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samedi, 31 juillet 2021

LE PERMIS DE CONDUIRE

Je me suis inscrite dans une auto-école à l'âge de 25 ans, pas loin de mon lieu de travail, dans le centre ville. Ma fille avait un an et ce n'était pas facile pour moi d'avoir des cours le soir, après mes heures de bureau.

Le directeur de cette auto-école était en prison depuis 2 ans pour avoir assassiné sa femme et avoir déguisé le crime en accident. Il est sorti au bout de 10 ans grâce à un juge.

J'ai appris à conduire sur une Renault Cinq, petite voiture bien agréable. Les moniteurs étaient très compétents et de bons conseils.

Les cours de Code me paraissaient faciles puisque je m'intéressais depuis une bonne dizaine d'années aux panneaux au bord des routes quand nous partions en vacances en Bretagne. J'étais très attentive à la conduite de mon père quand je m'asseyais près de lui pendant tout le trajet.

J'ai passé le Code une 1ère fois et l'ai obtenu de suite.

Pour la conduite que j'ai passée 2 fois, l'inspecteur m'a dit à ma 1ère présentation à l'examen : "c'est dommage, vous avez bien roulé, mais vous avez fait quelques petites fautes".

J'ai donc repris quelques cours et j'ai dit ouf quand j'ai vu le 2ème inspecteur me tendre le papier provisoire me permettant d'aller retirer le permis dans les délais prévus.

Quand au directeur de l'auto-école, quand il est sorti de prison, il est venu au bureau où je travaillais, remercier le président de l'association pour l'avoir aidé à sa libération. Le président n'étant pas là, je l'ai donc reçu et j'ai fait sa connaissance. Le président de l'association, contacté par le juge, avait accepté les tableaux de fleurs séchées que le directeur confectionnait pendant sa détention. Les tableaux de fleurs séchées ont été gagnés à la loterie annuelle organisée par le président de l'association, par quelques adhérents.

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dimanche, 20 juin 2021

Mes arrières grands mères

Je n'ai connu qu'une seule arrière grand mère, Ismérie, mère de mon grand père maternel.

Les trois autres, Julie, Marie et Hermance sont décédées respectivement 26 ans, 22 ans et 18 ans avant ma naissance. Julie avait 65 ans quand elle est décédée, Marie 66 ans, et Hermance 65 ans.

Je me souviens être allé avec ma mère dans une maison ancienne, durant l'été 1954. J'entrais, en tenant la main de ma mère, dans une chambre sombre. Une dame âgée était couchée dans un grand lit. Je ne voyais pas son visage et je n'osais pas approcher. Je disais à ma mère : "fait dodo Mémé"... Tout était silencieux,, c'est le seul souvenir que je garde d'elle.

Où était cette maison ? Je pense que mon arrière grand mère se trouvait chez sa fille Aline, dans ma ville de naissance, car nous n'avions pas de voiture à l'époque et les deux frères d'Aline vivaient dans une autre ville.

J'avais 1 an et 10 mois. Ismérie est décédée le 30 08 1954 à Landrecies, ma ville de naissance. Elle avait 83 ans et était née le 2 juillet 1871 à Maresches, ville de l'Avesnois, dans le nord de la France.

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dimanche, 21 mars 2021

HOMMAGE

Par cette note, je rends hommage à mon oncle Jean, dit Jeannot, (mon seul oncle car mon père était fils unique et ma mère n'avait qu'une soeur), décédé le 10 mars dernier, l'avant veille de ses 92 ans.

Nicole, soeur de ma mère, s'était mariée avec Jean en 1953 ou 1954, il faudra que je lui demande la date exacte la prochaine fois que je l'aurai au téléphone.

Avant de connaître Jean, Nicole était fiancée à André.

André est décédé en 1950 à l'armée, écrasé par un char. Je n'étais pas née, je n'ai connu les circonstances de son décès qu'il y a quelques années, par son neveu, David, l'interrogeant sur quelques photos de 1949 où son oncle apparaissait à côté de ma tante Nicole. Je savais son nom et son prénom par ma mère mais je ne connaissais pas l'histoire que le père de David lui a raconté.

En 1956, ma tante et mon oncle ont eu leur 1er enfant, Michel. Ils habitaient dans une maison près de l'église et nous leur rendions visite le dimanche après la messe. Mon oncle avait acheté la voiture de mon grand père maternel et la garait dans notre cour pour plus de sûreté, car il ne pouvait pas la stationner en centre ville.

7 ans après Michel vint une fille, Dominique, en 1963.

En 1961, mon oncle Jean acheta une maison ancienne pour la retaper, dans une petite ville à quelques kilomètres.

A la naissance de son 3ème enfant, Pascal, en 1965, des examens ont révélé que ma tante Nicole avait la tuberculose. Elle est donc partie en sanatorium pendant un an. Mon cousin Michel fut envoyé chez sa grand mère paternelle, Dominique chez ma grand mère maternelle, et Pascal, nouveau né, fut élevé chez nous. J'aidais ma mère autant que je pouvais dans son travail de maman de substitution.  Je n'avais que 12 ans mais je savais donner les repas à Pascal dont j'étais devenue la marraine.

Mon oncle Jean acheta une maison neuve après avoir revendu celle qu'il avait commencé à retaper, pensant que la santé de Nicole ne permettrait plus de vivre dans une maison en chantier permanent.

En 1989, on a détecté un cancer du sein chez Nicole qui a été opérée avec succès. Malheureusement, sa fille Dominique n'a pas eu cette chance, elle est décédée en 2002 d'une rechute de son cancer du sein, à l'âge de 39 ans.

Mon oncle Jeannot est parti rejoindre sa fille ce mercredi 10 mars, dans la soirée, à l'hôpital où il avait passé plus de 3 semaines, suite à une infection pulmonaire et les reins bloqués. Il était insuffisant cardiaque depuis une dizaine d'années mais gardait toujours le sourire, malgré les malheurs de la vie. Sa mère (que j'ai connue aux communions et parce qu'elle était très bonne couturière et avait coupé et cousu la robe de mariée de ma soeur aînée) avait une soeur jumelle, toutes deux pupilles de la nation. Je me souviens des paroles de ma mère quand elle en parlait  : des enfants trouvées, espagnoles. Pour ça, elle était bavarde et en plus d'être bonne couturière elle était très bonne cuisinière. 

(En photo, mon oncle Jean en 1976)

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jeudi, 03 septembre 2020

ST MAURICE BONNEVAL près de CHARTRES

Le frère de mon grand père paternel, Fernand, né en 1889 (100 ans après la Révolution, comme il aimait le dire), possédait une maison de vacances à St Maurice sur Loir, près de Bonneval, dans la région de Chartres. C'était une maison en T, avec deux cours séparées l'une de l'autre par le bâtiment qui servait de salon-salle à manger. Dans les années 40, il invitait ses frères et belles soeurs. à passer de bons moments ensemble dans la campagne. Ils pouvaient pêcher le poisson ou naviguer sur le Loir avec la barque qu'il possédait.

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En juillet 1959 nous avons passé une semaine dans sa maison de vacances. Nous avons traversé en voiture les routes à travers champs, passant près d'un établissement psychiatrique isolé dans la campagne de Bonneval.

Je suis montée dans la barque à Tonton Fernand avec mon frère et mes soeurs pour une promenade au fil de l'eau sur le Loir. Nous avons marché sur les routes entre les champs de blé en tenant la main de grand père et de son frère et joué avec ma cousine Sophie, elle aussi en vacances chez son grand père. On accédait aux chambres par les fenêtres ouvertes, en montant les escaliers de briques sur le côté droit de la maison, car le jardin derrière était à hauteur du 1er étage.

J'ai découvert à cette époque le plaisir de manger dehors, sous les arbres. Egalement qu'une porte pouvait s'ouvrir en deux parties, la moitié en bas pouvait rester fermée, et la moitié en haut ouverte, comme une fenêtre.

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Depuis, je suis retournée en famille en août 1966, j'avais 13 ans et 10 mois. Nous étions de passage après un voyage dans l'Indre pour aller voir mes deux plus jeunes soeurs en colonie de vacances au Château de la Vernusse.

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Je voulais revoir la maison de Fernand qui avait été vendue par ses deux filles, après son décès dans les années 80.

En mai 2013, je suis donc revenue à St Maurice, me rappelant avec émotion les beaux souvenirs de ces huit jours de vacances merveilleuses.

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mercredi, 26 août 2020

SUR LA ROUTE DES VACANCES

Dans mon enfance (années 60) pour aller en Bretagne, dans le Morbihan, en partant du Nord où j'habitais avec mes parents, nous passions souvent en voiture aux Andelys. 

En traversant le pont au-dessus de la Seine, nous avions juste devant nous le Château Gaillard. C'était impressionnant et beau.


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lundi, 13 juillet 2020

QUAND MAMAN FAISAIT SA BIERE

Dans les années 60, ma mère faisait de la bière maison. Je n'ai pas la recette, j'étais enfant, je ne lui ai jamais demandé. Je sais qu'il faut de l'orge à germer (le malt), du houblon, de la levure et de l'eau. Elle suivait scrupuleusement sa recette, il ne fallait pas manquer une seule étape. Qui lui avait appris ? Peut être sa mère ou son père nés autour de l'année 1900.

Je me souviens des marmites qu'elle laissait à la cave pendant plusieurs jours avant qu'on ne puisse déguster sa bière qu'elle mettait elle-même en bouteilles. Elle faisait attention de ne pas remuer le fond quand elle la servait à table. J'aimais sa bière, nous étions 4 enfants et nous avions le droit de boire un verre par repas. Chaque année, elle faisait sa bière malgré tout le travail qu'elle avait dans la maison et au jardin, plus ses travaux de couture et de tricot. Elle la réussissait très bien.

Une idée du travail pour obtenir une bière maison, dans cette vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=omD978LLJbE

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mercredi, 01 juillet 2020

LE SAVON de MAMAN

Dans mon enfance, maman achetait de grands savons cubes qui duraient longtemps. Je ne saurais dire la marque. Mon père bricolait, nous nous salissions les mains, dans nos jeux d'enfants, au jardin ou dans la cour ou en rentrant de l'école. Il nous fallait un bon savon efficace car nous étions 6 à la maison. Elle le mettait dans la salle d'eau qui menait à l'atelier de mon père.

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Pour notre toilette de tous les jours, le soir avant d'aller dormir, elle nous donnait d'autres savons plus doux, ceux que l'on voyait en publicité dans les magazines féminins qu'elle lisait. Elle aimait changer de marque (Cadum, Palmolive, ou Lux, peu importe). Nous n'utilisions pas les "bains moussants", ou "gel de douche", pas encore.

 

mardi, 23 juin 2020

AOUT 1963

Maman nous permet aujourd'hui d'aller nous baigner à la piscine municipale. Il fait encore très beau mais la chaleur est lourde. Elle nous donne notre sac de plage, celui que nous avions pour partir en Bretagne, le mois dernier. Nous voulons encore profiter des vacances. Arrivés à la piscine, nous nous déshabillons dans les petites cabines individuelles. Les portes sont en bois, peintes en bleu. Elles laissent passer un peu d'air en haut et en bas. En sortant de la cabine, je vois les garçons qui se chamaillent dans l'eau. Je n'aime pas trop. Mes soeurs sont déjà prêtes à plonger. Moi j'hésite. Nous entendons au loin le tonnerre gronder. Les nuages d'orage arrivent à l'horizon. Nous voulons rester encore un peu. Je commence à me mouiller et à profiter de l'eau qui sent, malgré tout, un peu trop le chlore. Et nous jouons à nous jeter de l'eau sur les épaules et le visage. Quand les nuages arrivent au-dessus de la route, nous sortons de l'eau pour nous essuyer et rentrons dans les cabines nous rhabiller. Car le soleil s'en est allé et il commence à faire frais. Nous courons vers la maison avec nos sacs. Nous trouvons maman très inquiète. Elle nous gronde car nous aurions dû rentrer plus tôt. Elle nous explique que c'est dangereux de rester dans l'eau par ce temps. Moi, je monte dans ma chambre pour me recoiffer et me sécher les cheveux en regrettant l'attitude de maman.

(Deux photos de la piscine municipale de mon enfance, et sa situation par rapport à ma ville de naissance, dans les années 60. Je devais traverser le canal pour y aller car j'habitais de l'autre côté).

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jeudi, 21 mai 2020

Le 21 MAI 1923

Mes grands parents maternels, Valère et Marie Marguerite, se sont mariés le 21 mai 1923. Ils ont eu deux filles : Thérèse (née le 10 janvier 1928) et Nicole (née le 5 janvier 1930). Thérèse était ma mère, elle est décédée le 31 juillet 2016.

Valère et Marie Marguerite ont divorcé en 1934. Valère s'est remarié avec Olga qui était la soeur de la femme de son frère Calixte, Après le divorce, Valère n'oubliait jamais d'envoyer des lettres et des cartes à ses deux filles, surtout à la Sainte Catherine. 

Marie Marguerite travaillait pour élever ses deux enfants. Elle vécu seule le reste de sa vie, refusant de quitter sa petite ville du Nord pour un homme qui lui demandait de le suivre à Lille.

Pendant la Grande Guerre 14-18, la région du Nord était occupée par les Allemands. Marie Marguerite, née le 31 décembre 1898, reçu dès 1917 quelques courriers de Jean R. de F., un Allemand qui était très amoureux d'elle mais qu'elle n'a plus jamais revu. Je raconte l'histoire ici :

http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/archive/2018...

Je raconte mes souvenirs de grand père et grand mère ici :

http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/archive/2006...

 

Le jour du mariage de Valère et Marie Marguerite :

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jeudi, 16 janvier 2020

LA SOUPE AUX CAILLOUX

Quand je n'allais pas encore à l'école maternelle, c'est-à-dire, avant 4 ans, mon père m'emmenait chez ses parents, l'après midi, sur son vélo. Il travaillait comme contremaître à l'usine où son père était comptable et concierge. Mes grands parents vivaient dans la maison qui se trouvait dans la cour de la bonneterie. Derrière la maison, ma grand mère élevait des poules. Il y avait une prairie où poussaient des pruniers et où les poules allaient et venaient en liberté. Le dimanche, on mangeait souvent chez mes grands parents paternels.

Je me souviens que ma grand mère mettait des grains de maïs, pour ses poules, dans de vieilles casseroles ou cocottes en aluminium. Quand les casseroles étaient vides, mon frère, ma soeur et moi, on les remplissaient de cailloux et on touillait avec un bâton après avoir ajouté un peu d'eau. On imitait notre maman qui faisait la cuisine et on disait que la soupe aux cailloux était très bonne.

Voici une des photos prises par mon père, j'avais 20 mois et je regardais ma soeur préparant la bonne soupe aux cailloux, sous les yeux de mon grand père qui fumait la pipe.

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