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mercredi, 14 novembre 2007

CETTE ANNEE LA .....

En 1967, cette chanson fut un grand succès.... Le disque n'est pas usé mais presque, à force de l'écouter.

www.youtube.com/watch?v=9muzyOd4Lh8

 

22:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Musique, culture, souvenirs

mercredi, 07 novembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (7)

Juliette s'intéresse à tout, même à ce qui se passe dans l'espace, en ces jours de novembre. Elle note l'opération Apollo XII :

- le 19 novembre, alunissage des cosmonautes. Marche sur la lune de Charles Conrad et Alan Bean. Ils ramènent 45 kilos d'échantillons lunaires et la caméra de la sonde Surveyor 3 qui s'est posée sur la lune le 19 avril 1967.

- le 20 novembre : arrimage du Lem à la capsule.

Le 1er décembre, Juliette est heureuse : elle a obtenu une très bonne note en Anglais.

Avec ses camarades les discussions ont pour thèmes : les jeunes et l'amour, la mixité, l'ambiance dans les classes, le capitalisme, le jazz...

En permanence, le surveillant est très sévère : personne ne doit dire un mot, ni demander des renseignements à ses camarades, ni se retourner. Juliette décide de l'appeler "Chocorêve" car il est toujours habillé de son costume marron.

Le frère de Juliette vient de s'acheter un disque dont elle entendra parler longtemps. Il s'agit de TOMMY des WHO. Il le passe à longueur de journée et le fait hurler.....

Elle aimerait aller en Angleterre avec Annie l'été prochain. Mais elle sait qu'il faudra convaincre sa mère et ce ne sera pas du tout facile.

D'après son horoscope de la semaine, il faut y aller ....

A la bibliothèque du lycée, Juliette choisi "Le silence de la mer" de VERCORS.

Elle recopie sur son petit carnet une Ballade de GUILLEVIC :

Tous les ruisseaux du sol

Penchent vers sa demeure

Tous les chevaux des plaines

Montent vers sa fenêtre

Tous les oiseaux des bois

Sont beaux de son bonheur

Et les choses de peu

Lui gardent souvenir.

jeudi, 25 octobre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (5)

Pendant un mois Juliette n'écrit plus rien sur son petit carnet.

Puis l'hiver arrive avec ses journées maussades et le rythme des bilans et interrogations surprises dans toutes les matières enseignées.

Un lundi de novembre, elle écrit : "affreuse journée, maussade, bilan de maths, interro d'anglais. Un absent, Alain, sûrement à cause de son rhume, un coup de pompe comme il dit quelquefois ...".

Le mardi suivant, c'est la fête de Ste Catherine. Juliette note qu'aucun garçon de la classe ne souhaite la bonne fête aux filles. Elle les trouve plutôt froids. Lise et Michel sortent maintenant ensemble. Ils sont côte à côte dans la classe.

En cours d'anglais, chacun doit dire sa date de naissance. Juliette a un peu honte car avec Marie Claire, toutes les deux sont les plus âgées.

 

Alain et Martine ont une discussion au sujet de Dieu. Alain pense que la Bible est une histoire qu'un paysan a écrit un jour d'ennui. Il demande à Martine : "peux-tu me dire ce qu'est Dieu si ce n'est pas quelqu'un qui a un corps comme nous ?"

Martine lui répond qu'il ne faut pas s'occuper du catéchisme que l'on apprend dans l'enfance. Elle lui propose d'aller en parler à Monsieur le Vicaire avec elle.

Juliette écoute mais, malgré ses efforts pour vaincre sa timidité, elle n'intervient pas dans leurs bavardages. Elle est étonnée qu'Alain ne croit pas en Dieu mais accepte ses idées.

mardi, 23 octobre 2007

LA FRITURE

Maman prépare le repas de midi, nous l'aidons à mettre la table. C'est un beau jour de printemps. Le soleil brille.

Nous allons jouer dans la cour en attendant qu'elle nous appelle pour le repas. Soudain, derrière le mur de clôture, nous entendons le voisin qui crie. Nous appelons Maman qui sort de sa cuisine. La voisine se met également à crier. Nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe car le mur nous empêche de voir. Ensuite, les cris sont étouffés mais ils continuent. Quelques minutes s'écoulent et nous entendons les pompiers arriver devant la maison. Nous n'osons pas bouger, nous sommes angoissés. La voisine sort de sa maison en courant, Maman est à la porte d'entrée. La voisine crie aux pompiers : "vite, c'est mon mari, vite !". C'est l'affolement.... Maman nous dit de rentrer.

Nous nous mettons à table avec la gorge nouée.

Le soir, nous apprenons que le voisin a renversé l'huile bouillante de la friteuse sur son bras et sa jambe. Comment est-ce possible ? Je suis angoissée. Dans ma tête j'imagine l'incident. Je ne comprends pas. Nous en parlons pendant plusieurs jours et Maman demande chaque matin des nouvelles à la voisine. Nous n'avons rien vu heureusement car je pense que les images de l'accident auraient marqué pour toute la vie le quartier.

 

mercredi, 10 octobre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (4)

Nous avions laissé Juliette dans son bus à l'épisode 3 de notre histoire.

Arrivés à destination dans la ville du bord de mer, les lycéens sont accueillis vers 12 h dans la cantine d'un lycée. Juliette accompagne Lise et Martine. Elle prend quelques photos avant d'entrer dans la salle. Mohamed arrive pour écouter les 3 filles bavarder. Mais il repart déçu car elles ne font pas attention à lui. Il marmome : "pas bavardes aujourd'hui les filles .... ". Au menu : une entrée de crudités, saucisson, beurre et pain. Le plat du jour est accueilli avec joie : frites, steak et salade. Le dessert est composé de glaces au choix. Le beau garçon brun dont Juliette est amoureuse, Alain, fait rire tout le monde en allant de table en table picorer dans les plats. Il est même allé à la table des professeurs pour leur proposer des restes de glaces.

Après le repas, direction le port et la digue. Alain retrousse son pantalon et part joyeux vers la mer. Juliette et Lise le regardent faire le clown et se mettent à rire.

Lise confie à Juliette : "il y a un garçon que je trouve bien dans la classe : c'est Michel". Et deux autres secrets sur Alain.

Après visite du port, arrivée dans une grande usine. Martine prend une photo de Juliette et Lise avec le casque sur la tête devant les bureaux.

La visite est longue. Les élèves et les professeurs doivent monter sur des passerelles. Juliette a le vertige mais trouve cette situation amusante.

Vers 17 heures, tout le monde est invité à remonter dans le bus. Juliette a apporté un carnet de chants. Elle se met à chanter pendant le voyage du retour, avec ses copines. Avant d'arriver, vers 18 heures, le chauffeur arrête le véhicule près d'un café. Après s'être restaurés, tout le monde remonte dans le bus. La plupart des élèves sommeillent jusqu'à la ville d'arrivée. Juliette pense à ce que Lise lui a dit ce matin en parlant d'Alain mais au fond d'elle-même elle n'accepte pas ces paroles. Elle pense que Lise a eu tort de lui confier ses secrets sur Alain. Mais Lise lui a fait confiance et Juliette ne révèlera rien à personne.

 

lundi, 24 septembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (3)

Trois jours après la rentrée, Juliette est séparée de son amie, Marie Claire. Le professeur de physique-chimie a partagé la classe en deux groupes. Elle fait la connaissance d'Odile et d'Annie. Ses deux nouvelles camarades l'emmènent bavarder avec leurs copains. Juliette est un peu dégouttée de leur façon de parler.  

Pendant la récréation, Lise se promène avec Juliette. Lise lui explique qu'elle est pensionnaire pour la première fois. Elle est un peu triste et attend samedi avec impatience afin de retrouver sa famille. Juliette sent que sa nouvelle copine a besoin de réconfort, de parler, d'autant plus qu'elle vit seule avec sa mère et ses deux soeurs, son père étant décédé. C'est également Lise qui lui parle la première du beau garçon brun que Juliette avait remarqué. Lise lui apprend qu'il n'a pas encore 16 ans. Juliette est surprise mais essaie de ne rien montrer.

Les semaines passent. Juliette se fait de nouvelles copines. Elle ne manque pas de noter sur son petit carnet les évènements de chaque jour.

A la page du mercredi 15 octobre, Juliette écrit en tout petit : "Je suis vraiment amoureuse. A bas l'amour confiture !".

Le lendemain matin, à 6 h 15, un bus vient chercher les lycéens pour un voyage d'une journée sur la côte. Le beau garçon brun se met au fond du bus avec tous ses copains. Olivier a apporté sa guitare ainsi que Pierre. Ils chantent à tue-tête pendant tout le voyage aller. Juliette est assise avec Lise et Martine sur les sièges du milieu du bus. (à suivre).

jeudi, 20 septembre 2007

MADAME DECDOC

Maman se servait quelquefois à l'épicerie, sur la place de la Mairie. Elle m'emmenait avec elle après avoir déposé mon frère et ma soeur à l'école.

L'épicière me faisait un joli sourire en me donnant un bonbon aux fruits qu'elle tirait de son étagère en verre.

"Tiens, petite, je sais que tu aimes les bonbons, comme tous les enfants ...".

La première fois, je la regardais et j'ai simplement pris le bonbon sans rien dire. Maman fronçait les sourcils en disant :

"Tu ne dis pas merci à Madame des Docks ?".

Je regardais l'épicière. Je la trouvais vieille et pas très belle. Je répondais alors d'un ton sec et vainqueur : "NON !".

Sur le chemin du retour, maman me demandait : "Pourquoi tu n'as pas dit merci à la dame ?".

Je répondais d'une petite voix : "j'aime pas Madame DECDOC ...".

vendredi, 14 septembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (2)

Le lendemain matin, la journée de Juliette au Lycée commence par deux heures de sport dans la nouvelle salle. Car le Lycée est tout récent. Il a été inauguré il y a quelques jours. Juliette aime beaucoup cette discipline. Quand elle était petite, elle aimait bouger son corps, danser, faire de la gymnastique.... elle qui semble si fragile.

L'heure suivante, le professeur étant absent, les surveillants permettent aux élèves de se promener dans la cour. Juliette fait alors la connaissance de deux filles de sa classe : Martine et Lise. Lise est pensionnaire et Martine vient d'arriver dans la ville, son père étant militaire de carrière.

Pour terminer la matinée, le professeur d'histoire-géo explique le travail à fournir durant toute l'année scolaire. Juliette et ses camarades prennent des notes sur leur cahier réservé à ces deux matières. Puis midi sonne et chacun va déjeuner en famille ou à la cantine.

mardi, 14 août 2007

NOTRE LOCATION DE VACANCES

Notre location de vacances se trouvait à l'étage d'un groupe de trois maisons collées les unes aux autres. Le propriétaire, artisan menuisier, avait aménagé sous les toits deux appartements. On y accédait par un grand escalier intérieur pour le notre, et par un escalier extérieur pour le deuxième. Le temps de la belle saision, ce propriétaire louait également une des maisons en rez de chaussée et logeait dans la petite maison du milieu. C'est là que nous avons dégusté un soir un far Breton confectionné par sa femme. Nous y avons vu également, sur l'écran de sa télévision, le plus grand évènement du siècle : l'homme qui marche sur la lune. Une bouteille de cidre du coin était débouchée à l'occasion.

Notre appartement était composé de deux chambres, d'un cabinet de toilette et d'une cuisine. Dans l'entrée, un vaste placard permettait de ranger sur des cintres nos robes et autres habits.

Nous aimions nous asseoir sur le large appui des fenêtres et lire des bandes dessinées, des magazines (Mademoiselle Age tendre, Salut les Copains)  ou des livres, en écoutant les derniers tubes à la radio, en attendant d'aller à la plage ou le matin en attendant le repas de midi. Les petites épiceries dans le village, étaient tenues par des dames âgées, portant la coiffe blanche locale. La Poste était en même temps marchand de journaux et boulangerie. Maman y faisait ses courses le matin.

L'après midi, après la sieste, papa mettait la voiture en marche. Dans le coffre étaient posées nos bouées achetées au bazar sur la route de la plage. Direction la plage.

Le soir, après le repas, nous partions faire le tour du village avant d'aller nous coucher.

jeudi, 09 août 2007

BRETAGNE

Quand reverrai-je tes maisons de pierres

Et tes bouquets de fleurs d'hortensias

Tes chapelles où j'ai lu des prières

La mer et ses vagues jetées là

Sur tes plages de sable si fin

Qu'il semblait couler comme le vin

Que l'on boit au Bar des Pêcheurs ?

Reverrai-je tes bateaux à moteur

Tes mouettes et tes voiliers blancs

Comme les coiffes des vieilles dames

Bavardant assises sur un banc

Pendant que jouent sur le macadam

Des enfants, criant et courant,

Emportés par leurs élans

Sous le ciel tiède du mois d'août ?

Bretagne, comme ton pays est doux.

(11.07.07)