jeudi, 09 mai 2019
LE THE (Théodore de BANVILLE (1823-1891)
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté ;
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
(Théodore de Banville est né à Moulins. Venu à Paris à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie).
samedi, 14 novembre 2015
THEODORE DE BANVILLE (1823-1891)
Né à Moulins, fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, Théodore de Banville affirme très tôt son engouement pour la poésie. Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théatre en vers...
Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
LE THE
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
14:46 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, poème, chansons, poète, auteur, livre, littérature, prose, culture
lundi, 14 juillet 2014
J'AI TROUVE DANS MA BIBLIOTHEQUE (DEFI N° 127)
J'ai trouvé dans ma bibliothèque des histoires vraies, des histoires cruelles, des histoires anciennes, des récits de voyages, des rêves, des colères, des rires, des pleurs, des guerres, des batailles, des vies décousues, des mers déchaînées, des maisons blanches, jaunes ou roses.
Et puis j'ai trouvé des paysages, des poètes, des fleurs, de la terre qui sent bon, des gens qui souffrent, des questions, des réponses, des gens heureux qui se racontent, du spleen, des vallées vertes, noires ou grises, dans des livres de toutes les couleurs.
10:30 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : prose, écriture, jeu, concours, journal intime, culture, société, livres, auteur
mercredi, 13 janvier 2010
UN BAISER DE SERPENT (Le Journal de Juliette n° 62)
Jean François pensait qu'avec Jasmine il n'aurait pas de problème. Flirter avec elle était toujours un jeu. Il n'y avait aucun sentiment entre eux. Mais du côté de Juliette, il sentait un attachement.
N'ayant jamais parlé de sa fiancée auquel il tenait, il se trouvait dans l'embarras face à Juliette quand elle était seule.
Quelques semaines après avoir terminé sa formation, Juliette aimait revenir dans le quartier du Centre où elle pouvait encore rencontrer quelques copains au Café de la grand'rue. Mais les copains se faisaient de plus en plus rares... Seuls Christian et Jean François étaient encore présents au bar.
Christian raccompagnait souvent Juliette à la porte de la petite chambre qu'elle avait prise en location, peu de temps après avoir trouvé du travail.
Mais un jour, ce fût Jean François qui se décida à la raccompagner en voiture.
Il gara sa voiture au bord du trottoir et arrêta le moteur. Il se retourna vers Juliette pour l'embrasser. Ce fut un baiser étrange qui voulait dire à Juliette : "ne tourne plus autour de moi, tu n'as aucune chance...". Un baiser pervers qui laissa un goût amer.
Dès ce jour, elle décida d'oublier Jean François....
12:24 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : journal intime, culture, écriture, prose, amour