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dimanche, 21 juillet 2024

SOIRS (Henry Bataille (1872-1922)

Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme,
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Bataille

HENRY BATAILLE.jpg

 

 

samedi, 23 octobre 2021

Raymond QUENEAU... un petit poème...

Quand les poètes s'ennuient alors il leur ar-

Rive de prendre une plume et d'écrire un po-

Eme on comprend dans ces conditions que ça bar-

Be un peu quelque fois la poésie la po-

Esie.

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mercredi, 27 janvier 2021

POUR LES ENFANTS ET POUR LES RAFFINES (Max JACOB)

À Paris sur un cheval gris
À Nevers sur un cheval vert
À Issoire sur un cheval noir
Ah ! Qu'il est beau
Qu'il est beau
Ah ! Qu'il est beau
Qu'il est beau !
Tiou !
 
C'est la cloche qui sonne
Pour ma fille Yvonne
Qui est mort à Perpignan ?
C'est la femme du commandant !
Qui est mort à la Rochelle ?
C'est la mère au colonel !
Qui est mort à Épinal ?
C'est la femme du caporal !
Tiou !
 
Et à Paris, papa chéri
Fais à Paris
Qu'est-ce que tu me donnes à Paris ?
Je te donne pour ta fête
Un chapeau noisette
Un petit sac en satin
Pour le tenir à la main
Un parasol en soie blanche
Avec des glands sur le manche
Un habit doré sur tranche
Des souliers couleur orange
Ne les mets que le dimanche
Un collier des bijoux
Tiou !
 
C'est la cloche qui sonne
Pour ma fille Yvonne
C'est la cloche de Paris
Il est temps d'aller au lit
C'est la cloche de Nogent
Papa va en faire autant
C'est la cloche de Givet
Il est l'heure d'aller se coucher
Ah, non ! Pas encore ; dis
Achète-moi aussi
Une voiture en fer
Qui lève la poussière
Par-devant et par-derrière
Attention à vous
Mesdames les gardes-barrière
Voilà Yvonne et son p'tit père
Tiou !
 
 
 
 
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mercredi, 11 septembre 2019

VIEILLIR (un texte de Bernard Pivot)

J'aurais pu dire:

Vieillir, c'est désolant, c'est insupportable,

C'est douloureux, c'est horrible,

C'est déprimant, c'est mortel.

Mais j'ai préféré «chiant»

Parce que c'est un adjectif vigoureux

Qui ne fait pas triste.

Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira.

Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance.

On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant.

On était bien dans sa peau.

On se sentait conquérant. Invulnérable.

La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien….Même à soixante.

Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme.

Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu le regard des jeunes…

Des hommes et des femmes dans la force de l'âge qui ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.

J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard.

Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables.

Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge.

Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants.

"Avec respect", "En hommage respectueux", "Avec mes sentiments très respectueux".

Les salauds! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect? Les cons!

Et du « cher Monsieur Pivot » long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !

Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour me donner sa place…..

J'ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. !!!... ?

 

-- "Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J'ai pensé que…".

-- Moi aussitôt : «Vous pensiez que?

-- "Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir".

- "Parce que j'ai les cheveux blancs"?

- "Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, çà été un réflexe, je me suis levée".

-- "Je parais beaucoup…beaucoup plus âgé que vous"?

-"Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge".

-- "Une question de quoi, alors?"

- "Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois".»

J'ai arrêté de la taquiner, je l'ai remerciée de son geste généreux et l'ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.

Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.

Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni au rêve.

Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises.

C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent.

C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie.

La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce.

J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart,

soit, du même, l'andante de son Concerto no 21 en ut majeur,

musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà.

Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés.

Nous allons prendre notre temps.

Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement.

Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années? En mois? En jours?

Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.

Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération.

Après nous, le déluge?....Non, Mozart.

Voilà, ceci est bien écrit, mais cela est le lot de tous, nous vieillissons !...

Bien ou mal, mais le poids des ans donne de son joug au quotidien

 

Bernard Pivot

Extrait de son livre paru en avril 2011 : Les mots de ma vie.

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samedi, 31 août 2019

BONJOUR SEPTEMBRE

Bonjour septembre

J'entends tes pas

Qui craquent sur le sol

De tes feuilles tombées

Me gorger de balades

Sous ton ciel bleu

Ou ton ciel gris

Me rend heureuse

Dans la fraîcheur

De tes jours.

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vendredi, 07 décembre 2018

UN MONDE

Deux visions du monde s'opposent

Les uns annoncent la catastrophe

Le terre étouffe sous les déchets

Et puis les autres à l'opposé

Nous disent qu'il faut avoir confiance

Que nous vivons dans l'abondance

Qui nous ouvre un monde nouveau

Un monde tout nouveau tout beau

Mais la vérité saute aux yeux.

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samedi, 18 novembre 2017

CACTUS DE NOEL

Couleurs intenses

Nature épanouie

Bourgeons éclatés.

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vendredi, 08 septembre 2017

EMILE LE PAPILLON

Emile s’étira sur son lit de paille. Sentant la chaleur monter autour de lui, il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait.

Il resta un moment à contempler la nature qui s’offrait devant lui, puis marcha vers la porte et l’ouvrit. Dehors, il n’entendit aucun bruit, seulement les abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant.

La chaleur pesante le décida à s’envoler à la recherche de quelques fleurs dont il raffole. Sur son chemin, il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux.

 

  • - Oh là !!! lui cria-t-il.

 

Mais le gros hanneton poursuivit son vol sans s’occuper de lui et disparut à l’horizon. Emile reprit ses esprits sur le sol caillouteux où il était tombé, déséquilibré, mais heureusement sans se faire mal.

Un jeune lézard le guettait de loin. Emile s’envola aussitôt sans avoir eu conscience du danger auquel il venait d’échapper.

Il aperçu un bouquet d’œillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune.

A peine avait-il posé ses pattes frêles sur une des fleurs qu’un nuage d’abeilles se jeta sur lui. Il fut une nouvelle fois déséquilibré et retomba sur le sol, les pattes en l’air avec une aile cassée. Il prit peur.

Une ombre se pencha vers lui. C’était la petite fille de la maison. Elle s’agenouilla pour le regarder de plus près.

 

  • - qu’est-il arrivé ?
  • - bonjour mademoiselle… j’ai été attaqué par un nuage d’abeilles et me voilà bien mal en point.
  • - Oh ! mon pauvre papillon. Je vois… Reste ici, je vais revenir, surtout ne bouge pas...
  • - Je crois que c’est perdu d’avance…
  • - Tu crois ? Je vais chercher de quoi te soigner. L’été n’est pas terminé, je vais te sauver, tu verras…
  • - Laisse-moi, tu perds ton temps, fillette.
  • - Je reviens, ne bouge pas.
  • - Ah, elle est têtue…

 

En voyant la petite fille s’éloigner, il se mit à trembler. Regardant autour de lui, il pensa :

 

  • - c’est bien dommage pour moi… l’été commençait à peine, je n’en ai pas profité.

La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu’elle posa près d’Emile. Elle lui dit :

 

  • - ces fleurs vont te guérir, l’une d’elles sera ton lit. Et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera.

 

Etonné, il la laissa faire puis la remercia.

C’est ainsi qu’Emile passa le reste de sa vie dans la maison jaune.

 

Après sa mort, la petite fille s’affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet essayèrent, en vain, de la sauver.

Dans tout le pays on parla de la maladie étrange de la petite fille qui vivait dans une maison jaune.

 

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jeudi, 19 février 2015

Ma participation au DEFI n° 139 RESISTANCE (proposé par ENRIQUETA)

Au début de l'occupation

Allemande mon grand-père

S'est engagé dans la résistance

Active. Les informations

Collectées par mon père

Radio-amateur, en correspondances

Aussitôt sont répercutées

Il faut résister

Transmis, les messages

Echappent au contre-espionnage

Travail dangereux

Déplacements nombreux

C'est un travail familial

Toute une organisation

Pour la libération

Du sol national.

(en souvenir de mon père et de mon grand-père, résistants pendant la guerre 39-45)

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