lundi, 24 février 2025
FAIRE UNE CROIX
Faire une croix à la porte de quelqu'un :
Cette expression, dont on se sert pour dire qu'on ne veut plus aller dans une maison, est fondée sur un usage des chevaliers qui, passant devant un château où ils ne daignaient pas entrer, traçaient sur la porte une croix d'infamie.
11:01 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, expressions, culture, écriture, passé, histoire
dimanche, 19 janvier 2025
LE TEMPS
Gardez-vous de demander du temps : le malheur n'en accorde jamais (Mirabeau).
Le temps passe par le trou de l'aiguille des heures (Jules Renard).
Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers sa source (Rivarol).
Quand on se propose un but, le temps, au lieu d'augmenter, diminue (Rivarol).
17:02 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citations, expressions, mots, vérité, culture, écriture, auteur, livre
jeudi, 16 janvier 2025
Extrait de L'OISEAU BAGUE de Jean GIONO
Quand on attend violemment quelque chose, toujours, toujours, il faut être très équilibré pour ne pas devenir fou, et, à la fin, prendre soi-même la force de ne plus attendre.
Entre l'automne et l'hiver, les longues pluies passent. Ici la terre est d'argile et de schiste. Presque pas d'arbres, presque pas d'herbe. C'est vite une boue épaisse dont l'eau ne peut jamais trouver le fond. Il reste à faire quelques charrois de raves pour les bêtes. Les tombereaux sont enchapés de terre grasse jusqu'aux moyeux. Les mulets, les ânes, les boeufs, les hommes portent des bottes de boue jusqu'à la moitié des cuisses. La ville a beau être pavée, elle finit par être toute gluante. L'hiver n'est pas un hiver de neige dure ; c'est une lutte entre la montagne et la mer. Pendant la nuit, la montagne descend et elle gèle tout, pendant le jour la mer monte à travers le ciel, elle se couche sur nous avec son eau tiède, tout s'amollit, les arbres s'arrachent tout seuls le long des talus, les coteaux se déchaînent en longs glissements d'argilières, sans jamais trouver l'os du rocher. Il n'y a plus que le bruit de la boue et de la pluie, le long des jours, le long des jours, le long des jours, sans jamais d'arrêts.
10:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : livre, culture, jean giono, écriture, roman
mardi, 01 octobre 2024
J'AI COMMENCE HIER SOIR : UNE FUMEE SUR LE TOIT de Edouard ROY
Au début du 20ème siècle, Charlou, un paysan de la région de Carmaux, doit quitter la terre pour aller travailler à la mine.
Son père d’abord sabotier a essayé de se reconvertir comme vendeur de chevaux mais sans grand succès. Dès l’âge de 12 ans, il doit quitter la petite ferme familiale pour aller s’engager à la mine. Il y travaillera de 1889 à 1929 à l’entretien des chevaux puis comme porion. De trop petite taille, il est dispensé de service militaire et échappe à la grande boucherie de la Première Guerre Mondiale. Il se marie avec Orancie qui sera sa fidèle compagne pendant des années. Ils n’auront qu’une fille car Orancie, victime d’un très grave accident ne pourra plus avoir d’enfant. À la fois mineur et paysan, Charlou mènera une double vie. Double travail, double peine. Il connaîtra les grands mouvements sociaux de l’époque, verra l’armée tirer sur le peuple et découvrira l’exploitation, la misère de ceux et celles qui n’ont pas comme lui quelques arpents de terre et quelques animaux qui lui permettront de toujours améliorer l’ordinaire, ce qui sera particulièrement le cas pendant l’Occupation.
A la fin de sa vie, il reviendra à la terre, riche d'une expérience qui illustre le passage de la société rurale à la société industrielle. Un témoignage direct, prenant, qui restitue avec force et vérité une tranche de l'histoire sociologique de la France.
Livre sorti en janvier 1986.
15:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : livre, auteur, écriture, culture, mineur de fond, ouvrier de la mine, aveyron
vendredi, 20 septembre 2024
LE BUREAU DE GRAND PERE
Le bureau de grand père, dans les années 50 et en 1960, était une pièce assez sombre, éclairée seulement par une fenêtre donnant sur la rue.
Grand père y tenait des comptes sur des grands livres. Il y lisait également le journal local en fumant la pipe. Tout était bien ordonné, bien rangé, chaque chose avait une place bien déterminée.
Je le retrouvais là, le dimanche midi, quand nous arrivions en famille pour le repas préparé par grand mère.
Dès qu'il discutait sérieusement avec papa, je partais jouer dans le jardin.
Une bibliothèque vitrée se tenait dans le coin gauche de cette pièce où régnait le calme absolu. J'ai bien essayé de m'intéresser à ce qui s'y trouvait aligné sagement, mais je n'aimais que les livres de mon grand frère.
Un canapé en cuir marron, adossé au mur près de la porte, était le seul endroit où j'aimais m'asseoir. C'est là que le Père Noël déposait ses cadeaux chaque fin d'année. Cette idée ne me semblait pas étrange, au contraire, il avait la bonne idée de ne déranger personne dans la maison, lors de son bref passage.
Des bibelots anciens donnaient à ce bureau une ambiance d'un autre siècle.
Quand grand père a pris sa retraite, j'avais 8 ans, un autre bureau plus petit l'attendait dans sa nouvelle maison. Il avait gardé chaque meuble mais l'ambiance et les activités restaient les mêmes.
16:19 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : souvenirs, écriture, enfance, grand père, retraite, comptable, usine
samedi, 17 août 2024
EN LECTURE : L'EPERVIER DE MAHEUX
17:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : livre, auteur, écriture, cévennes, jean carrière, lozère
jeudi, 08 août 2024
LES NOCES BARBARES de Yann QUEFFELEC (Prix Goncourt 1985)
Paru le 30 août 1985, j'avais envie de relire ce livre. Je l'ai repris hier dans ma bibliothèque.
09:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : livre, auteur, culture, roman, écriture, lecture
dimanche, 21 juillet 2024
SOIRS (Henry Bataille (1872-1922)
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Bataille
vendredi, 12 juillet 2024
J'AIME LES FLEURS
J'aime les fleurs et leurs couleurs
Leurs parfums, leurs odeurs
J'aime regarder les fleurs
Leurs multiples couleurs.
Au sud et à l'ouest
Au nord et à l'est
Parcourant l'univers
Mais fuyant les déserts
Et les étendues polaires
Elles disparaissent en hiver
Sans oublier de renaître
Quand le soleil en maître
Fait grimper le thermomètre
Sur l'appui de ma fenêtre
J'aime regarder les fleurs
Leurs multiples couleurs.
(04.08.2007)
12:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : fleurs, jardin, nature, plantes, poème, poésie, écriture
mardi, 09 juillet 2024
AMBITION
L'ambition prend aux petites âmes plus facilement qu'aux grandes, comme le feu prend plus aisément à la paille, aux chaumières qu'aux palais (Chamfort).
Un homme n'est pas malheureux parce qu'il a de l'ambition, mais parce qu'il en est dévoré (Montesquieu).
Savoir où l'on veut aller, c'est très bien ; mais il faut encore montrer qu'on y va (Emile Zola).
On passe souvent de l'amour à l'ambition, mais on ne revient guère de l'ambition à l'amour (La Rochefoucauld).
17:47 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, auteurs, écriture, livre, culture