samedi, 27 juillet 2019
MEMOIRE
C'est comme l'écho qui continue à se répercuter après que le son s'est éteint. (Samuel BUTLER).
Pourquoi faut-il que nous ayons assez de mémoire pour retenir jusqu'aux moindres particularités de ce qui nous est arrivé et que nous n'en ayons pas assez pour nous souvenir combien de fois nous les avons contées à une même personne ? (LA ROCHEFOUCAULD).
15:21 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, auteur, culture, écriture, recueil, livre, littérature
mardi, 09 juillet 2019
Victor HUGO ( A André CHENIER - Les Contemplations)
Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,
Prendre à la prose un peu de son air familier.
André, c’est vrai, je ris quelquefois sur la lyre.
Voici pourquoi. Tout jeune encor, tâchant de lire
Dans le livre effrayant des forêts et des eaux,
J’habitais un parc sombre où jasaient des oiseaux,
Où des pleurs souriaient dans l’œil bleu des pervenches ;
Un jour que je songeais seul au milieu des branches,
Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
M’a dit : — Il faut marcher à terre quelquefois.
La nature est un peu moqueuse autour des hommes ;
Ô poëte, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes,
Lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais.
Les bois ont des soupirs, mais ils ont des sifflets.
L’azur luit, quand parfois la gaîté le déchire ;
L’Olympe reste grand en éclatant de rire ;
Ne crois pas que l’esprit du poëte descend
Lorsque entre deux grands vers un mot passe en dansant.
Ce n’est pas un pleureur que le vent en démence ;
Le flot profond n’est pas un chanteur de romance ;
Et la nature, au fond des siècles et des nuits,
Accouplant Rabelais à Dante plein d’ennuis,
Et l’Ugolin sinistre au Grandgousier difforme,
Près de l’immense deuil montre le rire énorme.
-
- Les Roches, juillet 1830.

19:46 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, poème, poète, auteur, victor hugo, culture, vers
mercredi, 26 juin 2019
LA SALLE A MANGER (Francis JAMMES 1868-1938)
Il y a une armoire à peine luisante
qui a entendu les voix de mes grand-tantes
qui a entendu la voix de mon grand-père,
qui a entendu la voix de mon père.
À ces souvenirs l’armoire est fidèle.
On a tort de croire qu’elle ne sait que se taire,
car je cause avec elle.
Il y a aussi un coucou en bois.
Je ne sais pourquoi il n’a plus de voix.
Je ne peux pas le lui demander.
Peut-être bien qu’elle est cassée,
la voix qui était dans son ressort,
tout bonnement comme celle des morts.
Il y a aussi un vieux buffet
qui sent la cire, la confiture,
la viande, le pain et les poires mûres.
C’est un serviteur fidèle qui sait
qu’il ne doit rien nous voler.
Il est venu chez moi bien des hommes et des femmes
qui n’ont pas cru à ces petites âmes.
Et je souris que l’on me pense seul vivant
quand un visiteur me dit en entrant :
- comment allez-vous, monsieur Jammes ?
07:09 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, poète, francis jammes, auteur, culture, littérature, livre, recueil
vendredi, 17 mai 2019
LA MAISON DE VICTOR HUGO à GUERNESEY
14:29 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : victor hugo, maison, auteur, culture, écriture, littérature, musée
jeudi, 09 mai 2019
LE THE (Théodore de BANVILLE (1823-1891)
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté ;
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
(Théodore de Banville est né à Moulins. Venu à Paris à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie).
samedi, 16 mars 2019
CONFIANCE (citations)
On peut, à force de confiance, mettre quelqu'un dans l'impossibilité de nous tromper (Joseph JOUBERT).
L'envie d'être plaint ou d'être admiré fait souvent la plus grande partie de notre confiance (LA ROCHEFOUCAULD).
Qui se confie au bavard et prête au prodigue retrouve son secret partout et son argent nulle part (Jules PETIT-SENN).
08:29 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citations, auteur, culture, écriture, littérature, livre
samedi, 23 février 2019
JE LIS
15:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : camille claudel, livre, auteur, écriture, culture, sculpture
mercredi, 20 février 2019
LE PARESSEUX (Marc-Antoine de SAINT-AMANT)
Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.
Là, sans me soucier des guerres d'Italie,
Du comte Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.
Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s'en enfler ma bedaine,
Et hais tant le travail, que, les yeux entr'ouverts,
Une main hors des draps, cher Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t'écrire ces vers.
http://www.unjourunpoeme.fr/auteurs/saint-amant-marc-anto...
12:12 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poésie, poète, poème, écriture, auteur, saint amant
jeudi, 14 février 2019
Citations sur L'ORGUEIL
Il faut faire mourir l'orgueil sans le blesser. Car si on le blesse, il ne meurt pas (RIVAROL).
Le plus farouche orgueil naît surtout à l'occasion d'une impuissance (Paul VALERY).
L'orgueil nous divise encore davantage que l'intérêt (Auguste COMTE).
12:17 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, culture, écriture, auteur, littérature, livres
samedi, 09 février 2019
L'ALPHABET DE L'AMOUR
A comme amour
On le trouve toujours
B comme baiser
Envie de t'embrasser
C comme coeur
Je te connais par coeur
D comme ton prénom
Je ne dis pas non
E comme équilibre
Je te laisse libre
De me choisir
Ou de partir
F comme frissons
Quand on perd la raison
G comme gourmands
Nous sommes amants
H comme heures
Celles du bonheur
I comme intérieur
L'amour est à l'intérieur
J comme jouer
L'amour n'est pas jouer
K comme K.way
Sous la pluie on marchait
L comme lune
Je suis dans la lune
M comme miroir
Me renvoie notre histoire
N comme nuptial
Je marche sous le vitrail
O comme or
Le monde doux dehors
P comme pardonner
Je t'ai tout pardonné
Q comme quotidien
Le mien est lié au tien
R comme recette
Il n'y a pas de recette
S comme souvenirs
Les meilleurs à retenir
T comme toujours
On s'aime nuit et jour
U comme unis
Jusqu'à l'infini
V comme vie
Celle que l'on vit
W comme wagon
A la gare on se cherchait
X comme Xérès
L'amour et le vin jusqu'à l'ivresse
Y comme yeux
Les tiens sont bleus
Z comme Zanzibar
Trouvés par hasard.
(mai 2006).
15:09 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poèmes, poètes, poésie, écriture, amour, auteur, culture