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mercredi, 10 octobre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (4)

Nous avions laissé Juliette dans son bus à l'épisode 3 de notre histoire.

Arrivés à destination dans la ville du bord de mer, les lycéens sont accueillis vers 12 h dans la cantine d'un lycée. Juliette accompagne Lise et Martine. Elle prend quelques photos avant d'entrer dans la salle. Mohamed arrive pour écouter les 3 filles bavarder. Mais il repart déçu car elles ne font pas attention à lui. Il marmome : "pas bavardes aujourd'hui les filles .... ". Au menu : une entrée de crudités, saucisson, beurre et pain. Le plat du jour est accueilli avec joie : frites, steak et salade. Le dessert est composé de glaces au choix. Le beau garçon brun dont Juliette est amoureuse, Alain, fait rire tout le monde en allant de table en table picorer dans les plats. Il est même allé à la table des professeurs pour leur proposer des restes de glaces.

Après le repas, direction le port et la digue. Alain retrousse son pantalon et part joyeux vers la mer. Juliette et Lise le regardent faire le clown et se mettent à rire.

Lise confie à Juliette : "il y a un garçon que je trouve bien dans la classe : c'est Michel". Et deux autres secrets sur Alain.

Après visite du port, arrivée dans une grande usine. Martine prend une photo de Juliette et Lise avec le casque sur la tête devant les bureaux.

La visite est longue. Les élèves et les professeurs doivent monter sur des passerelles. Juliette a le vertige mais trouve cette situation amusante.

Vers 17 heures, tout le monde est invité à remonter dans le bus. Juliette a apporté un carnet de chants. Elle se met à chanter pendant le voyage du retour, avec ses copines. Avant d'arriver, vers 18 heures, le chauffeur arrête le véhicule près d'un café. Après s'être restaurés, tout le monde remonte dans le bus. La plupart des élèves sommeillent jusqu'à la ville d'arrivée. Juliette pense à ce que Lise lui a dit ce matin en parlant d'Alain mais au fond d'elle-même elle n'accepte pas ces paroles. Elle pense que Lise a eu tort de lui confier ses secrets sur Alain. Mais Lise lui a fait confiance et Juliette ne révèlera rien à personne.

 

lundi, 24 septembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (3)

Trois jours après la rentrée, Juliette est séparée de son amie, Marie Claire. Le professeur de physique-chimie a partagé la classe en deux groupes. Elle fait la connaissance d'Odile et d'Annie. Ses deux nouvelles camarades l'emmènent bavarder avec leurs copains. Juliette est un peu dégouttée de leur façon de parler.  

Pendant la récréation, Lise se promène avec Juliette. Lise lui explique qu'elle est pensionnaire pour la première fois. Elle est un peu triste et attend samedi avec impatience afin de retrouver sa famille. Juliette sent que sa nouvelle copine a besoin de réconfort, de parler, d'autant plus qu'elle vit seule avec sa mère et ses deux soeurs, son père étant décédé. C'est également Lise qui lui parle la première du beau garçon brun que Juliette avait remarqué. Lise lui apprend qu'il n'a pas encore 16 ans. Juliette est surprise mais essaie de ne rien montrer.

Les semaines passent. Juliette se fait de nouvelles copines. Elle ne manque pas de noter sur son petit carnet les évènements de chaque jour.

A la page du mercredi 15 octobre, Juliette écrit en tout petit : "Je suis vraiment amoureuse. A bas l'amour confiture !".

Le lendemain matin, à 6 h 15, un bus vient chercher les lycéens pour un voyage d'une journée sur la côte. Le beau garçon brun se met au fond du bus avec tous ses copains. Olivier a apporté sa guitare ainsi que Pierre. Ils chantent à tue-tête pendant tout le voyage aller. Juliette est assise avec Lise et Martine sur les sièges du milieu du bus. (à suivre).

jeudi, 20 septembre 2007

MADAME DECDOC

Maman se servait quelquefois à l'épicerie, sur la place de la Mairie. Elle m'emmenait avec elle après avoir déposé mon frère et ma soeur à l'école.

L'épicière me faisait un joli sourire en me donnant un bonbon aux fruits qu'elle tirait de son étagère en verre.

"Tiens, petite, je sais que tu aimes les bonbons, comme tous les enfants ...".

La première fois, je la regardais et j'ai simplement pris le bonbon sans rien dire. Maman fronçait les sourcils en disant :

"Tu ne dis pas merci à Madame des Docks ?".

Je regardais l'épicière. Je la trouvais vieille et pas très belle. Je répondais alors d'un ton sec et vainqueur : "NON !".

Sur le chemin du retour, maman me demandait : "Pourquoi tu n'as pas dit merci à la dame ?".

Je répondais d'une petite voix : "j'aime pas Madame DECDOC ...".

vendredi, 14 septembre 2007

LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE (2)

Le lendemain matin, la journée de Juliette au Lycée commence par deux heures de sport dans la nouvelle salle. Car le Lycée est tout récent. Il a été inauguré il y a quelques jours. Juliette aime beaucoup cette discipline. Quand elle était petite, elle aimait bouger son corps, danser, faire de la gymnastique.... elle qui semble si fragile.

L'heure suivante, le professeur étant absent, les surveillants permettent aux élèves de se promener dans la cour. Juliette fait alors la connaissance de deux filles de sa classe : Martine et Lise. Lise est pensionnaire et Martine vient d'arriver dans la ville, son père étant militaire de carrière.

Pour terminer la matinée, le professeur d'histoire-géo explique le travail à fournir durant toute l'année scolaire. Juliette et ses camarades prennent des notes sur leur cahier réservé à ces deux matières. Puis midi sonne et chacun va déjeuner en famille ou à la cantine.

mardi, 14 août 2007

NOTRE LOCATION DE VACANCES

Notre location de vacances se trouvait à l'étage d'un groupe de trois maisons collées les unes aux autres. Le propriétaire, artisan menuisier, avait aménagé sous les toits deux appartements. On y accédait par un grand escalier intérieur pour le notre, et par un escalier extérieur pour le deuxième. Le temps de la belle saision, ce propriétaire louait également une des maisons en rez de chaussée et logeait dans la petite maison du milieu. C'est là que nous avons dégusté un soir un far Breton confectionné par sa femme. Nous y avons vu également, sur l'écran de sa télévision, le plus grand évènement du siècle : l'homme qui marche sur la lune. Une bouteille de cidre du coin était débouchée à l'occasion.

Notre appartement était composé de deux chambres, d'un cabinet de toilette et d'une cuisine. Dans l'entrée, un vaste placard permettait de ranger sur des cintres nos robes et autres habits.

Nous aimions nous asseoir sur le large appui des fenêtres et lire des bandes dessinées, des magazines (Mademoiselle Age tendre, Salut les Copains)  ou des livres, en écoutant les derniers tubes à la radio, en attendant d'aller à la plage ou le matin en attendant le repas de midi. Les petites épiceries dans le village, étaient tenues par des dames âgées, portant la coiffe blanche locale. La Poste était en même temps marchand de journaux et boulangerie. Maman y faisait ses courses le matin.

L'après midi, après la sieste, papa mettait la voiture en marche. Dans le coffre étaient posées nos bouées achetées au bazar sur la route de la plage. Direction la plage.

Le soir, après le repas, nous partions faire le tour du village avant d'aller nous coucher.

jeudi, 09 août 2007

BRETAGNE

Quand reverrai-je tes maisons de pierres

Et tes bouquets de fleurs d'hortensias

Tes chapelles où j'ai lu des prières

La mer et ses vagues jetées là

Sur tes plages de sable si fin

Qu'il semblait couler comme le vin

Que l'on boit au Bar des Pêcheurs ?

Reverrai-je tes bateaux à moteur

Tes mouettes et tes voiliers blancs

Comme les coiffes des vieilles dames

Bavardant assises sur un banc

Pendant que jouent sur le macadam

Des enfants, criant et courant,

Emportés par leurs élans

Sous le ciel tiède du mois d'août ?

Bretagne, comme ton pays est doux.

(11.07.07)

mardi, 07 août 2007

LA ROUTE DES VACANCES

Quelques jours avant notre départ, Papa sort ses cartes routières. Il étudie le trajet entre notre domicile et le lieu de nos vacances. Il note sur une feuille de papier les villes et villages que nous traverserons. Maman prépare les valises. La machine à laver tourne à plein régime. Les derniers achats sont faits.

La veille du départ, nous sommes au lit très tôt. Le lendemain, Papa nous réveille à trois heures et demi. Il est prêt à partir et les valises sont vite déposées dans le coffre de la voiture. Je monte à l'avant afin de lui servir de guide. Il me donne la liste des villes à traverser qu'il a préparée. Maman et mes soeurs sont à l'arrière. Le soleil n'est pas encore levé. Nous sommes tous silencieux et encore un peu endormis. Nous nous arrêtons au bout de 3 heures dans un chemin tranquille pour nous dégourdir les jambes. Nous sortons le thermos pour boire un café chaud et manger des croissants qui nous réconfortent. Nous commençons à nous sentir mieux. Le soleil illumine déjà l'horizon. Les volets des maisons commencent à s'ouvrir. Quelques rares passants discutent dans les rues. Les ménagères secouent leurs tapis et des literies apparaissent aux fenêtres.

Les lampes de rues s'éteignent. Nous sortons nos lunettes de soleil et comptons les kilomètres déjà parcourus. Papa commence à s'énerver : un tracteur roule devant nous à faible allure. Mais il a déjà mis son clignotant pour le doubler.

Pendant tout le reste du voyage, nous aurons ainsi devant nous des vélos, des motos, des camions, des voitures à doubler. Mais Papa conduit très bien et nous arriverons à bon port au milieu de l'après midi, fatigués mais tellement heureux d'être enfin en vacances.

jeudi, 02 août 2007

AOUT 1963

Maman nous permet aujourd'hui d'aller nous baigner à la piscine municipale. Il fait encore très beau mais la chaleur est lourde. Elle nous donne notre sac de plage, celui que nous avions pour partir en Bretagne, le mois dernier. Nous voulons encore profiter des vacances. Arrivés à la piscine, nous nous déshabillons dans les petites cabines individuelles. Les portes sont en bois peint en bleu. Elles laissent passer un peu d'air en haut et en bas. En sortant de la cabine, je vois les garçons qui se chamaillent dans l'eau. Je n'aime pas trop. Mes soeurs sont déjà prêtes à plonger. Moi j'hésite. Nous entendons au loin le tonnerre gronder. Les nuages d'orage arrivent à l'horizon. Nous voulons rester encore un peu. Je commence à me mouiller et à profiter de l'eau qui sent, malgré tout, un peu trop le chlore. Et nous jouons à nous jeter de l'eau sur les épaules et le visage. Quand les nuages arrivent au-dessus de la route, nous sortons de l'eau pour nous essuyer et rentrons dans les cabines nous rhabiller. Car le soleil s'en est allé et il commence à faire frais. Nous courons vers la maison avec nos sacs. Nous trouvons Maman très inquiète. Elle nous gronde car nous aurions dû rentrer plus tôt. Elle nous explique que c'est dangereux de rester dans l'eau par ce temps. Moi, je monte dans ma chambre pour me recoiffer et me sécher les cheveux en regrettant l'attitude de Maman.

mardi, 31 juillet 2007

ETE 1963

Pendant les grandes vacances, Sylvère et David, mes petits voisins, viennent passer l'après midi dans notre jardin. Nous étendons une couverture à l'ombre du pommier.

David recouvre ma soeur Bernadette avec un vieux drap. Il la prend par le cou en murmurant d'un air langoureux : "tigresse ....".

Sylvère, voyant la scène lui crie : "Eh ! poulet de grain ! qu'est-ce que tu fais ?".

David la serre encore plus fort en disant : "c'est ma fiancée !".

Bernadette se lève et remet en place ses longs cheveux noirs en souriant.

Nous nous asseyons sur la couverture et sortons le Jeu des 7 familles. Chacun prend ses cartes en main en les cachant. Je surveille ceux qui essaient de tricher. Geneviève gagne souvent. Elle crie de joie. Je suis un peu déçue.

Nous abandonnons nos jeux pour courir à la cuisine goûter et boire un jus de fruit. Puis nous nous installons devant la télévision pour regarder la suite de notre feuilleton.

jeudi, 26 juillet 2007

LE FACTEUR

www.youtube.com/watch?v=EAkLVKZP6g0

Cette chanson me rappelle l'époque où je commençais à apprendre la guitare. Ma soeur ainée en avait achetée une avec des cordes en acier, celle que vous pouvez voir dans mon album photos (photo de 1969).

Elle l'a délaissée très vite trouvant l'apprentissage trop difficile. Elle s'est ensuite acheté un petit orgue. Pour le délaisser également très vite...

J'ai gardé sa guitare et nous avons revendu l'orgue car le son ne me plaisait pas.

Et j'ai continué à apprendre la guitare avec la méthode achetée en même temps. Elle me suivait partout, en vacances, au lycée, chez mon amie Francine dont j'ai parlé dans mes souvenirs. Puis je l'ai donnée à une de mes petites soeurs et elle a fini à la poubelle car ses enfants, trop petits, l'ont crevée. Je regrette maintenant mais c'est un peu tard. J'en suis à ma troisième et j'espère que ma maman me donnera la sienne car elle n'en joue plus.