jeudi, 13 septembre 2012
ZOE
ZOE voyage avec papa et maman. Comme une grande, elle porte un sac.
Maman l'a coiffée de longues tresses maintenues au-dessus de la tête en chignon.
Elle regarde autour d'elle, puis ouvre la fermeture éclair de son sac. Elle en sort des lunettes de soleil.
Maman lui demande :
- tu ne mets pas tes lunettes ?
- non...
- alors range-les.
- non...
- Il faut les mettre.
- non...
Puis elle les plie et les remet dans son sac.
Elle regarde à nouveau autour d'elle et prend son téléphone portable bleu et blanc.
Elle parle à sa maman et regarde par la fenêtre. Elle cherche son papa qui se trouve debout derrière elles.
Elle range son téléphone dans le sac et regarde de nouveau autour d'elle... Puis tous les trois descendent du tramway.
19:57 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nouvelles et textes brefs, souvenirs, société
vendredi, 24 août 2012
BAVARDAGES
Je ne vous parlerai pas des vacances, elles sont terminées (déjà).
Ni de la chaleur (nous étouffons encore dans notre région).
Je vous parlerai de mes retrouvailles avec deux amies sur un site dont je ne donnerai pas le nom....
L'une était ma collègue de travail dans les années 76 à 81 : elle a pris un pseudo sur ce site et, au début, je n'ai pas compris que c'était elle, j'ai donc hésité à prendre contact. Mais ma curiosité a été la plus forte...
L'autre était une amie d'enfance : elle aime coudre, tricoter, faire de la broderie, du crochet, etc. Elle a créé une association en rapport avec tout ce qui a pour objet les travaux créatifs en laine, fil et tissus. J'irai certainement lui rendre visite à l'automne d'autant plus qu'elle habite à 200 kms de chez moi.
D'autre part, je continue l'écriture et plus particulièrement l'écriture de mon prochain livre qui sortira dans un mois ou deux. Il aura pour titre ARTHUR et MADELEINE. Il reprendra les épisodes de ce blog de la Catégorie 1893-2011.
Je vous souhaite donc une bonne reprise, si vous avez terminé vos vacances, et de bonnes vacances si vous les commencez.
12:28 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, souvenirs, journal intime
dimanche, 12 août 2012
APRES LA GUERRE (n° 10)
La guerre terminée, grand-père se fiance et trouve du travail dès juin 1919 comme comptable.
Puis il se marie avec Madeleine, ma grand-mère.
Sur son livret militaire retrouvé récemment, il est inscrit qu'il a accompli 5 ans et 10 mois de service dans l'armée active. Sur la page "blessures et actions d'éclats, citations" on peut lire :
"Officier énergique et brave. Le 9 janvier 1915 à la Haute Chevauchée a chassé l'ennemi d'une tranchée qu'il avait réussi à occuper par surprise et a contribué à la capture de plusieurs prisonniers".
Pour ces faits, il reçoit la Croix de guerre avec étoile d'argent.
19:49 Publié dans 1893 - 2011 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : journal intime, souvenirs, nouvelles et textes brefs, écriture
samedi, 21 juillet 2012
DEPART le 6 AOUT 1914 (n° 7)
L'avant veille de partir, grand-père est au bureau de la caserne pour mettre tout en ordre et finir le dossier de mobilisation. La veille du départ, il est de garde à la Gare de Bercy-ceinture avec le Sergent Focquenoy qui fut tué à Romain le 22 août en réparant la ligne téléphonique. De là il voit partir les trains de réservistes et tous passent en chantant. Ce n'est qu'un enthousiasme indescriptible. Le soir, il mange dans un restaurant avec l'aumonier de Vincennes et rentre coucher à la caserne. Le 6 août à 9h 30, tout le monde part de Reuilly (le 1er bataillon est déjà parti avec la musique à minuit).
En marchant avec les camarades, grand-père voit une foule en délire. Les Parisiens leur prodiguent des bravos, ils leur offrent des fleurs, du vin, du chocolat et même de l'argent. De pauvres vieilles pleurent. Tout le monde chante la Marseillaise, le Chant du Départ, Sambre et Meuse. Ils se dirigent vers la Gare de Pantin où ils arrivent vers 12 h. Ils embarquent pour une destination inconnue. Ils suivent la Marne, passent Troyes, Bar le Duc et enfin arrivent à St Mihiel à 20 h 30.
La nuit se passe bien, ils dorment comme ils peuvent. Puis le lendemain ils traversent la ville. Ils partent vers Apremont la Forêt. Ils font ainsi 6 kilomètres. Sur la route ils voient des cultivateurs achevant de couper la récolte.
Tout à coup, ils entendent le bruit d'un canon... Mais c'est un bruit sourd, presque imperceptible.
Ils arrivent dans une petite localité. Ils couchent presque tous dans la même grange, soit 210 hommes. Ils mangent et restent à Apremont la Forêt les 7, 8 et 9 août.
16:28 Publié dans 1893 - 2011 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : guerre, souvenirs, écriture, société, journal intime, nouvelles et textes brefs
dimanche, 08 juillet 2012
GRAND-MERE ( N° 3)
Grand-mère est née en 1894. Son père Théophile et sa mère Lulie n'auront que 2 enfants, deux filles.
Les premières photos de grand-mère datent de 1914-1915.
Sur l'une, elle pose avec sa soeur Thérèse et ses parents, assis autour d'une table.
Je ne sais comment ni quand grand-mère a rencontré grand-père.
Une carte en franchise de correspondance des armées de la République datée du 3 novembre 1914 lui est adressée par grand-père alors âgé de 21 ans.
A l'époque, elle habite rue du Havre à SAINTE ADRESSE, en Seine Inférieure aujourd'hui Seine Maritime.
Il lui écrit : "Toujours en bonne santé. Reçois tes cartes et lettres. Il fait beau temps. Il ne pleut pas et il ne fait pas froid. On reçoit toujours des obus mais on y est tellement habitué qu'on n'y fait plus attention. Bien le bonjour à toute la famille".
Au dos des photos suivantes, il est indiqué SAINTE ADRESSE, 1919.
Ils posent devant une grande porte en bois entourée de lierre , côte à côte comme des fiancés, ou bien entourés de leurs parents et beaux-parents ainsi que de Thérèse et du petit frère de grand-père. Tous sont assis sur des chaises devant une grande véranda entourée de lierre grimpant sur les murs de la maison. Certainement est-ce le jour des fiançailles ou peut être celui du mariage.
Grand-père porte de grandes bottes et une veste de l'armée. Grand-mère porte une longue robe ainsi que de grandes bottes à lacets.
16:26 Publié dans 1893 - 2011 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : journal intime, nouvelles et textes brefs, souvenirs, société
samedi, 30 juin 2012
LA NAISSANCE DE GRAND PERE (1893-2011 - n° 1)
Grand père est né le dernier jour du mois d'août 1893, 4ème enfant d'une famille de 5.
A sa naissance, ses frères sont âgés respectivement de 7, 4 et 2 ans. Un petit dernier arrivera 6 ans plus tard.
Je ne connaîtrai jamais le 3ème. Grand-mère parlera une seule fois de cet absent, mort très jeune, sans donner plus de détails.
Je découvrirai plus tard qu'il est décédé le 16 avril 1917 au "Chemin des Dames", en consultant l'arbre généaloqique de la famille.
15:32 Publié dans 1893 - 2011 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : souvenirs, 1893, société, journal intime, nouvelles et textes brefs
jeudi, 19 avril 2012
HUMOUR BELGE EN BOUTEILLE
19:16 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : humour, voyage, nouvelles et textes brefs, souvenirs, société
samedi, 04 février 2012
Madame CAMBELL (Quatre filles - 12)
Aujourd'hui Madame CAMBELL, professeur d'anglais, reçoit ses étudiants dans la salle de l'audiovisuel au dernier étage de la fac.
Elle espère pouvoir mettre en route le magnétoscope qui ne fonctionnait pas la semaine dernière.
Elle demande à ses élèves de regarder le 1er épisode d'un feuilleton anglais et surtout d'écouter. Car elle posera quelques questions à la fin de son cours.
Elle commente de sa petite voix aigue et rapide, puis elle met en marche l'appareil. L'épisode commence.
Le silence se fait alors dans la classe.
Jérémie allonge son bras sur la table et s'appuie dessus, comme pour terminer sa nuit...
Judith et Noémie regardent et, surtout, écoutent. Nathalie tourne son stylo entre le pouce et l'index tandis qu'Anna se mouche doucement.
Madame CAMBELL s'asseoit derrière le bureau et feuillette un livre. De temps en temps elle écrit sur une feuille quelques mots tout en surveillant le déroulement du feuilleton.
Quarante minutes après, elle se lève et arrête le magnétoscope.
Elle demande alors à quelques volontaires de commenter en anglais l'histoire. Olivier lève le doigt et débite avec une facilité étonnante sa version des faits.
Madame CAMBELL prend alors un feutre et se tourne vers le tableau pour écrire le plan de l'épisode.
Judith et Anna se regardent offusquées : la jupe de Madame CAMBELL, fendue aux trois quarts de sa hauteur, laisse apparaître le haut de ses jambes.
Noémie essaie de ne pas rire. Elle se pince les lèvres et imagine les yeux de ses copains de classe...
La fin du cours d'anglais se déroule dans une ambiance sérieuse malgré la situation.
En sortant, Judith entend Jérémie dire à ses copains : "une prof qui montre ses fesses, un autre qui fait la gueule... ce n'est pas sérieux tout ça..."
17:04 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, société, études, université, souvenirs
lundi, 26 décembre 2011
LE TRAMWAY 4 est arrivé à MONTPELLIER
Ce 22 décembre, la rame 4 du nouveau tramway est arrivée à MONTPELLIER :
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=6DR8...
http://www.youtube.com/watch?v=4M_1PiGlXvc&feature=re...
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&a...
18:32 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : fete, transports, société, souvenirs, région, tourisme.
samedi, 10 décembre 2011
ANNA VA MIEUX ( Quatre filles - 8)
Pendant une semaine, Anna tombe dans un état de mélancolie profonde.
Elle ne comprend pas, elle n'admet pas que Monsieur DAUGET ne puisse pas être amoureux d'elle.
Elle arrive aux cours du jeudi soir la gorge nouée, se cachant dans un coin ou derrière des épaules larges. Elle évite ses amies. Judith et Noémie la regardent de loin et tentent de l'approcher à la sortie de la fac.
Mais Anna disparaît dans les couloirs.
Noémie se décide à l'appeler un soir. Mais Anna ne répond pas.
Puis un soir, Anna appelle Noémie au téléphone pour lui demander si elle connaît la date des examens. Noémie, surprise, lui répond qu'elle ne sait pas encore et lui demande si elle va bien.
- Oui, pourquoi ?
- cela fait un moment que je suis inquiète, tu ne te mets plus avec nous en cours, tu files à la sortie et tu ne réponds pas au téléphone...
- Oh ... ce n'est rien... J'ai eu un moment de déprime, quelques mauvaises notes. Je préférais bosser chez moi, ne pas perdre de temps, je ne sors plus.
- nous non plus, mais si tu veux on peut aller boire un café ensemble demain ?
- c'est gentil... oui, si tu veux.
- on pourra commencer à voir les révisions. Tu as terminé tes recherches pour le cours de madame GRIGNEAU ?
- non pas encore, il faut d'ailleurs que je me dépêche de terminer le devoir. Ce n'est pas facile du tout.
- Bon, alors je te laisse car j'ai aussi du travail. Si tu as un problème, n'hésite pas à m'appeler.
- D'accord, au revoir Noémie et passe une bonne soirée.
- Toi de même, bon courage.
Après avoir raccroché, Noémie appela Judith pour lui raconter qu'Anna venait de la contracter et qu'elle allait beaucoup mieux.
- elle n'a pas dit pourquoi ?
- Si, une déprime passagère, mais je ne la crois pas trop. Je n'ai pas insisté...
21:35 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, souvenirs, textes brefs, société, filles