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mardi, 29 juillet 2014

L'OREILLE

L'oreille est le sens préféré de l'attention. Elle garde, en quelque sorte, la frontière du côté où la vue ne voit pas (Paul VALERY)

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mercredi, 23 juillet 2014

LES NOISETTES SAUVAGES (Extrait du roman de Robert SABATIER)

- Mon petit-fils, je ne sais pas ce qu'ont mes yeux ce matin. Me liras-tu l'éditorial de Monsieur Blum ? (Il prononçait Blume, comme plume).

- Avec plaisir, Pépé.

Et Olivier lisait des phrases qu'il ne comprenait guère, mais que le grand-père commentait à voix haute après chaque paragraphe et parfois faisait relire. Il disait : "Il est bien instruit, monsieur Blume !" et il ajoutait toujours : "Quel dommage !" sans qu'Olivier pût connaître la signification de ce regret. 

Après cette lecture, le pépé donnait à Olivier des leçons du patois local qu'il appelait la langue. Mais les mots étaient bien difficiles à prononcer et l'élève se trompait toujours dans les conjugaisons.

Un matin où sa jambe lui faisait plus mal qu'à l'ordinaire, le pépé troqua à regret ses énormes esclops (sabots) contre de grosses pantoufles à triple semelle de feutre. Gagné par la mélancolie, il fit à Olivier ses confidences que l'enfant n'oublierait jamais et qui marqueraient sa vie future :

- Tu vois, petit, je suis le premier des Escoulas à avoir su lire et écrire, le premier !

- Avant, on ne savait pas ? Comment on faisait ?

- Les nouvelles venaient par la bouche et la bouche n'est pas toujours fidèle. Dans notre famille, aussi loin que tu remontes dans le temps, tu trouves des travailleurs, des charpentiers, des forgerons comme mon propre père et mon grand-père, des bouviers, des tâcherons. Moi, le désir d'apprendre m'a tenaillé quand j'avais seize ans. Une sorte de honte qui m'a pris. Je me sentais comme une bête, je devenais hargneux, je me cachais pour pleurer comme une madeleine. A l'époque, pour subsister, on travaillait de cinq heures du matin à dix heures du soir comme des esclaves. On se nourrissait de soupe, d'un peu de lard le dimanche...

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lundi, 14 juillet 2014

J'AI TROUVE DANS MA BIBLIOTHEQUE (DEFI N° 127)

J'ai trouvé dans ma bibliothèque des histoires vraies, des histoires cruelles, des histoires anciennes, des récits de voyages, des rêves, des colères, des rires, des pleurs, des guerres, des batailles, des vies décousues, des mers déchaînées, des maisons blanches, jaunes ou roses.

Et puis j'ai trouvé des paysages, des poètes, des fleurs, de la terre qui sent bon, des gens qui souffrent, des questions, des réponses, des gens heureux qui se racontent, du spleen, des vallées vertes, noires ou grises, dans des livres de toutes les couleurs.

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jeudi, 10 juillet 2014

CRITIQUES

Les critiques sont comme ce peintre qui, ayant peint un coq, défendait à ses apprentis de laisser approcher les coqs du tableau (MONTESQUIEU).

Les insectes piquent, non par méchanceté, mais parce que, eux aussi, veulent vivre ; il en est de même des critiques, ils veulent notre sang et non pas notre douleur (NIETZSCHE).

Certains critiques ressemblent assez à ces gens qui, toutes les fois qu'ils veulent en rire, montrent de vilaines dents (Joseph JOUBERT).

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dimanche, 06 juillet 2014

HUMILITE

L'humilité n'est souvent qu'une feinte soumission dont on se sert pour soummettre les autres.

Force gens veulent être dévots mais personne ne veut être humble.

L'humilité est l'autel sur lequel Dieu veut qu'on lui offre des sacrifices.

LA ROCHEFOUCAULD.

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dimanche, 29 juin 2014

PEUR

La peur n'applique jamais un remède à propos (Paul de GONDI, Cardinal de Retz, Mémoires)

Il est bien plus naturel à la peur de consulter que de décider (Paul de GONDI, Cardinal de Retz, Mémoires).

La peur est la plus terrible des passions parce qu'elle fait ses premiers effets contre la raison ; elle paralyse le coeur et l'esprit (RIVAROL).

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vendredi, 27 juin 2014

PENSEE

La pensée console de tout et remédie à tout. Si quelquefois elle vous fait du mal, demandez-lui le remède du mal qu'elle vous fait et elle vous le donnera. (CHAMFORT, Maximes et Pensées).

Une pensée écrite est morte. (Jules RENARD, Journal).

La liberté de la pensée est la première conquête du siècle. (NAPOLEON 1er).

(En photo, un de mes cactus boule en fleur).

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dimanche, 15 juin 2014

EN LECTURE

En lecture, actuellement :

JOURNAL D'UN INSTITUTEUR ALSACIEN (1914-1951) de Philippe HUSSER.

"Né français, Philippe Husser (1862-1951) est mort français, après avoir changé 4 fois de nationalité. De 1914 à sa mort, cet instituteur alsacien a consigné chaque jour, sur des cahiers d'écolier, les observations du protestant libéral qu'il était, déchiré entre la France et l'Allemagne. Aux évocations de la quiétude de la vie familiale, des joies de l'enseignement, des parties de scat, succède la description des épreuves que l'Histoire imposa à sa région : guerres, occupations, changements de langue, division familiale...

Ces pages n'étaient pas destinées à la publication. Son petit-fils, Frank Ténot, s'est décidé à en accepter la parution. Ce gage de leur totale sincérité fait du journal de Philippe HUSSER un document unique sur la "tragédie alsacienne". Traduction des passages en allemand par M. L Leininger".

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jeudi, 12 juin 2014

George SAND

Nous nous sommes arrêtés à NOHANT, au coeur du Berry, le 11 mai dernier.

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Nous avons vu la maison de George SAND. Cette ancienne maison de maître fut achetée en 1793 par sa grand mère. George SAND en a hérité en 1821.

http://www.berryprovince.com/visiter-et-profiter/histoire...

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De 1839 à 1846, Chopin y compose ses plus beaux chefs d'oeuvre.

Delacroix y aura un atelier, Balzac, Flaubert, Dumas, Gautier et bien d'autres y feront des séjours.

De son vrai nom Aurore DUPIN, George SAND (1804-1876), est l'auteur de 70 romans, de nouvelles, de contes, de pièces de théatre, de critiques littéraires, de pamphlets et d'une importante correspondance.

Elle est enterrée dans le cimetière proche de sa demeure le 10 juin 1876.

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mercredi, 07 mai 2014

CHEZ ANDREE

Aujourd'hui je pars avec maman chez sa cousine Andrée. Elle tient une ferme avec son mari Jojo. Ils ont 4 enfants : Eric, Nicole, Cathy et Anne qui sont aussi mes cousins et cousines, mais que je ne vois pas souvent.

Comme il a neigé, nous mettons de vieilles chaussettes au-dessus de nos chaussures. Ainsi, nous ne glisserons pas en marchant dans la neige. Je mets les gants, le bonnet et l'écharpe que j'ai tricotés cet été.

Sur la route, nous regardons le paysage qui a bien changé sous le manteau de neige tombé hier après-midi.

Nous discutons de choses et d'autres avant d'arriver à la sortie de la ville où se trouve la ferme. Nous ouvrons la grille de la cour. La ferme est perpendiculaire à la route. Au fond de la cour, je vois la grange et le tracteur de Jojo garé devant. Les vaches et les cochons sont enfermés car il fait très froid. Seules les poules gambadent dans la cour. Nous essuyons bien nos pieds, avant d'entrer, sur le tapis devant la porte. Nous appuyons sur la sonnette et entrons dans le couloir où nous ouvrons nos manteaux avant de frapper à la porte de la salle à manger. Nous disons bonjour au grand-père qui est assis à côté de la cheminée, l'oreille collée au poste de radio. Il porte des lunettes noires et sa canne est posée près de lui. Nous discutons un peu avec lui de sa santé et du temps qu'il fait. Puis Andrée arrive souriante de la pièce du fond. On s'embrasse et elle nous demande si nous allons bien. Elle sort ses tasses à café, sa boite à biscuits et à sucre avec un pichet de crème, comme à l'habitude. J'aime son café et sa crème. Andrée et Maman discutent en tournant leur cuillère dans la tasse. Elles ont tant de choses à se raconter. De temps en temps, grand-père laisse la radio pour nous écouter et continuer la conversation avec nous. Je pense qu'il doit s'ennuyer. Maman passe commande de beurre et de fromage blanc à Andrée qui disparaît derrière la porte du fond. Jojo vient nous embrasser mais il n'a pas beaucoup le temps de bavarder avec nous. Il prend un petit café et repart travailler.

Un jour, il m'a montré ses vaches mais j'ai eu un peu peur car elles sont impressionnantes par leur taille. Les cochons ne me font pas peur, ils sont sales, ils aiment se traîner dans la boue si fréquente dans cette région du Nord.

Andrée réapparaît avec ses paquets de beurre et de fromage blanc que maman glisse dans son sac à provisions. Nous finissons notre tasse de café et nous levons pour dire au revoir au grand-père qui ne peut pas bouger de sa chaise et à Andrée qui est très bavarde mais si gentille.

Nous repartons à la maison. Nous avons le nez et les joues si froides qu'ils sont rouges. Nous rentrons vite nous réchauffer près du feu qui nous attend.

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