vendredi, 08 septembre 2017
EMILE LE PAPILLON
Emile s’étira sur son lit de paille. Sentant la chaleur monter autour de lui, il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait.
Il resta un moment à contempler la nature qui s’offrait devant lui, puis marcha vers la porte et l’ouvrit. Dehors, il n’entendit aucun bruit, seulement les abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant.
La chaleur pesante le décida à s’envoler à la recherche de quelques fleurs dont il raffole. Sur son chemin, il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux.
- - Oh là !!! lui cria-t-il.
Mais le gros hanneton poursuivit son vol sans s’occuper de lui et disparut à l’horizon. Emile reprit ses esprits sur le sol caillouteux où il était tombé, déséquilibré, mais heureusement sans se faire mal.
Un jeune lézard le guettait de loin. Emile s’envola aussitôt sans avoir eu conscience du danger auquel il venait d’échapper.
Il aperçu un bouquet d’œillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune.
A peine avait-il posé ses pattes frêles sur une des fleurs qu’un nuage d’abeilles se jeta sur lui. Il fut une nouvelle fois déséquilibré et retomba sur le sol, les pattes en l’air avec une aile cassée. Il prit peur.
Une ombre se pencha vers lui. C’était la petite fille de la maison. Elle s’agenouilla pour le regarder de plus près.
- - qu’est-il arrivé ?
- - bonjour mademoiselle… j’ai été attaqué par un nuage d’abeilles et me voilà bien mal en point.
- - Oh ! mon pauvre papillon. Je vois… Reste ici, je vais revenir, surtout ne bouge pas...
- - Je crois que c’est perdu d’avance…
- - Tu crois ? Je vais chercher de quoi te soigner. L’été n’est pas terminé, je vais te sauver, tu verras…
- - Laisse-moi, tu perds ton temps, fillette.
- - Je reviens, ne bouge pas.
- - Ah, elle est têtue…
En voyant la petite fille s’éloigner, il se mit à trembler. Regardant autour de lui, il pensa :
- - c’est bien dommage pour moi… l’été commençait à peine, je n’en ai pas profité.
La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu’elle posa près d’Emile. Elle lui dit :
- - ces fleurs vont te guérir, l’une d’elles sera ton lit. Et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera.
Etonné, il la laissa faire puis la remercia.
C’est ainsi qu’Emile passa le reste de sa vie dans la maison jaune.
Après sa mort, la petite fille s’affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet essayèrent, en vain, de la sauver.
Dans tout le pays on parla de la maladie étrange de la petite fille qui vivait dans une maison jaune.
15:25 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, texte, poème, auteur, recueil, livre, culture, loisirs, littérature
Commentaires
Très joli conte !
Il a de la chance ton papillon de rencontrer un hanneton, il y a belle lurette que je n'en ai pas vu.
Bon week-end
Écrit par : Joseph Guégan | vendredi, 08 septembre 2017
Joseph : les hannetons sont lourdeaux mais ils filent vite. Bon week end. Merci.
Écrit par : elisabeth | samedi, 09 septembre 2017
magnifique conte Elisabeth tellement touchant j'en ai le frisson
dehors aussi on frissonne mais je revis finie j'espère ces chaleurs horribles
bisous et bon dim ☺♥
Écrit par : nays | dimanche, 10 septembre 2017
Ton conte est absolument magnifique... j'aime énormément.
Même s'il se termine tristement.
Passe une douce journée Élisabeth.
Merci pour ces moments de lecture offerts.
Bises.
Écrit par : Quichottine | dimanche, 10 septembre 2017
Mais voilà une belle idée de lecture pour renouveler les traditionnelles histoires lues au coucher de nos petites têtes blondes.
Écrit par : Chinou | dimanche, 10 septembre 2017
une belle et émouvante histoire
Écrit par : ulysse | dimanche, 10 septembre 2017
Un joli conte qui finit tristement... Je t'envoie mille bises, ma chère Elisabeth. excellent début de semaine
Écrit par : Nell | dimanche, 10 septembre 2017
Une bien jolie histoire ; dommage qu'elle se termine mal, du moins pour cette petite fille qui n'aura pas vraiment vécu longtemps... Chris
Écrit par : Chris | lundi, 11 septembre 2017
Nays : merci, ce conte fait partie d'un livre que j'ai publié gratuitement il y a 2 ans. Bonne soirée et bisous. Je préfère l'automne....
Au moins je peux bouger plus.
Quichottine : merci, je l'ai écrit il y a 2 ans. Je le gardais sous le coude et je l'ai également publié dans un livre qui parle de la thyroïde et des problèmes que le dérèglement engendre. Bonne soirée. Bises. Contente que cela t'ai plu.
Chinou : c'est vrai qu'il faut se diversifier mais ce n'est pas toujours facile. Bises et bonne soirée.
Ulysse : merci et contente que cette histoire plaise autant. Bonne soirée.
Nell : oui, mais c'est comme cela. Le petit chaperon rouge aussi.... Gros bisous du soir. Bonne semaine également.
Écrit par : Elisabeth | lundi, 11 septembre 2017
Chris : oui dommage mais c'est pour montrer que le monde reste fragile. Bonne soirée.
Écrit par : Elisabeth | lundi, 11 septembre 2017
Un très beau conte avec mes amis du petit peuple de l'herbe.
Merci Elisabeth.
Bonne journée
Écrit par : Pascale | mardi, 12 septembre 2017
Ton conte est très joli et j'ai pris plaisir à le visualiser. Bonne soirée et bisous
Écrit par : écureuil bleu | mardi, 12 septembre 2017
Ecureuil : merci beaucoup. Bon après midi et bises.
Pascale : eh oui, je n'y avais pas pensé. Bon après midi.
Écrit par : Elisabeth | mercredi, 13 septembre 2017
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