mercredi, 23 juillet 2025
FRANCINE, CAMARADE D'ENFANCE
FRANCINE était une camarade de classe. Nous nous sommes connues à l'école primaire. Elle n'était pas ma meilleure camarade mais nous avons gardé des rapports amicaux jusqu'à ce que je quitte la ville, à l'âge de 19 ans.
Mon premier souvenir d'elle était en CM2, la dernière année à l'école primaire. Nous étions dans la même classe. Tout le monde l'appelait "Bouchon", je ne sais pas trop pourquoi, peut être parce que son nom de famille commençait par les mêmes lettres que ce mot, qui est devenu son surnom jusqu'à son adolescence.
Un jour, elle a attrapé le hoquet en plein cours. Elle se mettait à rire à chaque fois que son hoquet la faisait sursauter.
La maîtresse, ne pouvant supporter plus longtemps qu'elle fasse rire tout le monde et qu'elle dérange son cours, lui a demandé de sortir et de ne revenir que quand elle serait calmée. Cela a duré un quart d'heure.
Quelquefois, nous nous retrouvions le jeudi après-midi au "patronage". Avec d'autres camarades, nous participions à des activités : cinéma, confection de crêpes, jeux de ballon, coloriage, peinture, etc....
Avec elle, les activités de peinture à la gouache se terminaient par des parties de lancer de pinceaux et les tubes de gouaches étaient ainsi jetés par terre. Nous avions alors beaucoup de mal à la calmer. Il ne nous restait plus qu'à la mettre dehors afin de pouvoir ranger et nettoyer tout pour laisser la place nette.
Pendant notre adolescence, nous faisions des sorties en bande, entourées de moniteurs (Guides).
Je me rappelle avoir dormi dans la paille d'une ferme avec toute la bande dont FRANCINE. Jusqu'à 3 heures du matin, il nous a été impossible de fermer l'oeil tant Francine parlait et riait. Nous étions rentrés le matin, fatigués par cette nuit si courte. J'en garde un mauvais souvenir.
Pendant nos années Lycée, Francine avait appris à jouer de la guitare avec le fiancé de sa soeur. Moi, de mon côté, j'avais appris avec la méthode et la guitare achetées par ma soeur.
Francine a alors décidé un jour de se retrouver et de répéter ensemble des morceaux afin de les jouer à la prochaine messe du dimanche. C'est ce que nous avons fait pendant une année. Elle était sérieuse pendant ces moments là et je voyais bien qu'elle aimait cet instrument. Elle m'avait offert pour mon anniversaire une bandoulière qu'elle avait faite avec de la laine au crochet.
Puis un jour, elle s'est fiancée avec un jeune professeur d'Allemand qui enseignait dans notre Lycée.
Je suis partie de mon côté pour faire des études et j'ai perdu de vue cette camarade. En 2004, j'ai appris son décès suite à des problèmes de dépendance à l'alcool. Mariée à ce professeur ils avaient eu des enfants.
Nous avions partagé quelques moments heureux grâce à la guitare.
17:31 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : souvenirs, amie, copine, guitare, jeux, école
dimanche, 20 juillet 2025
NOIX
Il faut casser la noix
Pour en avoir la chair.
Ce que Florian a traduit par :
"Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Souvenez-vous que, dans la vie,
Sans un peu de travail on n'a point de plaisir".
07:27 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citation, expression, culture, noix, travail
mercredi, 16 juillet 2025
CHEMISE
Que ta chemise ne sache ta guise.
C'est à dire qu'il faut garder ses projets secrets.
Un général romain, en guerre en Espagne, aurait été l'inventeur de ce proverbe, en répondant à quelqu'un qui lui demandait à quoi tendaient les marches et travaux qu'il faisait faire à ses troupes : "Si ma tunique savait mon secret, je brûlerais à l'instant ma tunique !"
11:39 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, culture, chemise, projets, guerre d'espagne, proverbes
samedi, 12 juillet 2025
QUELQUES CITATIONS
ACTION :
L'action est consolatrice. Elle est l'ennemie de la pensée et l'amie des flatteuses illusions (Joseph CONRAD).
Le plus important dans les actions des hommes est d'en trouver le terme (Joseph CONRAD).
AFFAIRES :
Mais de quoi sont composées les affaires du monde ? Du bien d'autrui (BEROALDE de VERVILLE).
Les affaires ? C'est bien simple : c'est l'argent des autres (Alexandre DUMAS, fils).
07:00 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, auteurs, culture, écriture, livre
lundi, 07 juillet 2025
NOTRE LOCATION DE VACANCES EN BRETAGNE dans les années 60 et 70
Notre location de vacances se trouvait à l'étage d'un groupe de trois maisons collées les unes aux autres. Le propriétaire, artisan menuisier, avait aménagé sous les toits deux appartements. On y accédait par un grand escalier intérieur pour le notre, et par un escalier extérieur pour le deuxième. Le temps de la belle saison, ce propriétaire louait également une des maisons en rez de chaussée et logeait dans la petite maison du milieu. C'est là que nous avons dégusté un soir un far Breton confectionné par sa femme. Nous y avons vu également, sur l'écran de sa télévision, le plus grand évènement du siècle : l'homme qui marche sur la lune. Une bouteille de cidre du coin était débouchée à l'occasion.
Notre appartement était composé de deux chambres, d'un cabinet de toilette et d'une cuisine. Dans l'entrée, un vaste placard permettait de ranger sur des cintres nos robes et autres habits.
Nous aimions nous asseoir sur le large appui des fenêtres et lire des bandes dessinées, des magazines (Mademoiselle Age tendre, Salut les Copains) ou des livres, en écoutant les derniers tubes à la radio, en attendant d'aller à la plage ou le matin en attendant le repas de midi. Les petites épiceries dans le village, étaient tenues par des dames âgées, portant la coiffe blanche locale. La Poste était en même temps marchand de journaux et boulangerie. Maman y faisait ses courses le matin.
L'après midi, après la sieste, papa mettait la voiture en marche. Dans le coffre étaient posées nos bouées achetées au bazar sur la route de la plage. Direction la mer.
L'eau était bonne mais en sortant de la mer nous enfilions vite notre drap de bain pour ne pas avoir froid.
Le soir, après le repas, nous partions faire le tour du village avant d'aller nous coucher.
jeudi, 03 juillet 2025
CHALEUR (poème de Charles-Ferdinand Ramuz)
L’ombre du tilleul tourne dans la cour.La fontaine fait un bruit de tambour.
Un oiseau s’envole du poirier ; le mur
brûle ; sur le toit brun et rouge,
La fumée d’un feu de bois bouge
contre le ciel tellement bleu qu’il est obscur.
On n’entend pas un bruit dans les champs ;
personne n’est en vue sur la route ;
seules dans les poulaillers, les poules
gloussent encore, de temps en temps.
Puis plus rien qu’un arbre qui penche,
dans l’opacité de ses branches,
avec son ombre, de côté,
comme sous un poids qui l’accable ;
et cet autre se laisse aller
en avant, comme un dormeur
qui a les coudes sur la table.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Ferdinand_Ramuz
15:28 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poème, poésie, poète, culture, auteur, vers, recueil
lundi, 30 juin 2025
CITATIONS EN VRAC
Juillet doit rôtir ce que septembre mûrira.
Dindon perché, temps mouillé.
Après dîner tu te reposera ou tu feras mille pas.
Pour juger, il faut écouter.
Il y a dans la jalousie plus d'amour-propre que d'amour.
Ami vaut mieux qu'argent.
19:34 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, expressions, auteurs, culture, livres
vendredi, 27 juin 2025
CRITIQUE
Tous les grands poètes deviennent naturellement, fatalement, critiques (Charles Baudelaire).
Le critique est aisée, mais l'art est difficile (Destouches).
On fait de la critique quand on ne peut pas faire de l'art, de même qu'on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat (Gustave Flaubert).
Le bon critique est celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs d'oeuvre. (Anatole France)
10:46 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : citations, expressions, auteur, culture, livres
mardi, 24 juin 2025
EN CHEMIN ... (souvenir de mon enfance)
Je vais chez ma grand-mère, je regarde les vitrines des magasins et les différents commerces qui se succèdent dans la rue principale.
Après avoir traversé le pont du canal, le "Bar de la Marine" peint en bleu foncé accueille les jeunes lycéens qui se détendent autour d'un verre ou les ouvriers de la céramique à la sortie de leur travail.
Un magasin de disques et de matériel électroménager, tenu par un ami de mon père, présente ses nouveautés. Des affiches publicitaires variées garnissent les murs à l'intérieur et la vitrine. Derrière son comptoir, le commerçant conseille une cliente. Je me souviens avoir gardé quelques heures le magasin pendant l'absence brève de cet ami de mon père. Je n'avais pas l'habitude et je me demandais comment j'allais faire face à la clientèle. Heureusement pour moi, le seul client qui s'était présenté avait demandé un renseignement sur un disque, un 45 tours, qui n'était pas encore sorti. J'ai pu ce jour là m'en sortir très bien. Actuellement ce magasin est une Auto Ecole.
L'Hôtel avec sa grande salle au rez de chaussée et son bar où l'on peut entendre les rires des joueurs de cartes, anime ce quartier. La fumée emplit le bar mais ne gêne personne. Quand je passe devant, je regarde à chaque fois à l'intérieur pour essayer d'apercevoir mon grand père tirant les cartes avec ses copains. Il y passe quelquefois l'après-midi, les jours où il ne va pas à la pêche. Il prend alors son solex, met son béret sur la tête, et part se distraire un peu.
A la suite de l'Hôtel, la boucherie où je ne suis jamais entrée me semble bien petite. Quelquefois, le boucher se tient devant sa porte. Il porte un tablier blanc tâché de sang sur son ventre rebondi et regarde les passants en attendant les clients. Je lui dis bonjour timidement. Je sais que ma grand mère se sert chez lui.
Mais ce que j'aime le plus c'est la mercerie. Les deux vitrines qui se trouvent de chaque côté de la porte d'entrée offrent un étalage varié et renouvelé toutes les semaines. Je me rappelle y être entrée avec maman qui cherchait du fil à coudre. On y trouve des canevas, des fils de toutes les couleurs, de toutes les grosseurs, des napperons à faire soi-même, des aiguilles à tricoter, des foulards, des ceintures, des sous-vêtements. Même si la mercerie est étroite, les étagères qui montent jusqu'au plafond contiennent tout ce qui fait le bonheur des dames.
Après la mercerie, il me faut tourner la rue et je retrouve des maisons alignées jusqu'à la rue à angle droit où se tient une épicerie.
Il faut monter quelques marches pour y accéder. Le plancher craque quand on entre. Il fait assez sombre. Mais tout est en ordre sur les étagères et dans les cagettes. Les senteurs des fruits lui donnent tout son charme. L'épicière est assez âgée et ma grand mère aime lui raconter un peu sa vie.
Je poursuis ensuite mon chemin et je m'éloigne de tous les commerces de la ville. La rue n'est plus ouverte que sur des maisons, des jardins ainsi que des hangars d'usine. C'est pas loin de là qu'habitent mes grand-parents paternels, dans une petite rue tranquille.
15:27 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, enfance, boutiques, magasins, boucherie, mercerie, épicerie
vendredi, 20 juin 2025
TANTE JEANNE
Si vous êtes né dans les années 40, 50 ou 60, peut être avez vous eu une Tante Jeanne dans votre famille.
Personnellement, j'en ai connu deux, une du côté de mon grand père paternel, et l'autre du côté de ma grand mère maternelle.
Jeanne T. était la femme de l'aîné des frères de mon grand père paternel.
Ils venaient de Paris en train pour quelques événements familiaux chez mon grand père. Je me souviens que je lui avais mis une grappe de cerises sur une de ses oreilles. Je devais avoir 4 ou 5 ans.
Photo de leur mariage en 1912 :
Quant à l'autre, Jeanne R., soeur de ma grand mère maternelle, elle était d'une grande douceur. Nous allions la voir le dimanche, de temps en temps, à Jeumont où elle vivait avec son deuxième mari, le premier ayant été tué à la guerre de 1914-18.
Elle adorait faire des napperons au crochet. Elle nous les montrait d'ailleurs, à chaque fois que nous lui rendions visite. Elle nous disait qu'elle était cardiaque et que son médecin lui avait déconseillé de faire des efforts, d'avoir des contrariétés.
En photo, Jeanne R. au centre, avec son mari et un de ses petits fils, il y a 52 ans.
16:52 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, enfance, tante, famille, grand père, grand mère.