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vendredi, 09 mars 2018

SI TU AIMES LA PLUIE

Si tu aimes la pluie

Alors tu aimes Mars

Tout au fond de ton puits

Tu crois à une farce

Des pluies abondantes

Et la peur te hante

De voir tant de flaques

Tu deviens patraque

Les nuages cèdent

Le soleil remède

Te couvre de bonté

Finie l'austérité.

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dimanche, 04 mars 2018

DEUX AVIS sur mon livre paru au mois d'octobre (QUELQUE PART UN HERITAGE)

Le commentaire de F. S. sur mon livre, QUELQUE PART UN HERITAGE, paru fin octobre 2017 :

"J'ai toujours apprécié tes publications, blogs, poèmes et recueils de poèmes, livres. Mais là je me suis trouvée en présence d'un bel ouvrage - 222 pages - un beau travail.

Et j'ai immédiatement été séduite, avec l'envie de retrouver vite la suite de l'histoire, dès que j'avais reposé le livre.

C'est un livre très bien écrit, il place sur plusieurs décennies une famille dans un contexte historique. Il m'a fait penser à ZOLA ! à cette différence près que si tu avais délayé autant que ZOLA ton livre ferait 800 pages. On retrouve avec plaisir la famille, sa vie, avec une très bonne peinture des moeurs de l'époque. Et on est content des "pointages" historiques que tu fais régulièrement et qui sont bien utiles pour moi".

Ensuite, le commentaire de C. H. :

"Ton livre fait référence aux années que je considère comme celles les plus sombres de notre Histoire, laissant derrière une misère incommensurable. Ton livre tel qu'il est écrit, par les faits décrits avec une telle précision, me font penser que l'histoire vécue par chaque famille distincte ou successive est réelle, que cette histoire a été écrite au fur et à mesure qu'elle se passait. Même si celle-ci a eu lieu dans une région que l'on connaît tous deux assez bien, car elle aurait pu aussi avoir lieu dans d'autres villages que Bapaume ou Cambrai. Une fois de plus je te félicite pour ce bel ouvrage".

Merci infiniment à tous les deux.

Mon livre est toujours en vente sur le site THEBOOKEDITION (n'hésitez pas à le commander) :

https://www.thebookedition.com/fr/quelque-part-un-heritag...

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vendredi, 23 février 2018

PARTIR (Roland Dorgelès de l'Académie Goncourt)

Depuis un instant, les machines se sont mises à ronfler et le paquebot tremble de toute sa carcasse. Prévenus par la cloche, visiteurs et parents viennent de quitter le bord, et le pont soudain paraît vide, tous les passagers penchés à la rambarde. Sur le quai, qu'on domine ainsi que d'un cinquième étage, la foule s'épaissit. Des inconnus, la tête renversée, échangent les suprêmes paroles avec ceux de là-haut, pauvres mots inutiles où l'on met tout son coeur. Des Italiens, deux mandolines et un violon, installés là comme au coin d'une rue, jouent de leurs airs napolitains, et tout cela rend le départ plus déchirant encore.

Enfin la cloche retentit une dernière fois, de l'avant à l'arrière. Des chaînes grincent. La sirène pousse un cri... Cette fois, c'est fini : nous levons l'ancre.

On ne sent rien, pas une oscillation, pas une secousse, et c'est seulement à la clameur jaillie de la jetée que j'ai compris que nous étions partis. Aussitôt debout, le coeur battant, j'ai couru à tribord.Tout le navire s'écrasait contre le bastingage, passagers et gens d'équipage. On joue du coude, on tend le cou...

Le paquebot aussi hésite à s'en aller. Il glisse lentement le long du quai, comme à regret. La foule d'en bas et celle d'en haut s'écartent peu à peu, avec effort, ainsi qu'une étoffe qu'on déchire ; bientôt il n'y a plus que les cris qui retiennent les deux morceaux. Des têtes à tous les sabords, des mouchoirs à tous les hublots....

https://www.franceculture.fr/personne-roland-dorgeles

 

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mardi, 13 février 2018

Jules RENARD : ET CES PAVES DE SAVON

Ne réservez pas à ma vieillesse un château, mais faites-moi la grâce de me garder, comme dernier refuge, cette cuisine avec sa marmite toujours en l'air, avec la crémaillère aux dents diaboliques, la lanterne d'écurie et le moulin à café, le litre de pétrole, la boite de chicorée extra et les allumettes de contrebande, avec la lune en papier jaune qui bouche le trou du tuyau de poêle, et les coquilles d'oeufs dans la cendre, et les chenets au front luisant, au nez aplati, et le soufflet qui écarte ses jambes raides et dont le ventre fait de gros plis, avec ce chien à droite et ce chat à gauche de la cheminée, tous deux vivants peut être, et le fourneau d'où filent des étoiles de braise, et la porte au coin rongé par les souris, et la passoire grêlée, la bouillotte bavarde et le gril haut sur pattes comme un basset, et le carreau cassé de l'unique fenêtre dont la vue se paierait cher à Paris, et ces pavés de savon... et cette demi-douzaine de fers à repasser, à genoux sur leur planche, par rang de taille, comme des religieuses qui prient, voilées de noir et les mains jointes.

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lundi, 05 février 2018

LA DEROBADE (Jeanne CORDELIER) Extrait

L'homme est prêt avant vous. Vous êtes maintenant seule dans la chambre ; sur la table, il y a quinze sacs, dix ou cinq, c'est la même chose. Vous les fourrez rapidement dans votre sac avec la hâte de vous retrouver dehors. Vous franchissez le seuil de l'hôtel comme une voleuse en regardant à droite et à gauche de la porte. De l'air ! Vous avez besoin d'air. Pour vous donner du courage, vous palpez sans les regarder les billets : quinze sacs, dix ou cinq, c'est de l'argent. Vous commencez à faire des projets...

Mon premier client s'appelait Jacques. Il ressemblait à Jean Sablon. Je l'avais suivi dans un hôtel de la rue Daunou. Et là tout s'était passé exactement comme ça. Et si j'ai l'heureuse faculté d'oublier les mauvais souvenirs, je n'ai jamais réussi tout à fait à oublier celui-là....

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mercredi, 31 janvier 2018

LA MAIN

Froides mains, chaudes amours.

(La froideur des mains indique un tempérament ardent).

Il faut que la main gauche ignore le bien que fait la main droite.

(Charité doit être discrète)

Les mains noires font manger le pain blanc.

(Le travail procure l'aisance).

Des mains vides, prières vaines.

(Lorsque l'on est pauvre, on a beau supplier, on n'obtient rien).

Tous les doigts de la main ne se ressemblent pas.

(Les meilleurs amis n'ont pas forcément le même caractère).

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lundi, 15 janvier 2018

ANNIVERSAIRE DE MON BLOG

Aujourd'hui, je fête les 12 ans de mon blog.

Je suis surprise d'avoir tenu aussi longtemps... Ce qui est positif, c'est que j'ai gardé des contacts avec mes premiers commentateurs, pas tous puisque certains ont fermé ou mis leur blog en pause. Au fil des ans, je me suis fait de nouveaux amis virtuels. Entre blogueurs nous nous enrichissons, c'est ce qui donne du piquant aux visites hebdomadaires ou mensuelles. 

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vendredi, 12 janvier 2018

TANTINE

La cousine de mon père s'appelait Camille, mais tout le monde dans la famille l'appelait TANTINE.

Elle était fille unique et n'avait jamais connu son père. Elle vivait seule avec sa mère depuis le décès de son beau-père, Louis. J'ai gardé un souvenir flou de Louis du temps où nous allions en famille rendre visite à Tantine et tante Thérèse, sa maman, je devais avoir 7 ou 8 ans. C'était un homme doux et discret.

Tantine était secrétaire de direction dans une grande société de chauffage. Elle avait toujours les ongles vernis, le rouge aux lèvres et les cheveux noirs impeccablement coiffés. Dans sa grande maison, un peu bourgeoise, qu'elle avait décorée avec beaucoup de goût, elle nous recevaient le dimanche après-midi autour d'un café ou d'un chocolat au lait et de bons petits gâteaux. Toujours souriante et enthousiaste, elle nous maquillait et nous offrait ses rouges à lèvres un peu usés qui faisaient notre bonheur.

N'ayant jamais eu d'enfant, elle les remplaçaient par les enfants de son unique cousin (mon père). Elle s'habillait avec une grande classe et quelquefois nous emmenaient faire du "lèche-vitrine" dans sa ville. Elle avait trois grandes armoires pleines de toilettes de toutes sortes, dans les deux chambres à l'étage. Une fois par an, au mois d'août, elle nous invitaient à passer une journée entière avec elle et sa maman. Nous prenions le train le matin pour nous rendre dans sa ville. Elle achetait des plats "en gelée" chez le traiteur car elle ne faisait pas beaucoup la cuisine. Quelquefois, elle nous emmenaient au cinéma ou faire un tour dans le jardin public du château et du Musée. Puis, vers 17 heures, elle nous raccompagnait à la gare. 

Quand nous étions encore petits, elle nous demandait de préparer un petit spectacle de danse ou de chansons que nous devions jouer devant nos parents et sa maman. Pour cela, nous fermions la double porte qui séparait la salle à manger et le salon. Les spectateurs se tenaient dans la salle à manger et nous, les acteurs ou danseurs, nous nous tenions dans le salon. Elle savait que j'aimais la danse classique et il ne fallait pas me prier trop longtemps pour que je m'élance sur les pointes et me donner ainsi en spectacle. Elle mettait un de ses disques de musique classique et, avec mes soeurs, nous imitions les petits rats en sautant, tournant, levant les bras avec grâce au son du piano ou d'un orchestre entier. Quand le spectacle était terminé, après les applaudissements, nous refermions la double porte, en saluant comme les petits rats de l'Opéra nos parents, Tantine et tante Thérèse.

Tante Thérèse est décédée en 1979 et Tantine en 1990 mais je garde de nombreux souvenirs d'elles : une fleur faite avec des plumes d'oiseaux qui venait d'un des grands vases de Tantine, deux petits cadres représentant des fleurs, l'un en imitation cuivre, l'autre en platre recouvert de peinture dorée et des photos car mon père aimait nous prendre en photo les dimanches. J'ai gardé également un des manteaux de Tantine, écossais bleu, indémodable et je ne suis pas prête de m'en séparer.

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mercredi, 10 janvier 2018

LA PIQURE DU DESIR

 

Nous nous tenions la main.

Je sentais la piqûre du désir

S'enfoncer dans mon coeur énervé.

Et le désir croissait, de se sentir observé.

Oh ! l'âpre volupté que le danger procure !

(Jean Richepin, Les Caresses).

 

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vendredi, 05 janvier 2018

LE SABLE DU TEMPS

La vie des grands hommes nous rappelle

Que nous aussi nous pouvons rendre notre vie sublime,

Et laisser derrière nous, après la mort,

Des empreintes sur le sable du temps.

(LONGFELLOW - un psaume de vie).

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