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jeudi, 10 septembre 2015

MA PETITE SOEUR

J'ai quatre ans et quatre mois, nous sommes en février 1957. Maman est partie à l'hôpital depuis quelques jours. Papa m'a dit qu'elle était partie se faire soigner, qu'elle a mal au ventre, qu'elle sera bientôt guérie. Mamie me rassure, je suis un peu triste de ne pas voir maman à la maison.

Nous partons à l'hôpital en famille. Nous montons les escaliers en silence. Je regarde les infirmières en blouse blanche qui vont et qui viennent. Dans le couloir, j'entends des gémissements. Papa me rassure et nous frappons à la porte de la chambre de maman. Allongée sur un lit blanc, habillée d'une chemise de nuit, elle nous sourit et nous dit bonjour. Dans la chambre, une dame est assise sur un autre lit blanc. Elle tient un bébé dans ses bras, un garçon. Elle nous dit bonjour. Maman me montre un petit lit près d'elle. Je vois un bébé dormir tranquillement sous une couverture. Elle me dit "encore une fille, une nouvelle petite soeur, j'espère que ce sera la dernière..."

La dame qui porte le petit garçon me demande si je suis contente. Je lui réponds oui de la tête. Un monsieur, près d'elle, me regarde en souriant. C'est le papa du petit bébé, il me parle en mâchant un bout d'allumette. Je sors de la chambre avec mon frère et mes deux autres soeurs, la pièce est bien trop petite pour jouer. Nous laissons les adultes parler entre eux. Dans le couloir, nous écoutons les bruits feutrés, nous ne faisons pas de bruit, papa nous a demandé de ne pas crier, ni de faire du bruit à cause des malades qui ont besoin de repos.

Bientôt il est l'heure de rentrer à la maison. Nous disons au revoir à maman, à la dame ainsi qu'au monsieur à l'allumette. Nous nous reverrons plusieurs fois, maman ayant sympathisé avec sa voisine de maternité. Nous visiterons l'atelier de menuiserie de son mari et admirerons les magnifiques meubles qu'il crée Ils viendront aussi nous rendre visite certains dimanches. Monsieur N. aura à chaque fois ce bout d'allumette dans la bouche, même en parlant.

Depuis, la famille ne s'est plus agrandie et, en rentrant à la maison, nous avons bien dorloté notre petite soeur si blonde et si sage.

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samedi, 05 septembre 2015

MES DERNIERS LIVRES

J'ai terminé l'écriture de mon prochain livre qui bouleversera quelques idées reçues sur notre santé.

Je prépare actuellement un nouveau recueil de poésies ; mes dessins viendront l'illustrer.

Je vous tiendrai au courant de la suite de ces deux projets.

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mercredi, 02 septembre 2015

NATURE

Il est un principe qu'on ne peut ni imiter ni aider, et pourtant il est en nous ; c'est la nature ; mais on peut l'imiter et s'efforcer de le rendre bon ; c'est l'artifice (SIUN KUANG (Anthologie de la Littérature chinoise par Sung-Nien Hsu).

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La nature, pour être commandée, doit être obéie (BACON, Novum Organum).

Ce qui est une imitation de la nature ne peut pas être un défaut. (G. E. LESSING, Dramaturgie).

 

jeudi, 20 août 2015

VOCATION

La vocation est un torrent qu'on ne peut refouler, ni barrer, ni contraindre. Il s'ouvrira toujours un passage vers l'océan.   (Henrik IBSEN - Brand)

Henrik Johan IBSEN est un dramaturge norvégien né le 20 mars 1828 à Skien et décédé le 23 mai 1906 à Oslo.

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jeudi, 06 août 2015

VOLONTE

Le plus grand don que Dieu, dans sa largesse, fit en créant, le plus conforme à sa bonté, celui auquel il accorde le plus de prix, fut la liberté de la volonté. (DANTE).

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Les volontés précaires se traduisent par des discours, les volontés fortes par des actes (G. LE BON).

Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse être érigée en loi universelle (E. KANT).

 

samedi, 01 août 2015

MA nouvelle PARTICIPATION au DEFI n° 148 sur le thème OCEAN (proposé tout l'été par Enriqueta)

Entourés de la grande bleue

Ils se croient seuls au monde.

Ils fêteront ce soir l'or

Attrapé dans leurs filets

Fiers de rentrer à bon port.

La prise miraculeuse

Remplit leur bateau à ras bord

De poissons tendres et nacrés.

Le Seigneur les a bénis

Après une dure journée.

Ils ont entendu sa voix,

Les filets se sont remplis.

Sur les flots tranquilles sans vent

La barque file pour rentrer

Sans attendre les vagues furieuses

Qui pourraient la faire sombrer.

C'est un miracle sans doute,

Un moment exceptionnel,

Comme surréaliste.

 

(plaque sur un mur de la chapelle Notre-Dame-de-la-Salette en haut du Mont St Clair à SETE et vitrail à l'intérieur de cette chapelle).

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vendredi, 24 juillet 2015

INSTANTS

Le fruit frais que j'avalais glissa au fond de ma gorge. Quel cadeau merveilleux et délicieux ! J'avais envie de me rafraîchir. Le courant d'air qui passait par la fenêtre m'apporta un répit. Comme un savant, je faisais mes propres expérimentations pour que mon corps ne souffre pas trop....

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jeudi, 16 juillet 2015

VOYAGES

Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche (Montaigne, Essais).

Le charme de voyager, c'est d'effleurer d'innombrables et riches décors et de savoir que chacun pourrait être nôtre et de passer outre, en grand seigneur. (Cesare PAVESE, Le métier de vivre - Cesare PAVESE est né le 9 septembre 1908 à Santo Stefano Belbo et décédé le 27 août 1950 à Turin).

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samedi, 04 juillet 2015

ALBERTINE DISPARUE (Extrait) de Marcel PROUST

Ma mère m'avait emmené passer quelques semaines à Venise et - comme il peut y avoir de la beauté, aussi bien que dans les choses les plus humbles, dans les plus précieuses - j'y goûtais des impressions analogues à celles que j'avais si souvent ressenties à Combray, mais transposées selon un mode entièrement différent et plus riche. Quand à 10 heures du matin on venait ouvrir mes volets, je voyais flamboyer, au lieu du marbre noir que devenaient en resplendissant les ardoises de Saint-Hilaire, l'Ange d'or du campanile de Saint-Marc. Rutilant d'un soleil qui le rendait presque impossible à fixer, il me faisait avec ses bras grands ouverts, pour quand je serais une demi-heure plus tard sur la Piazzetta, une promenade de joie plus certaine que celle qu'il put être jadis chargé d'annoncer aux hommes de bonne volonté...

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jeudi, 02 juillet 2015

Ma 3ème participation au DEFI n° 148 proposé par ENRIQUETA et les CROQUEURS sur le thème de l'OCEAN

Aujourd'hui, le thème est les oiseaux de mer ou des îles.

J'ai découvert ce très beau texte dit par Julos BEAUCARNE sur une musique qui nous emmène très loin, et qui parle d'espoir, d'avenir et de sagesse. J'ai voulu le partager avec vous : soyons ces oiseaux d'une île nouvelle....


Nous sommes les oiseaux d'une île nouvelle

Tout est toujours à recommencer
Nous allons créer d'autres cris d'oiseaux
Tout est toujours à recommencer
Nous allons créer des fontaines
Et une eau propre
Et un ciel clair

Nous allons laver nos yeux de nos larmes
Aux chutes du fleuve Avenir
Tout est toujours à recommencer
Nous allons escalader les désastres
Pour y planter la vie
Nous allons aller au sommet de cet Everest de peine
À force de courir
À force de pâlir
À force de nous cogner aux murs de ce bas-monde
Nous déboucherons dans les plaines de la sagesse

Et moi, je te hisserai devant moi
Comme la proue d'un vaisseau en pleine mer démontée
Tout est toujours à recommencer
Sur ma Pompéi ensevelie, j'installerai un nouveau pays