jeudi, 18 mai 2017
ACTION
Si nous connaissions les autres comme nous-mêmes, leurs actions les plus condamnables nous paraîtraient mériter l'indulgence (André MAUROIS).
Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent (LA ROCHEFOUCAULD).
La grandeur des actions humaines se mesure à l'inspiration qui les fait naître (Louis PASTEUR).
08:37 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citations, auteur, écriture, livre, culture, littérature
dimanche, 26 mars 2017
QUATRE FILLES (11ème extrait)
Désirant mieux comprendre son état amoureux, Anna se met à la recherche de livres parlant du sujet. En sortant de la fac le soir, elle se rend à la librairie de la grand'place. Elle n'achète rien mais feuillette tout ce qui se trouve au rayon psychologie-psychiatrie. Au cours de ses recherches, elle apprend que cet état amoureux entraîne un déséquilibre. Elle se dit alors : mon dieu, il faut que je garde les pieds sur terre...
Garder les pieds sur terre, voilà le problème, son problème... Elle trouve très curieux que son moral atteigne des sommets durant quelques instants, puis retombe au plus bas, sans prévenir, dans le quart d'heure suivant. Elle ne sait plus rien maîtriser. Elle est heureuse et malheureuse en même temps car cette situation la rend insatisfaite. Monsieur DAUGET ne la regarde jamais, ou si peu, et pas plus que les autres. Comment faire pour qu'il la remarque dans cet amphi plein à craquer sans que les autres ne devinent son trouble ? Comment ne pas être invisible à ses yeux ? Comment sortir du lot ?
Chaque soir elle se rend dans les magasins pour dénicher la tenue qui lui permettra de séduire son professeur. Elle y croit fermement. Ainsi, au fil des mois, sa garde robe enfle de plus en plus et son porte-monnaie se vide de façon inquiétante. Faisant preuve d'une imagination débordante, elle participe à des foires au troc où elle échange ses habits avec d'autres filles. Il lui est devenu impossible d'apparaître deux fois de suite avec la même tenue devant Monsieur DAUGET...
16:20 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : écriture, nouvelles et textes brefs, roman, culture, livre, auteur
samedi, 04 mars 2017
QUATRE FILLES (10ème extrait)
Pendant que Noémie se débat dans sa relation avec Eric, son amie Anna se presse aux cours de Droit Public de Monsieur DAUGET, l'un de ses professeurs. A la rentrée universitaire, dès qu'il était apparu à la porte et s'était installé en posant son cartable sur le bureau, face aux étudiants, une grande émotion ainsi qu'une vague de joie immense avaient parcouru tout le corps d'Anna. Quelque chose de profondément ancré en elle refaisait surface tout à coup. Elle était restée figée un moment, les yeux grands ouverts. Mais, devant ses camarades, elle s'était vite ressaisie pour ne rien montrer, afin qu'on ne lui pose pas de questions. Depuis ce jour, consciente de vivre des moments forts qu'elle ne peut pas expliquer, elle ne manque aucun des cours du jeudi après-midi. Elle y assiste avec une régularité extrême. La même émotion la prend chaque semaine quand Monsieur DAUGET arrive et s'installe devant le tableau blanc du grand amphithéâtre de la fac.
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lundi, 20 février 2017
DANS LA CHAMBRE
Elle rêvait derrière les carreaux
La musique jouait encore
Dans la chambre aux murs fleuris
Ecouter ce refrain encore
Regarder voler les oiseaux
Elle sentait la maussaderie
Fanfaronner et s'agiter
Et devant la banalité
Des heures cherchait dans sa penderie
Un objet qui la contrarie
Avant que sa mère l'appelle
De sa voix habituelle
Mais qu'est-ce que tu fais en haut
Alors que dehors il fait beau ?
Tu devrais aller promener
Avant que je fasse le dîner.
Regardant l'heure elle arrêta
La musique et s'habilla
Pour faire une balade à vélo
Du carrefour jusqu'au bord de l'eau.
19:08 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poème, poète, poésie, écriture, souvenirs, auteur, culture
vendredi, 10 février 2017
JE VOYAIS LE PRINTEMPS
Cette nuit j'ai rêvé
Je voyais le printemps
Le soleil qui chauffait
Un air doux sans vent
En une seule nuit
Les fleurs éclataient
Sans faire de bruit
Sous le ciel réchauffé
Par le soleil de midi
C'était celui d'hier
Car nous sommes en hiver
Et la pluie me l'a dit.
19:36 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, printemps, pluie, auteur, saison
lundi, 30 janvier 2017
QUATRE FILLES (9ème extrait)
Eric rentre se coucher vers vingt trois heures après avoir mangé une paella avec Pablo et Liem qui lui redonnent espoir en l'avenir. Ils lui donnent quelques conseils simples qu'il va mettre en pratique. Il s'endort après avoir monté un petit plan pour garder Noémie sous sa coupe. Le lendemain matin, après avoir pris sa douche et son petit déjeuner en vitesse, il attaque la 1ère partie de ce plan. Il appelle Judith pour avoir le numéro de téléphone de Noémie. Judith ne se méfie pas et accepte de lui rendre service. Elle en profite pour demander des nouvelles de sa santé et de son travail. Mais ne voulant pas s'étendre plus longtemps, il coupe court à la conversation, trop heureux d'avoir le précieux renseignement. Il se décide à appeler samedi matin. Brûlant de fièvre, il compose le numéro. Par chance, Noémie se trouve seule ce jour là. Elle avait profité de l'absence de ses parents pour faire un peu de ménage. Elle arrête l'aspirateur et décroche. Elle entend et reconnaît la voix d'Eric qui lui dit : bonjour, tu vas bien ? Elle raccroche aussitôt, tremblante et choquée. Elle reste sans bouger. La peur s'installe en elle. C'est pas vrai, il a osé, se dit-elle en reprenant sa respiration. Mais qui lui a donné ce numéro ? Elle remet l'aspirateur en route. Ses parents vont rentrer bientôt et il faut que tout soit terminé à leur arrivée. Le téléphone se remet à sonner. Noémie gonfle ses joues et soupire. Elle ne sait que faire, elle hésite mais pense : et si c'était important ? Alors elle arrête de nouveau l'aspirateur et va décrocher. Elle entend la voix menaçante d'Eric lui crier : ça va aller mal pour nous deux ! La respiration bloquée, ne voulant pas entendre plus, elle raccroche. Elle pense à ses parents qui ne vont plus tarder, il faut qu'elle se ressaisisse. Au bout d'un quart d'heure, quelqu'un sonne à la porte. Pensant au facteur, elle tourne la clé dans la serrure et ouvre. Mais le visage d'Eric apparaît soudain dans l'entrebâillement. Effrayée, elle lui claque la porte au nez et ferme à double tour le verrou. Eric donne un violent coup de pied dans la boiserie et se met à crier dans le couloir. Il continue de menacer. Elle se dirige lentement vers la fenêtre qui donne sur la rue et voit la voiture d'Eric qui démarre bruyamment...
18:20 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : filles, drague, écriture, auteur, nouvelle, nouvelles et textes brefs
samedi, 28 janvier 2017
MES AMIES
Mes amies pleurent
Aux souvenirs amers
Le ciel gris et triste
A l'oreille murmure
Il rappelle les larmes
De leurs douleurs.
16:14 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poème, poète, hiver, larmes, douleurs, écriture, auteur
vendredi, 27 janvier 2017
VENT D'HIVER
Vent d'hiver
Tourbillonne
Et décoiffe
Pas très fière
Comme une lionne
Je me recoiffe.
19:49 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poèmes, poètes, poésie, textes, hiver, auteur, écriture
lundi, 09 janvier 2017
QUATRE FILLES (8ème extrait)
Noémie s'est bien gardée de dire à Eric qu'elle ne viendra pas le lendemain ni les jours suivants. Car son travail saisonnier est terminé. Elle va bientôt suivre les cours à la fac. Elle n'aime pas Eric malgré tous les efforts qu'il fait pour la séduire. D'un cadeau par semaine, il lui offre maintenant trois cadeaux par jour. Noémie étouffe dans cette relation. Lui, de son côté, raconte à ses copains que tout va bien avec sa nouvelle conquête. Il leur demande de temps à autre des conseils pour arriver à ses fins, s'impatientant de ne pouvoir refaire l'amour avec elle. Il dit à ses parents qu'il fréquente une fille superbe, au corps parfait, sublime, plus belle que toutes les plus belles filles du monde. Et de plus bien éduquée.
Le premier jour de septembre, Eric attend Noémie à la sortie de son travail. Il regarde sa montre toutes les cinq minutes. Ne la voyant pas arriver à l'heure habituelle, il pense d'abord à un contretemps. Mais les minutes passent et pas de Noémie à l'horizon. Inquiet, il commence à se poser des questions. Heureusement pour lui, Judith passe à une caisse avec son panier. Il l'appelle de loin :
- Coucou Judith ! Noémie est avec toi ?
- Non pourquoi ?
- Parce que j'ai rendez-vous avec elle et elle n'est pas venue.
- Rendez-vous où ?
- A la sortie de son travail bien sûr !
- Mais elle a terminé. Elle ne le l'a pas dit ?
- Non.
- Elle va entrer en fac maintenant, et nous aussi. Les cours vont commencer.
- Ah bon ! Quand ?
- Dans dix jours.
- C'est vrai, j'aurais dû y penser ! Que je suis bête, merci Judith.
Furieux, énervé, honteux de n'avoir pas pensé à cette évidence, il monte dans sa voiture et part à vivre allure.
17:44 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : université, nouvelles et textes brefs, écriture, culture, livre, auteur
mardi, 13 décembre 2016
QUATRE FILLES (7ème extrait)
Le lendemain soir, comme elle s'y attendait, Eric se présente avec un large sourire, offrant encore une fois un petit cadeau à Noémie. Elle ne sait quoi en faire. Maladroite, elle le prend et ils se quittent après qu'il lui ait raconté sa journée de travail. Rentrée chez elle, elle jette le cadeau au fond du placard de sa chambre et l'oublie.
Elle a l'impression de s'enfoncer de plus en plus dans un cauchemar dont elle ne voit pas le bout. Elle culpabilise de ne pouvoir l'éviter. Car Eric apparaît chaque soir, à la même heure, au même endroit. Elle lui montre qu'elle est pressée de rentrer chez elle.
Aujourd'hui, elle regarde sa montre avec angoisse quand l'heure de sa venue approche. Elle demande alors à une de ses collègues s'il existe une porte de sortie à l'arrière du magasin. Mais celle-ci lui répond que la seule porte possible est réservée au service approvisionnement et qu'il est interdit de la franchir sans la permission du responsable. Noémie patiente, supportant tant bien que mal la situation. Le dernier jour de son contrat de travail arrive enfin, elle va savourer sa vengeance...
17:08 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : amour, auteur, livre, université, études, jeunes filles, écriture