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mercredi, 08 décembre 2021

LE JEUDI 13 JUILLET 1989

En faisant du tri dans une armoire du garage, j'ai retrouvé des articles de presse intéressants, dont quelques uns me rappellent des souvenirs de luttes, de réunions au village et dans les villes avoisinantes pendant l'année 1989. Mon mari avait confectionné une banderole qui est toujours à la cave. Il s'agissait de manifester contre le projet d'implantation d'un centre de traitement des ordures, projet du District de Montpellier, sur le site du Mas Dieu, à quelques kms de mon village.

Mais je ne vais pas tout vous raconter, ce serait trop long, je vais juste vous parler d'un personnage célèbre qui en a fait les frais.

Durant l'étape du Tour de France Toulouse-Montpellier, le 13 juillet 1989, Jacques CHANCEL a eu le nez fracturé par un des opposants au projet de décharge d'ordures au Mas Dieu, projet du Maire de Montpellier, Georges FRECHE.

Ce jeudi 13 juillet, le peloton de tête en avance de 20 mn sur le reste des coureurs du Tour de France arrive du côté d'Aniane, à quelques kms du Mas Dieu, site choisi par Georges FRECHE. On sait que des opposants à ce projet vont se poster au bord de la route du Tour avec des banderoles. Ceux de Murviel les Montpellier, de St Georges d'Orques et de Pignan sont à La Boissière. Ceux de Montarnaud, chez eux, et ceux de Vailhauquès à Bel Air.

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Des dizaines de gendarmes sont là aussi.

Vers 15 h 30, il fait très chaud, le 1er peloton roule à fond la cale sur une route qui traverse un bois de chênes verts, entre La Boissière et Montarnaud.

Tout à coup, Jacques CHANCEL qui suivait en voiture les échappés se trouve devant un mur un peu sommaire de branches et de pierres. Un motard de la police est renversé et a trois côtes fêlées. CHANCEL descend de voiture et arrache les branches. Les manifestants étaient sur le bord de la route mais un gars s'est précipité, a fait tomber un coureur et est arrivé sur CHANCEL par l'arrière. Qui ? Un des viticulteurs de Murviel qui était à côté, parle d'un fou, de l'idiot du village qui était venu à toutes les réunions organisées contre la décharge et qui ne savait même pas qui était Jacques CHANCEL.

CHANCEL n'est pas sûr d'avoir reçu un coup de poing, sa blessure provient peut être d'un jet de pierre, mais il est KO, il pisse le sang. On lui fait un pansement. Il commente l'arrivée du Tour. Le soir il est opéré à l'Hôpital Lapeyronie de Montpellier.

Le lendemain, au lieu du départ de l'étape Montpellier-Marseille, des responsables des comités de défense du Mas Dieu cherchent Jacques CHANCEL pour s'excuser et lui donner une caisse de bouteilles de vin du cru. La caisse de bouteilles de vin est transmise à Jacques CHANCEL sans que les responsables des comités de défense puissent le voir. Jacques CHANCEL ne porte pas plainte mais Antenne 2 décide de le faire et le Préfet de Région également.

A lire ci-après, l'article sur le projet et les manifestations contre.

https://ressources.terredeliens.org/recolte/l-agriculture...

 

lundi, 06 décembre 2021

UN PETIT POTAGER

Enfant, je voulais avoir un potager, un petit potager qui ne prendrait pas de place, à la limite de la cour et du jardin de mes parents. J'admirais les légumes divers qui poussaient de chaque côté de l'allée centrale où ma mère pendait son linge les beaux jours : salades, carottes, céleri, radis, poireaux, haricots, petits pois, cornichons, pommes de terre et aussi de la rhubarbe. Je voyais ma mère bêcher et repiquer des poireaux achetés en ville. Mon père semait et laissait les emballages des graines en tête des lignes semées. Les épluchures de légumes étaient enfouies sous la terre pour l'enrichir.

Un jour j'ai dessiné un carré de terre à moi, avec deux allées en croix, près du gravier de la cour et j'ai demandé à mon père de me donner quelques graines. Avec ma petite pelle et mon râteau, j'avais auparavant retourné et lissé la terre. Mon père avait accepté de me donner quelques graines de radis, tout d'abord, puis de carottes et de salades. Le soir, en rentrant de l'école, j'arrosais soigneusement mes lignes semées, en guettant la germination.

D'après mes souvenirs, j'ai récolté peu de légumes mais le plaisir était là. J'avais réussi et j'étais fière de voir des pousses vertes sortir de terre chaque jour un peu plus hautes.

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vendredi, 03 décembre 2021

UN CHATEAU DANS LE CANTAL

Le château de Val à LANOBRE (Cantal) vaut le détour.

En octobre 2013, je suis allé le visiter avec mon mari. Ma mère y était allé au début des années 2000 avec le Club des Ainés de ma ville de naissance.

Ce château a servi de lieu de tournage de quelques films ou séries télévisées : en 1960 LE CAPITAN avec Jean Marais et Bourvil, pour quelques scènes. En 1970 MORGANE ET SES NYMPHES. En 1973, pour la série télévisée KARATEKAN et Cie avec Jean Marais. En 1984 pour le film FRANKENSTEIN 90 avec Jean Rochefort et Eddy Mitchell, film que j'ai regardé plusieurs fois en VHS.

http://lacorreze.com/chateaux/departements/cantal/le_chat...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Val

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vendredi, 26 novembre 2021

SOUVENIRS DE BRUGES 1973

En triant mes livres, j'ai retrouvé ce souvenir d'un voyage à Bruges à l'Ascension 1973 : marque page en dentelle. Mon mari et moi habitions Lille et nous avions décidé de partir faire un petit tour en Belgique.

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Nous avons fait ce jour là quelques photos. C'était un jour de fête religieuse. Puis nous sommes partis sur la côte qui se trouve à quelques kilomètres de Bruges.

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mardi, 23 novembre 2021

LE VIN CHAUD

Avec mes soeurs, quand nous étions enfants et assez grands pour partir à pied à l'autre bout de la ville, un bon kilomètre, nous allions rendre visite à nos grands parents paternels. C'était le jeudi, jour où il n'y avait pas école. Il nous fallait passer le pont du canal (de la Sambre à l'Oise) et longer le pont du chemin de fer (Paris-Bruxelles). L'autre grand mère (maternelle) vivait derrière l'église et près du boulevard où nous habitions. 

En hiver, notre grand mère paternelle nous proposait de boire du vin chaud, pour nous réchauffer juste avant de repartir à pied, car il fait bien froid dans le Nord, entre les mois de novembre et mars. Nous étions déjà presqu'adolescentes, sinon elle ne nous aurait pas permis de boire du vin avant l'âge de 11 ans.

Quand mes grands parents paternels sont décédés, l'un en 1981 et l'autre en 1982, j'ai hérité de quelques objets et meubles leur appartenant.

C'est dans ces tasses que je me souviens avoir bu le vin que ma grand mère faisait chauffer sur sa cuisinière, tasses usées mais que je veux garder en souvenir.

Elle était "aux petits soins" avec ses 5 petits enfants qui ont grandi certainement trop vite et qui se sont ensuite mariés pour vivre l'une en Bretagne, l'autre en Angleterre, l'autre dans le département voisin, l'autre encore à 84 kms, mon frère est resté plus longtemps dans la même ville que mes grands parents.

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samedi, 20 novembre 2021

DES CLES ( ou CLEFS )

Mon premier emploi était dans une banque, à Lille. Je travaillais avec deux Fondés de Pouvoir qui possédaient une grande armoire renfermant toutes sortes de clés dans des boites. Cette armoire était derrière mon dos quand je travaillais.

Les Fondés de Pouvoir me donnaient du travail dès que j'arrivais le matin à 8 h et ensuite partaient, soit à la salle des coffres, soit boire un café, soit en réunion, ou en déplacement dans la région. A chaque fois, ils ouvraient l'armoire et descendaient ensuite les mains pleines de clés lourdes qui cliquetaient. Sur chaque trousseau il y avait le nom de la salle ou du coffre à ouvrir ou fermer. L'armoire, bien sûr, était fermée à clé dans la journée. La banque était grande et il ne fallait pas se tromper, ni perdre une clé, tout était bien organisé, heureusement.

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jeudi, 28 octobre 2021

PENDANT LA GUERRE (1939-45) ET APRES

En triant quelques papiers de mes parents, je tombe sur deux certificats :

- l'un de l'Université de Lille, Faculté de Lettres, daté du 19 octobre 1942, certifiant que mon père a été reçu au grade de Bachelier de l'Enseignement secondaire ( A - Philosophie) le 19 octobre 1942 ;

- l'autre de l'Institution Saint-Pierre de Fourmies, certifiant que mon père a exercé les fonctions de Professeur de 4ème Moderne, d'octobre 1944 à juillet 1945.

Il m'avait dit qu'il avait été professeur à Fourmies, les dates précises me permettent un peu d'imaginer les conditions d'enseignement en temps de guerre, sans toutefois y arriver pleinement puisqu'il ne m'en parlait pas. Après cette année d'enseignement, il est entré comme Contremaître dans l'usine textile où son père était comptable. C'est là qu'il a connu ma mère qui était Visiteuse. Ils se sont mariés le 23 décembre 1948.

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dimanche, 17 octobre 2021

LES FROMAGES DE MON ENFANCE

Dans les années 60, ma mère faisait les courses tous les matins. C'est elle qui décidait, suivant les goûts de ses 5 enfants et de son mari, ce qu'elle achetait.

Tous les jours, nous avions un plateau de fromages composé de : camembert, gruyère, Port Salut, Babybel et Vache qui rit.

De temps en temps, nous avions du Hollande, un peu de Roquefort et du Maroilles.

Vers 1964, le Boursin ail et fines herbes est venu compléter la liste des fromages " de temps en temps" avec le Bleu de Bresse, le Munster et le Brie.

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De nos jours, nous avons un très vaste choix et nous pouvons changer souvent. Il faut cependant aimer en manger.

 

jeudi, 30 septembre 2021

LA DROGUERIE (Extrait de mon livre ELISA RACONTE paru en 2010)

J'entre dans la droguerie avec maman.

La lourde porte en bois annonce notre arrivée car la petite cloche accrochée tout en haut est bousculée.

Ce qui frappe en entrant, c'est l'odeur de vernis, de peintures, de cires, le mélange de tout ce qui s'y vend.

Le droguiste nous accueille en lançant un bonjour un peu traînant. Il nous dévisage en abaissant ses petites lunettes.

Il porte une blouse grise et nous demande ce que nous désirons.

Maman a fait sa liste qu'elle débite aussitôt. Le droguiste la conseille pendant que je regarde les étagères qui grimpent jusqu'au plafond et la profondeur du magasin.

Il disparaît derrière une porte au fond de sa boutique tout en parlant. Il en revient avec un pot. C'est de la cire d'abeille que maman appliquera sur le bois de ses armoires.

Elle cherche également des pinceaux pour repeindre la grille du jardin. Elle ne sait quelle taille prendre. Là encore, le droguiste lui montre un choix en la conseillant.

Elle demande combien elle doit avec tous ses achats. En payant, ils parlent tous les deux du beau temps qui va nous permettre de refaire les peintures extérieures. Nous aiderons papa et maman pendant les grandes vacances. Ainsi, nous ne nous ennuierons pas. Nous gagnerons notre argent de poche qui permettra de nous acheter quelques disques ou livres.

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dimanche, 29 août 2021

RENTREE DES CLASSES

Dans ma petite ville du Nord de la France, il n'y avait que 2 écoles dans les années 50 et 60 : l'école des filles et l'école des garçons. La maison de mes parents était séparée de l'école des garçons par un chemin. L'école des filles était après trois maisons sur la gauche.

Je n'ai jamais pleuré pour aller en classe, aussi bien pendant les 2 années de maternelle que pendant les années de primaire. J'étais la 3ème enfant d'une famille de 5. Bien sûr mon frère allait à l'école des garçons, il n'avait pas loin pour s'y rendre. Ma soeur aînée qui avait 2 ans de plus que moi me prenait par la main pour le peu de chemin qu'il y avait à faire. Nous n'avions qu'à rester sur le même trottoir, pas de rue à traverser. Ma mère avait confiance, il y avait peu de voitures à l'époque. 

A l'école maternelle, les garçons et les filles étaient dans la même classe. J'avais un petit fiancé, blond, il s'appelait Pascal M..., je le trouvais très mignon. Un jour je suis rentrée de l'école en disant à ma maman : "je veux un petit frère qui s'appelle Pascal M...".

Ma mère s'est mise à rire ! Je ne lui en ai pas voulu, je riais aussi. L'année d'après, j'avais déjà oublié ce petit fiancé, il avait changé de classe.. J'ai su quelques années après qu'il avait déménagé, ses parents avaient quitté la ville.

(en photo, la cour de mon école primaire, en 2008).

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