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dimanche, 08 avril 2018

FILMS EN VACANCES

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Enfants, nous avions la permission de regarder le film du soir quand nous étions en vacances.

Les films américains ou français, cela nous était égal.

Les films que je préférais : les histoires d'amour bien sûr. Les films de guerre et ceux avec Alain Delon, Lino Ventura, ce n'était pas trop pour moi (il faut comprendre, c'était trop viril pour une petite fille). Fernandel, Louis de Funès, Bourvil, Mireille Darc ... j'aimais bien. Alibaba et les quarante voleurs : j'adorais et on le rejouait ensuite les jours qui suivaient, entre nous.

Ma petite soeur Bernadette pleurait souvent quand le mot FIN apparaissait sur l'écran. Il fallait lui tendre un mouchoir car c'étaient les grandes eaux.

Les feuilletons que je préférais : Au nom de la loi (avec Steve MacQueen), Zorro, Rintintin, Ivanohé (avec Roger Moore)... également l'Age heureux (avec Delphine Desyeux), les feuilletons des années 60.

Dans les années 70, les western qu'on dit "spaghettis" plaisaient beaucoup à mon cousin Michel qui venait quelquefois les regarder chez nous. Seulement, Michel aimait trop les bonbons. Il savait où ils se trouvaient. Quand ma mère sortait dans le jardin, il se dépêchait d'ouvrir la porte du buffet pour en tirer un du paquet.

Quand il repartait chez sa maman, je me permettais de raconter ce qu'il avait fait. Maman le comprenait car elle le connaissait très bien. Il avait toujours été gâté.

Un cinéma se trouvait dans notre rue. Je suis allée y voir deux films.

Mon collège organisait également des soirées cinéma. Je me souviens avoir vu "Le rouge et le Noir" avec Danièle Darrieux et Gérard Philippe. C'était étrange de voir ce film projeté dans une salle de classe. Nous étions entre copines et le lendemain nous en discutions encore. J'en garde un bon souvenir d'autant plus que durant l'année scolaire nos parents fermaient la télévision à 21 heures. C'était l'époque où nous étions adolescentes et où les sorties étaient limitées.

dimanche, 25 mars 2018

MUSIQUE

Musique des années 60

Musique des années 70

Musique qui nous rappelle

Le bonheur d'être ensemble

Musique douceur

Musique qui nous rassemble

Musique ambiance

Que l'on écoute en silence

En lisant un bouquin

Ou bien le journal

Dans notre studio

Le dimanche

Ou bien le soir

Après le travail.

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mercredi, 14 mars 2018

LES GRANDES, LES PETITES

Mes parents ont eu 5 enfants, un garçon et quatre filles.

Quand ils parlaient de leurs filles, mes parents disaient : les grandes, les petites. Certainement que c'était plus rapide que de nous appeler par nos prénoms.

Les grandes dont je faisais partie couchaient dans la même chambre, et les petites dans la chambre bleue. 

Ainsi, mon père ou ma mère disaient : la chambre des petites, la chambre des grandes, il va falloir rhabiller les petites, les grandes vont terminer leurs études, se fiancer, se marier. On peut payer la colonie de vacances aux petites, le chat est passé par la fenêtre de la chambre des grandes pour aller chez la voisine, il faut accompagner les petites à la messe...

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mardi, 13 février 2018

Jules RENARD : ET CES PAVES DE SAVON

Ne réservez pas à ma vieillesse un château, mais faites-moi la grâce de me garder, comme dernier refuge, cette cuisine avec sa marmite toujours en l'air, avec la crémaillère aux dents diaboliques, la lanterne d'écurie et le moulin à café, le litre de pétrole, la boite de chicorée extra et les allumettes de contrebande, avec la lune en papier jaune qui bouche le trou du tuyau de poêle, et les coquilles d'oeufs dans la cendre, et les chenets au front luisant, au nez aplati, et le soufflet qui écarte ses jambes raides et dont le ventre fait de gros plis, avec ce chien à droite et ce chat à gauche de la cheminée, tous deux vivants peut être, et le fourneau d'où filent des étoiles de braise, et la porte au coin rongé par les souris, et la passoire grêlée, la bouillotte bavarde et le gril haut sur pattes comme un basset, et le carreau cassé de l'unique fenêtre dont la vue se paierait cher à Paris, et ces pavés de savon... et cette demi-douzaine de fers à repasser, à genoux sur leur planche, par rang de taille, comme des religieuses qui prient, voilées de noir et les mains jointes.

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vendredi, 12 janvier 2018

TANTINE

La cousine de mon père s'appelait Camille, mais tout le monde dans la famille l'appelait TANTINE.

Elle était fille unique et n'avait jamais connu son père. Elle vivait seule avec sa mère depuis le décès de son beau-père, Louis. J'ai gardé un souvenir flou de Louis du temps où nous allions en famille rendre visite à Tantine et tante Thérèse, sa maman, je devais avoir 7 ou 8 ans. C'était un homme doux et discret.

Tantine était secrétaire de direction dans une grande société de chauffage. Elle avait toujours les ongles vernis, le rouge aux lèvres et les cheveux noirs impeccablement coiffés. Dans sa grande maison, un peu bourgeoise, qu'elle avait décorée avec beaucoup de goût, elle nous recevaient le dimanche après-midi autour d'un café ou d'un chocolat au lait et de bons petits gâteaux. Toujours souriante et enthousiaste, elle nous maquillait et nous offrait ses rouges à lèvres un peu usés qui faisaient notre bonheur.

N'ayant jamais eu d'enfant, elle les remplaçaient par les enfants de son unique cousin (mon père). Elle s'habillait avec une grande classe et quelquefois nous emmenaient faire du "lèche-vitrine" dans sa ville. Elle avait trois grandes armoires pleines de toilettes de toutes sortes, dans les deux chambres à l'étage. Une fois par an, au mois d'août, elle nous invitaient à passer une journée entière avec elle et sa maman. Nous prenions le train le matin pour nous rendre dans sa ville. Elle achetait des plats "en gelée" chez le traiteur car elle ne faisait pas beaucoup la cuisine. Quelquefois, elle nous emmenaient au cinéma ou faire un tour dans le jardin public du château et du Musée. Puis, vers 17 heures, elle nous raccompagnait à la gare. 

Quand nous étions encore petits, elle nous demandait de préparer un petit spectacle de danse ou de chansons que nous devions jouer devant nos parents et sa maman. Pour cela, nous fermions la double porte qui séparait la salle à manger et le salon. Les spectateurs se tenaient dans la salle à manger et nous, les acteurs ou danseurs, nous nous tenions dans le salon. Elle savait que j'aimais la danse classique et il ne fallait pas me prier trop longtemps pour que je m'élance sur les pointes et me donner ainsi en spectacle. Elle mettait un de ses disques de musique classique et, avec mes soeurs, nous imitions les petits rats en sautant, tournant, levant les bras avec grâce au son du piano ou d'un orchestre entier. Quand le spectacle était terminé, après les applaudissements, nous refermions la double porte, en saluant comme les petits rats de l'Opéra nos parents, Tantine et tante Thérèse.

Tante Thérèse est décédée en 1979 et Tantine en 1990 mais je garde de nombreux souvenirs d'elles : une fleur faite avec des plumes d'oiseaux qui venait d'un des grands vases de Tantine, deux petits cadres représentant des fleurs, l'un en imitation cuivre, l'autre en platre recouvert de peinture dorée et des photos car mon père aimait nous prendre en photo les dimanches. J'ai gardé également un des manteaux de Tantine, écossais bleu, indémodable et je ne suis pas prête de m'en séparer.

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mardi, 10 octobre 2017

GABRIELLE

A l'âge de 29 ans, ma mère accouchait de son 5ème enfant.

Pour l'aider à la sortie de la maternité, Gabrielle, une aide-ménagère, fut recrutée. J'ai de très très vagues souvenirs de cette dame... je n'avais que 4 ans et demi quand ma petite soeur est née. On m'a donc un peu raconté cette période. Ce serait la mère de mon père qui aurait fait la démarche pour obtenir son aide.

Patiente, courageuse, douce et efficace, elle s'occupait en priorité des lessives de notre grande famille. Le seul souvenir vague que j'ai est celui-là : je la vois dans la cuisine s'occupant du linge qui bouillait dans une lessiveuse. Elle n'était pas bavarde il me semble.

Elle aidait au ménage également. Elle ne venait pas tous les jours mais elle soulageait grandement ma mère.

5 enfants âgés de 1 an et 9 mois, 4 ans et 4 mois, 6 ans et 3 mois, 7 ans et 9 mois, plus un bébé, c'est beau mais cela fait du bruit, bouge dans tous les sens, et le linge sale de chacun s'accumule à une vitesse folle... sans parler du ravitaillement à faire chaque jour et ensuite des repas à préparer.

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mardi, 03 octobre 2017

MON 1er CHAT

Je devais avoir 7 ans quand une petite chatte de gouttière, tigrée, grise, est arrivée dans notre jardin, derrière la maison, un jour de septembre. Elle passait tous les jours nous voir et se laissait caresser. Puis elle repartait d'où elle était venue. Un jour, Maman lui apporta un bol de lait. Ainsi commença notre vie ensemble. Pas effrayée du tout, la petite chatte aimait les enfants, elle accepta le lait puis un peu de viande que maman lui offrait de temps en temps. Maman fit son enquête dans le quartier pour savoir à qui elle appartenait. La chatte n'appartenait à personne. Elle la baptisa Mimine.

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Quand j'étais bébé, mes parents avaient un lapin qui courait dans leur appartement. Ma mère me racontait qu'il entrait dans le parc à barreaux de bois où je jouais. Ce lapin fut notre premier animal de compagnie avant que Mimine ne vienne s'installer dans notre maison 6 ans plus tard.

Elle nous donnait régulièrement des chatons que maman ne désirait pas garder, sauf quelques années plus tard où son bon coeur prit le dessus. Le fils de Mimine fut appelé Moumousse, et la fille, Moussette. Je ne vous raconterai pas comment maman se débarrassait des bébés chats, je ne veux pas vous retourner le coeur. Mimine vécut à peu près 15 ans et Moussette 16 ans. Moumousse fut malheureusement heurté par une voiture dans notre rue quand il avait quelques années.

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Moussette nous a donné un bébé roux que nous avons offert à nos petits voisins, tombés sous le charme. Ce bébé pleurait tellement que les enfants nous l'ont rendu au bout de quelques jours. Très indépendant, ce petit rouquin voyageait beaucoup dans le quartier et, un jour, nous ne l'avons plus revu. Nous ne savons pas ce qu'il est devenu.

Nous avons recueilli d'autres chats, Mickey, Bardot, Emilie, Tendresse, Titi, etc... Arrivé au chiffre 13 ou 14, Maman tenait un cahier où elle notait quel chat était venu manger et à quelle heure, afin de ne pas privilégier l'un ou l'autre.

A la fin des années 90, ma mère a pris la décision de ne plus recueillir d'autres chats, sage décision étant donné le travail, les soucis, les soins et le coût des visites chez le vétérinaire. Egalement à cause de son âge, ma mère avait 70 ans en 1998...

(En photo, Mimine et Moussette).

 

 

lundi, 04 septembre 2017

MA PREMIERE RENTREE

De mes années passées à l'école maternelle, il me reste peu de souvenirs.

Ce dont je me souviens c'est que je n'ai pas pleuré le premier jour.

Les maîtresses étaient sympathiques et très gentilles.

J'ai très peu de souvenirs de la première année de maternelle. Je me revois, avec mes petites camarades, essayer de dessiner, de recopier ce que la maîtresse avait écrit. Nous faisions des collages de papiers de couleurs, nous chantions et la maîtresse nous initiait à la musique avec des tambourins que nous frappions du poing. Nous faisions aussi de la charpie avec des carrés de tissus.

J'ai plus de souvenirs de la dernière année car la maîtresse avait décoré la salle de classe avec des filets de pêche, des étoiles de mer, des photos de bateaux, de mer, de coquillages, de sable et d'algues.

Et surtout, elle nous avait appris à chanter une chanson de Charles TRENET : LA MER !

Elle nous faisait écouter la chanson puis nous apprenait les paroles.

Je ne sais plus si c'était le disque de TRENET qui passait sur son électrophone (chaine HIFI de l'époque). Comme j'aimais chanter, ces moments là étaient les plus marquants pour moi.

A la fin de l'année scolaire, nous avons chanté devant nos papa et maman et avons été chaleureusement applaudis.

Je me souviens également de l'odeur de la peinture. Chaque enfant avait une poterie à décorer. La maîtresse nous avait donné un pot à peindre sur lequel elle avait fait des dessins. A nous de peindre le pot et le laisser sécher toute une journée. Le lendemain ou le jour suivant, nous devions y ajouter les motifs avec une peinture d'une autre couleur.

J'ai gardé ce pot comme souvenir. Bien sûr, il est abimé mais c'est merveilleux de savoir que je l'ai peint quand j'avais 5 ans. Il est rose et les dessins représentent des bateaux verts à voiles blanches.

Je me souviens du cadeau que j'ai reçu au moment du Noël de l'école : une dinette en métal ! J'ai ramené ce cadeau à la maison toute fière... toute heureuse !

Comme l'école était mixte, les filles avaient des petits amoureux, ou fiancés, et les garçons aussi.

Je me souviens être rentrée un soir de l'école en disant à ma mère :"je veux un petit frère qui s'appelle Pascal M...."

Ma mère s'est mise à rire et a compris que j'étais amoureuse de ce petit garçon que je trouvais très beau. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus... Je ne sais pas ce qu'il est devenu ensuite car l'école primaire, à partir de 6 ans, n'était plus mixte. Je crois savoir qu'il avait quitté la ville quelques années après avec ses parents. Mais je ne m'intéressais déjà plus à lui.

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lundi, 28 août 2017

LA PATE A GAUFRES

Ah, les gaufres de ma maman, elles étaient délicieuses, moelleuses et on en redemandait. Elle y passait du temps mais on se régalait.


vendredi, 25 août 2017

ENFANCE

Grand-mère avait des doubles rideaux noirs aux deux fenêtres de sa salle à manger.

Le jeudi après midi, je jouais avec mon frère. Nous fermions les doubles rideaux et, dans le noir, mon frère inventait des scènes dramatiques où il finissait par mourir sous les balles des bandits. Il tombait alors sur le carrelage en disant : cuic ! Il restait quelques instants sans bouger puis se relevait. Je le regardais faire en souriant puis j'ouvrais les doubles rideaux. Nous reprenions alors la construction en mécano commencée sur la table de la salle à manger.

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Nous passions aussi des moments à lire quelques bandes dessinées ou bien nous colorions une page de l'Album à colorier que grand père nous avait offert. S'il ne faisait pas froid dehors, nous allions courir dans le jardin, autour des pruniers, et nous faisions peur aux poules. 

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