lundi, 07 juillet 2025
NOTRE LOCATION DE VACANCES EN BRETAGNE dans les années 60 et 70
Notre location de vacances se trouvait à l'étage d'un groupe de trois maisons collées les unes aux autres. Le propriétaire, artisan menuisier, avait aménagé sous les toits deux appartements. On y accédait par un grand escalier intérieur pour le notre, et par un escalier extérieur pour le deuxième. Le temps de la belle saison, ce propriétaire louait également une des maisons en rez de chaussée et logeait dans la petite maison du milieu. C'est là que nous avons dégusté un soir un far Breton confectionné par sa femme. Nous y avons vu également, sur l'écran de sa télévision, le plus grand évènement du siècle : l'homme qui marche sur la lune. Une bouteille de cidre du coin était débouchée à l'occasion.
Notre appartement était composé de deux chambres, d'un cabinet de toilette et d'une cuisine. Dans l'entrée, un vaste placard permettait de ranger sur des cintres nos robes et autres habits.
Nous aimions nous asseoir sur le large appui des fenêtres et lire des bandes dessinées, des magazines (Mademoiselle Age tendre, Salut les Copains) ou des livres, en écoutant les derniers tubes à la radio, en attendant d'aller à la plage ou le matin en attendant le repas de midi. Les petites épiceries dans le village, étaient tenues par des dames âgées, portant la coiffe blanche locale. La Poste était en même temps marchand de journaux et boulangerie. Maman y faisait ses courses le matin.
L'après midi, après la sieste, papa mettait la voiture en marche. Dans le coffre étaient posées nos bouées achetées au bazar sur la route de la plage. Direction la mer.
L'eau était bonne mais en sortant de la mer nous enfilions vite notre drap de bain pour ne pas avoir froid.
Le soir, après le repas, nous partions faire le tour du village avant d'aller nous coucher.
jeudi, 03 juillet 2025
CHALEUR (poème de Charles-Ferdinand Ramuz)
L’ombre du tilleul tourne dans la cour.La fontaine fait un bruit de tambour.
Un oiseau s’envole du poirier ; le mur
brûle ; sur le toit brun et rouge,
La fumée d’un feu de bois bouge
contre le ciel tellement bleu qu’il est obscur.
On n’entend pas un bruit dans les champs ;
personne n’est en vue sur la route ;
seules dans les poulaillers, les poules
gloussent encore, de temps en temps.
Puis plus rien qu’un arbre qui penche,
dans l’opacité de ses branches,
avec son ombre, de côté,
comme sous un poids qui l’accable ;
et cet autre se laisse aller
en avant, comme un dormeur
qui a les coudes sur la table.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Ferdinand_Ramuz
15:28 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poème, poésie, poète, culture, auteur, vers, recueil
lundi, 30 juin 2025
CITATIONS EN VRAC
Juillet doit rôtir ce que septembre mûrira.
Dindon perché, temps mouillé.
Après dîner tu te reposera ou tu feras mille pas.
Pour juger, il faut écouter.
Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour.
Ami vaut mieux qu'argent.
19:34 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, expressions, auteurs, culture, livres
vendredi, 27 juin 2025
CRITIQUE
Tous les grands poètes deviennent naturellement, fatalement, critiques (Charles Baudelaire).
Le critique est aisée, mais l'art est difficile (Destouches).
On fait de la critique quand on ne peut pas faire de l'art, de même qu'on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat (Gustave Flaubert).
Le bon critique est celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs d'oeuvre. (Anatole France)
10:46 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, expressions, auteur, culture, livres
mardi, 24 juin 2025
EN CHEMIN ... (souvenir de mon enfance)
Je vais chez ma grand-mère, je regarde les vitrines des magasins et les différents commerces qui se succèdent dans la rue principale.
Après avoir traversé le pont du canal, le "Bar de la Marine" peint en bleu foncé accueille les jeunes lycéens qui se détendent autour d'un verre ou les ouvriers de la céramique à la sortie de leur travail.
Un magasin de disques et de matériel électroménager, tenu par un ami de mon père, présente ses nouveautés. Des affiches publicitaires variées garnissent les murs à l'intérieur et la vitrine. Derrière son comptoir, le commerçant conseille une cliente. Je me souviens avoir gardé quelques heures le magasin pendant l'absence brève de cet ami de mon père. Je n'avais pas l'habitude et je me demandais comment j'allais faire face à la clientèle. Heureusement pour moi, le seul client qui s'était présenté avait demandé un renseignement sur un disque, un 45 tours, qui n'était pas encore sorti. J'ai pu ce jour là m'en sortir très bien. Actuellement ce magasin est une Auto Ecole.
L'Hôtel avec sa grande salle au rez de chaussée et son bar où l'on peut entendre les rires des joueurs de cartes, anime ce quartier. La fumée emplit le bar mais ne gêne personne. Quand je passe devant, je regarde à chaque fois à l'intérieur pour essayer d'apercevoir mon grand père tirant les cartes avec ses copains. Il y passe quelquefois l'après-midi, les jours où il ne va pas à la pêche. Il prend alors son solex, met son béret sur la tête, et part se distraire un peu.
A la suite de l'Hôtel, la boucherie où je ne suis jamais entrée me semble bien petite. Quelquefois, le boucher se tient devant sa porte. Il porte un tablier blanc tâché de sang sur son ventre rebondi et regarde les passants en attendant les clients. Je lui dis bonjour timidement. Je sais que ma grand mère se sert chez lui.
Mais ce que j'aime le plus c'est la mercerie. Les deux vitrines qui se trouvent de chaque côté de la porte d'entrée offrent un étalage varié et renouvelé toutes les semaines. Je me rappelle y être entrée avec maman qui cherchait du fil à coudre. On y trouve des canevas, des fils de toutes les couleurs, de toutes les grosseurs, des napperons à faire soi-même, des aiguilles à tricoter, des foulards, des ceintures, des sous-vêtements. Même si la mercerie est étroite, les étagères qui montent jusqu'au plafond contiennent tout ce qui fait le bonheur des dames.
Après la mercerie, il me faut tourner la rue et je retrouve des maisons alignées jusqu'à la rue à angle droit où se tient une épicerie.
Il faut monter quelques marches pour y accéder. Le plancher craque quand on entre. Il fait assez sombre. Mais tout est en ordre sur les étagères et dans les cagettes. Les senteurs des fruits lui donnent tout son charme. L'épicière est assez âgée et ma grand mère aime lui raconter un peu sa vie.
Je poursuis ensuite mon chemin et je m'éloigne de tous les commerces de la ville. La rue n'est plus ouverte que sur des maisons, des jardins ainsi que des hangars d'usine. C'est pas loin de là qu'habitent mes grand-parents paternels, dans une petite rue tranquille.
15:27 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, enfance, boutiques, magasins, boucherie, mercerie, épicerie
vendredi, 20 juin 2025
TANTE JEANNE
Si vous êtes né dans les années 40, 50 ou 60, peut être avez vous eu une Tante Jeanne dans votre famille.
Personnellement, j'en ai connu deux, une du côté de mon grand père paternel, et l'autre du côté de ma grand mère maternelle.
Jeanne T. était la femme de l'aîné des frères de mon grand père paternel.
Ils venaient de Paris en train pour quelques événements familiaux chez mon grand père. Je me souviens que je lui avais mis une grappe de cerises sur une de ses oreilles. Je devais avoir 4 ou 5 ans.
Photo de leur mariage en 1912 :
Quant à l'autre, Jeanne R., soeur de ma grand mère maternelle, elle était d'une grande douceur. Nous allions la voir le dimanche, de temps en temps, à Jeumont où elle vivait avec son deuxième mari, le premier ayant été tué à la guerre de 1914-18.
Elle adorait faire des napperons au crochet. Elle nous les montrait d'ailleurs, à chaque fois que nous lui rendions visite. Elle nous disait qu'elle était cardiaque et que son médecin lui avait déconseillé de faire des efforts, d'avoir des contrariétés.
En photo, Jeanne R. au centre, avec son mari et un de ses petits fils, il y a 52 ans.
16:52 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, enfance, tante, famille, grand père, grand mère.
mercredi, 18 juin 2025
FIN COMME UN MERLE
Le merle, malin, se tient en sentinelle pour avertir sa femelle et ses petits de l'approche de l'oiseau de proie.
12:41 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : citation, expression, auteur, culture, merle
dimanche, 15 juin 2025
LA VIE
Pourquoi douter des songes ? La vie, remplie de tant de projets passagers et vains, est-elle autre chose qu'un songe ? (BERNARDIN DE SAINT PIERRE).
Vivre est une maladie, dont le sommeil nous soulage toutes les seize heures ; c'est un palliatif : la mort est un remède (CHAMFORT).
La vie, cette goutte de lait et d'absinthe (Henri LACORDAIRE - photo ci-contre).
Ne vis pas ! Contente-toi de toujours désirer vivre (Jules RENARD).
11:06 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : citations, expressions, culture, auteur, livres
mardi, 10 juin 2025
LUNDI, JOUR DE LESSIVE (souvenir d'enfance)
Quand j'étais petite, le lundi était jour de lessive pour maman. Elle avait choisi ce jour pour une raison que je ne connais pas. En attendant, le linge sale s'entassait et, pour une famille de six personnes, ce n'était pas un peu. Je me souviens qu'elle mettait à bouillir le linge supportant de hautes températures dans une bassine, sur la gazinière. Ensuite, elle transportait la bassine dans la cour pour la vider, ce qui était dangereux. Il lui fallait ensuite rincer ce linge à l'eau claire.
Heureusement, mes parents avaient une pompe électrique près de la salle de bains qui puisait l'eau de pluie recueillie dans une citerne sous la maison.
A la naissance du 5ème enfant, une aide ménagère venait aider quelques jours par semaine.
Enfin, quelques années plus tard, maman s'est acheté une machine à laver et a gardé le lundi pour faire ses nombreuses lessives. Le linge était ensuite mis à sécher sur les cordes tendues par des piquets, le long de l'allée menant au potager et au fond du jardin.
Les jours de pluie, maman mettait le linge mouillé sur des cordes tendues dans la cuisine et la salle à manger, ce qui n'était pas très esthétique. Puis elle s'est acheté un grand séchoir sur pied et a abandonné l'idée de ne faire les lessives qu'une fois par semaine.
(photo prise par mon père en février 1959, à l'arrière de notre maison, un jour de neige).
15:36 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : lessive, souvenir, enfance, linge, corde à linge, jardin
vendredi, 06 juin 2025
QUELQUES CITATION SUR LE MOIS DE JUIN
Beau temps en juin,
Abondance de grain.
Eau de juin
Ruine le moulin.
Juin froid et pluvieux
Tout l'an sera grincheux.
Trop de pluie en juin rend paysan chagrin.
S'il pleut pour la Saint-Médard (le 8)
Il pleut quarante jours plus tard.
A moins que Saint-Barnabé
Ne vienne l'arrêter.
A la Saint-Barnabé (le 11)
Canards potelés.
Si le jour de Saint-Fargeau (le 16),
La lune se fait dans l'eau
Le reste du mois est beau.
Quand il pleut à la Saint-Gervais (le 19),
Il pleut quarante jours après.
Pluie d'orage à la Saint-Sylvère (le 20),
C'est beaucoup de vin dans le verre.
S'il pleut pour la Saint-Jean (le 24),
Guère de vin ni de pain.
S'il pleut à la veille de Saint-Pierre (le 29),
La vigne est réduite en tiers.
(en photo un de mes yucca en fleurs ce jour).
14:19 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citations, expressions, dictons, culture, saison, juin