dimanche, 21 juillet 2024
SOIRS (Henry Bataille (1872-1922)
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Bataille
samedi, 23 octobre 2021
Raymond QUENEAU... un petit poème...
Quand les poètes s'ennuient alors il leur ar-
Rive de prendre une plume et d'écrire un po-
Eme on comprend dans ces conditions que ça bar-
Be un peu quelque fois la poésie la po-
Esie.
17:31 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, texte, vers, culture, raymond queneau
mercredi, 27 janvier 2021
POUR LES ENFANTS ET POUR LES RAFFINES (Max JACOB)
mercredi, 11 septembre 2019
VIEILLIR (un texte de Bernard Pivot)
J'aurais pu dire:
Vieillir, c'est désolant, c'est insupportable,
C'est douloureux, c'est horrible,
C'est déprimant, c'est mortel.
Mais j'ai préféré «chiant»
Parce que c'est un adjectif vigoureux
Qui ne fait pas triste.
Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.
On était bien dans sa peau.
On se sentait conquérant. Invulnérable.
La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien….Même à soixante.
Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.
Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu le regard des jeunes…
Des hommes et des femmes dans la force de l'âge qui ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard.
Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.
Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge.
Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.
"Avec respect", "En hommage respectueux", "Avec mes sentiments très respectueux".
Les salauds! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons!
Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour me donner sa place…..
J'ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. !!!... ?
-- "Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J'ai pensé que…".
-- Moi aussitôt : «Vous pensiez que?
-- "Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir".
- "Parce que j'ai les cheveux blancs"?
- "Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, çà été un réflexe, je me suis levée".
-- "Je parais beaucoup…beaucoup plus âgé que vous"?
-"Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge".
-- "Une question de quoi, alors?"
- "Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois".»
J'ai arrêté de la taquiner, je l'ai remerciée de son geste généreux et l'ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni au rêve.
Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises.
C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.
C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.
J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart,
soit, du même, l'andante de son Concerto no 21 en ut majeur,
musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà.
Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.
Nous allons prendre notre temps.
Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.
Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours?
Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.
Après nous, le déluge?....Non, Mozart.
Voilà, ceci est bien écrit, mais cela est le lot de tous, nous vieillissons !...
Bien ou mal, mais le poids des ans donne de son joug au quotidien
Bernard Pivot
Extrait de son livre paru en avril 2011 : Les mots de ma vie.
22:30 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : senior, vieillesse, grand âge, bernard pivot, texte, auteur, livre, culture
samedi, 31 août 2019
BONJOUR SEPTEMBRE
Bonjour septembre
J'entends tes pas
Qui craquent sur le sol
De tes feuilles tombées
Me gorger de balades
Sous ton ciel bleu
Ou ton ciel gris
Me rend heureuse
Dans la fraîcheur
De tes jours.
16:45 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : septembre, poème, poète, poésie, vers, texte, auteur, recueil, mots, automne
vendredi, 07 décembre 2018
UN MONDE
Deux visions du monde s'opposent
Les uns annoncent la catastrophe
Le terre étouffe sous les déchets
Et puis les autres à l'opposé
Nous disent qu'il faut avoir confiance
Que nous vivons dans l'abondance
Qui nous ouvre un monde nouveau
Un monde tout nouveau tout beau
Mais la vérité saute aux yeux.
15:32 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poèmes, poète, poésie, texte, écriture, auteur, recueil, culture, monde
samedi, 18 novembre 2017
CACTUS DE NOEL
Couleurs intenses
Nature épanouie
Bourgeons éclatés.
vendredi, 08 septembre 2017
EMILE LE PAPILLON
Emile s’étira sur son lit de paille. Sentant la chaleur monter autour de lui, il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait.
Il resta un moment à contempler la nature qui s’offrait devant lui, puis marcha vers la porte et l’ouvrit. Dehors, il n’entendit aucun bruit, seulement les abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant.
La chaleur pesante le décida à s’envoler à la recherche de quelques fleurs dont il raffole. Sur son chemin, il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux.
- - Oh là !!! lui cria-t-il.
Mais le gros hanneton poursuivit son vol sans s’occuper de lui et disparut à l’horizon. Emile reprit ses esprits sur le sol caillouteux où il était tombé, déséquilibré, mais heureusement sans se faire mal.
Un jeune lézard le guettait de loin. Emile s’envola aussitôt sans avoir eu conscience du danger auquel il venait d’échapper.
Il aperçu un bouquet d’œillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune.
A peine avait-il posé ses pattes frêles sur une des fleurs qu’un nuage d’abeilles se jeta sur lui. Il fut une nouvelle fois déséquilibré et retomba sur le sol, les pattes en l’air avec une aile cassée. Il prit peur.
Une ombre se pencha vers lui. C’était la petite fille de la maison. Elle s’agenouilla pour le regarder de plus près.
- - qu’est-il arrivé ?
- - bonjour mademoiselle… j’ai été attaqué par un nuage d’abeilles et me voilà bien mal en point.
- - Oh ! mon pauvre papillon. Je vois… Reste ici, je vais revenir, surtout ne bouge pas...
- - Je crois que c’est perdu d’avance…
- - Tu crois ? Je vais chercher de quoi te soigner. L’été n’est pas terminé, je vais te sauver, tu verras…
- - Laisse-moi, tu perds ton temps, fillette.
- - Je reviens, ne bouge pas.
- - Ah, elle est têtue…
En voyant la petite fille s’éloigner, il se mit à trembler. Regardant autour de lui, il pensa :
- - c’est bien dommage pour moi… l’été commençait à peine, je n’en ai pas profité.
La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu’elle posa près d’Emile. Elle lui dit :
- - ces fleurs vont te guérir, l’une d’elles sera ton lit. Et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera.
Etonné, il la laissa faire puis la remercia.
C’est ainsi qu’Emile passa le reste de sa vie dans la maison jaune.
Après sa mort, la petite fille s’affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet essayèrent, en vain, de la sauver.
Dans tout le pays on parla de la maladie étrange de la petite fille qui vivait dans une maison jaune.
15:25 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, texte, poème, auteur, recueil, livre, culture, loisirs, littérature
jeudi, 19 février 2015
Ma participation au DEFI n° 139 RESISTANCE (proposé par ENRIQUETA)
Au début de l'occupation
Allemande mon grand-père
S'est engagé dans la résistance
Active. Les informations
Collectées par mon père
Radio-amateur, en correspondances
Aussitôt sont répercutées
Il faut résister
Transmis, les messages
Echappent au contre-espionnage
Travail dangereux
Déplacements nombreux
C'est un travail familial
Toute une organisation
Pour la libération
Du sol national.
(en souvenir de mon père et de mon grand-père, résistants pendant la guerre 39-45)
10:09 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : jeux, écriture, défi, résistance, guerre 39-45, occupation, auteur, livre, texte