Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 30 septembre 2021

LA DROGUERIE (Extrait de mon livre ELISA RACONTE paru en 2010)

J'entre dans la droguerie avec maman.

La lourde porte en bois annonce notre arrivée car la petite cloche accrochée tout en haut est bousculée.

Ce qui frappe en entrant, c'est l'odeur de vernis, de peintures, de cires, le mélange de tout ce qui s'y vend.

Le droguiste nous accueille en lançant un bonjour un peu traînant. Il nous dévisage en abaissant ses petites lunettes.

Il porte une blouse grise et nous demande ce que nous désirons.

Maman a fait sa liste qu'elle débite aussitôt. Le droguiste la conseille pendant que je regarde les étagères qui grimpent jusqu'au plafond et la profondeur du magasin.

Il disparaît derrière une porte au fond de sa boutique tout en parlant. Il en revient avec un pot. C'est de la cire d'abeille que maman appliquera sur le bois de ses armoires.

Elle cherche également des pinceaux pour repeindre la grille du jardin. Elle ne sait quelle taille prendre. Là encore, le droguiste lui montre un choix en la conseillant.

Elle demande combien elle doit avec tous ses achats. En payant, ils parlent tous les deux du beau temps qui va nous permettre de refaire les peintures extérieures. Nous aiderons papa et maman pendant les grandes vacances. Ainsi, nous ne nous ennuierons pas. Nous gagnerons notre argent de poche qui permettra de nous acheter quelques disques ou livres.

souvenirs,enfance,droguerie,boutiques,commerces,commerçants,ville,cire d'abeille,pinceaux

souvenirs,enfance,droguerie,boutiques,commerces,commerçants,ville,cire d'abeille,pinceaux

samedi, 12 juin 2021

MIDI A 14 H

Partout en France, jusqu'en 1891, on pouvait trouver midi à 14 h. L'harmonisation des heures n'existait pas encore.

Chaque ville et village fixait sa propre heure, en se fondant sur le zénith du soleil qui définissait l'heure de midi. Chaque ville, en fonction de sa longitude disposait de sa propre heure. Ce n'était pas un souci jusqu'au milieu du 19 ème siècle, au temps des déplacements lents et du peu de communication en instantané entre les villes. Le problème se posa avec le développement du chemin de fer. On procéda alors à la normalisation du système horaire français et on adopta l'heure du méridien de Paris. Chaque ville était alors dotée d'une double heure, l'une calculée localement grâce au zénith, l'autre, l'heure du train correspondant à celle de Paris. La coexistence de ces deux heures dura jusqu'à la loi du 14 mars 1891 qui imposa l'heure de Paris à l'ensemble du territoire.

expressions,culture,histoire,horloge,heure village,ville,chemin de fer,double heure

 

samedi, 09 juin 2018

LA VILLE OU JE SUIS NEE

Je suis née dans le Nord de la France, à Landrecies. Mon grand-père paternel s'y est installé vers 1920, 1921, juste avant la naissance de mon père. Ma grand-mère paternelle était originaire de Graincourt Lez Havrincourt (Pas de Calais), par son père, mais elle avait vécu à Marcoing où mon grand-père a passé son enfance (bien que les parents de mon grand-père étaient originaires d'Aubigny au Bac, toujours dans le Nord de la France). Du côté de ma mère, mes grands-parents étaient originaires de Landrecies, Papleux (Aisne) et Etroeung,  pour mon grand-père, et de Landrecies, Hon Hergies et Maresches pour ma grand-mère.

Hon Hergies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hon-Hergies

Maresches : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maresches

Aubigny au Bac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aubigny-au-Bac

Papleux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Papleux

Etroeung : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tr%C5%93ungt

Graincourt les Havrincourt : https://fr.wikipedia.org/wiki/Graincourt-l%C3%A8s-Havrinc...

Marcoing : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcoing

Landrecies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Landrecies

nouvelles et textes brefs,souvenirs,enfance,adolescence,chemin,ville,rue

 

 

 

 

 

samedi, 05 mars 2016

RENCONTRE

Guitare à la main et sac sur l'épaule, elle est venue s'asseoir sur la banquette, près de la fenêtre du tramway. Ses cheveux noirs étaient retenus par un élastique dans le cou. Elle lissait ses deux mèches longues, de chaque côté de ses yeux clairs. Elle écoutait un garçon et une fille racontant en riant leur journée au lycée. Le tramway roulait en secouant les passagers. Ses yeux clairs, maquillés de noir et de gris, se fermaient de temps en temps. Elle se mit tout à coup à chercher l'heure dans la poche de son sac. Elle allait arriver bientôt à destination, à son cours avec le professeur qui la suit depuis plusieurs mois. Elle ne voulait surtout pas arriver en retard....

nouvelles et textes brefs,écriture,ville,tramway,société

samedi, 23 mai 2015

BALADES DANS LA VILLE DE MON ENFANCE

J'aime me promener dans ma ville natale, celle où j'ai grandi, aller de quartier en quartier, retrouver des instants enfouis au plus profond de moi. Je prends les petites rues, je tourne à droite ou à gauche. Je fais une boucle et reviens à l'endroit où je m'étais trouvée quelques instants auparavant. J'ai le coeur plein de souvenirs heureux. Des images défilent dans ma tête. Je me pose aussi quelques questions : pourquoi a-t-on élevé ce monument ? Ces maisons anciennes appartenaient à qui ? Appartiennent à qui maintenant ? L'histoire se perd dans le visage quotidien de ces murs. Je me retrouve à la maison, je tourne les pages du livre retraçant la vie de cette petite ville où je suis née et où j'ai grandi.

souvenirs,enfance,ville,journal intime,écriture,société,auteur,livre,culture

samedi, 16 mai 2015

LA FRITURE (souvenir d'enfance).

Maman prépare le repas de midi, nous l'aidons à mettre la table. C'est un beau jour de printemps, le soleil brille. Nous partons jouer dans la cour en attendant qu'elle nous appelle pour le repas. 

Soudain, derrière le mur de clôture, nous entendons le voisin qui crie. Nous appelons maman qui sort de la cuisine et vient nous demander ce qui se passe. La voisine se met également à crier. Nous ne savons pas ce qui se déroule derrière le mur. Les cris étouffés continuent. Quelques minutes s'écoulent puis les pompiers arrivent. Nous n'osons pas bouger, nous sommes angoissés. La voisine sort en courant vers les pompiers et en criant : "c'est mon mari, vite !" Ils s'engouffrent à l'intérieur de la maison. Maman ouvre la porte d'entrée puis la repousse en nous disant de rentrer. Nous nous mettons à table avec la gorge nouée.

Dans la soirée, nous apprenons que le voisin a renversé l'huile bouillante de la friteuse sur son bras et sa jambe. Dans ma tête j'imagine l'accident plusieurs fois de suite. Je ne comprends pas. Nous en parlons pendant quelques jours. Maman demande chaque matin des nouvelles à la voisine jusqu'à ce que son mari rentre de l'hôpital où il a reçu les soins.

enfance,souvenirs,écriture,journal intime,auteur,recueil,culture,ville,voisins

samedi, 11 avril 2015

UNE FOULE

Une foule d'hommes, de femmes et d'enfants descend l'avenue. Elle se mêle à la marée humaine qu'elle rencontre et forme un tourbillon à l'entrée du centre commercial. Sans fin, le tourbillon évolue dans un sens ou dans un autre. Le flux ne faiblit qu'à certains points de la place où un musicien se donne en spectacle pour le bonheur de quelques passants ou à l'occasion de rencontres entre amis. Je suis dans la foule et je me revois dans la même rue, celle de cette grande ville que je connais depuis très longtemps, certains jours d'automne où les couleurs sont moins vives dans les vitrines, dans les tenues portées par les passants et dans le ciel dévoilant sa fine couverture de nuages blancs. Je marche vers le centre commercial où je dois faire quelques achats après avoir avalé un plat chaud et un dessert dans un petit restaurant accueillant 

(03.10.08)

nouvelles et textes brefs,souvenir,ville,société,auteur,écriture,recueil,livre,culture,littérature

mardi, 24 janvier 2012

RUE DU REFUGE

Je monte la rue du refuge, le corps penché en avant, je peine un peu.

Je regarde à droite et à gauche : des portes et des fenêtres en bois, en fer, métalliques, anciennes ou récentes défilent de chaque côté.

Une fille me suit puis pose son grand sac sur le sol et enfonce une clé dans la serrure. Je ne veux pas la déranger ; je poursuis mon ascension.

Je regarde l'heure, il me faut rebrousser chemin.

Je reviens sur mes pas, mes chaussures dérapent un peu. J'ai peur...

Arrivée en bas, je tourne à droite, tout va bien...

 

 société,écriture,nouvelles et textes brefs,ville,rue