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samedi, 09 juin 2018

LA VILLE OU JE SUIS NEE

Je suis née dans le Nord de la France, à Landrecies. Mon grand-père paternel s'y est installé vers 1920, 1921, juste avant la naissance de mon père. Ma grand-mère paternelle était originaire de Graincourt Lez Havrincourt (Pas de Calais), par son père, mais elle avait vécu à Marcoing où mon grand-père a passé son enfance (bien que les parents de mon grand-père étaient originaires d'Aubigny au Bac, toujours dans le Nord de la France). Du côté de ma mère, mes grands-parents étaient originaires de Landrecies, Papleux (Aisne) et Etroeung,  pour mon grand-père, et de Landrecies, Hon Hergies et Maresches pour ma grand-mère.

Hon Hergies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hon-Hergies

Maresches : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maresches

Aubigny au Bac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aubigny-au-Bac

Papleux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Papleux

Etroeung : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tr%C5%93ungt

Graincourt les Havrincourt : https://fr.wikipedia.org/wiki/Graincourt-l%C3%A8s-Havrinc...

Marcoing : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcoing

Landrecies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Landrecies

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mercredi, 11 avril 2018

IMAGINEZ

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Imaginez ... un chemin de terre et de cailloux, une rangée d'arbres sauvages sur le côté. Imaginez que vous marchez sur ce chemin en forme d'arc de cercle qui tourne vers la gauche.... Sur le côté droit, un grand carré de terre planté de rangées de vignes... Le silence est presque complet, on n'entend que le bruit des rares voitures, sur la route derrière les grands arbres. L'air est tiède. Le soleil est là, presque arrivé à la ligne d'horizon, à cette heure.

Au bout du chemin on trouve un abri creusé dans un mur de pierres. Deux chaises vous attendent autour d'une table creusée dans la pierre centrale. Autour de cet abri, une banquette en pierre fait le tour de la petite pièce ouverte sur le paysage. C'est ici que viennent s'abriter les randonneurs ou le vigneron quand la pluie se met à tomber.

Vous pouvez poursuivre votre chemin ....

dimanche, 08 avril 2018

FILMS EN VACANCES

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Enfants, nous avions la permission de regarder le film du soir quand nous étions en vacances.

Les films américains ou français, cela nous était égal.

Les films que je préférais : les histoires d'amour bien sûr. Les films de guerre et ceux avec Alain Delon, Lino Ventura, ce n'était pas trop pour moi (il faut comprendre, c'était trop viril pour une petite fille). Fernandel, Louis de Funès, Bourvil, Mireille Darc ... j'aimais bien. Alibaba et les quarante voleurs : j'adorais et on le rejouait ensuite les jours qui suivaient, entre nous.

Ma petite soeur Bernadette pleurait souvent quand le mot FIN apparaissait sur l'écran. Il fallait lui tendre un mouchoir car c'étaient les grandes eaux.

Les feuilletons que je préférais : Au nom de la loi (avec Steve MacQueen), Zorro, Rintintin, Ivanohé (avec Roger Moore)... également l'Age heureux (avec Delphine Desyeux), les feuilletons des années 60.

Dans les années 70, les western qu'on dit "spaghettis" plaisaient beaucoup à mon cousin Michel qui venait quelquefois les regarder chez nous. Seulement, Michel aimait trop les bonbons. Il savait où ils se trouvaient. Quand ma mère sortait dans le jardin, il se dépêchait d'ouvrir la porte du buffet pour en tirer un du paquet.

Quand il repartait chez sa maman, je me permettais de raconter ce qu'il avait fait. Maman le comprenait car elle le connaissait très bien. Il avait toujours été gâté.

Un cinéma se trouvait dans notre rue. Je suis allée y voir deux films.

Mon collège organisait également des soirées cinéma. Je me souviens avoir vu "Le rouge et le Noir" avec Danièle Darrieux et Gérard Philippe. C'était étrange de voir ce film projeté dans une salle de classe. Nous étions entre copines et le lendemain nous en discutions encore. J'en garde un bon souvenir d'autant plus que durant l'année scolaire nos parents fermaient la télévision à 21 heures. C'était l'époque où nous étions adolescentes et où les sorties étaient limitées.

mercredi, 14 mars 2018

LES GRANDES, LES PETITES

Mes parents ont eu 5 enfants, un garçon et quatre filles.

Quand ils parlaient de leurs filles, mes parents disaient : les grandes, les petites. Certainement que c'était plus rapide que de nous appeler par nos prénoms.

Les grandes dont je faisais partie couchaient dans la même chambre, et les petites dans la chambre bleue. 

Ainsi, mon père ou ma mère disaient : la chambre des petites, la chambre des grandes, il va falloir rhabiller les petites, les grandes vont terminer leurs études, se fiancer, se marier. On peut payer la colonie de vacances aux petites, le chat est passé par la fenêtre de la chambre des grandes pour aller chez la voisine, il faut accompagner les petites à la messe...

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jeudi, 06 avril 2017

SE SOUVENIR

On se souvient de ce que l'on a porté comme vêtements au cours de sa vie, dans son enfance, son adolescence ou dans sa vie d'adulte. Peut être moins de ses chaussures. 

Pour ma part, je me souviens des petites sandalettes que maman avait achetées (à ma grande soeur et à moi) pour l'été 1955 :

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De mes bottes en caoutchouc, pour les jours de pluie d'automne 1955 :

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De mes chaussures vernies pour les dimanches et jours de fêtes, c'était en 1956 :

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De mes baskets (converses) pour l'été 1955 (j'ai eu aussi des tennis bleu marine, j'aimais l'odeur) :

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D'autres bottes en caoutchouc en 1957 (mon pied avait grandi et j'ai pu mettre celles de ma soeur aînée) :

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De mes mocassins pour le printemps et l'été 1960 :

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De mes ballerines pour l'automne 1960 :

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De mes chaussures d'été en 1966 (je me souviens du magasin qui se trouvait près de l'église). Je les avais repérées, je les voulais absolument :

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De mes tongs bleu ciel, en 1968, que maman achetait en arrivant sur notre lieu de vacances en Bretagne. A la fin du mois, ils étaient tellement usés qu'on les jetait sans regrets :

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De mes chaussures d'été roses achetées en 1969 pour la communion de ma petite soeur (je les adorais) :

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De mes nu-pieds blancs, en 1971, pour les vacances d'été :souvenirs,écriture,enfance,nouvelles et textes brefs,chaussures,histoires

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de mes souliers noirs à liseré rouge que j'avais achetés avec ma paye de secrétaire, en 1972, (j'avais du mal à marcher avec mais je les trouvais tellement à la mode...) :

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dimanche, 26 mars 2017

QUATRE FILLES (11ème extrait)

Désirant mieux comprendre son état amoureux, Anna se met à la recherche de livres parlant du sujet. En sortant de la fac le soir, elle se rend à la librairie de la grand'place. Elle n'achète rien mais feuillette tout ce qui se trouve au rayon psychologie-psychiatrie. Au cours de ses recherches, elle apprend que cet état amoureux entraîne un déséquilibre. Elle se dit alors : mon dieu, il faut que je garde les pieds sur terre...

Garder les pieds sur terre, voilà le problème, son problème... Elle trouve très curieux que son moral atteigne des sommets durant quelques instants, puis retombe au plus bas, sans prévenir, dans le quart d'heure suivant. Elle ne sait plus rien maîtriser. Elle est heureuse et malheureuse en même temps car cette situation la rend insatisfaite. Monsieur DAUGET ne la regarde jamais, ou si peu, et pas plus que les autres. Comment faire pour qu'il la remarque dans cet amphi plein à craquer sans que les autres ne devinent son trouble ? Comment ne pas être invisible à ses yeux ? Comment sortir du lot ? 

Chaque soir elle se rend dans les magasins pour dénicher la tenue qui lui permettra de séduire son professeur. Elle y croit fermement. Ainsi, au fil des mois, sa garde robe enfle de plus en plus et son porte-monnaie se vide de façon inquiétante. Faisant preuve d'une imagination débordante, elle participe à des foires au troc où elle échange ses habits avec d'autres filles. Il lui est devenu impossible d'apparaître deux fois de suite avec la même tenue devant Monsieur DAUGET...

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samedi, 04 mars 2017

QUATRE FILLES (10ème extrait)

Pendant que Noémie se débat dans sa relation avec Eric, son amie Anna se presse aux cours de Droit Public de Monsieur DAUGET, l'un de ses professeurs. A la rentrée universitaire, dès qu'il était apparu à la porte et s'était installé en posant son cartable sur le bureau, face aux étudiants, une grande émotion ainsi qu'une vague de joie immense avaient parcouru tout le corps d'Anna. Quelque chose de profondément ancré en elle refaisait surface tout à coup. Elle était restée figée un moment, les yeux grands ouverts. Mais, devant ses camarades, elle s'était vite ressaisie pour ne rien montrer, afin qu'on ne lui pose pas de questions. Depuis ce jour, consciente de vivre des moments forts qu'elle ne peut pas expliquer, elle ne manque aucun des cours du jeudi après-midi. Elle y assiste avec une régularité extrême. La même émotion la prend chaque semaine quand Monsieur DAUGET arrive et s'installe devant le tableau blanc du grand amphithéâtre de la fac.

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lundi, 30 janvier 2017

QUATRE FILLES (9ème extrait)

Eric rentre se coucher vers vingt trois heures après avoir mangé une paella avec Pablo et Liem qui lui redonnent espoir en l'avenir. Ils lui donnent quelques conseils simples qu'il va mettre en pratique. Il s'endort après avoir monté un petit plan pour garder Noémie sous sa coupe. Le lendemain matin, après avoir pris sa douche et son petit déjeuner en vitesse, il attaque la 1ère partie de ce plan. Il appelle Judith pour avoir le numéro de téléphone de Noémie. Judith ne se méfie pas et accepte de lui rendre service. Elle en profite pour demander des nouvelles de sa santé et de son travail. Mais ne voulant pas s'étendre plus longtemps, il coupe court à la conversation, trop heureux d'avoir le précieux renseignement. Il se décide à appeler samedi matin. Brûlant de fièvre, il compose le numéro. Par chance, Noémie se trouve seule ce jour là. Elle avait profité de l'absence de ses parents pour faire un peu de ménage. Elle arrête l'aspirateur et décroche. Elle entend et reconnaît la voix d'Eric qui lui dit : bonjour, tu vas bien ? Elle raccroche aussitôt, tremblante et choquée. Elle reste sans bouger. La peur s'installe en elle. C'est pas vrai, il a osé, se dit-elle en reprenant sa respiration. Mais qui lui a donné ce numéro ? Elle remet l'aspirateur en route. Ses parents vont rentrer bientôt et il faut que tout soit terminé à leur arrivée. Le téléphone se remet à sonner. Noémie gonfle ses joues et soupire. Elle ne sait que faire, elle hésite mais pense : et si c'était important ? Alors elle arrête de nouveau l'aspirateur et va décrocher. Elle entend la voix menaçante d'Eric lui crier : ça va aller mal pour nous deux ! La respiration bloquée, ne voulant pas entendre plus, elle raccroche. Elle pense à ses parents qui ne vont plus tarder, il faut qu'elle se ressaisisse. Au bout d'un quart d'heure, quelqu'un sonne à la porte. Pensant au facteur, elle tourne la clé dans la serrure et ouvre. Mais le visage d'Eric apparaît soudain dans l'entrebâillement. Effrayée, elle lui claque la porte au nez et ferme à double tour le verrou. Eric donne un violent coup de pied dans la boiserie et se met à crier dans le couloir. Il continue de menacer. Elle se dirige lentement vers la fenêtre qui donne sur la rue et voit la voiture d'Eric qui démarre bruyamment...

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lundi, 09 janvier 2017

QUATRE FILLES (8ème extrait)

Noémie s'est bien gardée de dire à Eric qu'elle ne viendra pas le lendemain ni les jours suivants. Car son travail saisonnier est terminé. Elle va bientôt suivre les cours à la fac. Elle n'aime pas Eric malgré tous les efforts qu'il fait pour la séduire. D'un cadeau par semaine, il lui offre maintenant trois cadeaux par jour. Noémie étouffe dans cette relation. Lui, de son côté, raconte à ses copains que tout va bien avec sa nouvelle conquête. Il leur demande de temps à autre des conseils pour arriver à ses fins, s'impatientant de ne pouvoir refaire l'amour avec elle. Il dit à ses parents qu'il fréquente une fille superbe, au corps parfait, sublime, plus belle que toutes les plus belles filles du monde. Et de plus bien éduquée.

Le premier jour de septembre, Eric attend Noémie à la sortie de son travail. Il regarde sa montre toutes les cinq minutes. Ne la voyant pas arriver à l'heure habituelle, il pense d'abord à un contretemps. Mais les minutes passent et pas de Noémie à l'horizon. Inquiet, il commence à se poser des questions. Heureusement pour lui, Judith passe à une caisse avec son panier. Il l'appelle de loin :

- Coucou Judith ! Noémie est avec toi ?

- Non pourquoi ?

- Parce que j'ai rendez-vous avec elle et elle n'est pas venue.

- Rendez-vous où ?

- A la sortie de son travail bien sûr !

- Mais elle a terminé. Elle ne le l'a pas dit ?

- Non.

- Elle va entrer en fac maintenant, et nous aussi. Les cours vont commencer.

- Ah bon ! Quand ?

- Dans dix jours.

- C'est vrai, j'aurais dû y penser ! Que je suis bête, merci Judith.

Furieux, énervé, honteux de n'avoir pas pensé à cette évidence, il monte dans sa voiture et part à vivre allure.

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vendredi, 02 décembre 2016

QUATRE FILLES (6ème extrait)

A la sortie de son travail dans un supermarché à la périphérie de la ville, Noémie aperçoit Eric. Horreur, elle l'avait oublié pendant toute la journée. Il l'attend au milieu de l'allée centrale. Il s'avance vers elle en bousculant quelques personnes et lui tend aussitôt une boite contenant un millefeuille. Il lui dit : Bonsoir, j'ai pensé que cela te ferait plaisir.

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Surprise, Noémie crispe ses mains sur son sac et fronce les sourcils. Que lui veut-il ? Elle le regarde dans les yeux et lui répond en faisant un pas sur le côté : excuse-moi, mais je suis pressée, j'ai des courses à faire.

Eric lui répond alors : ce n'est pas grave, on va les faire ensemble. Noémie se trouve prise au piège encore une fois. C'est tout de même fort. Elle se demande s'il va en faire une habitude. Elle reste plantée un instant sans bouger et sans savoir quoi faire. Puis, décidée, elle tourne les talons en se dirigeant vers l'entrée, au bout des caisses. Eric la rattrape et marche à ses côtés en gesticulant et en racontant sa journée passée au bureau. La situation devient étrange pour Noémie car elle ne le connaît que depuis deux jours et il la considère déjà comme "sa chose". Elle réfléchit à l'attitude à adopter dès demain car elle comprend qu'il ne va pas la lâcher. Et que de nouveau il sera là, à la sortie de son travail.

Quand ils arrivent à la caisse, Eric l'aide à emballer ses achats et ils sortent du magasin. Eric lui propose de la raccompagner chez elle en voiture. Elle refuse, poliment mais fermement. Il n'insiste pas. Il la quitte en lui disant d'un ton moqueur : à demain, même heure, passe une bonne soirée ! 

C'est bien ce que je pensais, se dit-elle, un homme normal ne ferait pas ça, un vrai pot de colle, une sangsue. C'est bien ma chance...