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lundi, 04 septembre 2017

MA PREMIERE RENTREE

De mes années passées à l'école maternelle, il me reste peu de souvenirs.

Ce dont je me souviens c'est que je n'ai pas pleuré le premier jour.

Les maîtresses étaient sympathiques et très gentilles.

J'ai très peu de souvenirs de la première année de maternelle. Je me revois, avec mes petites camarades, essayer de dessiner, de recopier ce que la maîtresse avait écrit. Nous faisions des collages de papiers de couleurs, nous chantions et la maîtresse nous initiait à la musique avec des tambourins que nous frappions du poing. Nous faisions aussi de la charpie avec des carrés de tissus.

J'ai plus de souvenirs de la dernière année car la maîtresse avait décoré la salle de classe avec des filets de pêche, des étoiles de mer, des photos de bateaux, de mer, de coquillages, de sable et d'algues.

Et surtout, elle nous avait appris à chanter une chanson de Charles TRENET : LA MER !

Elle nous faisait écouter la chanson puis nous apprenait les paroles.

Je ne sais plus si c'était le disque de TRENET qui passait sur son électrophone (chaine HIFI de l'époque). Comme j'aimais chanter, ces moments là étaient les plus marquants pour moi.

A la fin de l'année scolaire, nous avons chanté devant nos papa et maman et avons été chaleureusement applaudis.

Je me souviens également de l'odeur de la peinture. Chaque enfant avait une poterie à décorer. La maîtresse nous avait donné un pot à peindre sur lequel elle avait fait des dessins. A nous de peindre le pot et le laisser sécher toute une journée. Le lendemain ou le jour suivant, nous devions y ajouter les motifs avec une peinture d'une autre couleur.

J'ai gardé ce pot comme souvenir. Bien sûr, il est abimé mais c'est merveilleux de savoir que je l'ai peint quand j'avais 5 ans. Il est rose et les dessins représentent des bateaux verts à voiles blanches.

Je me souviens du cadeau que j'ai reçu au moment du Noël de l'école : une dinette en métal ! J'ai ramené ce cadeau à la maison toute fière... toute heureuse !

Comme l'école était mixte, les filles avaient des petits amoureux, ou fiancés, et les garçons aussi.

Je me souviens être rentrée un soir de l'école en disant à ma mère :"je veux un petit frère qui s'appelle Pascal M...."

Ma mère s'est mise à rire et a compris que j'étais amoureuse de ce petit garçon que je trouvais très beau. Il avait les cheveux blonds et les yeux bleus... Je ne sais pas ce qu'il est devenu ensuite car l'école primaire, à partir de 6 ans, n'était plus mixte. Je crois savoir qu'il avait quitté la ville quelques années après avec ses parents. Mais je ne m'intéressais déjà plus à lui.

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vendredi, 25 août 2017

ENFANCE

Grand-mère avait des doubles rideaux noirs aux deux fenêtres de sa salle à manger.

Le jeudi après midi, je jouais avec mon frère. Nous fermions les doubles rideaux et, dans le noir, mon frère inventait des scènes dramatiques où il finissait par mourir sous les balles des bandits. Il tombait alors sur le carrelage en disant : cuic ! Il restait quelques instants sans bouger puis se relevait. Je le regardais faire en souriant puis j'ouvrais les doubles rideaux. Nous reprenions alors la construction en mécano commencée sur la table de la salle à manger.

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Nous passions aussi des moments à lire quelques bandes dessinées ou bien nous colorions une page de l'Album à colorier que grand père nous avait offert. S'il ne faisait pas froid dehors, nous allions courir dans le jardin, autour des pruniers, et nous faisions peur aux poules. 

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lundi, 10 juillet 2017

Retour de colonie de vacances

Je n'ai jamais voulu partir en colonie de vacances. Fin des années 50 et courant des années 60, mes trois soeurs et mes cousins, Michel et Pascal, y sont allé à des époques différentes. Ma grande soeur, à la fin des années 50, nous chantait souvent une des chansons apprise avec ses nouvelles camarades, dans un coin de Normandie, dans l'Orne plus exactement. Mes deux petites soeurs ont fait un séjour ensemble, en 1966, dans l'Indre, la colonie était installée dans un château. Si Geneviève est rentrée ravie, Bernadette a donné des inquiétudes : elle est restée couchée pendant trois jours. Maman a dû appeler le médecin, elle avait très peur. Le médecin, après l'avoir examinée et interrogée, a simplement dit qu'elle était très fatiguée et qu'elle serait bientôt remise. En effet, à la fin de la semaine, l'appétit lui était revenu et le moral également. Lui demandant ce qui s'était passé pendant son séjour au château, elle nous a répondu qu'elle ne s'était pas amusée. Je crois qu'à partir de cette date, maman n'a plus envoyé ses enfants en colonie. Mon cousin Michel était ravi de s'amuser avec des camarades venus de toute la région et quand on lui demandait s'il avait bien mangé, il répondait : "on n'a mangé que des tomates à tous les repas".

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mardi, 18 avril 2017

LES RHUMATISMES DE GRAND-MERE

Ma grand-mère souffrait de rhumatismes, elle ne s'en plaignait pas tous les jours où nous passions l'après midi avec elle et grand-père. Elle disait simplement : "Aie, aie, mes os, c'est dur de vieillir....". Quand elle me parlait de ses rhumatismes, je lui disais : je ne sais pas ce que c'est... Elle me répondait : tu verras quand tu auras mon âge...

Cela ne l'empêchait pas de marcher, de faire des promenades avec nous. Je pense que c'était bénéfique pour elle de marcher. Elle aimait nous emmener près de la forêt ou sur un chemin parallèle au canal. Elle gardait toujours avec elle sa canne quand elle quittait la maison pour aller faire ses courses, ou le dimanche quand elle venait chez nous. Elle marchait lentement mais nous aimions ce rythme car il nous permettait de sauter à droite ou à gauche, de regarder notre ami le cheval brun, les vaches ou admirer les jardins de quelques maisons.

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Maintenant, je sais ce que veut dire "avoir des rhumatismes" ou plutôt "avoir des douleurs dans les os".

jeudi, 06 avril 2017

SE SOUVENIR

On se souvient de ce que l'on a porté comme vêtements au cours de sa vie, dans son enfance, son adolescence ou dans sa vie d'adulte. Peut être moins de ses chaussures. 

Pour ma part, je me souviens des petites sandalettes que maman avait achetées (à ma grande soeur et à moi) pour l'été 1955 :

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De mes bottes en caoutchouc, pour les jours de pluie d'automne 1955 :

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De mes chaussures vernies pour les dimanches et jours de fêtes, c'était en 1956 :

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De mes baskets (converses) pour l'été 1955 (j'ai eu aussi des tennis bleu marine, j'aimais l'odeur) :

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D'autres bottes en caoutchouc en 1957 (mon pied avait grandi et j'ai pu mettre celles de ma soeur aînée) :

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De mes mocassins pour le printemps et l'été 1960 :

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De mes ballerines pour l'automne 1960 :

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De mes chaussures d'été en 1966 (je me souviens du magasin qui se trouvait près de l'église). Je les avais repérées, je les voulais absolument :

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De mes tongs bleu ciel, en 1968, que maman achetait en arrivant sur notre lieu de vacances en Bretagne. A la fin du mois, ils étaient tellement usés qu'on les jetait sans regrets :

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De mes chaussures d'été roses achetées en 1969 pour la communion de ma petite soeur (je les adorais) :

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De mes nu-pieds blancs, en 1971, pour les vacances d'été :souvenirs,écriture,enfance,nouvelles et textes brefs,chaussures,histoires

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de mes souliers noirs à liseré rouge que j'avais achetés avec ma paye de secrétaire, en 1972, (j'avais du mal à marcher avec mais je les trouvais tellement à la mode...) :

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mardi, 07 mars 2017

Mémé

Pour aller rendre visite à Mémé, on poussait la vieille porte donnant sur la rue et on grimpait l'escalier jusqu'au premier étage. L'escalier étroit en bois craquait sous nos pas. Nous arrivions devant la porte vitrée de l'appartement. On sonnait et elle venait nous ouvrir après avoir dit du fond de sa cuisine : j'arrive !

On entrait dans un trou noir, le couloir, où elle pendait son manteau, son chapeau et ses foulards et où elle rangeait aussi ses chaussures. 

Ah ! c'est vous les enfants, essuyez vos pieds avant d'entrer.

Elle nous embrassait en riant, heureuse de notre visite. On tournait à droite vers la cuisine, la pièce où elle vivait la plupart du temps. Derrière une porte, sa chambre. Ces deux pièces donnaient sur la rue où la boulangerie-pâtisserie, le bureau de tabac-presse, le photographe et le pressing devenaient un spectacle pour Mémé, l'après midi, quand elle s'asseyait à sa table recouverte d'une toile cirée orange. Elle regardait par une des deux fenêtres les gens entrer et sortir des magasins. Elle connaissait tout le monde.

L'appartement ne possédait pas de WC, ni de salle de bains. Mémé mettait un seau dans une minuscule pièce fermée par un rideau, un débarras, et, pour faire sa toilette, l'évier suffisait.

De l'autre côté du couloir se trouvait la salle à manger, pièce sombre éclairée par une petite lucarne. Nous n'y sommes entrés qu'une fois. Je me souviens vaguement de son buffet ancien, de sa grande table et de ses chaises assorties. Elle ne recevait jamais personne et cette pièce me semblait triste et silencieuse.

Nous ne restions chez Mémé que quelques minutes. Elle sortait alors sa bondonnière pour nous offrir des carambars au caramel avant de nous dire au revoir en nous embrassant sur le sommet de la tête.

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jeudi, 01 septembre 2016

LES DIMANCHES

Chaque samedi après midi, maman préparait le dessert du dimanche. Ses tartes aux fruits embaumaient la maison. Je voyais le jus faire de gros bouillons au milieu de la pâte. Quand maman sortait la tarte du four, je courais vers elle et je me régalais déjà. Je respirais très fort en fermant les yeux et regrettais de devoir attendre jusqu'au lendemain.

Quelquefois je l'aidais à faire sa crème Moka. Je mélangeais le beurre et le café avec une fourchette. Je malaxais bien le tout pour que le beurre boive le café. Maman mettait cette crème dans une génoise qu'elle roulait pour faire une bûche. Les babas au rhum ressemblaient à des éponges. Je prenais une grosse cuillère, je raclais le fond du plat et versait le rhum au-dessus du baba. C'était un jeu sans fin car le rhum retombait au fond du plat.

Les dimanches de fêtes, maman sortait sa belle vaisselle de l'armoire et une grande nappe blanche. Oncle Emile et Tante Jeanne venaient de Paris pour la communion de mon grand frère. Emile était le plus âgé des frères de mon Pépé. Son fils unique était mort à la guerre. Il venait rendre visite à tous ses frères, la seule famille qui lui restait. Nous le recevions pour ce grand jour, il avait préparé un cadeau pour mon frère. La salle à manger n'était pas très grande mais, comme il faisait beau, nous nous retrouvions au jardin pour discuter avant de nous mettre à table. Nous étions heureux de revoir Emile en ce beau jour ensoleillé. J'avais mis ma plus belle robe, mes soeurs également. Oncle Emile nous faisait des clins d'oeil complices. Il nous racontait des histoires drôles. Puis nous passions à table. Sur la nappe blanche, nous avions disposé des petits paniers de dragées.

En entrée, maman avait préparé des bouquets d'asperges. Elle réussissait toujours sa mayonnaise faite maison. Elle craignait de la manquer mais, au final, la mayonnaise restait ferme.

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Nous nous régalions ensuite d'une langue servie avec une sauce onctueuse aux câpres. Mémé était à la cuisine pour aider maman à faire la vaisselle et servir les plats. Avant le fromage, nous allions faire quelques photos et courir dans le jardin, pendant que les adultes fumaient le cigare ou la pipe.

L'après midi se terminait avec le dessert qui apparaissait d'abord à la cuisine avant d'arriver au milieu de la table de fête. Maman sortait alors ses flûtes à champagne avant de servir ses invités. Cette belle journée passait trop vite. Nous nous quittions en nous donnant rendez-vous l'année d'après pour la communion de ma grande soeur.

mercredi, 08 juin 2016

ENFANTS EN VACANCES

Quand nous ne partions pas en vacances, nous passions quelquefois notre temps avec nos petits voisins, Sylvère et David, qui habitaient la maison près de l'école des garçons. Leur père était instituteur et avait trois fils. Nous aimions jouer sur le terrain de sport du collège qui se trouvait près de leur maison. Un jour de beau temps, ils s'amusaient sous le portique où pendaient les cordes à noeuds que les collégiens devaient monter en cours d'éducation physique.

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Nous les regardions jouer à tourner autour en riant. David, le plus jeune, alors âgé de 6 ans, décida de monter en haut par l'échelle et de marcher tout le long pour redescendre de l'autre côté par l'autre échelle. Le sable en-dessous servait à amortir les chutes des élèves. Mais de là-haut, David glissa et fit une chute lourde sur son petit camion métallique qu'il avait fait rouler sur le sable tout à l'heure. Surpris par son arrivée brusque en bas, il resta un moment sans parler. Sa lèvre s'était ouverte et du sang coulait le long de son menton. Voyant la gravité de son état, nous sommes restés silencieux, sans oser bouger, la main sur la bouche. Il fallait le reconduire chez ses parents qui n'avaient pas vu l'accident. Nous n'avions pas le choix. Sa maman et sa grand-mère qui étaient dans la cuisine se sont mises à crier à la vue du sang. Elles étaient furieuses ! Les jeux terminés, nous nous sommes éclipsées. Nous avons su le lendemain que David avait eu plusieurs points de suture à la lèvre. Quand il fut remis, nous l'avons accueilli avec son frère à la maison pour reprendre nos jeux de cartes, nain jaune et mille bornes, ou jeux de l'oie, de dames et de petits chevaux.

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samedi, 28 mai 2016

DANS LA FORET (souvenir d'enfance)

Nous passions de bons moments dans la forêt, les dimanches, dès que le printemps arrivait. Les feuilles de l'automne dernier, tombées sur le sol, formaient un tapis qui sentait bon.

Pendant que nos parents discutaient avec grand-père et grand-mère autour d'une petite table de pique nique, nous partions à la découverte du coin. Maman nous surveillait de temps en temps et nous demandait de ne pas nous éloigner. Comme Robinson sur son île, nous construisions une cabane avec les plus belles branches. Nous choisissions les plus solides pour qu'elles résistent au poids des branchages et feuilles que nous posions au-dessus. Cette cabane nous semblait très confortable avec son tapis de mousse et de feuilles.

Papa nous racontait que des sangliers passaient ici la nuit comme le jour. Nous cherchions alors des traces de leurs passages sur les sentiers encore humides. De temps en temps des craquements se faisaient entendre au loin. Nous nous cachions derrière un arbre, silencieux, espérant voir ces bêtes noires que nous avions découvertes dans la bande dessinée offerte à Noël par grand-mère. Je veux parler des aventures de Sylvain et Sylvette. Mais jamais nous n'avons vu de sangliers.

 

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mercredi, 17 février 2016

LA COIFFEUSE

Lucie, jeune cousine de ma grand-mère maternelle, tenait un salon de coiffure, au rez de chaussée de sa maison. Maman prenait rendez-vous pour ses 4 filles en même temps. Nous y allions à pied, le salon se trouvant au bout de notre boulevard, sur une petite place près d'un calvaire. Après avoir poussé le petit portail de la cour, on suivait sur la gauche l'allée. En contournant le coin de la maison, nous entrions par une porte sur le côté. 

En attendant que Lucie ait terminé de s'occuper de sa dernière cliente, nous regardions les tubes de crèmes pour peaux grasses et sèches, les tubes de fonds de teint de différentes couleurs, les bâtons de rouges à lèvres et les vernis sur les présentoirs.

Puis Lucie nous invitait à nous asseoir dans les grands fauteuils noirs en attendant que la dame paye et dise au revoir. Lucie prenait alors son petit balai et ramassait les cheveux tombés sur le sol.

Puis elle nous disait : "à qui le tour ?". La première qui répondait était la première servie. Lucie coupait nos cheveux, les unes après les autres. Elle nous demandait comment se passaient nos journées à l'école, ou si nous profitions bien de nos vacances. Nous étions bavardes et elle s'amusait de nos histoires. Quand elle avait terminé de nous coiffer, elle nous offrait des échantillons de crèmes qu'elle sortait d'un de ses grands tiroirs. Puis ma soeur aînée ouvrait le porte-monnaie de maman pour payer Lucie qui comptait les francs déposés sur le comptoir. Nous nous regardions encore une fois dans les miroirs accrochés au mur en souriant et nous lui disions au revoir en la remerciant.

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