vendredi, 14 août 2015
CAMPING
Août 1964, nous partons en famille camper au bord de la mer, en Bretagne.
Le coffre de la voiture est plein ainsi que la galerie sur le toit. Un ami de mon père nous a prêté deux tentes : une grande avec un auvent et une canadienne. C'est la première fois que nous campons. Il faut prévoir d'emmener la vaisselle et les ustensiles de cuisine, un réchaud à gaz ainsi qu'une table et des chaises pliantes, des sacs de couchage et des matelas.
Le voyage de 750 kms ne nous semble pas plus long que d'habitude. En arrivant sur le lieu de notre campement, il faut s'atteler au montage des tentes. Pas facile, c'est la première fois. La fatigue du voyage se fait sentir. Malgré tout, nous arrivons à monter la plus grande tente, la canadienne ne donnant pas trop de soucis.
Nous vidons le coffre et la galerie de tout ce qui peut nous servir pour la soirée et la nuit. Le reste se fera demain.
Nous passons une bonne nuit et le lendemain matin, maman prépare le petit déjeuner avec bonne humeur. Je m'habille d'un short et d'un tee shirt. Je traverse la route encore déserte à cette heure pour me rendre sur la plage toute proche. Quel plaisir de tremper ses pieds dans la mer le matin et l'après midi et de marcher pieds nus sur le sable tiède, dans les dunes et les herbes sèches ! Chaque jour, nous voyons le soleil se lever à l'horizon à la surface de l'eau. Et nous le regardons se coucher de l'autre côté, vers les dunes.
J'ai emmené quelques livres pour l'heure de la sieste que maman veut absolument nous imposer, et le soir nous organisons des jeux de boules. Nous vivons comme des Robinsons. Maman se débrouille comme elle peut pour cuisiner et cela lui va bien. Papa est très content de voir ses enfants heureux. Il nous prend en photo, il aime ça !
Le soir, il ne faut absolument pas oublier de passer l'insecticide à l'intérieur des tentes, avant de se coucher. Les moustiques font la fête depuis que nous sommes arrivés !
L'expérience ne s'est pas renouvelée, nous avons rendu les tentes à l'ami et avons repris, l'année suivante, une location dans une petite ville proche de cette plage.
19:29 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : vacances, tourisme, écriture, anecdotes, saisons, voyages, été
Commentaires
Très belle cette histoire de vacances!!! Mais je crois que votre maman n´a pas plu trop!!
Écrit par : maría mercedes | vendredi, 14 août 2015
Très joli roman.
Agréable à lire.
Amitiés.
Nicole
Écrit par : mamieninette37 | samedi, 15 août 2015
Maria : si ma maman a aimé mais elle préférait les locations en appartement. Bon week end.
Nicole : j'ai déjà publié cette histoire dans ce blog il y a 8 ans. Je la republie pour ceux qui n'ont pas connu mon blog à l'époque. Bon week end et merci.
Écrit par : elisabeth | samedi, 15 août 2015
Merci, Elisabeth, pour ce souvenir et la photo ! Au fait, ta maman imposait des livres à lire ? Qu'en pensais-tu ;))) ? Bises.
Écrit par : Lenaïg | samedi, 15 août 2015
Lénaig : non ma mère imposait la sieste..... Pour les livres c'était un plaisir ! Bises et merci de ton passage.
Écrit par : elisabeth | samedi, 15 août 2015
Bonjour Laura, bravo pour tes poèmes en ouverture de ton blog.
En ouverture pour des visiteurs comme toi qui ne lisent que mes poèmes et proses
Toujours inspirée et bien même. Je te souhaite un très bon week end de fête."
Merci
A vous aussi en espérant que ton mari va mieux
fait du camping une nuit avec un petit copain
pour ma famille, on ne partait pas en vacances mais j'avais les livres donc ça ne me manquait pas
mon mari est allé en camping avec sa famille toute sa jeunesse: un mode de vie
et/ou un choix financier pour certains
Écrit par : LAURA | samedi, 15 août 2015
J'ai aimé ton récit. J'ai vu ta maman préparer les repas quotidiens sur un réchaud de fortune et je l'ai imaginée en pleine lessive (car même en vacances, le linge se salit). Je n'ai jamais campé. Nous avons une petite longère "de famille" et elle était notre refuge pendant 2 mois chaque été (elle est d'ailleurs toujours disponible et l'une de mes filles y séjourne actuellement (cf mes billets :-))).
Mon programme ressemblait étrangement au tien (trempage des pieds dans la petite rivière glacée et devoirs de vacances et lecture, lecture, lecture :-D, après sieste sous le saule)...
Je n'ai pas l'esprit camping. Sans être (trop) exigeante question confort, j'ai toujours souhaité avoir un minimum de place. Surtout avec 3 enfants.
Merci pour ta visite.
Écrit par : Marie-Floraline | samedi, 15 août 2015
Tout ça me rappelle de bons et moins bons souvenirs. Je l'ai vécu en tant que Maman et ce n'est pas si simple que ça le camping avec trois petits... Bon dimanche
Écrit par : Marie Bland | dimanche, 16 août 2015
Marie : la tente ne nous appartenait pas. Pour camper de nouveau l'année d'après, il aurait fallu acheter une tente neuve. Nous avons préféré l'appartement. Il faut de plus emmener sa vaisselle et ses casseroles. C'était un camping sauvage.... Bon dimanche.
Marie Flo : pour ça, les bassines ont permis de faire la lessive tous les jours. Il fallait aussi tendre des cordes à linge entre deux petits arbres. Je ne sais où ma mère allait chercher de l'eau car c'était en dehors d'un village et dans les dunes. Je pense me rappeler qu'il y avait une fontaine pas loin et une crêperie. Mais nous n'étions pas les seuls à camper au bord de la plage. Nous avions des voisins qui faisaient de même. Bon dimanche.
Laura : j'ai aimé une fois seulement, je n'ai pas voulu recommencer. J'ai apprécié le confort de l'appartement les autres années. Et puis comme je le dis, il aurait fallu acheter le matériel qu'on nous avait prêté. Ma mère ne se voyait pas recommencer. Bon après midi.
Écrit par : elisabeth | dimanche, 16 août 2015
Jamais fait de camping et je ne le regrette pas :-) mais ces quelques jours au bord de mer ont du être bien agréables :-)
Écrit par : Eglantine | dimanche, 16 août 2015
Ah Élisabeth une 403 7 ou 8 ? pas la nationale 7 en tout cas pour cette traversée !
Tes souvenirs ressemblent aux miens si ce n'est que le camping a commencé plus tôt et a duré une bonne décennie malgré des arrêts intempestifs pour cause d'ennuis de santé de mes parents. L'achat d'une maison de campagne aussi qui a occupé weekend et vacances entre bricolage et jardinage, une autre aventure de 49 ans celle là !
Mais revenons à ces joyeuses vacances qui donnent tant de piquant et de souvenirs à la vie pour soutenir les moments de doute. Le camping familial c'est d'abord tout l'attirail et les conditions météo fluctuantes, les rigoles autour de la tente avec la pelle pliable pour éviter au matelas gonflables de flotter ! Ce sont les voisins et puis aussi les rencontres, les regards les idylles naissantes. La vie au grand air sous les pins et les odeurs diverses.
De fait il s'y rattache un sentiment de liberté à nul autre pareil, de mixité sociale et de croisement des origines géographiques, des anecdotes et des baignades, des jeux organisés et du temps passé en bonne compagnie, parfois dans un cadre sublime comme ces vacances au bord du gardon de Mialet dans les Cévennes avec des gens de notre famille en 1972.
Juste avant l'entrée au lycée, un merveilleux souvenir.
Merci pour tout cela cette résurgence qui sans urgence redonne le gout du souvenir dans les reliefs karstiques également vers saint léon et le lac de pareloup.
Écrit par : Thierry | lundi, 17 août 2015
Le camping semble à ceux qui ne l'ont jamais pratiqué un entassement dans la promiscuité (pas la promise cuitée) un mélange insane et presque infâme , pourtant dans la lignée de 36 et des congés payés il permet de changer de lieu chaque année, je ne parle pas de ces habitués qui inlassablement et invariablement viennent aux flots bleus depuis des temps immémoriaux et parfois de père en fils : non je parle de ces nomades qui transhument et hument l'état de la France, du nord au sud et d'est en ouest , et dans ces points cardinaux trouvent de l'espoir matin et soir et du plaisir à nouer conversation avec les quidams; mes parents ont d'ailleurs gardé des contacts suivis de plus de 40 ans avec certains devenus des amis.
il faut dire qu'il s'y nouait des relations suivis et des partages réels (pas qu'à minuit) , sans fards mais pas sans intérêts pour rencontrer et découvrir , dans la proximité, de nouvelles têtes, de nouvelles vies, de nouvelles régions. l'amalgamation du pays s'est aussi fait de cette manière et pas que dans les casernes.
Je pourrai en parler des soirées entière tellement soudain, la nostalgie des ces temps là m'envahit, des différentes voitures et aussi des images fortes, des nourritures du terroir.
J'ai continué ces vacances là jeune adulte, à peine le droit de vote en poche, à quelques mois près à 18 ans, rencontré des amours, flatté les contours de contrées, fait des virées sublimes, animé d'un humour potache (qui faisait tache d'huile) des groupes sans groupies et fait encore la toupie sans souci, sans soufi !
Plus tard la Bretagne et sa grosse canicule de 75 sera une destination, puis la montagne et quelques GR où sans errer je me suis découvert, l'esprit et le pied montagnard.
Il faut dire que le syndrome des parisiens me poursuivait , des vacances courtes et peu fréquentes.
Tout ceci m'a quitté quand devenu toulousain, j'avais à portée de main mer et montagne et parfois l'hospitalité agréable de quelques amis pour un weekend, les vacances se sont raccourcies.
mais ceci est une autre histoire, la boite de pandore du temps des splendeurs passées réanimées par la foi du souvenir, voilà une réalité reconstruite pour laquelle je te remercie chaudement .
Écrit par : Thierry | lundi, 17 août 2015
Thierry : que de souvenirs, tu pourrais écrire ceci sur ton FB (si tu en as) ou un blog (si tu en as aussi). Merci beaucoup pour ces longs commentaires. Bonne semaine et vacances aussi, à moins qu'elles soient terminées.
Écrit par : elisabeth | lundi, 17 août 2015
Tu racontes très bien tes souvenirs de vacances. En Août 64 j'étais bien au chaud dans le ventre de ma mère, j'attendais le 30 de ce mois pour affronter ce vaste monde.
Écrit par : enriqueta | lundi, 17 août 2015
Tes souvenirs, font ressurgir les miens .
Mes premières vacances en famille, avec mes enfants c'était également à la fin des années 60 sur les dunes de Trévignon dans le Finistère.
Écrit par : Joseph Guégan | lundi, 17 août 2015
Enriqueta : à l'origine, je pensais que c'était en 1965. Puis j'ai retrouvé une photo avec la tente et ma mère devant. Elle était datée de 1964. Donc je viens de rectifier. J'ai hésité longtemps (7 ans quand même pour la date). J'imagine toi dans le ventre de ta mère et moi avec mes tongs sur la plage et le soir dans la tente.... bon après midi. Merci de ton passage.
Joseph : c'est le moment de parler de ses souvenirs de vacances. Bon après midi.
Écrit par : elisabeth | mardi, 18 août 2015
bonsoir Elisabeth
super chouettes tes souvenirs Elisabeth du coup je m'en rappelle aussi :) folle jeunesse
ma mère son compagnon et moi même n'avons jamais campé mais je me suis rattrapée avec mon mari
partis pour plusieurs mois en camionnette aménagée d'une manière très spartiate
si tu veux la voir c'est ici :
http://nays.skynetblogs.be/archive/2010/04/06/en-route-tranche-de-vie.html
puis plus tard sac a dos et camping sauvage ça c'était super
mais aussi a Ibiza notamment nous avons fréquenté quelques campings mais l'horreur impossible de fermer l'oeil tellement la musique résonnait de partout
les campings de l'époque n'avaient rien a voir avec le luxe et les commodités des campings actuels
un matin sous la tente me suis réveillée avec une armée de fourmis sur le corps une autre fois ma jambe avait doublé de volume...
un peu asperger le sol de la tente avec un insecticide et l'affaire des fourmis était réglée, elles ne m'ont plus visité et ma jambe a fini par dégonfler
c'était chouette :)
bisous et bonne soirée :)
Écrit par : nays& | mardi, 18 août 2015
Nays : merci de ton récit. Je vais aller voir le lien pour l'histoire. En tout cas, je n'aurais jamais fait de stop à l'époque et encore moins maintenant. Alors le camping sauvage même à deux, je n'aurais pas voulu. Bon après midi.
Écrit par : elisabeth | mercredi, 19 août 2015
Coucou Elisabeth, c'est magnifiquement raconté ! Depuis le camping a évolué et on trouve chalets ou mobil homes et c'est plus confortable (plus cher aussi !!!) Gros bisous
Écrit par : danae | jeudi, 20 août 2015
Danae : j'ai campé une fois depuis, mais en mobil home, juste une nuit. J'ai trouvé ça très agréable et plus confortable que la tente. Bon après midi et bisous.
Écrit par : elisabeth | jeudi, 20 août 2015
Il fut une époque où le vieux campeur était le must pas que pour le camping, certes Décathlon a mis à portée des produits pratiques et rapides d'emploi, pas chers non plus mais consommables.
Les tissus techniques légers et déperlant ont fait leur apparition, avant sur un GR il n 'était pas rare de voir des hommes chargés comme des mules: pas loin de 25 kilos entre tente , duvet et bouffe , surtout si on était en autonomie pour huit jours ! La canadienne à l’ancienne avait son charme avec ses piquets autour desquels on zigzaguait et puis toutes ces sardines et la pomme de pin sur les tête de mat pour la foudre, on avait la fibre quand les tronçons articulés étaient encore métalliques. En moyenne montagne pas moyen de faire autrement , mais dans les Cévennes on peut prendre un âne et jouer à Stevenson.
Écrit par : Thierry | jeudi, 20 août 2015
Thierry : tout a évolué pour le meilleur confort des campeurs. Il fallait bien enfoncer les piquets des tentes et même mettre une grosse pierre pour renforcer le tout en cas de vent. Je ne connaissais pas le système de la pomme de pin pour la foudre. Merci pour tes commentaires ici et bon week end.
Écrit par : elisabeth | samedi, 22 août 2015
j'avais compris, merci, Elisabeth
Écrit par : laura | dimanche, 23 août 2015
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