mardi, 01 octobre 2024
J'AI COMMENCE HIER SOIR : UNE FUMEE SUR LE TOIT de Edouard ROY
Au début du 20ème siècle, Charlou, un paysan de la région de Carmaux, doit quitter la terre pour aller travailler à la mine.
Son père d’abord sabotier a essayé de se reconvertir comme vendeur de chevaux mais sans grand succès. Dès l’âge de 12 ans, il doit quitter la petite ferme familiale pour aller s’engager à la mine. Il y travaillera de 1889 à 1929 à l’entretien des chevaux puis comme porion. De trop petite taille, il est dispensé de service militaire et échappe à la grande boucherie de la Première Guerre Mondiale. Il se marie avec Orancie qui sera sa fidèle compagne pendant des années. Ils n’auront qu’une fille car Orancie, victime d’un très grave accident ne pourra plus avoir d’enfant. À la fois mineur et paysan, Charlou mènera une double vie. Double travail, double peine. Il connaîtra les grands mouvements sociaux de l’époque, verra l’armée tirer sur le peuple et découvrira l’exploitation, la misère de ceux et celles qui n’ont pas comme lui quelques arpents de terre et quelques animaux qui lui permettront de toujours améliorer l’ordinaire, ce qui sera particulièrement le cas pendant l’Occupation.
A la fin de sa vie, il reviendra à la terre, riche d'une expérience qui illustre le passage de la société rurale à la société industrielle. Un témoignage direct, prenant, qui restitue avec force et vérité une tranche de l'histoire sociologique de la France.
Livre sorti en janvier 1986.
15:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : livre, auteur, écriture, culture, mineur de fond, ouvrier de la mine, aveyron
vendredi, 20 septembre 2024
LE BUREAU DE GRAND PERE
Le bureau de grand père, dans les années 50 et en 1960, était une pièce assez sombre, éclairée seulement par une fenêtre donnant sur la rue.
Grand père y tenait des comptes sur des grands livres. Il y lisait également le journal local en fumant la pipe. Tout était bien ordonné, bien rangé, chaque chose avait une place bien déterminée.
Je le retrouvais là, le dimanche midi, quand nous arrivions en famille pour le repas préparé par grand mère.
Dès qu'il discutait sérieusement avec papa, je partais jouer dans le jardin.
Une bibliothèque vitrée se tenait dans le coin gauche de cette pièce où régnait le calme absolu. J'ai bien essayé de m'intéresser à ce qui s'y trouvait aligné sagement, mais je n'aimais que les livres de mon grand frère.
Un canapé en cuir marron, adossé au mur près de la porte, était le seul endroit où j'aimais m'asseoir. C'est là que le Père Noël déposait ses cadeaux chaque fin d'année. Cette idée ne me semblait pas étrange, au contraire, il avait la bonne idée de ne déranger personne dans la maison, lors de son bref passage.
Des bibelots anciens donnaient à ce bureau une ambiance d'un autre siècle.
Quand grand père a pris sa retraite, j'avais 8 ans, un autre bureau plus petit l'attendait dans sa nouvelle maison. Il avait gardé chaque meuble mais l'ambiance et les activités restaient les mêmes.
16:19 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : souvenirs, écriture, enfance, grand père, retraite, comptable, usine
samedi, 17 août 2024
EN LECTURE : L'EPERVIER DE MAHEUX
17:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : livre, auteur, écriture, cévennes, jean carrière, lozère
jeudi, 08 août 2024
LES NOCES BARBARES de Yann QUEFFELEC (Prix Goncourt 1985)
Paru le 30 août 1985, j'avais envie de relire ce livre. Je l'ai repris hier dans ma bibliothèque.
09:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : livre, auteur, culture, roman, écriture, lecture
dimanche, 21 juillet 2024
SOIRS (Henry Bataille (1872-1922)
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Bataille
vendredi, 12 juillet 2024
J'AIME LES FLEURS
J'aime les fleurs et leurs couleurs
Leurs parfums, leurs odeurs
J'aime regarder les fleurs
Leurs multiples couleurs.
Au sud et à l'ouest
Au nord et à l'est
Parcourant l'univers
Mais fuyant les déserts
Et les étendues polaires
Elles disparaissent en hiver
Sans oublier de renaître
Quand le soleil en maître
Fait grimper le thermomètre
Sur l'appui de ma fenêtre
J'aime regarder les fleurs
Leurs multiples couleurs.
(04.08.2007)
12:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : fleurs, jardin, nature, plantes, poème, poésie, écriture
mardi, 09 juillet 2024
AMBITION
L'ambition prend aux petites âmes plus facilement qu'aux grandes, comme le feu prend plus aisément à la paille, aux chaumières qu'aux palais (Chamfort).
Un homme n'est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition, mais parce qu'il en est dévoré (Montesquieu).
Savoir où l'on veut aller, c'est très bien ; mais il faut encore montrer qu'on y va (Emile Zola).
On passe souvent de l'amour à l'ambition, mais on ne revient guère de l'ambition à l'amour (La Rochefoucauld).
17:47 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, auteurs, écriture, livre, culture
mercredi, 19 juin 2024
FAIRE RENDRE GORGE A QUELQU'UN
Faire rendre gorge à quelqu'un c'est rendre ce qui a été pris de façon illicite.
Expression de fauconnerie : la "gorge" est la mangeaille de l'oiseau de proie, arrachée du jabot par le fauconnier lorsque celui-ci veut qu'il chasse.
19:04 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citation, expression, culture, écriture, faucon, oiseau de proie
mercredi, 15 mai 2024
JOURS
Les jours sont des fruits et notre rôle est de les manger (Jean Giono).
Hier, aujourd'hui, demain, sont les trois jours de l'homme.
La journée bien commencée semble toujours bientôt passée.
Ce qui se fait la nuit paraît au grand jour : il n'y a rien de caché qui ne vienne à être découvert, ni rien de secret qui ne vienne à être connu.
16:22 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : citations, expressions, culture, écriture, auteur
jeudi, 25 avril 2024
C'EST UN ALLOBROGE
Allobroge : ainsi désignait-on, du nom d'une tribu gauloise établie dans les Alpes, redoutée des Romains, puis méprisée par eux après avoir été soumise, un original, un sot, un rustre. A rapprocher de l'expression "Crétin des Alpes".
12:32 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, culture, écriture, alpes, romains