mardi, 23 juin 2020
AOUT 1963
Maman nous permet aujourd'hui d'aller nous baigner à la piscine municipale. Il fait encore très beau mais la chaleur est lourde. Elle nous donne notre sac de plage, celui que nous avions pour partir en Bretagne, le mois dernier. Nous voulons encore profiter des vacances. Arrivés à la piscine, nous nous déshabillons dans les petites cabines individuelles. Les portes sont en bois, peintes en bleu. Elles laissent passer un peu d'air en haut et en bas. En sortant de la cabine, je vois les garçons qui se chamaillent dans l'eau. Je n'aime pas trop. Mes soeurs sont déjà prêtes à plonger. Moi j'hésite. Nous entendons au loin le tonnerre gronder. Les nuages d'orage arrivent à l'horizon. Nous voulons rester encore un peu. Je commence à me mouiller et à profiter de l'eau qui sent, malgré tout, un peu trop le chlore. Et nous jouons à nous jeter de l'eau sur les épaules et le visage. Quand les nuages arrivent au-dessus de la route, nous sortons de l'eau pour nous essuyer et rentrons dans les cabines nous rhabiller. Car le soleil s'en est allé et il commence à faire frais. Nous courons vers la maison avec nos sacs. Nous trouvons maman très inquiète. Elle nous gronde car nous aurions dû rentrer plus tôt. Elle nous explique que c'est dangereux de rester dans l'eau par ce temps. Moi, je monte dans ma chambre pour me recoiffer et me sécher les cheveux en regrettant l'attitude de maman.
(Deux photos de la piscine municipale de mon enfance, et sa situation par rapport à ma ville de naissance, dans les années 60. Je devais traverser le canal pour y aller car j'habitais de l'autre côté).
Commentaires
…et c’est où l’autre côté du canal ?
Écrit par : DAN | mardi, 23 juin 2020
Bonjour Elisabeth,
Nos souvenirs d'enfant sont précieux. Oui, je me souviens bien de ces piscines municipales. C'était drôlement bien malgré l'odeur du chlore. Il faut dire que nous n'avions pas besoin de grand chose pour nous sentir heureux. Se rendre à la piscine était déjà extraordinaire surtout qu'à l'époque pas toutes les villes en avait une.
Écrit par : Petits Bonheurs | mardi, 23 juin 2020
Bonjour Elisabeth,
Nos souvenirs d'enfant sont précieux. Oui, je me souviens bien de ces piscines municipales. C'était drôlement bien malgré l'odeur du chlore. Il faut dire que nous n'avions pas besoin de grand chose pour nous sentir heureux. Se rendre à la piscine était déjà extraordinaire surtout qu'à l'époque pas toutes les villes en avait une.
Écrit par : Petits Bonheurs | mardi, 23 juin 2020
Bonjour @ toi Elysabeth
Les souvenirs de notre enfance sont le moteur qui nous fait avancer dans notre vie
Tu les narres si bien que j'ai cru te voir enfant
Oui ça me fait la même chose chaque fois que je vais dans mon village , et plus je vieillis et plus je plonge dans ma mémoire pour vérifier si je n'ai rien oublié...
Bonne fin de journée
Bises
Écrit par : Golondrina63Auv | mardi, 23 juin 2020
Dan : en regardant la 1ère photo carte postale, l'autre côté du canal est sur la droite. J'habitais la rue du bas, à droite, mais on ne voit pas la maison de mes parents car le boulevard est long. Pour me rendre à la piscine, je devais prendre le pont que l'on voit enjamber le canal de la Sambre à l'Oise. Il n'y avait pas de pont au bout du boulevard où j'habitais. Bonne soirée.
Petits Bonheurs : je ne suis allé dans cette piscine municipale que 2 étés (les étés du Nord de la France sont courts, avec le réchauffement climatique cela a quelque peu changé. Mais dans les années 60 on avait rarement 30 °.). Vers le 15 août, l'été météorologique était terminé. Si on partait en Bretagne pendant un mois en août, on rentrait avec un temps maussade. Et puis il fallait payer l'entrée de cette piscine, mes parents avaient 5 enfants.
Colondrina : contente d'avoir fait remonter tes souvenirs. Bonne soirée.
Écrit par : ELISABETH | mardi, 23 juin 2020
Hello Elisabeth
Une scène d'enfance qui t'a marquée. Dans cette vie d'après, les règles sont tellement différentes, tellement strictes et tellement contraignantes pour accéder aux piscines publiques...
Pour ma part, je ne supporte plus du tout le soleil et je n'aime pas trop me baigner.
e-bises lyonnaises
Écrit par : Soène | mercredi, 24 juin 2020
Soène : il y a des moments charnières dans la vie où tout bascule dans un sens différent d'avant. On doit alors se réadapter. Fait ce qui te plait, c'est le principal. Ne te force pas. En effet, actuellement le Covid nous oblige à faire attention. Quand c'est trop compliqué, ce n'est plus du plaisir. Bon après midi.
Écrit par : ELISABETH | jeudi, 25 juin 2020
Souvenirs d'enfance
marques indélébiles
Nos racines personnelles
Écrit par : ABC | jeudi, 25 juin 2020
je suis retournée deux fois à la piscine
depuis la réouverture
quel plaisir
d'autant qu'il y a peu de monde
Écrit par : laura | samedi, 27 juin 2020
Laura : je comprends ton plaisir. Pour mon histoire racontée ici, j'ai déjà publié ce souvenir plusieurs fois, depuis 2006. Comme tous ceux qui me suivaient au début de mon blog sont partis, ont disparu, sauf toi (certains sont sur facebook, d'autres ont supprimé leur blog, d'autres se sont envolés), je remets l'histoire en ajoutant des photos, que je n'avais pas il y a encore quelques années. C'est un riche commerçant de ma ville d'enfance qui avait construit cette piscine. A l'époque, années 60, on n'en profitait presque pas, il ne faisait pas assez chaud dans le Nord.
ABC : merci de ton passage. Bon week end.
Écrit par : ELISABETH | samedi, 27 juin 2020
ma soeur et moi, en Champagne, nous allions à la piscine toute l'année à pied ou en vélo
Écrit par : laura | dimanche, 28 juin 2020
Un beau souvenir d'enfance.
Biz
Écrit par : Béa | lundi, 29 juin 2020
Nous n'allions pas encore à la piscine. J'ai bien aimé ton texte qui me fait revenir en arrière. J'allais avoir 10 ans. Bises
Écrit par : Durgalola | mercredi, 01 juillet 2020
Je n'aimais pas beaucoup les piscines qui sentaient trop le chlore, et parce que j'y avais attrapé des cors aux pieds...
Écrit par : écureuil bleu | jeudi, 02 juillet 2020
j'ai attrapé des verrues à la piscine dans mon enfance
mais plus depuis
alors que j'y vais chaque semaine
Écrit par : laura | samedi, 11 juillet 2020
Laura : mes enfants ont attrapé des verrues quand ils étaient petits, mais je ne sais pas où. J'allais chez une dermatologue pour les soigner.
Ecureuil : j'ai des cors aux pieds mais parce que j'ai des semelles de chaussures trop dures, je pense.
Durgalola : je n'y suis pas allé beaucoup, je ne me souviens que de 2 fois. Bon week end !
Écrit par : ELISABETH | samedi, 11 juillet 2020
mon mari a fait bruler des verrues sur son crâne(chauve)
il avait acheté un chapeau pour se protéger
qu'il a étrenné au Maroc
Écrit par : laura | samedi, 18 juillet 2020
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