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lundi, 09 septembre 2024

UNE PETITE ROBE ORANGE

Elle avait remarqué une robe imprimée, en photo, dans un magazine.

Son envie devenait de plus en plus forte au fur et à mesure qu'elle regardait la photo. Plusieurs fois elle avait refermé les pages, puis elle se mettait à rêver qu'elle pourrait la porter cet été, pendant ses vacances. Elle serait belle dedans, sans aucun doute. Il fallait qu'elle en parle à sa mère. Elle n'osait pas de peur d'essuyer un refus.

Pendant plusieurs jours elle hésita, se disant que son envie lui passerait et elle serait ainsi en paix avec sa mère.

Puis un matin, n'en tenant plus, elle ouvrit la bouche et sa phrase préparée depuis plus d'une semaine sortit spontanément. Elle en fut la première surprise. Elle avait tout simplement osé demander à sa mère de lui acheter.

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jeudi, 05 septembre 2024

ETERNUEMENT

Polydore Virgile prétend que du temps de Saint Grégoire le Grand, en 594, il régna sur l'Italie une épidémie violente qui faisait mourir en éternuant ceux qui en étaient atteints, et que le pontife ordonna des prières accompagnées de voeux pour arrêter le progrès du mal, ce qui introduisit la coutume de dire : "Dieu vous bénisse !".

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lundi, 02 septembre 2024

A l'ECOLE MATERNELLE

De mes années passées à l'école maternelle, il me reste peu de souvenirs.

Ce dont je me souviens c'est que je n'ai pas pleuré le premier jour.

Les maîtresses étaient très sympathiques, très gentilles.

J'ai très peu de souvenirs de la première année de maternelle. Je me revois, avec mes petites camarades, essayer de dessiner, de recopier ce que la maîtresse avait écrit sur le tableau noir. Nous faisions des collages de papiers de couleurs, nous chantions et la maîtresse nous initiait à la musique avec des tambourins que nous frappions du poing.

J'ai plus de souvenirs de la dernière année car la maîtresse avait décoré la salle de classe avec : des filets de pêche, des étoiles de mer, des photos de bateaux, de mer, de coquillages, de sable, d'algues.

Et surtout, elle nous avait appris à chanter une chanson de Charles TRENET : LA MER !

Elle nous faisait écouter la chanson puis nous apprenait les paroles.

Je ne sais plus si c'était le disque de TRENET qui passait sur son électrophone. Comme j'aimais chanter, ces moments là étaient les plus marquants pour moi.

A la fin de l'année scolaire, nous avons chanté devant nos papa et maman et nous avons été chaleureusement applaudis.

Je me souviens également de l'odeur de la peinture. Chaque enfant avait une poterie à décorer. La maîtresse nous avait donné un pot à peindre sur lequel elle avait fait des dessins. A nous de peindre le pot et le laisser sécher toute une journée. Le lendemain ou le jour suivant, nous devions y ajouter les motifs avec une peinture d'une autre couleur.

J'ai gardé ce pot et il se trouve actuellement dans ma cuisine, comme souvenir. Bien sûr, il est abimé mais c'est merveilleux de savoir que je l'ai peint quand j'avais 5 ans. Il est rose et les dessins représentent des bateaux verts à voiles blanches.

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Je me souviens également du cadeau que j'ai reçu au moment du Noël de l'école : une dinette en métal ! J'ai ramené ce cadeau à la maison toute fière...toute heureuse !

Comme l'école était mixte, les filles avaient des petits amoureux, ou fiancés, et les garçons aussi.

Un soir, en rentrant de l'école j'ai dit à ma mère "je veux un petit frère qui s'appelle Pascal M...."

Ma mère s'est mise à rire et a compris que j'étais amoureuse de ce petit garçon que je trouvais très beau. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus... Je ne sais pas ce qu'il est devenu ensuite car l'école primaire, à partir de 6 ans, n'était plus mixte. Je crois savoir qu'il avait quitté la ville quelques années après avec ses parents. Mais je ne m'intéressais déjà plus à lui.

samedi, 31 août 2024

SEPTEMBRE

Septembre se nomme le mai de l'automne.

En septembre se coupe ce qui pend.

En septembre quand il tonne, la vendange est bonne.

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mardi, 27 août 2024

JE VIENS DE TERMINER

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samedi, 24 août 2024

MES PREMIERES VACANCES DURANT L'ETE 1959

Aujourd'hui, nous partons en vacances en famille pour la première fois. Il fait chaud et le ciel est bleu. J'ai 6 ans et demi. Pour le voyage, j'ai mis ma robe en coton rouge et blanc, mes lunettes de soleil ainsi que mon chapeau de paille. Maman a préparé les valises et m'a permis d'emmener ma poupée. Papa a garé la 203 devant le portail et charge nos valises dans le coffre ainsi que quelques sacs. Nous nous installons dans la voiture pendant que maman fait les dernières recommandations à mémé qui gardera notre maison pendant notre absence. Le voyage peut commencer. Le moteur ronronne et Papa ferme toutes les portières. Nous disons au revoir et nous voilà partis. Dans la voiture, maman nous demande si nous n'avons pas trop chaud et si nous avons soif. Dans quelques heures nous arriverons chez Oncle Fernand qui nous attend dans sa maison de campagne, près de Chartres. Oncle Fernand est le frère de mon Pépé. Il est à la retraite depuis peu. Il passe chaque été dans sa maison de campagne avec sa femme Henriette, ses deux filles et sa petite fille, Sophie, qui a 10 ans. Sophie est ma cousine, elle est venue quelquefois le dimanche chez mon Pépé et nous avons joué ensemble.

Nous arrivons près de Chartres après un voyage de quelques heures. La voiture roule maintenant près des champs de blé. Rien que des champs de blé sur une route de campagne. Dans un tournant, nous voyons Oncle Fernand qui nous fait des signes. C'est ici, au milieu de la verdure que se trouve sa maison. Papa gare la voiture et nous descendons pour aller embrasser toute la famille qui nous attend avec impatience. Dans la cour ombragée, deux grandes tables nous attendent pour le repas du soir. Le vent est léger et l'air est doux. Des guêpes viennent se jeter dans les pièges posés sur de petites tables de jardin. Elles ne viendront plus nous déranger pendant le repas. Le parfum de la maison se dégage des deux portes-fenêtres de la salle à manger devant la terrasse. Des mouches viennent se coller aux rubans insecticides accrochés aux lampadaires dans la maison.

Oncle Fernand nous aide à monter nos bagages dans les chambres. Pour y accéder, nous contournons la maison construite sur un terrain en pente : les portes-fenêtres des chambres sont ouvertes directement sur le jardin. Nous n'avons donc pas besoin de monter par l'escalier intérieur pour nous installer.

Ma cousine Sophie nous montre sa chambre et ses jouets. Elle court avec nous dans le jardin et nous laissons les adultes discuter de choses et d'autres.

Le lendemain, nous partons promener en famille. Oncle Fernand possède une barque. Il nous emmène sur la rivière qui court pas loin de là. Il fait toujours aussi beau et nous sommes heureux de passer de si belles vacances. Chacun notre tour, nous faisons un tour en barque et nous nous laissons aller à découvrir la rivière de l'intérieur.

Dans la journée, nous jouons avec Sophie et nous visitons le jardin derrière la maison : Oncle Fernand y possède quelques pieds de vignes. Dans une grange il a rangé tout son matériel pour le jardin et le bricolage.

J'ai ainsi passé 8 jours merveilleux, dans un endroit si beau que je ne l'oublierai jamais. J'ai eu récemment ma cousine Sophie au téléphone, suite au décès de sa tante.  Il reste dans ma mémoire une petite fille blonde, aux yeux bleus, espiègle, indépendante, assez gâtée car fille unique, mais très agréable.

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mercredi, 21 août 2024

PASSER PAR L'ETAMINE

Passer par l'étamine c'est être examiné de façon sévère et méticuleuse. L'étamine était une étoffe mince dans laquelle les vieilles bourgeoises taillaient des vêtements.

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Comme elles étaient aussi critiques que médisantes, on disait, après avoir subi leur examen, être passé par l'étamine.

 

 

 

 

 

 

L'étamine était aussi le tamis des apothicaires, et peut être l'expression ne vient-elle que de là.

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samedi, 17 août 2024

EN LECTURE : L'EPERVIER DE MAHEUX

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%89pervier_de_Maheux

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jeudi, 15 août 2024

BOIRE AUX ANGES

Selon Saint Césaire, évêque d'Arles au VIème siècle, les ivrognes, lorsqu'ils ne pouvaient presque plus boire, pour s'y exciter encore, portaient des santés aux saints et aux anges.

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lundi, 12 août 2024

ETE 1963

Pendant les grandes vacances, Sylvère et David, mes petits voisins, viennent passer l'après midi dans notre jardin. Ils vivent avec leur grand frère dans la maison construite contre l'Ecole des Garçons, Leur père est instituteur, leur mère, sosie de l'actrice Rosy Varte, est femme au foyer. Elle aime nous recevoir de temps en temps et nous offrir, mes soeurs et moi, de la limonade que mes parents n'achètent jamais. Elle est heureuse de recevoir des petites filles, elle qui n'a eu que des garçons.

Dans notre jardin et près de l'abri à charbon, nous étendons une couverture à l'ombre du pommier.

David, le plus jeune, recouvre ma soeur Bernadette avec un vieux drap. Il la prend par le cou en murmurant d'un air langoureux : "tigresse ....", comme dans les films en noir et blanc.

Sylvère, voyant la scène lui crie : "Eh ! poulet d'grain ! qu'est-ce que tu fais ?".

David la serre encore plus fort en disant : "c'est ma fiancée !".

Je me mets à rire car l'expression "Poulet d'grain", Sylvère l'emploie souvent pour parler de son frère.

Bernadette se lève et remet en place ses longs cheveux noirs en souriant.

Passant à autre chose, nous nous asseyons sur la couverture et sortons le Jeu des 7 familles. Chacun prend ses cartes en main en les cachant. Je surveille ceux qui essaient de tricher. Geneviève gagne souvent. Elle crie de joie. Je suis un peu déçue.

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Nous abandonnons nos jeux pour courir à la cuisine goûter et boire un jus de fruit. Puis nous nous installons devant la télévision pour regarder la suite de notre feuilleton Zorro ou Rintintin.

 
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