mardi, 27 août 2024
JE VIENS DE TERMINER
14:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : livre, auteur, culture, bière, philippe delerm, anecdotes
dimanche, 28 avril 2024
L'HOMME AUX BIJOUX (vu dans le tramway un jour)
Il attend quelqu'un ou quelque chose, assis sur un banc de la station du tramway. Il regarde les rames arriver et partir, les gens monter et descendre. Il porte autour du cou 4 ou 5 colliers en chaines et en perles. Les bracelets qu'il a enfilés avant de sortir, font un bruit métallique. Il essaie d'être gracieux dans tous ses gestes. Aux doigts, il porte des bagues grossières, de toutes les formes, argentées, que l'on trouve sur les marchés ou dans les petites boutiques. Il ne parle à personne, il regarde les gens.
Quelquefois, il monte dans le tramway, destination le centre ville, juste pour passer le temps. Et les gens se retournent discrètement sur lui, se demandant ce qu'il a dans la tête. Lui ne ressent aucune gêne. Il rêve qu'il est encore un enfant.
Au retour, il ne rentre pas chez lui immédiatement, il reste assis un moment sur le banc en attendant que le soleil se couche.
16:06 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : anecdotes, histoires, rencontres, tramway, bijoux hommes
vendredi, 15 décembre 2023
EN LECTURE CETTE SEMAINE
14:27 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : livre, culture, histoires, criminels, terroristes, monstres, pierre bellemare, anecdotes
vendredi, 08 décembre 2023
RIONS UN PEU
Dans un élevage, deux poules discutent :
- J'ai entendu dire que mes oeufs sont vendus 10 centimes pièces.
- Les miens sont beaucoup plus gros et on les vend 12 centimes. Tu devrais m'imiter.
- Tu penses comme je vais me casser le cul pour 2 centimes !
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Un visiteur demande au directeur d'un Zoo de province :
- Votre perroquet ne parle pas ?
- Non mais nous avons un pivert tout à fait capable de vous taper un SMS !
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Deux adolescentes bavardent :
- Je ne voudrais pas critiquer ton nouveau petit copain, dit l'une, mais quand ma mère fait du pot au feu, j'ai vu dans mon assiette un bouillon avec des yeux plus intelligents que les siens.
19:39 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : rire, histoires drôles, culture, écriture, livre, anecdotes
vendredi, 26 mai 2023
LE JARDIN CHEZ MA GRAND MERE
Jusque dans les années 60, mes grands parents paternels étaient gardiens d'une bonneterie. Ils logeaient dans une maison de 2 étages, avec un grand jardin derrière. Mon père travaillait dans cette usine comme contremaître et mon grand père y était comptable.
En photo, l'intérieur de l'usine le 26 avril 1953.
Au bout du jardin, derrière l'usine, coulait une rivière où mon grand père aimait pêcher.
En photo, mon grand père avec Jean, le fils de son plus jeune frère, et Tom, le chien de mon grand père, en 1950, au bord de la rivière. On distingue les bâtiments de l'usine derrière eux.
Les dimanches, quand il faisait beau, ma grand mère sortait ses chaises et une table, à l'ombre des pruniers. Les adultes y lisaient le journal et buvaient le café. Mon grand père fumait la pipe et mon père le cigare ou la cigarette. Avec mon frère et mes 3 soeurs on jouait à cache-cache, aux quilles, aux cartes ou avec nos poupées.
Un jour, nous nous sommes aperçu que mon frère avait soudain disparu. Absorbés par nos jeux et nos livres, les parents et grands parents par leurs bavardages, nous n'avions pas fait attention qu'il n'était plus avec nous.
Nous nous sommes tous mis à crier après lui, aussi bien dans la maison que dans la cour. Mais pas de réponse à nos appels.
Nous avions très peur à cause de la rivière. Les uns cherchaient dans le grand hangar au bout du jardin, les autres dans la cour de l'usine. J'allais et venais avec ma grande soeur et ma mère dans tous les coins du verger. J'étais de plus en plus anxieuse et en colère contre mon frère qui ne répondait pas à nos appels.
Au bout d'un quart d'heure qui nous a semblé très long, en nous approchant du grand hangar, nous avons entendu un bruit. Mon frère est apparu, près de la rivière, l'air triomphant, un grand sourire sur son visage et les bras en croix. Il nous a avoué s'être caché derrière les cartons dans le hangar et avoir profité qu'on lui tournait le dos pour descendre le petit escalier et partir en courant vers la rivière.
Ma mère lui a demandé de ne surtout plus recommencer ce jeu là, en lui faisant comprendre que tout le monde avait imaginé le pire. En voyant la colère dans les yeux de ma grand mère, et son bras qui battait l'air comme pour lui donner une fessée, il est parti en courant s'asseoir sur une des chaises à l'ombre du prunier. Il avait compris. Il n'a plus jamais recommencé.
19:45 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : enfance, jeux, souvenirs, anecdotes, grand mère, grand père, jardin, pruniers
jeudi, 17 novembre 2022
PENSEES ET ANECDOTES de COLUCHE
SPELEO : vous savez comment a été creusé le Grand Canyon ? Un car d'Ecossais est passé par là un jour, y en a un qu'a laissé tomber une pièce sans le faire exprès et ils ont tous creusé avec les doigts.
TRAGEDIE DE RACINE : c'est le dentiste qui dit à son patient :
-Votre dent est morte, on va lui faire une couronne !
ROOM SERVICE : c'est un mec qui demande à sa secrétaire :
- Vous êtes libre dimanche soir ?
- oui
- Eh bien, couchez-vous de bonne heure comme ça au moins vous serez à l'heure lundi !
TAGADA SOINS SOINS :
Deux microbes se rencontrent.
L'un dit à l'autre :
- Alors ça va toi ?
- Mal en ce moment. J'ai les antibiotiques.
PAS DU RAIL :
C'est un Belge qu'est sur le quai et qui voit le train arriver et ralentir.
Alors il descend sur la voie et il dit :
- ça passe, ça passe...
12:00 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : humour, coluche, anecdotes, histoires drôles, culture, écriture, livre
jeudi, 01 septembre 2016
LES DIMANCHES
Chaque samedi après midi, maman préparait le dessert du dimanche. Ses tartes aux fruits embaumaient la maison. Je voyais le jus faire de gros bouillons au milieu de la pâte. Quand maman sortait la tarte du four, je courais vers elle et je me régalais déjà. Je respirais très fort en fermant les yeux et regrettais de devoir attendre jusqu'au lendemain.
Quelquefois je l'aidais à faire sa crème Moka. Je mélangeais le beurre et le café avec une fourchette. Je malaxais bien le tout pour que le beurre boive le café. Maman mettait cette crème dans une génoise qu'elle roulait pour faire une bûche. Les babas au rhum ressemblaient à des éponges. Je prenais une grosse cuillère, je raclais le fond du plat et versait le rhum au-dessus du baba. C'était un jeu sans fin car le rhum retombait au fond du plat.
Les dimanches de fêtes, maman sortait sa belle vaisselle de l'armoire et une grande nappe blanche. Oncle Emile et Tante Jeanne venaient de Paris pour la communion de mon grand frère. Emile était le plus âgé des frères de mon Pépé. Son fils unique était mort à la guerre. Il venait rendre visite à tous ses frères, la seule famille qui lui restait. Nous le recevions pour ce grand jour, il avait préparé un cadeau pour mon frère. La salle à manger n'était pas très grande mais, comme il faisait beau, nous nous retrouvions au jardin pour discuter avant de nous mettre à table. Nous étions heureux de revoir Emile en ce beau jour ensoleillé. J'avais mis ma plus belle robe, mes soeurs également. Oncle Emile nous faisait des clins d'oeil complices. Il nous racontait des histoires drôles. Puis nous passions à table. Sur la nappe blanche, nous avions disposé des petits paniers de dragées.
En entrée, maman avait préparé des bouquets d'asperges. Elle réussissait toujours sa mayonnaise faite maison. Elle craignait de la manquer mais, au final, la mayonnaise restait ferme.
Nous nous régalions ensuite d'une langue servie avec une sauce onctueuse aux câpres. Mémé était à la cuisine pour aider maman à faire la vaisselle et servir les plats. Avant le fromage, nous allions faire quelques photos et courir dans le jardin, pendant que les adultes fumaient le cigare ou la pipe.
L'après midi se terminait avec le dessert qui apparaissait d'abord à la cuisine avant d'arriver au milieu de la table de fête. Maman sortait alors ses flûtes à champagne avant de servir ses invités. Cette belle journée passait trop vite. Nous nous quittions en nous donnant rendez-vous l'année d'après pour la communion de ma grande soeur.
14:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : souvenirs, enfance, écriture, culture, anecdotes, famille
vendredi, 29 avril 2016
ZOE VOYAGE
ZOE voyage en tramway avec son papa et sa maman. Comme une grande, elle porte un sac à main.
Maman l'a coiffée de longues tresses maintenues au-dessus de la tête, en chignon.
Zoé regarde autour d'elle, puis ouvre la fermeture éclair de son sac. Elle en sort des lunettes de soleil qu'elle garde dans la main.
Maman la regarde et lui demande :
- tu ne mets pas tes lunettes ?
- non...
- alors range-les.
- non...
- Il faut les mettre.
- non...
Zoé réfléchit un moment en regardant par la fenêtre puis remet ses lunettes dans son sac.
Elle regarde à nouveau autour d'elle et prend son téléphone portable bleu et blanc au fond de son sac.
Elle parle à sa maman puis cherche son papa qui se trouve debout, derrière elles.
Pensive, elle range son téléphone dans le sac et regarde de nouveau autour d'elle... Puis, au signal de papa, tous les trois descendent du tramway.
17:18 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nouvelles et textes brefs, récits, anecdotes, souvenirs, société
vendredi, 14 août 2015
CAMPING
Août 1964, nous partons en famille camper au bord de la mer, en Bretagne.
Le coffre de la voiture est plein ainsi que la galerie sur le toit. Un ami de mon père nous a prêté deux tentes : une grande avec un auvent et une canadienne. C'est la première fois que nous campons. Il faut prévoir d'emmener la vaisselle et les ustensiles de cuisine, un réchaud à gaz ainsi qu'une table et des chaises pliantes, des sacs de couchage et des matelas.
Le voyage de 750 kms ne nous semble pas plus long que d'habitude. En arrivant sur le lieu de notre campement, il faut s'atteler au montage des tentes. Pas facile, c'est la première fois. La fatigue du voyage se fait sentir. Malgré tout, nous arrivons à monter la plus grande tente, la canadienne ne donnant pas trop de soucis.
Nous vidons le coffre et la galerie de tout ce qui peut nous servir pour la soirée et la nuit. Le reste se fera demain.
Nous passons une bonne nuit et le lendemain matin, maman prépare le petit déjeuner avec bonne humeur. Je m'habille d'un short et d'un tee shirt. Je traverse la route encore déserte à cette heure pour me rendre sur la plage toute proche. Quel plaisir de tremper ses pieds dans la mer le matin et l'après midi et de marcher pieds nus sur le sable tiède, dans les dunes et les herbes sèches ! Chaque jour, nous voyons le soleil se lever à l'horizon à la surface de l'eau. Et nous le regardons se coucher de l'autre côté, vers les dunes.
J'ai emmené quelques livres pour l'heure de la sieste que maman veut absolument nous imposer, et le soir nous organisons des jeux de boules. Nous vivons comme des Robinsons. Maman se débrouille comme elle peut pour cuisiner et cela lui va bien. Papa est très content de voir ses enfants heureux. Il nous prend en photo, il aime ça !
Le soir, il ne faut absolument pas oublier de passer l'insecticide à l'intérieur des tentes, avant de se coucher. Les moustiques font la fête depuis que nous sommes arrivés !
L'expérience ne s'est pas renouvelée, nous avons rendu les tentes à l'ami et avons repris, l'année suivante, une location dans une petite ville proche de cette plage.
19:29 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : vacances, tourisme, écriture, anecdotes, saisons, voyages, été
mercredi, 10 juin 2015
PROMENADES DU JEUDI
Les promenades du jeudi après midi avec notre grand-mère se ressemblaient : une seule destination, la forêt. Il fallait savoir marcher pendant une bonne heure, en prenant son temps. Aidée de sa canne, elle aimait se promener avec nous, ses petits-enfants. C'était le seul jour avec le dimanche où elle pouvait profiter un peu de nous.
A force de prendre toujours le même chemin, nous avions des repères et nous nous faisions des amis. Tel ce cheval, derrière la haie, dont je ne me souviens plus du nom, et que nous aimions appeler. Il nous regardait le regarder. Ce n'était pas tous les jours que l'on pouvait voir un cheval dans une prairie ou un enclos dans ce pays de vaches.
Une grande maison, un petit manoir, attirait également nos regards curieux. Le vaste jardin, bien entretenu pas ses propriétaires, était garni d'objets : nains, lapins, champignons et petits sujets en céramique. Combien de fois sommes-nous passés devant et avoir eu envie de rester un moment à regarder ces objets ? Pour nous, enfants, une telle vision ne pouvait que faire rêver. Et au retour de la promenade, nous nous arrêtions pour regarder encore.
Mon frère qui était l'aîné, farceur, aimait jouer au chef. Un jour il nous montre un petit chemin sur la gauche et nous dit : "par là on va à Paris". Nous regardions aussi loin que nos yeux nous portaient pour essayer de voir le bout du chemin. Nous ne connaissions rien de la géographie. Nous attendions la suite de son histoire. Mais il se mettait à rire en disant : "tous les chemins mènent à Paris, bien sûr"... Ma grand-mère répondait : "oui, si on veut, mais c'est un peu loin ; on n'ira pas aujourd'hui".
Au retour, elle nous payait un petit verre de limonade dans un café, à la sortie de la forêt. Elle discutait un peu avec la propriétaire. Elle était fière de montrer ses cinq petits-enfants. Nous repartions ensuite heureux de cette belle promenade. Nous retrouvions grand-père qui avait passé l'après midi au bord de la rivière. Il avait déjà rangé sa canne à pêche dans le garage et nous rejoignait dans la maison pour boire un bon café.
14:22 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : souvenirs, enfance, promenades, histoires, anecdotes, famille, nord