samedi, 06 septembre 2014
MES 14 ANS (Extrait de mon livre ELISA RACONTE)
Le jour de mes 14 ans, j'étais heureuse. Je n'ai pas eu de cadeau pour mon anniversaire, mes parents n'avaient pas les moyens d'offrir un cadeau tous les ans à chacun de leurs cinq enfants.
J'étais simplement heureuse d'avoir 14 ans. Je trouvais que cet âge était très important. Quand je me regardais dans le miroir, je me disais : tu n'es plus une enfant...
Je devenais vraiment une jeune fille. Le chiffre 14 me plaisait, je ne saurais pas dire pourquoi.
Je voyais mon corps se transformer, je pouvais maintenant choisir des robes de jeune fille et tirer un trait sur les socquettes et les jupes imposées par ma mère. Je pouvais enfin porter des bas et des chaussures à petit talon.
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samedi, 07 juin 2014
VACANCES EN IRLANDE (8)
Dimanche 18 mai, nous repartons vers CONG pour visiter le Château d'ASHFORD que Mary nous a conseillé de voir absolument. Il se trouve à quelques kms de la ville.
Après un pique nique dans la nature et sous un ciel nuageux, nous arrivons vers 14 h 30 à ASHFORD CASTLE. Le soleil rayonne enfin. Nous nous dirigeons vers une des entrées gardée par un homme en manteau-cape et portant un chapeau haut-de-forme.
Nous payons et passons la porte fortifiée. Puis nous nous engageons dans le grand parc jusqu'au parking des voitures où nous nous garons.
Nous repassons une autre porte fortifiée (à pied) où un garde vérifie notre ticket d'entrée et les voitures qui sortent.
Nous commençons notre visite : nous découvrons le château avec ses allées fleuries, son gazon bien vert, ses grands arbres et son Ecole de fauconnerie.
14:44 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : tourisme, saisons, voyages, culture, irlande, souvenirs, journal intime
jeudi, 05 juin 2014
VACANCES EN IRLANDE (7)
Le 6ème jour de nos vacances, nous partons le matin sous un ciel gris mais la température reste agréable avec 16°.
Nous nous dirigeons vers Clifden (Connemara).
Nous voulons voir l'Abbaye de Kylemore (point rouge sur la carte), construite par Henri Mitchell vers 1874 qui voulait en faire une surprise à sa femme Margaret. Mais tous les deux perdent accidentellement leur fille.
Margaret, accablée de chagrin, décède en 1874. Henri, désespéré, demande alors à son architecte de changer les plans de ce château victorien et d'élever un mausolée destiné à accueillir le corps de sa femme. A la fin de la construction et n'ayant plus le goût d'y habiter, il part et cède l'abbaye qui passe de mains en mains. Puis elle est abandonnée jusqu'en 1920, date à laquelle des Soeurs Bénédictines en font un lieu de culte ainsi qu'un collège catholique. Afin de financer l'entretien de ce lieu, les Soeurs ouvrent au public le château et l'abbaye.
Dans l'après midi, il bruine un peu et la température chute à 13 °. Pas de problème, nous avons ce qu'il faut pour nous couvrir.
Au bord des routes des massifs de rhododendrons et plus loin des paysages de tourbes.
Nous rentrons après être repassés près de Clifden et être allés voir l'océan au bout d'un petit chemin.
Puis nous dînons dans un restaurant : du saumon avec des petits pois, carottes et pommes de terre, pour mon mari, et pour moi des gnocchi farcis, avec pour accompagnement de la salade et des tomates et, en dessert, un crumble à la compote chaude.
16:04 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : voyage, tourisme, saison, souvenirs, été, culture, écriture, journal intime
mercredi, 07 mai 2014
CHEZ ANDREE
Aujourd'hui je pars avec maman chez sa cousine Andrée. Elle tient une ferme avec son mari Jojo. Ils ont 4 enfants : Eric, Nicole, Cathy et Anne qui sont aussi mes cousins et cousines, mais que je ne vois pas souvent.
Comme il a neigé, nous mettons de vieilles chaussettes au-dessus de nos chaussures. Ainsi, nous ne glisserons pas en marchant dans la neige. Je mets les gants, le bonnet et l'écharpe que j'ai tricotés cet été.
Sur la route, nous regardons le paysage qui a bien changé sous le manteau de neige tombé hier après-midi.
Nous discutons de choses et d'autres avant d'arriver à la sortie de la ville où se trouve la ferme. Nous ouvrons la grille de la cour. La ferme est perpendiculaire à la route. Au fond de la cour, je vois la grange et le tracteur de Jojo garé devant. Les vaches et les cochons sont enfermés car il fait très froid. Seules les poules gambadent dans la cour. Nous essuyons bien nos pieds, avant d'entrer, sur le tapis devant la porte. Nous appuyons sur la sonnette et entrons dans le couloir où nous ouvrons nos manteaux avant de frapper à la porte de la salle à manger. Nous disons bonjour au grand-père qui est assis à côté de la cheminée, l'oreille collée au poste de radio. Il porte des lunettes noires et sa canne est posée près de lui. Nous discutons un peu avec lui de sa santé et du temps qu'il fait. Puis Andrée arrive souriante de la pièce du fond. On s'embrasse et elle nous demande si nous allons bien. Elle sort ses tasses à café, sa boite à biscuits et à sucre avec un pichet de crème, comme à l'habitude. J'aime son café et sa crème. Andrée et Maman discutent en tournant leur cuillère dans la tasse. Elles ont tant de choses à se raconter. De temps en temps, grand-père laisse la radio pour nous écouter et continuer la conversation avec nous. Je pense qu'il doit s'ennuyer. Maman passe commande de beurre et de fromage blanc à Andrée qui disparaît derrière la porte du fond. Jojo vient nous embrasser mais il n'a pas beaucoup le temps de bavarder avec nous. Il prend un petit café et repart travailler.
Un jour, il m'a montré ses vaches mais j'ai eu un peu peur car elles sont impressionnantes par leur taille. Les cochons ne me font pas peur, ils sont sales, ils aiment se traîner dans la boue si fréquente dans cette région du Nord.
Andrée réapparaît avec ses paquets de beurre et de fromage blanc que maman glisse dans son sac à provisions. Nous finissons notre tasse de café et nous levons pour dire au revoir au grand-père qui ne peut pas bouger de sa chaise et à Andrée qui est très bavarde mais si gentille.
Nous repartons à la maison. Nous avons le nez et les joues si froides qu'ils sont rouges. Nous rentrons vite nous réchauffer près du feu qui nous attend.
14:34 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, nouvelles et textes brefs, journal intime, auteur, écriture, littérature, livre, culture enfance, psychologie
samedi, 26 avril 2014
MILLEFEUILLE
Pierres
Comme millefeuille
Penché
Brisent la terre.
15:21 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poèmes, poésie, écriture, poète, nature, saison, sud, souvenirs
vendredi, 18 avril 2014
BON WEEK END PASCAL
Je vous souhaite de passer un très bon week end de
Pâques
samedi, 12 avril 2014
LALA
La voisine joue du piano cet après midi. Je l'entends à travers le mur de notre maison. Maman repasse le linge pendant que mon frère et ma grande soeur sont à l'école. J'ai deux ans et, bien sûr, je ne vais pas encore à l'école maternelle.
J'aime quand j'entends de la musique. Je sais chanter quelques chansons que nous entendons à la radio. Je les reprends de ma petite voix. Ma mère est "aux anges" quand elle m'entend chanter.
Je me dirige vers le mur mitoyen où Lala joue de son piano et je reste là, l'oreille collée contre la tapisserie, pendant que maman fait glisser son fer à repasser sur les vêtements qui passent de la corbeille à linge à la table, puis à l'armoire.
Quelquefois, je vois la voisine dans la rue quand je pars faire les courses avec maman. Alors la pianiste me regarde et me dit bonjour. Et moi je réponds : "Lala". Ma mère se met à rire et engage la conversation avec Colette (c'est son prénom) qui est mariée mais n'a pas d'enfant.
J'aime bien le son du piano et les morceaux qu'elle joue résonnent dans toute la maison.
Je ne suis jamais entrée dans la maison de Lala. Je n'ai jamais vu son piano. Quand nous avons déménagé, je l'ai revue souvent faire ses courses. Elle n'a jamais eu d'enfant...
15:56 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : souvenirs, nouvelles et textes brefs, écriture, auteur, culture, littérature, livre, enfance
vendredi, 21 mars 2014
A L'ECOLE MATERNELLE
De mes années passées à l'école maternelle, il me reste peu de souvenirs. Ce dont je me souviens, c'est que je n'ai pas pleuré le 1er jour.
Les maîtresses étaient très gentilles et douces.
J'ai très peu de souvenirs de la 1ère année de maternelle.
Je me revois avec mes petites camarades, essayant de dessiner, de recopier ce que la maîtresse avait écrit. Nous faisions des collages de papiers de couleurs différentes, nous chantions et la maîtresse nous initiait à la musique avec des tambourins que nous frappions du poing.
J'ai plus de souvenirs de la dernière année car la maîtresse avait décoré la salle de classe avec des filets de pêche, des étoiles de mer, des photos de bateaux, de mer, avec des coquillages, du sable et des algues. Et surtout, elle nous avait appris à chanter une chanson de Charles TRENET : La mer.
A la fin de l'année scolaire, nous avons chanté devant nos parents et avons été chaleureusement applaudis.
Je me souviens également de l'odeur de la peinture. Chaque enfant avait une poterie à décorer. La maîtresse nous avait donné un pot à peindre sur lequel elle avait fait des dessins. A nous de peindre le pot et de le laisser sécher toute une journée. Le lendemain ou le jour suivant, nous devions y ajouter les motifs avec une peinture d'une autre couleur.
J'ai gardé ce pot. Il est abîmé mais c'est merveilleux de savoir que je l'ai peint quand j'avais 5 ans. Il est rose et les dessins représentent des bateaux verts à voiles blanches.
Je me souviens également du cadeau que j'ai reçu au Noël de l'école : une dinette en métal !
Comme l'école était mixte, les filles avaient des petits amoureux ou fiancés. Les petits garçons avaient des amoureuses ou fiancées.
19:03 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : école, souvenirs, écriture, nouvelles et textes brefs, auteur, livre, publication, littérature, société, culture, enfance
samedi, 15 mars 2014
EN VELO AVEC MON PAPA
Mon papa s'apprête à partir travailler. Il y va en vélo car c'est à l'autre bout de la ville. Pour faire plaisir à sa maman, et comme je suis trop petite pour aller à l'école, il me prend avec lui. Il m'assied sur le siège attaché au porte-bagages. Cela permet de soulager maman qui a beaucoup de travail avec ma petite soeur.
Nous voilà partis après le repas de midi. Je m'accroche à son manteau car j'ai un peu peur. Je ne vois pas la rue qui défile devant moi. Je regarde les maison qui défilent sur le côté.
Arrivés au portail en fer de l'usine, il me laisse sur le vélo et descend pour ouvrir. Derrière le portail se trouve, à droite, la maison de mon grand-père et de ma grand-mère. A gauche, ce sont les bâtiments de l'usine puis les bureaux. Au fond de la cour se trouvent aussi des bâtiments où les ouvriers travaillent.
Au fond à droite, se dressent de vieux bâtiments qui servent de garage et une grange en bois, comme dans les films de cow-boys.
Mon grand-père est déjà au bureau, il travaille comme comptable avec une dame. Je peux le voir car il a son bureau près de la fenêtre qui donne sur la cour. Il me fait signe bonjour. Le dimanche, il m'emmène voir son bureau quand il n'y a personne.
Mon papa me dépose chez sa maman qui m'embrasse très fort et il s'en va.
J'aide ma grand-mère à ranger sa cuisine comme je peux. Elle me lit une histoire. Je dessine sur du vieux papier avec de vieux crayons de couleurs. Nous allons ensuite ramasser les oeufs que les poules ont laissé un peu partout : dans la paille de la réserve à charbon, dans certains coins du jardin. Il faut bien regarder et surtout ne pas les laisser tomber. Je m'amuse aussi quelquefois avec les poules qui s'échappent dès que je veux les toucher. Mais j'ai l'habitude. Ensuite, ma grand-mère me donne un biscuit pour le goûter car l'air de la campagne ça creuse. Elle m'emmène dans le potager car il faut penser au repas du soir. J'y vois des salades, des poireaux et d'autres légumes ainsi que quelques fleurs.
Quand mon papa a fini sa journée de travail, il rentre avec mon grand-père qui m'embrasse et nous buvons un verre de jus de fruit pour moi, et du café pour mon papa et mes grands parents. Ils parlent de choses que je ne comprends pas.
Maintenant, il est l'heure de rentrer pour retrouver mon frère et ma soeur qui sont déjà revenus de l'école. Je fais la route en sens inverse ce qui me permet de voir les maisons de l'autre côté de la rue.
J'aime avoir les cheveux dans le vent, même s'il fait quelquefois très froid. Mais je suis bien couverte. L'après midi s'est bien passée et je suis contente de revenir à ma maison. La table est déjà mise et je sens l'odeur de la soupe dès que j'arrive.
(EXTRAIT DE MON LIVRE : ELISA RACONTE )
15:01 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : souvenirs, nouvelles et textes brefs, écriture, société, enfance, histoires, contes, livre, auteur, littérature, années 60