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lundi, 23 juillet 2007

CAMPING

AOUT 1965 : nous partons en famille en camping au bord de la mer, dans le Morbihan.

Le coffre de la voiture est plein ainsi que la galerie sur le toit.

Des amis de mon père nous ont prêté 2 tentes : une avec un auvent et une canadienne.

En plus du matériel de camping proprement dit (tentes, sacs de couchage, tables et chaises pliantes, réchaud, etc), il faut emmener de la vaisselle et des ustensiles de cuisine ce que nous avions d'ordinaire sur place quand nous prenions un appartement.

C'est la première fois que nous campons et c'est une aventure passionnante.

Le voyage de 750 kms ne me semble pas plus long que d'habitude mais, en arrivant sur le lieu de notre campement, je me rends compte de ce qui nous attend : le montage des tentes et l'installation. Pas facile étant donné que nous ne nous sommes pas trop préparés avant de partir. Egalement à cause de la fatigue du voyage qui se fait sentir.

Nous y arrivons tant bien que mal et en une heure et demie tout est presque terminé. Pour les petits détails, nous remettons au lendemain. Nous passons une bonne nuit.

Le lendemain, dès le réveil, je mets un short, un tee shirt et des tongs. Je traverse la route encore déserte à cette heure pour me rendre sur la plage. Pour moi, quel plaisir de pouvoir me baigner quand je veux... Mes soeurs profitent également du sable et de la mer le matin et l'après midi. Chaque jour, nous voyons le soleil se lever en bordure de l'eau. Avec ma pelle, mon seau et mon rateau, je n'en finis pas de faire et de défaire les constructions éphémères bâties avec le sable.

J'aime marcher les pieds nus dans le sable tiède et dans les dunes où les herbes sèches frétillent au vent.

J'ai emmené quelques livres. Le soir, nous organisons des jeux de boules sur le sable avec mes parents et quelques voisins qui ont planté leur tente derrière les touffes d'herbes hautes. Et nous regardons le soleil se coucher à l'horizon.

Mais, avant de dormir, il ne faut pas oublier de passer l'insecticide à l'intérieur de la tente. Car les moustiques ont décidé de venir faire la fête depuis que nous sommes arrivés.

Nous vivons comme des Robinsons, Maman se débrouille comme elle peut pour cuisiner, Papa est content et nous, les enfants, sommes ravis.

Cette expérience n'a duré qu'un été. Nous avons repris dès l'année suivante une location dans une petite ville à 8 kms de cette plage.

lundi, 16 juillet 2007

30 ANS DE CARRIERE

Francis CABREL vient de fêter ses 30 ans de carrière par un concert privé.

Quand en 1979 son assureur a transmis à la société de crédit dans laquelle je travaillais sa demande de prêt, il était déjà connu. Sur les ondes radios "Je l'aime à mourir" passait fréquemment.

Les renseignements pris à son sujet étaient déjà très bons. Il a donc été décidé de lui donner le feu vert pour l'obtention de son crédit, ceci afin de pouvoir financer les instruments de musique dont il avait besoin pour son orchestre ou pour sa pratique personnelle.

Depuis, il continue sa route toute droite, sans nous décevoir.

jeudi, 21 juin 2007

SOUVENIR D'ETE (Clin d'oeil à Quiet Man)

http://youtube.com/watch?v=jd_r05OJDio

J'ai acheté le disque sur lequel figure ce morceau pendant les dernières vacances que j'ai passées chez mes parents. Dernières vacances insouciantes ...

Graham NASH est né le 02/02/42 à Blackpool. En 1968, David Crosby et Stephen Stills viennent de quitter leur groupe respectif, THE BYRDS et BUFFALO SPRINGFIELD. Ils rencontrent Graham NASH et lui proposent une collaboration qu'il accepte.

NASH avait déjà pris la décision de quitter sa formation, THE HOLLIES, qui connaissait un énorme succès depuis plusieurs années déjà.

http://youtube.com/watch?v=wLfTr8V8C5w

 

22:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Souvenirs, musique, culture

mercredi, 13 juin 2007

OLIVIER

C'est dimanche et nous partons en famille chez le plus jeune frère de mon Pépé. Il s'appelle ALBERT et a deux grands fils, JEAN et PIERRE, qui sont mariés. PIERRE, cousin de mon père, est Papa pour la troisième fois d'un petit garçon qu'il appelle OLIVIER.

Dans le grand salon d'ALBERT, nous sommes accueillis à bras ouverts. J'aime ALBERT car l'ambiance est décontractée chez lui. Mes deux cousins, FREDERIQUE et THIERRY, jouent sur le tapis avec leurs petites voitures et un camion. Nous regardons le bébé qui se trouve dans un landau. Mon père a été choisi comme parrain. ALBERT sort un paquet de bonbons et de sucettes et nous l'offre. Il le présente également à ses deux petits fils. Nous nous asseyons, mes 3 soeurs et moi, sur le canapé près de la fenêtre pendant que les adultes discutent. FREDERIQUE et THIERRY se mettent à courir dans tous les sens. Mon père nous prend en photo. Quatre filles de 2 à 10 ans regardant deux petits garçons de 2 à 5 ans, une tranche de vie qui me restera toujours en mémoire. Il y a 10 ans, j'ai envoyé à THIERRY le double des photos de ce dimanche après-midi. Il m'a remerciée en disant : "c'était tout des filles chez vous". Je lui ai répondu : "Non, il y a mon frère aussi, mais vous étiez 6 garçons !".

Personnellement, j'avais trouvé mes cousins un peu trop turbulents pour moi....

dimanche, 25 mars 2007

LA LETTRE

Un matin, maman reçoit une lettre non affranchie, à mon nom. Le facteur lui demande de régler les frais : timbre et taxe de non affranchissement. Cela met de mauvaise humeur maman.

Qui peut bien écrire à sa fille qui n'a que 11 ans et sans mettre de timbre ?

A l'ouverture, elle pousse des : "Oh ! Et bien !".

Elle la montre à toute la famille. J'en prends connaissance avec surprise : il s'agit d'une lettre d'un jeune garçon qui me donne rendez-vous à telle heure et à tel lieu de la ville. Il n'a pas signé et je me demande bien qui a pu écrire.

Bien sûr, il n'est pas question que je me rende à ce rendez-vous car je n'ai pas de fiancé, ni d'amoureux. A cet âge là, pas encore...

La lettre va jusque chez la voisine. Ainsi, mes petites copines sont mises au courant.

Je suspecte bien un garçon qu'elles fréquentent. Il s'agit du fils du propriétaire du Cinéma qui se trouve de l'autre côté de la rue. Mes voisines en sont amoureuses et aimeraient bien sortir avec lui. A chaque fois qu'il sort dans son jardin, si elles se trouvent dans la rue, elles filent lui parler.

Nous faisons notre enquête, jour après jour, mais jamais nous ne sommes parvenus à trouver le coupable. Comme je n'avais pas envie d'aller au rendez-vous donné, je n'ai jamais su vraiment qui avait écrit cette lettre anonyme.

Et nous n'avons jamais été remboursés des frais que maman a dû régler au facteur...

jeudi, 15 mars 2007

ERNEST N'EST PAS CONTENT...

Les enfants aiment explorer. Tout ou presque.

A l'âge de dix ans, avec mes petits voisins ou mes petites voisines, j'aimais me glisser à plat ventre sous le grillage qui fermait la pâture au bout du petit chemin qui longeait le jardin de mes parents. L'herbe tendre et la vue immense qui s'ouvrait derrière ce grillage nous attiraient. Seulement, il fallait être prudent à cause des vaches qui se trouvaient là mais également à cause d'Ernest, le fermier, qui pouvait nous voir. Pour passer sous le grillage, il fallait d'abord être certain que les vaches étaient loin et ne pouvaient pas arriver de si tôt.  Il fallait aussi regarder si Ernest n'était pas à l'horizon.

Quelquefois, on entendait son tracteur aller et venir dans le champ près de sa ferme. Alors, nous nous préparions à passer sous le fil de fer. Pour montrer que nous étions capables d'accomplir ce petit exploit. Mais un jour, il se mit à crier de sa maison : "voulez-vous vous en aller, partez tout de suite".

Il nous avaient vus et nous n'étions pas fier de nous. Nous sommes partis en courant vers la maison tous honteux et nous avions surtout peur de nous faire gronder par nos parents. Car Ernest connaissait bien ma maman. Ils étaient enfants quand ils se connus, à l'école maternelle plus exactement. Un jour, cependant, j'ai raconté à maman ce que nous avions fait. Elle nous a dit de ne plus recommencer et que ce serait grave si nous étions piétinnés par ces grosses bêtes. Moi, j'avais tellement peur d'elles qu'il n'était pas question que je reste plus de deux secondes dans la pâture d'Ernest. C'était juste pour accomplir un petit exploit...

mercredi, 10 janvier 2007

FRANCINE

FRANCINE était une camarade de classe. Nous nous sommes connues à l'école primaire. Elle n'était pas ma meilleure camarade mais nous avons gardé des rapports amicaux jusqu'à ce que je quitte la ville, à l'âge de 19 ans.

Mon premier souvenir d'elle était en CM2, la dernière année à l'école primaire. Nous étions dans la même classe. Tout le monde l'appelait "Bouchon", je ne sais pas trop pourquoi, peut être parce que son nom de famille commençait par les mêmes lettres que ce mot qui est devenu son surnom jusqu'à son adolescence.

Un jour, elle a attrapé le hoquet en plein cours. Elle se mettait à rire à chaque fois que son hoquet la faisait sursauter.

La maîtresse, ne pouvant supporter plus longtemps qu'elle fasse rire tout le monde et qu'elle dérange son cours, lui a demandé de sortir et de ne revenir que quand elle serait calmée. Cela a duré un quart d'heure.

Quelquefois, nous nous retrouvions le jeudi après-midi au "patronnage". Avec d'autres camarades, nous participions à des activités : cinéma, confection de crèpes, jeux de ballon, coloriage, peinture, etc....

Avec elle, les activités de peinture à la gouache se terminaient par des parties de lancer de pinceaux et les tubes de gouaches étaient ainsi jetés par terre. Nous avions alors beaucoup de mal à la calmer. Il ne nous restait plus qu'à la mettre dehors afin de pouvoir ranger et nettoyer tout pour laisser la place nette.

Pendant notre adolescence, nous faisions des sorties en bande, entourées de moniteurs (Guides).

Je me rappelle avoir dormi dans la paille d'une ferme avec toute la bande dont FRANCINE. Jusqu'à 3 heures du matin, il nous a été impossible de fermer l'oeil tant Francine parlait et riait. Nous étions rentrés le matin, fatigués par cette nuit si courte. J'en garde un mauvais souvenir.

Pendant nos années Lycée, Francine avait appris à jouer de la guitare avec le fiancé de sa soeur. Moi, de mon côté, j'avais appris avec la méthode et la guitare achetées par ma soeur.

Francine a alors décidé un jour de se retrouver et de répéter ensemble des morceaux afin de les jouer à la prochaine messe du dimanche. C'est ce que nous avons fait pendant une année. Elle était sérieuse pendant ces moments là et je voyais bien qu'elle aimait cet instrument. Elle m'avait offert pour mon anniversaire une bandoulière qu'elle avait faite avec de la laine au crochet.

Puis un jour, elle s'est fiancée, avec un jeune professeur d'Allemand qui enseignait dans notre Lycée.

Moi je suis partie de mon côté pour faire des études et j'ai perdu de vue cette camarade. Il y a trois ans, j'ai appris son décès. Elle s'était mariée avec ce professeur et avait eu des enfants. Mais elle avait des problèmes de dépendance à l'alcool. 

Nous avions partagé quelques moments heureux grâce à la guitare.

vendredi, 05 janvier 2007

TANTINE

La cousine de mon père s'appelait Camille, mais tout le monde dans la famille l'appelait TANTINE.

Elle était fille unique et n'avait jamais connu son père. Elle vivait seule avec sa mère depuis le décès de son beau-père, Louis, peu après ma naissance. J'ai gardé un souvenir flou de Louis du temps où nous allions en famille rendre visite à Tantine et tante Thérèse, sa maman, je devais avoir 4 ou 5 ans. C'était un homme doux et discret.

Tantine était secrétaire de direction dans une grande société de chauffage. Elle avait toujours les ongles vernis, le rouge aux lèvres et ses cheveux noirs impeccablement coiffés. Dans sa grande maison, un peu bourgeoise, qu'elle avait décorée avec beaucoup de goût, elle nous recevaient le dimanche après-midi autour d'un café ou d'un chocolat au lait et de bons petits gâteaux. Toujours souriante et enthousiaste, elle nous maquillait et nous offrait ses rouges à lèvres un peu usés qui faisaient notre bonheur. N'ayant jamais eu d'enfant, elle les remplaçaient par les enfants de son unique cousin (mon père). Elle s'habillait avec une grande classe et quelquefois nous emmenaient faire du "lèche-vitrine" dans sa ville. Elle avait au moins trois grandes armoires pleines de toilettes de toutes sortes dans les deux chambres à l'étage. Une fois par an, au mois d'août, elle nous invitaient à passer une journée entière chez elle. Nous prenions le train le matin pour nous rendre chez elle. Elle achetait des plats "en gelée" chez le traiteur car elle ne faisait pas beaucoup la cuisine. Quelquefois, elle nous emmenaient au cinéma ou faire un tour dans le jardin public du château et du Musée. Puis, vers 17 heures, nous raccompagnaient à la Gare. Quand nous étions encore petits, elle nous demandait de préparer un petit spectacle de danse ou de chansons que nous devions jouer devant nos parents et sa maman. Pour cela, nous fermions la double porte qui séparait la salle à manger et le salon. Les spectateurs se tenaient dans la salle à manger et nous, les acteurs ou danseurs, nous nous tenions dans le salon. Elle savait que j'aimais la danse classique et il ne fallait pas me prier trop longtemps pour que je m'élance sur les pointes et me donner ainsi en spectacle. Elle mettait un de ses disques de musique classique et avec mes soeurs, nous imitions les petits rats en sautant, tournant, levant les bras avec grâce au son du piano ou d'un orchestre entier. Quand le spectacle était terminé, après les applaudissements, nous refermions la double porte, en saluant comme les petits rats de l'Opéra nos parents, tantine et tante Thérèse.

Tantine est décédée en 1990 mais je garde de nombreux souvenirs d'elle : une fleur faite avec des plumes d'oiseaux qui venait d'un de ses grands vases, deux petits cadres représentant des fleurs, l'un en imitation cuivre, l'autre en platre recouvert de peinture dorée et des photos car mon père aimait nous prendre en photo les dimanches. J'ai gardé également un de ses manteaux, écossais bleu, indémodable et je ne suis pas prête de m'en séparer.