vendredi, 07 février 2025
MARGUERITE ETAIT MA GRAND MERE MATERNELLE
Marguerite était née le 31 décembre 1898 à HON HERGIES dans le Nord, son père était meunier.
Pendant la Grande Guerre, la région était occupée par les Allemands.
Voici le courrier qui lui a été envoyé d'Essen le 1er septembre 1919 :
"Chère Mademoiselle Marguerite !
J'ai reçu avec beaucoup de plaisir votre lettre. C'était une joie, que je ne peux pas décrire. Je vous suis bien obligé. En vous quittant en 1917, j'ai toujours pensé comment va la agréable Mademoiselle Marguerite et sa famille ? J'ai aussi toujours pensé tu peux peut être visiter encore une fois la famille T., mais malheureusement nous ne sommes jamais revenus au Moulin d'Hergies. C'était le mois d'octobre 1918 pendant notre retraite, nous avons passé Bohain, Wassigny, Etreux, Boué et le Nouvion, c'est peut être vingt kilomètres au sud de la Groise et dans ces jours j'ai toujours pensé, que fait maintenant la famille T.
Oh, j'ai vu les plus pauvres de la guerre, quittant leur maison et tous qu'ils possédaient. Et vous aussi ma chère Mademoiselle Marguerite restait plus rien dans la maison ? J'en suis très fâché, oh je me rappelle encore très bien de votre jolie maison et les propres chambres. Mais maintenant, comment allez-vous ?
Maintenant je veux bien aussi parler un peu de notre famille. Chez nous tout le monde va bien, ma maman était très heureuse avoir de retour son fils en bonne santé. Mon seul frère est bien retourné de la Russie étant très longtemps en captivité. Ma soeur et son fiancé le médecin est aussi en bonne santé. Moi, je suis depuis le 1er janvier 1919 chez mon oncle, le Monsieur Alphonse de F. comme secrétaire privé et je n'ai pas à me plaindre, je suis toujours très content. Ci-joint vous trouverez une photo de Jean et ma chère Mademoiselle Marguerite auriez-vous l'obligeance de m'envoyer aussi une petite photo de vous ? Je vous serais très reconnaissant.
J'espère de vous revoir et peut être très bientôt. Au revoir ma chère Mademoiselle Marguerite. Bien le bonjour et saluez de ma part votre famille. Permettez-moi de vous offrir mes salutations les plus cordiales. Votre sincère ami, qui n'oublie jamais la agréable Mademoiselle Marguerite et sa famille.
Jean
Ayez la bonté de me répondre bientôt".
Et le 10 juillet 1921, une autre photo est envoyée à Marguerite, de la Sarre, avec ces mots au dos :
"Aussi pour vous ma petite amie et je vous demande de tout mon coeur n'oublie pas le Monsieur Jean R. de F."
13:59 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : moulin, avesnois, nord de la france
mardi, 04 février 2025
Pierre REVERDY "C'est aujourd'hui que je vous aime"
La vie est simple et gaie
Le soleil clair tinte avec un bruit doux
Le son des cloches s'est calmé
Ce matin la lumière traverse tout
Ma tête est une lampe rallumée
Et la chambre où j'habite est enfin éclairée
Un seul rayon suffit
Un seul éclat de rire
Ma joie qui secoue la maison
Retient ceux qui voudraient mourir
Par les notes de sa chanson
Je chante faux
Ah que c'est drôle
Ma bouche ouverte à tous les vents
Lance partout des notes folles
Qui sortent je ne sais comment
Pour voler vers d'autres oreilles
Entendez je ne suis pas fou
Je ris au bas de l'escalier
Devant la grande porte ouverte
Dans le soleil éparpillé
Au mur parmi la vigne verte
Et mes bras sont tendus vers vous
C'est aujourd'hui que je vous aime
Pierre REVERDY
17:42 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poème, poésie, poète, culture, amour, pierre reverdy
vendredi, 31 janvier 2025
FOIRE
La foire n'est pas sur le pont.
Il n'est pas nécessaire de tant se presser.
Locution fondée sur une ancienne coutume autorisant les petits marchands, après la clôture d'une foire, à continuer leur vente pendant une demi-journée ou une journée entière, dans un quartier particulier, ordinairement près d'un pont et sur le pont même.
14:24 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : citations, expressions, pont, foire, coutume, marchand
lundi, 27 janvier 2025
LA LA (souvenir de ma petite enfance)
La voisine joue du piano cet après midi. Je l'entends à travers le mur de notre appartement qui se trouve au 1er étage d'une grande maison, près du canal de la Sambre à l'Oise. Maman repasse le linge pendant que mon frère et ma grande soeur sont à l'école. J'ai deux ans et, bien sûr, je ne vais pas encore à l'école maternelle.
J'aime quand j'entends de la musique. Je sais chanter quelques chansons que nous entendons à la radio. Je les reprends de ma petite voix.
Je me dirige vers le mur mitoyen où Lala joue de son piano et je reste là, l'oreille collée contre la tapisserie, pendant que maman fait glisser son fer à repasser sur les vêtements qui passent de la corbeille à linge à la table, puis à l'armoire.
Quelquefois, je vois la voisine dans la rue quand je pars faire les courses avec maman. Alors la pianiste me regarde et me dit bonjour. Et moi je réponds : "Lala". Ma mère se met à rire et engage la conversation avec Colette (c'est son prénom) qui est mariée mais n'a pas d'enfant.
J'aime bien le son du piano et les morceaux qu'elle joue résonnent dans toute la maison.
Je ne suis jamais entrée dans la maison de Lala. Je n'ai jamais vu son piano. Quand nous avons déménagé, je l'ai revue souvent faire ses courses.
(En photo, la maison blanche où je suis née et où j'ai vécu jusqu'à mes deux ans et demi. L'entrée de notre appartement est la porte blanche du côté gauche).
18:12 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : enfance, piano, musique, appartement, voisine, culture, mots d'enfant
samedi, 25 janvier 2025
SUITE DE MA NOTE SUR LE TRUC PELAT
J'ai trouvé sur Internet une carte postale ancienne du lavoir et de la fontaine (à Saint Georges d'Orques) dont il était question dans ma précédente note.
Ces lavoirs ont été supprimés (je ne sais pas en quelle année), pour faire un parking à cet endroit.
16:47 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : hitstoire, lavoir, fontaine, ruisseau, eau courante, saint georges d'orques, culture
mercredi, 22 janvier 2025
AQUEDUC DU TRUC PELAT (En occitan : colline pelée)
L'aqueduc du Truc Pelat a été édifié au milieu du 19 ème siècle (mis en service vers 1878). Il était destiné à alimenter un lavoir communal, celui de la commune de Saint Georges d'Orques. Ma commune, voisine de Saint Georges d'Orques, est propriétaire de la colline boisée d'environ 1 ha où cet ouvrage a été construit.
Cet ouvrage doit son originalité à sa construction très soignée, avec voûtes et contreforts en pierre de taille. Les éléments de l'ouvrage : un réservoir captant et l'aqueduc qui relie le réservoir aux anciens lavoirs qui se trouvaient rue des Lavandières à Saint Georges d'Orques.
La captation se faisait par infiltration au travers de son mur adossé à la colline et le stockage grâce à ses dimensions intérieures, plus de 55 m de long et 2 m de haut. L'aqueduc traversait ensuite le Lassederon pour rejoindre et capter la source des Pilettes. La suite souterraine de son trajet l'amenait aux lavoirs près de l'ancienne mairie de Saint Georges d'Orques.
Ce système fonctionna jusqu'en 1968. La partie de l'aqueduc fut abandonnée avec l'arrivée de l'eau courante dans les maisons et une partie des canalisations fut détruite lors de la construction des premiers lotissements.
15:54 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : histoire, aqueduc, lavoir, source, canalisation, colline, 19ème siècle
dimanche, 19 janvier 2025
LE TEMPS
Gardez-vous de demander du temps : le malheur n'en accorde jamais (Mirabeau).
Le temps passe par le trou de l'aiguille des heures (Jules Renard).
Le temps est comme un fleuve, il ne remonte pas vers sa source (Rivarol).
Quand on se propose un but, le temps, au lieu d'augmenter, diminue (Rivarol).
17:02 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citations, expressions, mots, vérité, culture, écriture, auteur, livre
jeudi, 16 janvier 2025
Extrait de L'OISEAU BAGUE de Jean GIONO
Quand on attend violemment quelque chose, toujours, toujours, il faut être très équilibré pour ne pas devenir fou, et, à la fin, prendre soi-même la force de ne plus attendre.
Entre l'automne et l'hiver, les longues pluies passent. Ici la terre est d'argile et de schiste. Presque pas d'arbres, presque pas d'herbe. C'est vite une boue épaisse dont l'eau ne peut jamais trouver le fond. Il reste à faire quelques charrois de raves pour les bêtes. Les tombereaux sont enchapés de terre grasse jusqu'aux moyeux. Les mulets, les ânes, les boeufs, les hommes portent des bottes de boue jusqu'à la moitié des cuisses. La ville a beau être pavée, elle finit par être toute gluante. L'hiver n'est pas un hiver de neige dure ; c'est une lutte entre la montagne et la mer. Pendant la nuit, la montagne descend et elle gèle tout, pendant le jour la mer monte à travers le ciel, elle se couche sur nous avec son eau tiède, tout s'amollit, les arbres s'arrachent tout seuls le long des talus, les coteaux se déchaînent en longs glissements d'argilières, sans jamais trouver l'os du rocher. Il n'y a plus que le bruit de la boue et de la pluie, le long des jours, le long des jours, le long des jours, sans jamais d'arrêts.
10:57 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : livre, culture, jean giono, écriture, roman
mardi, 14 janvier 2025
19 ANS DE MON BLOG
Aujourd'hui je fête les 19 ans de mon blog.
10:25 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : blog, anniversaire, internet, réseaux sociaux, fête, web
samedi, 11 janvier 2025
TANT TONNE QU'IL PLEUT
Après les menaces viennent les coups.
La femme de Socrate l'accabla d'injures, et finit par lui jeter un seau d'eau sur la tête. "Je savais bien, dit-il, qu'après le tonnerre viendrait la pluie".
20:59 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : citations, expressions, culture, socrate, tonnerre