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jeudi, 26 juillet 2018

LES TONGS

J'ai découvert les tongs en 1961, nous étions en vacances en Bretagne, près de Quiberon. Ma mère nous les avait achetés dès notre arrivée. Le magasin se trouvait à deux pas. Pour aller à la plage, marcher dans le sable, et garder les pieds à l'air, rien de mieux. Les trois premiers jours étaient difficiles car ils nous blessaient entre le gros orteil et l'autre doigt de pied. Ils étaient de couleur bleu, il n'y avait pas d'autre modèle. Au bout d'un mois, comme ils étaient usés, nous les jetions à la poubelle avant de reprendre la route du retour. Chaque année, nous nous rendions dans le même magasin pour acheter les mêmes tongs bleus confortables à la semelle épaisse. J'avais l'impression de marcher sur un tapis épais.

Depuis plusieurs années, le choix des tongs est tellement vaste que l'on peut en acheter plusieurs, en cuir, en plastique, ou en caoutchouc.

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mercredi, 18 juillet 2018

LE POTAGER

Dans mon enfance, il y a toujours eu un potager au fond de notre jardin. Mes grands parents cultivaient également des légumes dans un coin de leur cour-jardin.

Incontournable, la culture des légumes permettait de faire des économies et les saisons étaient rythmées par les travaux de jardinage.

Mon père m'avait donné une toute petite parcelle de terre à la limite de la cour gravillonnée. J'y avais dessiné des allées bien droites et j'avais planté le reste des sachets de graines de carottes et de salade dans la terre que j'avais retournée avec mon petit râteau. Chaque jour je surveillais la germination, j'arrosais comme j'avais vu faire, avec l'espoir de récolter, moi aussi, mes légumes. Et j'étais fière du résultat ! Chez mon grand-père paternel, je ne faisais qu'admirer les lignes de poireaux, de salades, de carottes, de cornichons, d'oignons et d'ail, et tout ce qu'il avait planté. 

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mardi, 19 juin 2018

AOUT 1973

Dans notre appartement neuf, j'avais apporté le peu de choses que je possédais, tout ce qui m'était indispensable durant ma semaine de travail. J'avais vidé et rendu les clés de la petite chambre occupée pendant un an. J'avais dit au revoir, et non pas adieu, à Erica, ma camarade de formation. C'était elle qui m'avait alertée un an plus tôt que la chambre voisine de la sienne s'était libérée.

D'un lit à une place, je suis passée à un lit à deux places. Maman m'a donné une paire de draps pour deux personnes et je lui ai rendu la paire pour une personne en échange. Une nouvelle vie commençait pour moi avec le garçon que j'aimais et nous nous préparions au mariage.

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samedi, 09 juin 2018

LA VILLE OU JE SUIS NEE

Je suis née dans le Nord de la France, à Landrecies. Mon grand-père paternel s'y est installé vers 1920, 1921, juste avant la naissance de mon père. Ma grand-mère paternelle était originaire de Graincourt Lez Havrincourt (Pas de Calais), par son père, mais elle avait vécu à Marcoing où mon grand-père a passé son enfance (bien que les parents de mon grand-père étaient originaires d'Aubigny au Bac, toujours dans le Nord de la France). Du côté de ma mère, mes grands-parents étaient originaires de Landrecies, Papleux (Aisne) et Etroeung,  pour mon grand-père, et de Landrecies, Hon Hergies et Maresches pour ma grand-mère.

Hon Hergies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hon-Hergies

Maresches : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maresches

Aubigny au Bac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aubigny-au-Bac

Papleux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Papleux

Etroeung : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tr%C5%93ungt

Graincourt les Havrincourt : https://fr.wikipedia.org/wiki/Graincourt-l%C3%A8s-Havrinc...

Marcoing : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcoing

Landrecies : https://fr.wikipedia.org/wiki/Landrecies

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mardi, 01 mai 2018

DESSINS

Quelques uns de mes dessins faits au cours de l'année 1957-1958, pendant ma dernière année de maternelle. J'avais donc 5 ans.

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dimanche, 08 avril 2018

FILMS EN VACANCES

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Enfants, nous avions la permission de regarder le film du soir quand nous étions en vacances.

Les films américains ou français, cela nous était égal.

Les films que je préférais : les histoires d'amour bien sûr. Les films de guerre et ceux avec Alain Delon, Lino Ventura, ce n'était pas trop pour moi (il faut comprendre, c'était trop viril pour une petite fille). Fernandel, Louis de Funès, Bourvil, Mireille Darc ... j'aimais bien. Alibaba et les quarante voleurs : j'adorais et on le rejouait ensuite les jours qui suivaient, entre nous.

Ma petite soeur Bernadette pleurait souvent quand le mot FIN apparaissait sur l'écran. Il fallait lui tendre un mouchoir car c'étaient les grandes eaux.

Les feuilletons que je préférais : Au nom de la loi (avec Steve MacQueen), Zorro, Rintintin, Ivanohé (avec Roger Moore)... également l'Age heureux (avec Delphine Desyeux), les feuilletons des années 60.

Dans les années 70, les western qu'on dit "spaghettis" plaisaient beaucoup à mon cousin Michel qui venait quelquefois les regarder chez nous. Seulement, Michel aimait trop les bonbons. Il savait où ils se trouvaient. Quand ma mère sortait dans le jardin, il se dépêchait d'ouvrir la porte du buffet pour en tirer un du paquet.

Quand il repartait chez sa maman, je me permettais de raconter ce qu'il avait fait. Maman le comprenait car elle le connaissait très bien. Il avait toujours été gâté.

Un cinéma se trouvait dans notre rue. Je suis allée y voir deux films.

Mon collège organisait également des soirées cinéma. Je me souviens avoir vu "Le rouge et le Noir" avec Danièle Darrieux et Gérard Philippe. C'était étrange de voir ce film projeté dans une salle de classe. Nous étions entre copines et le lendemain nous en discutions encore. J'en garde un bon souvenir d'autant plus que durant l'année scolaire nos parents fermaient la télévision à 21 heures. C'était l'époque où nous étions adolescentes et où les sorties étaient limitées.

dimanche, 25 mars 2018

MUSIQUE

Musique des années 60

Musique des années 70

Musique qui nous rappelle

Le bonheur d'être ensemble

Musique douceur

Musique qui nous rassemble

Musique ambiance

Que l'on écoute en silence

En lisant un bouquin

Ou bien le journal

Dans notre studio

Le dimanche

Ou bien le soir

Après le travail.

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mercredi, 14 mars 2018

LES GRANDES, LES PETITES

Mes parents ont eu 5 enfants, un garçon et quatre filles.

Quand ils parlaient de leurs filles, mes parents disaient : les grandes, les petites. Certainement que c'était plus rapide que de nous appeler par nos prénoms.

Les grandes dont je faisais partie couchaient dans la même chambre, et les petites dans la chambre bleue. 

Ainsi, mon père ou ma mère disaient : la chambre des petites, la chambre des grandes, il va falloir rhabiller les petites, les grandes vont terminer leurs études, se fiancer, se marier. On peut payer la colonie de vacances aux petites, le chat est passé par la fenêtre de la chambre des grandes pour aller chez la voisine, il faut accompagner les petites à la messe...

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mardi, 13 février 2018

Jules RENARD : ET CES PAVES DE SAVON

Ne réservez pas à ma vieillesse un château, mais faites-moi la grâce de me garder, comme dernier refuge, cette cuisine avec sa marmite toujours en l'air, avec la crémaillère aux dents diaboliques, la lanterne d'écurie et le moulin à café, le litre de pétrole, la boite de chicorée extra et les allumettes de contrebande, avec la lune en papier jaune qui bouche le trou du tuyau de poêle, et les coquilles d'oeufs dans la cendre, et les chenets au front luisant, au nez aplati, et le soufflet qui écarte ses jambes raides et dont le ventre fait de gros plis, avec ce chien à droite et ce chat à gauche de la cheminée, tous deux vivants peut être, et le fourneau d'où filent des étoiles de braise, et la porte au coin rongé par les souris, et la passoire grêlée, la bouillotte bavarde et le gril haut sur pattes comme un basset, et le carreau cassé de l'unique fenêtre dont la vue se paierait cher à Paris, et ces pavés de savon... et cette demi-douzaine de fers à repasser, à genoux sur leur planche, par rang de taille, comme des religieuses qui prient, voilées de noir et les mains jointes.

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vendredi, 12 janvier 2018

TANTINE

La cousine de mon père s'appelait Camille, mais tout le monde dans la famille l'appelait TANTINE.

Elle était fille unique et n'avait jamais connu son père. Elle vivait seule avec sa mère depuis le décès de son beau-père, Louis. J'ai gardé un souvenir flou de Louis du temps où nous allions en famille rendre visite à Tantine et tante Thérèse, sa maman, je devais avoir 7 ou 8 ans. C'était un homme doux et discret.

Tantine était secrétaire de direction dans une grande société de chauffage. Elle avait toujours les ongles vernis, le rouge aux lèvres et les cheveux noirs impeccablement coiffés. Dans sa grande maison, un peu bourgeoise, qu'elle avait décorée avec beaucoup de goût, elle nous recevaient le dimanche après-midi autour d'un café ou d'un chocolat au lait et de bons petits gâteaux. Toujours souriante et enthousiaste, elle nous maquillait et nous offrait ses rouges à lèvres un peu usés qui faisaient notre bonheur.

N'ayant jamais eu d'enfant, elle les remplaçaient par les enfants de son unique cousin (mon père). Elle s'habillait avec une grande classe et quelquefois nous emmenaient faire du "lèche-vitrine" dans sa ville. Elle avait trois grandes armoires pleines de toilettes de toutes sortes, dans les deux chambres à l'étage. Une fois par an, au mois d'août, elle nous invitaient à passer une journée entière avec elle et sa maman. Nous prenions le train le matin pour nous rendre dans sa ville. Elle achetait des plats "en gelée" chez le traiteur car elle ne faisait pas beaucoup la cuisine. Quelquefois, elle nous emmenaient au cinéma ou faire un tour dans le jardin public du château et du Musée. Puis, vers 17 heures, elle nous raccompagnait à la gare. 

Quand nous étions encore petits, elle nous demandait de préparer un petit spectacle de danse ou de chansons que nous devions jouer devant nos parents et sa maman. Pour cela, nous fermions la double porte qui séparait la salle à manger et le salon. Les spectateurs se tenaient dans la salle à manger et nous, les acteurs ou danseurs, nous nous tenions dans le salon. Elle savait que j'aimais la danse classique et il ne fallait pas me prier trop longtemps pour que je m'élance sur les pointes et me donner ainsi en spectacle. Elle mettait un de ses disques de musique classique et, avec mes soeurs, nous imitions les petits rats en sautant, tournant, levant les bras avec grâce au son du piano ou d'un orchestre entier. Quand le spectacle était terminé, après les applaudissements, nous refermions la double porte, en saluant comme les petits rats de l'Opéra nos parents, Tantine et tante Thérèse.

Tante Thérèse est décédée en 1979 et Tantine en 1990 mais je garde de nombreux souvenirs d'elles : une fleur faite avec des plumes d'oiseaux qui venait d'un des grands vases de Tantine, deux petits cadres représentant des fleurs, l'un en imitation cuivre, l'autre en platre recouvert de peinture dorée et des photos car mon père aimait nous prendre en photo les dimanches. J'ai gardé également un des manteaux de Tantine, écossais bleu, indémodable et je ne suis pas prête de m'en séparer.

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