lundi, 19 octobre 2015
LUNDI, JOUR DE LESSIVE
Quand j'étais petite, le lundi était jour de lessive pour maman. Elle avait choisi ce jour pour une raison que je ne connais pas. En attendant, le linge sale s'entassait et, pour une famille de six personnes, ce n'était pas un peu. Je me souviens qu'elle mettait à bouillir le linge supportant de hautes températures dans une bassine, sur la gazinière. Ensuite, elle transportait la bassine dans la cour pour la vider, ce qui était dangereux. Il lui fallait ensuite rincer ce linge à l'eau claire. Heureusement, mes parents avaient une pompe électrique près de la salle de bains qui puisait l'eau de pluie recueillie dans une citerne sous la maison. A la naissance du 5ème enfant, une aide ménagère venait aider quelques jours par semaine. Enfin, quelques années plus tard, maman s'est acheté une machine à laver et a gardé le lundi pour faire ses nombreuses lessives. Le linge était ensuite mis à sécher sur les cordes tendues par des piquets, le long de l'allée menant au potager et au fond du jardin. Les jours de pluie, maman mettait le linge mouillé sur des cordes tendues dans la cuisine et la salle à manger, ce qui n'était pas très esthétique. Puis elle s'est acheté un grand séchoir sur pied et a abandonné l'idée de ne faire les lessives qu'une fois par semaine.
17:36 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : souvenirs, enfance, années 60, écriture, journal intime, culture
vendredi, 02 octobre 2015
IMAGES D'AVANT
Douceur des vacances
Paysages d'enfance
Paradis des poètes
Galets et mouettes
Ces lieux reflètent
Dans nos deux têtes
Les images d'avant.
Retrouver le vent
Les phares et les Forts
Les landes et les ports
L'envie des peintres
Chapelles et châteaux
Maisons fortes et eaux
Bordant en cintre
Les vertes rives
Les belles rives
Autour des châteaux
Où vont les bateaux.
11:43 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : poèmes, poésie, poète, écriture, auteur, recueil, souvenirs
jeudi, 10 septembre 2015
MA PETITE SOEUR
J'ai quatre ans et quatre mois, nous sommes en février 1957. Maman est partie à l'hôpital depuis quelques jours. Papa m'a dit qu'elle était partie se faire soigner, qu'elle a mal au ventre, qu'elle sera bientôt guérie. Mamie me rassure, je suis un peu triste de ne pas voir maman à la maison.
Nous partons à l'hôpital en famille. Nous montons les escaliers en silence. Je regarde les infirmières en blouse blanche qui vont et qui viennent. Dans le couloir, j'entends des gémissements. Papa me rassure et nous frappons à la porte de la chambre de maman. Allongée sur un lit blanc, habillée d'une chemise de nuit, elle nous sourit et nous dit bonjour. Dans la chambre, une dame est assise sur un autre lit blanc. Elle tient un bébé dans ses bras, un garçon. Elle nous dit bonjour. Maman me montre un petit lit près d'elle. Je vois un bébé dormir tranquillement sous une couverture. Elle me dit "encore une fille, une nouvelle petite soeur, j'espère que ce sera la dernière..."
La dame qui porte le petit garçon me demande si je suis contente. Je lui réponds oui de la tête. Un monsieur, près d'elle, me regarde en souriant. C'est le papa du petit bébé, il me parle en mâchant un bout d'allumette. Je sors de la chambre avec mon frère et mes deux autres soeurs, la pièce est bien trop petite pour jouer. Nous laissons les adultes parler entre eux. Dans le couloir, nous écoutons les bruits feutrés, nous ne faisons pas de bruit, papa nous a demandé de ne pas crier, ni de faire du bruit à cause des malades qui ont besoin de repos.
Bientôt il est l'heure de rentrer à la maison. Nous disons au revoir à maman, à la dame ainsi qu'au monsieur à l'allumette. Nous nous reverrons plusieurs fois, maman ayant sympathisé avec sa voisine de maternité. Nous visiterons l'atelier de menuiserie de son mari et admirerons les magnifiques meubles qu'il crée Ils viendront aussi nous rendre visite certains dimanches. Monsieur N. aura à chaque fois ce bout d'allumette dans la bouche, même en parlant.
Depuis, la famille ne s'est plus agrandie et, en rentrant à la maison, nous avons bien dorloté notre petite soeur si blonde et si sage.
14:59 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : souvenirs, enfance, naissance, nouvelles et textes brefs, écriture, auteur, société
samedi, 22 août 2015
MAMAN SE PREPARE
Comme chaque matin, Maman se prépare pour aller faire les courses.
Elle sort sa petite boite ronde, celle que l’on voit en publicité dans les magazines. Elle en tire une houppette rose. Elle étale délicatement et uniformément la poudre de riz sur son visage en se regardant dans le miroir. Puis elle referme la boite ronde qu’elle range dans le tiroir de sa coiffeuse blanche.
Elle prend une petite boite bleu foncé contenant un pain de mascara noir et une petite brosse. Elle étale sur ses cils le mascara avec la petite brosse, en haut, en bas, sur les deux yeux et referme la boite qu’elle range dans l’autre tiroir de la coiffeuse.
Elle choisit un tube de rouge à lèvres. Aujourd’hui ce sera le rose. Elle dévisse le tube et l’approche de ses lèvres. Elle fait glisser le bâton sur celles-ci. Elle fait attention de ne pas dépasser le contour. Elle referme la bouche en pinçant ses lèvres. Elle rebouche le tube qu’elle range au même endroit.
Elle se regarde une dernière fois dans le miroir. Elle coiffe ses cheveux bouclés avec une brosse noire. Maintenant elle peut sortir...
14:31 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : souvenirs, histoires, enfance, maman, écriture, beauté, société
jeudi, 18 juin 2015
PUISQU'IL FAIT TRES CHAUD DANS MON SUD (les cigales et les fourmis)
Puisqu'il fait très chaud de nouveau, une petite note fleurie fait du bien.
Dans une fleur de cactus, les fourmis travaillent, travaillent, pendant que les cigales chantent dans les arbres (elles chantent depuis quelques jours déjà).
Les fleurs de plantes grasses s'ouvrent au soleil.
17:04 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : photos, jardin, fleurs, blogs, écriture, souvenirs, saisons
mercredi, 10 juin 2015
PROMENADES DU JEUDI
Les promenades du jeudi après midi avec notre grand-mère se ressemblaient : une seule destination, la forêt. Il fallait savoir marcher pendant une bonne heure, en prenant son temps. Aidée de sa canne, elle aimait se promener avec nous, ses petits-enfants. C'était le seul jour avec le dimanche où elle pouvait profiter un peu de nous.
A force de prendre toujours le même chemin, nous avions des repères et nous nous faisions des amis. Tel ce cheval, derrière la haie, dont je ne me souviens plus du nom, et que nous aimions appeler. Il nous regardait le regarder. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait voir un cheval dans une prairie ou un enclos dans ce pays de vaches.
Une grande maison, un petit manoir, attirait également nos regards curieux. Le vaste jardin, bien entretenu pas ses propriétaires, était garni d'objets : nains, lapins, champignons et petits sujets en céramique. Combien de fois sommes-nous passés devant et avoir eu envie de rester un moment à regarder ces objets ? Pour nous, enfants, une telle vision ne pouvait que faire rêver. Et au retour de la promenade, nous nous arrêtions pour regarder encore.
Mon frère qui était l'aîné, farceur, aimait jouer au chef. Un jour il nous montre un petit chemin sur la gauche et nous dit : "par là on va à Paris". Nous regardions aussi loin que nos yeux nous portaient pour essayer de voir le bout du chemin. Nous ne connaissions rien de la géographie. Nous attendions la suite de son histoire. Mais il se mettait à rire en disant : "tous les chemins mènent à Paris, bien sûr"... Ma grand-mère répondait : "oui, si on veut, mais c'est un peu loin ; on n'ira pas aujourd'hui".
Au retour, elle nous payait un petit verre de limonade dans un café, à la sortie de la forêt. Elle discutait un peu avec la propriétaire. Elle était fière de montrer ses cinq petits-enfants. Nous repartions ensuite heureux de cette belle promenade. Nous retrouvions grand-père qui avait passé l'après midi au bord de la rivière. Il avait déjà rangé sa canne à pêche dans le garage et nous rejoignait dans la maison pour boire un bon café.
14:22 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : souvenirs, enfance, promenades, histoires, anecdotes, famille, nord
vendredi, 29 mai 2015
COLLECTION DE PAPILLONS
Voici quelques papillons que je garde dans deux cadres. Je ne connais pas les noms sauf ceux de la dernière photo.
Je voulais simplement vous les montrer et vous souhaiter un très bon week end.
15:24 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : papillons, nature, loisirs, collections, souvenirs, saison, été, jardin
samedi, 23 mai 2015
BALADES DANS LA VILLE DE MON ENFANCE
J'aime me promener dans ma ville natale, celle où j'ai grandi, aller de quartier en quartier, retrouver des instants enfouis au plus profond de moi. Je prends les petites rues, je tourne à droite ou à gauche. Je fais une boucle et reviens à l'endroit où je m'étais trouvée quelques instants auparavant. J'ai le coeur plein de souvenirs heureux. Des images défilent dans ma tête. Je me pose aussi quelques questions : pourquoi a-t-on élevé ce monument ? Ces maisons anciennes appartenaient à qui ? Appartiennent à qui maintenant ? L'histoire se perd dans le visage quotidien de ces murs. Je me retrouve à la maison, je tourne les pages du livre retraçant la vie de cette petite ville où je suis née et où j'ai grandi.
16:00 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : souvenirs, enfance, ville, journal intime, écriture, société, auteur, livre, culture
samedi, 16 mai 2015
LA FRITURE (souvenir d'enfance).
Maman prépare le repas de midi, nous l'aidons à mettre la table. C'est un beau jour de printemps, le soleil brille. Nous partons jouer dans la cour en attendant qu'elle nous appelle pour le repas.
Soudain, derrière le mur de clôture, nous entendons le voisin qui crie. Nous appelons maman qui sort de la cuisine et vient nous demander ce qui se passe. La voisine se met également à crier. Nous ne savons pas ce qui se déroule derrière le mur. Les cris étouffés continuent. Quelques minutes s'écoulent puis les pompiers arrivent. Nous n'osons pas bouger, nous sommes angoissés. La voisine sort en courant vers les pompiers et en criant : "c'est mon mari, vite !" Ils s'engouffrent à l'intérieur de la maison. Maman ouvre la porte d'entrée puis la repousse en nous disant de rentrer. Nous nous mettons à table avec la gorge nouée.
Dans la soirée, nous apprenons que le voisin a renversé l'huile bouillante de la friteuse sur son bras et sa jambe. Dans ma tête j'imagine l'accident plusieurs fois de suite. Je ne comprends pas. Nous en parlons pendant quelques jours. Maman demande chaque matin des nouvelles à la voisine jusqu'à ce que son mari rentre de l'hôpital où il a reçu les soins.
16:53 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : enfance, souvenirs, écriture, journal intime, auteur, recueil, culture, ville, voisins
samedi, 25 avril 2015
Travail au jardin
Le travail au jardin est bientôt terminé dans ce que j'avais prévu de faire pendant ces vacances de Pâques. J'ai bien avancé dans la destruction du lierre qui envahit depuis quelques années plusieurs endroits et étouffe mes arbustes et fleurs. Si on le laisse prospérer à droite et à gauche, on se retrouve avec une immense toile d'araignée faite de tiges fines jeunes et de tiges anciennes grosses comme mon poignet. Je surveillerai la repousse car il m'est impossible d'enlever les racines profondes. Seize grands sacs sont partis à la déchetterie en 10 jours... Mon tas de bois sert de cachette aux geckos...
15:13 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : souvenirs, journal et textes brefs, jardinage, saison, printemps, travail, fleurs, potager, web