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jeudi, 04 avril 2024

VA CHERCHER DU LAIT (souvenir de mon enfance)

Maman me donne un pot en aluminium et quelques pièces que je mets dans la poche de mon manteau. Elle me demande d'aller chercher du lait chez la mère d'Ernest que je connais bien. 

Tout au long du chemin, je répète ce que Maman me dit quelquefois : "tu as 7 ans, tu es grande maintenant...". Oui, car je vais à la grande école.

Je passe devant la Gendarmerie où un drapeau flotte, puis devant le magasin de vélos. Je regarde la vitrine. Je remue les pièces dans ma poche et je repars. Je passe aussi près de la rue de la maison du docteur et quelques autres maisons en briques.

Encore quelques pas et me voici devant la lourde porte de la grand-mère. Je tourne la grosse poignée et pousse de toutes mes forces pour ouvrir. La porte se referme derrière moi.

Je marche sur le carrelage où mes souliers résonnent. Je monte trois marches qui mènent à la table où je dépose mon pot à lait. La vieille dame arrive et je lui dit bonjour en lui tendant mes quelques pièces. Elle me répond et prend mon pot.

Dans la pièce mal éclairée sous l'immense plafond, je regarde les vitres de toutes les couleurs de la grande porte derrière laquelle la dame a disparu. Elle revient avec mon pot que je reprends délicatement.

J'aime l'odeur chaude du lait.

Je ne reste pas plus longtemps car je ne sais pas quoi dire à la dame, à part "au revoir et merci", comme Maman m'a appris.

Je suis soulagée de rentrer à la maison, je n'ai pas renversé le lait...

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Commentaires

Et une fois rentrée, il fallait sortir la bonne casserole, la passer sous le robinet d'eau froide, y ajouter l'anti-monte-lait, lui aussi humidifié, on y versait ensuite le contenu du pot à lait et on portait le tout à ébullition, sans couvercle bien sûr, sinon cela aurait débordé. Le disque de verre au fond de la casserole nous avertissait que l'on avait presque atteint la bonne température, il fallait maintenir l'ébullition en surveillant attentivement tout frémissement suspect d'évasion du lait, puis on retirait la casserole du feu et on laissait le lait refroidir toute la nuit. Au petit matin on recueillait la pellicule de crème en surface que l'on gardait dans un bol au réfrigérateur, pour la purée de pommes de terre et la tarte du dimanche, et l'on réchauffait le lait pour le petit déjeuner... Notre pot à lait n'était pas en métal et contenait 2 litres car famille nombreuse, et je devais aller à l'étable au cul des vaches !

Écrit par : Agatheb2k | vendredi, 05 avril 2024

Un souvenir émouvant de l'époque où l'on allait chercher son lait frais dans un pot, à la ferme ou dans une crèmerie. Effectivement, il fallait veiller à ne pas le renverser au retour !

Écrit par : antoine delmonti | vendredi, 05 avril 2024

Aaah le lait de notre enfance, sans avoir connu ce qu’Agatheb2k a vécu car nous étions en ville, le lait nous arrivait soit dans de grand pots en aluminium au début, soit dans des bouteilles en verre avec sa capsule métallique. Sous cette capsule se formait la crème et selon son épaisseur on savait quand le lait ait été mis en bouteilles. Un autre souvenir lié au lait, le fameux verre de lait dans les écoles. À cette époque Mendés France avait préconisé que tous les élèves de France aient leur verre de lait quotidien, ceci pour lutter contre les carences dont ont souffraient dans l’immédiat après-guerre, mais franchement je n’aimais pas beaucoup ça.

Écrit par : Dan | vendredi, 05 avril 2024

Bravo de ne pas avoir renversé le lait.
Il m'est arrivé enfant que ma grand-mère nous envoie chercher le lait à la ferme, il y avait des vaches mais surtout des chiens, ô moi un enfant du centre ville je n'étais pas trop rassuré.....rire.
Tout cela est fini aujourd'hui, les enfants savent-ils que pour avoir du lait il faut traire une vache, et que derrière les vaches , on trouve souvent des bouses ?????

Écrit par : Marcomuch | vendredi, 05 avril 2024

Agathe : je me souviens de l'anti-monte lait de ma mère. Elle m'a raconté aussi que mon frère, l'aîné, quand il commençait à parler, répétait les mots de ma mère : "le lait y bout", à sa façon. Bon week end et bises.
Antoine : je n'ai pas été chercher le lait souvent, ma mère avait d'autres ressources pour avoir du lait car nous habitions dans l'Avesnois, entourés de fermes. Bon week end.
Dan : je me souviens très bien du verre de lait que l'on nous offrait à l'école ! je n'aimais pas, je buvais quelques gorgées pour faire plaisir à la maîtresse. Je laissais le reste. Bon week end.
Marco : on ne fait plus bouillir le lait comme dans les années 50, il se vend en bouteilles ou packs. Bon week end.

Écrit par : elisabeth | vendredi, 05 avril 2024

Un beau souvenir d'enfance. A quelques détails près j'ai le même. Merci Elisabeth de m'avoir permis par ton texte de me retrouver ce soir un peu dans mon enfance, avec ce petit pot de lait en aluminium.

Écrit par : Solange | samedi, 06 avril 2024

Au moins Elisabeth tu n'as pas fait comme Pérette ! Bon dimanche

Écrit par : Ulysse | dimanche, 07 avril 2024

Solange : les pots en aluminium étaient courants à l'époque. Bonne fin de dimanche, bises.
Ulysse : j'aurais eu honte ! bon dimanche !

Écrit par : elisabeth | dimanche, 07 avril 2024

Ce sont de beaux souvenirs. J'ai connu aussi toute petite fille lorsque j'étais en Bretagne.
Mais contrairement à toi, je n'ai jamais aimé ni le lait ni son odeur. Cela me monte au coeur.
Merci pour ce joli récit de ton enfance. Bises et douce semaine

Écrit par : Petits Bonheurs | lundi, 08 avril 2024

Un chouette souvenir d'enfance...
Bisous Elisabeth et bon début de semaine

Écrit par : Béa Kimcat | lundi, 08 avril 2024

Petits bonheurs : je n'aimais pas boire le lait, mais l'odeur ne me déplaisait pas. Bonne semaine et bises.
Béa : c'est déjà la 3 ème fois que je le raconte sur ce blog. Bonne semaine et bises.

Écrit par : elisabeth | lundi, 08 avril 2024

Du bon lait juste sorti du pis, que de souvenirs d'une enfance ou on ne se posait pas de questions !
Chez nous pas besoin d'aller loin vu que mes grands-parents avaient la ferme et que je vivais chez eux...
Bonne soirée.
Bisous

Écrit par : Erika | samedi, 20 avril 2024

Erika : et la maison de mes parents n'était pas loin d'une ferme, et les autres étaient aussi accessible si on voulait bien marcher !

Écrit par : elisabeth | dimanche, 21 avril 2024

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