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mardi, 07 octobre 2025

LA FOIRE SAINT LUC

La FOIRE ST LUC est un évènement important dans la ville de mon enfance. Chaque année, au 18 octobre, a lieu cette foire où les commerçants ambulants envahissent la rue principale et mettent de l'animation. De chaque côté de cette rue, les étalages attirent les petits et les grands. On entend ici et là différentes musiques. Les commerçants attirent comme ils peuvent les acheteurs : ils vantent leurs produits pour les ménagères en faisant devant elles cent fois les mêmes gestes. On y trouve aussi de la vaisselle, des batteries de cuisine, des livres, des disques, des jouets, du linge de table, des draps, de l'ail et de l'oignon, des brioches, des gâteaux, des vêtements, des chaussures, des oiseaux, des lapins, des toupies, des peluches, du nougat, tout ce que vous pouvez imaginer pour combler ce monde qui se presse dans un fouillis bien organisé comme chaque année.

Au bout de cette artère principale, presqu'à la sortie de la ville, on y trouve même du bétail, des tracteurs, du matériel agricole, les fermiers y font des affaires.

Mais moi, ce que je préfère, moi la petite fille de 4 ans ou de 11 ans, ce sont les jouets. En ce jour de fête, ma maman et ma grand mère me donnent un franc ou deux ainsi qu'à mes soeurs et mon frère afin que je puisse acheter le jouet de mes rêves. Ce jouet je le cherche. Je me tâte, je fais plusieurs fois le tour des étalages. Avec mes soeurs et mon frère, nous venons plusieurs fois pour comparer, hésiter pour se décider enfin. A cette occasion, ma maman en profite pour nous rhabiller pour l'hiver qui a déjà pointé le bout de son nez.

Sur la place, les forains ont monté leur manège et avec notre argent de poche nous faisons des tours dans les diverses attractions. Nous essayons de ne pas tout dépenser car la tentation est grande partout. Autour des manèges, des bijoux de princesses sont vendus dans des machines automatiques. Les garçons peuvent s'essayer au fusil sur les cartons des stands de tir. On peut y gagner des peluches immenses ou toutes petites.

Quand la journée est terminée, nous sommes heureux d'avoir passé une journée merveilleuse. Nous regardons avec bonheur le ou les achats que nous avons faits et nous attendons avec impatience l'année prochaine la nouvelle foire St Luc.

(En photo, mon frère et moi le jour de la Foire Saint Luc 1956).

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samedi, 27 septembre 2025

MARRAINE POUR LA 1ère FOIS

Ma tante Nicole vient d'avoir son 3ème enfant. Il s'appelle Pascal et nous partons à la Clinique pour les voir.

J'ai 12 ans et l'on me demande si je veux bien être sa marraine. C'est la première fois qu'on me le demande. On m'explique ce que cela veut dire. J'accepte volontiers. En attendant, nous découvrons notre petit cousin dans la chambre de la Clinique.

Malheureusement, Nicole est inquiète car elle attend des résultats d'analyses que le médecin avait ordonnées.

Le lendemain, elle nous apprend qu'elle est atteinte de tuberculose.

Il va falloir s'organiser pour s'occuper du petit Pascal et des deux autres enfants, Michel et Dominique, pendant un an, le temps que leur maman se soigne au Sanatorium. Il est décidé que ma Mémé prendrait chez elle Dominique qui n'a que 2 ans. Michel ira chez les parents de son papa. Ma maman s'occupera du bébé un mois sur deux avec les grands parents paternels.

Maman n'est pas très heureuse de se remettre à pouponner après avoir déjà élevé 5 enfants. Mais elle n'a pas le choix. Elle le fait cependant avec beaucoup d'amour. Nous l'aidons bien sûr comme nous pouvons sachant que c'est une grande responsabilité.

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Le petit Pascal grandit ainsi dans notre maison. Je lui donne à la cuillère de la purée avec du jambon ainsi qu'une banane écrasée avec du sucre qu'il mange avec bon appétit. Son papa vient lui rendre visite quand il sort du travail. Il n'oublie pas de prendre des photos de temps en temps car son petit lui manque. Il se partage entre le sanatorium et ses 3 enfants éparpillés dans trois foyers différents ce qui n'est pas toujours facile pour lui.

 

 

 

 

Quand Pascal est chez ses grands parents, nous ne manquons pas de nous arrêter devant la cour de leur maison afin d'essayer de l'apercevoir.

Quant à Dominique, elle réveille Mémé au milieu de la nuit pour qu'elle lui prépare un biberon de lait. Tout le monde lui dit "tu es trop grande pour boire encore le biberon" mais rien n'y fait. Il faut qu'elle dérange Mémé.

Michel va à l'école et à son âge il commence à se débrouiller seul. Il ne cause pas de souci à ses grands parents paternels.

Au bout d'une année, la famille est enfin réunie mais cette fois dans une maison toute neuve. Car mon oncle a revendu la maison ancienne qu'il avait commencé à retaper. Il n'était plus question de rester avec 3 petits dans un chantier perpétuel. Et de plus dans une maison humide, avec tout le travail que la restauration demandait. Il voulait se consacrer entièrement à sa petite famille et aider Nicole qui était encore faible.

lundi, 15 septembre 2025

A L'HOPITAL

J'ai quatre ans et quatre mois. Ma maman est partie à l'hôpital depuis quelques jours. Mon papa me dit qu'elle doit se faire soigner car elle a mal au ventre, mais qu'elle sera bientôt guérie. Ma mamie me rassure car je suis un peu triste qu'elle ne soit pas à la maison.

Aujourd'hui nous partons à la maternité de l'hôpital en famille pour la voir  Dans le couloir tout blanc, je vois des infirmières en blouse blanche qui vont et viennent. J'entends une voix crier derrière une porte, c'est une dame qui a mal. Mon papa me rassure et nous tapons à la porte de la chambre de maman. Je la vois en chemise de nuit allongée sur un lit blanc. Une dame est aussi allongée dans un lit blanc près d'elle. Elle tient un bébé dans ses bras, un garçon. Ma maman me montre le petit lit à côté d'elle. J'y vois un bébé dormir. Elle me dit : "c'est encore une fille, c'est une nouvelle petite soeur".

La dame qui porte le petit garçon me demande si je suis contente et je lui réponds de la tête. Un monsieur est près d'elle et me regarde en souriant. C'est le papa du petit garçon et il me parle en mâchant un bout d'allumette.

Comme la chambre est trop petite pour contenir une déjà grande famille comme la notre, je sors de la chambre avec mon frère et ma soeur aînée. Nous ne faisons pas de bruit car on nous a dit d'être calme, de ne pas crier car des personnes dorment derrière les portes. Le couloir est étroit et nous écoutons les bruits feutrés de l'hôpital. Nous laissons les adultes parler entre eux.

Puis, il est l'heure de rentrer à la maison. Nous disons au revoir à maman et à sa voisine de chambre ainsi qu'au monsieur à l'allumette que j'ai revu plusieurs fois. Maman avait sympathisé et nous sommes allés souvent leur rendre visite chez eux. J'ai ainsi pu voir son atelier de menuiserie et les magnifiques meubles qu'il créait. Ils sont également venus à la maison plusieurs fois. Mais il avait toujours ce bout d'allumette dans la bouche, même en parlant.

Ma petite soeur est rentrée 4 jours après notre visite et nous l'avons bien dorlotée. Elle était sage et dormait bien. Elle avait les cheveux blonds comme moi. Elle partageait sa chambre avec mon autre petite soeur. Moi je dormais dans l'autre chambre avec ma grande soeur et la famille ne s'est plus agrandie depuis ce jour.

(en photo, ma petite soeur en mars 1957, dans le bureau de grand père, pour qu'elle puisse dormir tranquille).

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dimanche, 07 septembre 2025

PUCCI, CHIEN DE COMPAGNIE

Quand je suis née, mon grand-père avait un Berger allemand qu'il aimait beaucoup. Il l'avait recueilli et je savais que Tom n'avait plus de maître à l'époque où mon grand-père l'avait trouvé. C'était l'après guerre et sans doute le propriétaire était décédé ou reparti dans son pays.

J'étais encore bébé mais j'ai vu quelques photos de Tom dans un cadre de la salle à manger. Il était très beau. Quand ma mère me langeait, il me léchait les pieds.

Quand grand-père est parti à la retraite, Tom était décédé depuis plusieurs années. Tom était leur deuxième chien. Avant la guerre, un autre petit chien, à poils longs et qui s'appelait Furax, figure sur quelques photos. 

Un jour d'été, une voisine de mes grands-parents leur proposa un chiot. Ma grand-mère, connaissant bien cette voisine, ne refusa pas, appréciant l'idée d'avoir une nouvelle compagnie. Ce chien était petit, il avait le poil ras de couleur marron clair.

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Quand j'arrivais chez grand-père chaque jeudi, j'ouvrais le portail près de sa niche et cherchais partout après lui. Je savais que Pucci était un brave toutou.

Quelquefois grand-père partait en Solex l'après midi, laissant grand-mère seule avec nous. Nous passions la voir pour raconter notre semaine à l'école et nous promener avec elle le long du canal ou dans les bois. Puis nous rentrions goûter. Il arrivait que Pucci, tout à coup, dressait les oreilles et courait vers la fenêtre donnant sur la rue. Il avait entendu le Solex bien avant nous. Il aboyait alors en courant vers la porte d'entrée. Grand-mère avait l'habitude, elle savait que Pucci ne se trompait jamais. C'était la fête quand grand-père franchissait le portail du jardin !

 

lundi, 01 septembre 2025

LA FRITURE (souvenir d'enfance)

Maman prépare le repas de midi, nous l'aidons à mettre la table. C'est un beau jour de printemps, le soleil brille. Nous partons jouer dans la cour en attendant qu'elle nous appelle pour le repas. 

Soudain, derrière le mur de clôture, nous entendons le voisin qui crie. Nous appelons maman qui sort de la cuisine et vient nous demander ce qui se passe. La voisine se met également à crier. Nous ne savons pas ce qui se déroule derrière le mur. Les cris étouffés continuent. Quelques minutes s'écoulent puis les pompiers arrivent. Nous n'osons pas bouger, nous sommes angoissés.

La voisine sort en courant vers les pompiers et en criant : "c'est mon mari, vite !" Ils s'engouffrent à l'intérieur de la maison. Maman ouvre la porte d'entrée puis la repousse en nous disant de rentrer. Nous nous mettons à table avec la gorge nouée.

Dans la soirée, nous apprenons que le voisin a renversé l'huile bouillante de la friteuse sur son bras et sa jambe. Dans ma tête, j'imagine l'accident plusieurs fois de suite. Je ne comprends pas. Nous en parlons pendant quelques jours. Maman demande chaque matin des nouvelles à la voisine jusqu'à ce que son mari rentre de l'hôpital où il a reçu les soins.

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Cette voisine est devenue veuve quand j'avais à peu près 13-14 ans, son mari a eu un cancer des intestins et cela nous a beaucoup affectés.

Quand je me suis mariée à l'âge de 21 ans, elle m'a tricoté au crochet un très beau châle blanc que je garde depuis ce temps là comme souvenir d'elle et de mon mariage.

vendredi, 08 août 2025

VOYAGES EN FAMILLE ENTRE 1956 et 1960

Mon grand père paternel a pris sa retraite en 1958.

Mon père, fils unique, a passé son permis cette année là et a acheté une 203 Peugeot (ou peut être est-ce son père qui lui a acheté la voiture).

En juillet 1956, les premiers voyages en 203 ont permis d'aller voir la famille à AUBIGNY AU BAC, DOUAI et CAMBRAI.

Au mois de mai 1958, nous visitions le Château de PIERREFONDS dans l'Oise, je n'avais que 5 ans et demi mais je m'en souviens très bien.

Pendant l'été 1958, nous étions dans les Ardennes à ROCROI, GIVET et REVIN.

En juillet 1959, nous étions en Eure et Loir, dans la maison du frère de mon grand père, à SAINT MAURICE BONNEVAL, près de CHARTRES et à RAMBOUILLET.

En août 1959, en famille nous avons visité à VIMY, près de LENS, le Mémorial du Canada, ou s'était déroulée la bataille de la crête de VIMY entre le 9 et 12 avril 1917.

En juin 1960, nous étions au bord de la mer à MALO LES BAINS, près de DUNKERQUE.

En juillet 1960 nous étions en Belgique près de NAMUR, à MAREDSOUS.

En août 1960 nous étions dans le Calvados à ARROMANCHES et à LISIEUX.

(Sur la photo, en famille à Lisieux)

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vendredi, 01 août 2025

JEU DE PISTE

Nous étions trois familles originaires de la même ville et, entre 1968 et 1970, nous avions loué pour les vacances d'été au même endroit, dans une petite ville du Morbihan près de la Trinité sur Mer. Nous nous entendions bien.

Monsieur P. avait organisé deux étés des jeux de piste dans un petit bois, à la sortie de la ville. Le matin tôt, il avait préparé l'itinéraire avec des messages écrits sur des cartons punaisés sur les tronc d'arbres. Il nous invitait en fin de matinée, ainsi que ses enfants, à chercher les différentes énigmes pour arriver au but : un petit cadeau pour le groupe qui arriverait le premier. C'était stimulant, nous aimions beaucoup partir à la recherche des messages. Mes soeurs et moi nous n'avons pas gagné, ni la première, ni la deuxième fois mais nous étions heureux de cette promenade dans le petit bois, si agréable avec les deux autres familles.

Il y a eu un couac, la dernière année, les enfants de la famille B. avaient enlevé tous les messages, avant notre passage. Nous n'avons pas su pourquoi. Peut être par jalousie car ma soeur allait se marier avec un garçon originaire de cette ville. Je ne leur ai jamais demandé. Dommage...

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lundi, 07 juillet 2025

NOTRE LOCATION DE VACANCES EN BRETAGNE dans les années 60 et 70

Notre location de vacances se trouvait à l'étage d'un groupe de trois maisons collées les unes aux autres. Le propriétaire, artisan menuisier, avait aménagé sous les toits deux appartements. On y accédait par un grand escalier intérieur pour le notre, et par un escalier extérieur pour le deuxième. Le temps de la belle saison, ce propriétaire louait également une des maisons en rez de chaussée et logeait dans la petite maison du milieu. C'est là que nous avons dégusté un soir un far Breton confectionné par sa femme. Nous y avons vu également, sur l'écran de sa télévision, le plus grand évènement du siècle : l'homme qui marche sur la lune. Une bouteille de cidre du coin était débouchée à l'occasion.

Notre appartement était composé de deux chambres, d'un cabinet de toilette et d'une cuisine. Dans l'entrée, un vaste placard permettait de ranger sur des cintres nos robes et autres habits.

Nous aimions nous asseoir sur le large appui des fenêtres et lire des bandes dessinées, des magazines (Mademoiselle Age tendre, Salut les Copains)  ou des livres, en écoutant les derniers tubes à la radio, en attendant d'aller à la plage ou le matin en attendant le repas de midi. Les petites épiceries dans le village, étaient tenues par des dames âgées, portant la coiffe blanche locale. La Poste était en même temps marchand de journaux et boulangerie. Maman y faisait ses courses le matin.

L'après midi, après la sieste, papa mettait la voiture en marche. Dans le coffre étaient posées nos bouées achetées au bazar sur la route de la plage. Direction la mer.

L'eau était bonne mais en sortant de la mer nous enfilions vite notre drap de bain pour ne pas avoir froid.

Le soir, après le repas, nous partions faire le tour du village avant d'aller nous coucher.

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mardi, 24 juin 2025

EN CHEMIN ... (souvenir de mon enfance)

Je vais chez ma grand-mère, je regarde les vitrines des magasins et les différents commerces qui se succèdent dans la rue principale.

Après avoir traversé le pont du canal, le "Bar de la Marine" peint en bleu foncé accueille les jeunes lycéens qui se détendent autour d'un verre ou les ouvriers de la céramique à la sortie de leur travail.

Un magasin de disques et de matériel électroménager, tenu par un ami de mon père, présente ses nouveautés. Des affiches publicitaires variées garnissent les murs à l'intérieur et la vitrine. Derrière son comptoir, le commerçant conseille une cliente. Je me souviens avoir gardé quelques heures le magasin pendant l'absence brève de cet ami de mon père. Je n'avais pas l'habitude et je me demandais comment j'allais faire face à la clientèle. Heureusement pour moi, le seul client qui s'était présenté avait demandé un renseignement sur un disque, un 45 tours, qui n'était pas encore sorti. J'ai pu ce jour là m'en sortir très bien. Actuellement ce magasin est une Auto Ecole.

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L'Hôtel avec sa grande salle au rez de chaussée et son bar où l'on peut entendre les rires des joueurs de cartes, anime ce quartier. La fumée emplit le bar mais ne gêne personne. Quand je passe devant, je regarde à chaque fois à l'intérieur pour essayer d'apercevoir mon grand père tirant les cartes avec ses copains. Il y passe quelquefois l'après-midi, les jours où il ne va pas à la pêche. Il prend alors son solex, met son béret sur la tête, et part se distraire un peu.

A la suite de l'Hôtel, la boucherie où je ne suis jamais entrée me semble bien petite. Quelquefois, le boucher se tient devant sa porte. Il porte un tablier blanc tâché de sang sur son ventre rebondi et regarde les passants en attendant les clients. Je lui dis bonjour timidement. Je sais que ma grand mère se sert chez lui.

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Mais ce que j'aime le plus c'est la mercerie. Les deux vitrines qui se trouvent de chaque côté de la porte d'entrée offrent un étalage varié et renouvelé toutes les semaines. Je me rappelle y être entrée avec maman qui cherchait du fil à coudre. On y trouve des canevas, des fils de toutes les couleurs, de toutes les grosseurs, des napperons à faire soi-même, des aiguilles à tricoter, des foulards, des ceintures, des sous-vêtements. Même si la mercerie est étroite, les étagères qui montent jusqu'au plafond contiennent tout ce qui fait le bonheur des dames.

Après la mercerie, il me faut tourner la rue et je retrouve des maisons alignées jusqu'à la rue à angle droit où se tient une épicerie.

Il faut monter quelques marches pour y accéder. Le plancher craque quand on entre. Il fait assez sombre. Mais tout est en ordre sur les étagères et dans les cagettes. Les senteurs des fruits lui donnent tout son charme. L'épicière est assez âgée et ma grand mère aime lui raconter un peu sa vie.

Je poursuis ensuite mon chemin et je m'éloigne de tous les commerces de la ville. La rue n'est plus ouverte que sur des maisons, des jardins ainsi que des hangars d'usine.souvenirs,enfance,boutiques,magasins,boucherie,mercerie,épicerie C'est pas loin de là qu'habitent mes grand-parents paternels, dans une petite rue tranquille.

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vendredi, 20 juin 2025

TANTE JEANNE

Si vous êtes né dans les années 40, 50 ou 60, peut être avez vous eu une Tante Jeanne dans votre famille.

Personnellement, j'en ai connu deux, une du côté de mon grand père paternel, et l'autre du côté de ma grand mère maternelle.

Jeanne T. était la femme de l'aîné des frères de mon grand père paternel.

Ils venaient de Paris en train pour quelques événements familiaux chez mon grand père. Je me souviens que je lui avais mis une grappe de cerises sur une de ses oreilles. Je devais avoir 4 ou 5 ans.

Photo de leur mariage en 1912 :

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Quant à l'autre, Jeanne R., soeur de ma grand mère maternelle, elle était d'une grande douceur. Nous allions la voir le dimanche, de temps en temps, à Jeumont où elle vivait avec son deuxième mari, le premier ayant été tué à la guerre de 1914-18.

Elle adorait faire des napperons au crochet. Elle nous les montrait d'ailleurs, à chaque fois que nous lui rendions visite. Elle nous disait qu'elle était cardiaque et que son médecin lui avait déconseillé de faire des efforts, d'avoir des contrariétés.

En photo, Jeanne R. au centre, avec son mari et un de ses petits fils, il y a 52 ans.

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