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lundi, 13 juillet 2020

QUAND MAMAN FAISAIT SA BIERE

Dans les années 60, ma mère faisait de la bière maison. Je n'ai pas la recette, j'étais enfant, je ne lui ai jamais demandé. Je sais qu'il faut de l'orge à germer (le malt), du houblon, de la levure et de l'eau. Elle suivait scrupuleusement sa recette, il ne fallait pas manquer une seule étape. Qui lui avait appris ? Peut être sa mère ou son père nés autour de l'année 1900.

Je me souviens des marmites qu'elle laissait à la cave pendant plusieurs jours avant qu'on ne puisse déguster sa bière qu'elle mettait elle-même en bouteilles. Elle faisait attention de ne pas remuer le fond quand elle la servait à table. J'aimais sa bière, nous étions 4 enfants et nous avions le droit de boire un verre par repas. Chaque année, elle faisait sa bière malgré tout le travail qu'elle avait dans la maison et au jardin, plus ses travaux de couture et de tricot. Elle la réussissait très bien.

Une idée du travail pour obtenir une bière maison, dans cette vidéo.

https://www.youtube.com/watch?v=omD978LLJbE

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mercredi, 01 juillet 2020

LE SAVON de MAMAN

Dans mon enfance, maman achetait de grands savons cubes qui duraient longtemps. Je ne saurais dire la marque. Mon père bricolait, nous nous salissions les mains, dans nos jeux d'enfants, au jardin ou dans la cour ou en rentrant de l'école. Il nous fallait un bon savon efficace car nous étions 6 à la maison. Elle le mettait dans la salle d'eau qui menait à l'atelier de mon père.

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Pour notre toilette de tous les jours, le soir avant d'aller dormir, elle nous donnait d'autres savons plus doux, ceux que l'on voyait en publicité dans les magazines féminins qu'elle lisait. Elle aimait changer de marque (Cadum, Palmolive, ou Lux, peu importe). Nous n'utilisions pas les "bains moussants", ou "gel de douche", pas encore.

 

mardi, 23 juin 2020

AOUT 1963

Maman nous permet aujourd'hui d'aller nous baigner à la piscine municipale. Il fait encore très beau mais la chaleur est lourde. Elle nous donne notre sac de plage, celui que nous avions pour partir en Bretagne, le mois dernier. Nous voulons encore profiter des vacances. Arrivés à la piscine, nous nous déshabillons dans les petites cabines individuelles. Les portes sont en bois, peintes en bleu. Elles laissent passer un peu d'air en haut et en bas. En sortant de la cabine, je vois les garçons qui se chamaillent dans l'eau. Je n'aime pas trop. Mes soeurs sont déjà prêtes à plonger. Moi j'hésite. Nous entendons au loin le tonnerre gronder. Les nuages d'orage arrivent à l'horizon. Nous voulons rester encore un peu. Je commence à me mouiller et à profiter de l'eau qui sent, malgré tout, un peu trop le chlore. Et nous jouons à nous jeter de l'eau sur les épaules et le visage. Quand les nuages arrivent au-dessus de la route, nous sortons de l'eau pour nous essuyer et rentrons dans les cabines nous rhabiller. Car le soleil s'en est allé et il commence à faire frais. Nous courons vers la maison avec nos sacs. Nous trouvons maman très inquiète. Elle nous gronde car nous aurions dû rentrer plus tôt. Elle nous explique que c'est dangereux de rester dans l'eau par ce temps. Moi, je monte dans ma chambre pour me recoiffer et me sécher les cheveux en regrettant l'attitude de maman.

(Deux photos de la piscine municipale de mon enfance, et sa situation par rapport à ma ville de naissance, dans les années 60. Je devais traverser le canal pour y aller car j'habitais de l'autre côté).

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jeudi, 16 janvier 2020

LA SOUPE AUX CAILLOUX

Quand je n'allais pas encore à l'école maternelle, c'est-à-dire, avant 4 ans, mon père m'emmenait chez ses parents, l'après midi, sur son vélo. Il travaillait comme contremaître à l'usine où son père était comptable et concierge. Mes grands parents vivaient dans la maison qui se trouvait dans la cour de la bonneterie. Derrière la maison, ma grand mère élevait des poules. Il y avait une prairie où poussaient des pruniers et où les poules allaient et venaient en liberté. Le dimanche, on mangeait souvent chez mes grands parents paternels.

Je me souviens que ma grand mère mettait des grains de maïs, pour ses poules, dans de vieilles casseroles ou cocottes en aluminium. Quand les casseroles étaient vides, mon frère, ma soeur et moi, on les remplissaient de cailloux et on touillait avec un bâton après avoir ajouté un peu d'eau. On imitait notre maman qui faisait la cuisine et on disait que la soupe aux cailloux était très bonne.

Voici une des photos prises par mon père, j'avais 20 mois et je regardais ma soeur préparant la bonne soupe aux cailloux, sous les yeux de mon grand père qui fumait la pipe.

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mardi, 17 décembre 2019

LETTRES AU PERE NOEL

Voici quelques lettres écrites au Père Noël par des garçons et des filles de 2 à 10 ans, dans les années 80 (on croit encore au Père Noël à l'âge de 10 ans ?)

"Cher Père Noël, je voudrais cette année un habit de fée, bleu pâle, pour aller avec mes cheveux blonds, un costume de majorette avec des bottes blanches et de la fourrure au col, un coffret de maquillage où il y aura des tas de couleurs à mettre sur les yeux comme maman, une mallette de bijoux avec au moins 10 colliers différents, une coffret de coiffure contenant une perruque et un peigne soufflant.

Papa me photographiera quand j'aurai le maquillage et les costumes et on t'enverra la photo. Je te remercie bien cher Père Noël".

"Cher Père Noël,

Je veux un gros nounours pour dormir avec lui quand maman n'est pas là et puis un petit Zoo avec des tas de bêtes.

Je t'embrasse".

"Mon ami Père Noël,

Apporte-moi un gros garage rempli de voitures, un cheval à bascule avec aussi des roulettes et une poupée en tissu qui ouvrira son ventre pour ranger mon pyjama. Je t'envoie des tas de gros baisers."

"Cher Père Noël,

Surtout n'oublie pas de mettre ton écharpe car il risque de faire froid et puis n'emporte pas tous les cadeaux à la fois pour tout le quartier, ce serait trop lourd et tu risquerais de te faire une sciatique. Fais plutôt plusieurs voyages.

Je voudrais un balai et aspirateur. Pour ma poupée, un petit réfrigérateur, une machine à laver le linge. Pour aider ma maman, un fer et une table à repasser et aussi une cafetière et un mixeur. Bien sûr, cela fait beaucoup de choses, emporte ce que tu peux, mais gâte-moi tout de même. Merci de tout mon coeur. Je t'embrasse bien fort".

"Cher Père Noël,

Tu serais très gentil si tu pouvais m'apporter deux poupées. D'abord un poupon qui pleure quand on lui retire sa tétine, qui boit et mange en remuant les lèvres et salit ses couches. Il faut qu'il ait une peau toute douce pour que je puisse l'embrasser souvent. Et aussi une grande poupée qui marche et parle toute seule. Comme je ne les promènerai pas en même temps, il faudra aussi un landau pour le poupon et une poussette pliante pour sa grande soeur. Si tu as encore un peu de place, j'aimerais aussi une mallette d'infirmière pour soigner mes enfants quand ils seront malades. Comme je ne fais pas assez de sport, maman m'a demandé de commander aussi des patins à roulettes mais cela c'est seulement si tu penses comme maman. Merci beaucoup de me gâter Cher Père Noël et gros baisers."

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dimanche, 15 septembre 2019

Pascal, Jean Louis, Didier, Lionel, Serge et les autres.

Mon premier amoureux s'appelait Pascal. J'étais dans sa classe, à l'école maternelle qui était mixte. Il était blond et avait un visage d'ange, c'était mon avis. Un jour, en rentrant de l'école, pour exprimer mon amour pour ce petit garçon, je dis à ma mère : "je voudrais un petit frère qui s'appelle Pascal M....". Ma mère m'a écoutée sans comprendre vraiment, elle a souri et n'a pas relevé.

Mon deuxième amoureux s'appelait Jean Louis, fils de fermier. Je ne le voyais qu'à la sortie de la messe le dimanche, j'avais 11 ans et lui aussi, l'école des garçons était séparée de l'école des filles à l'époque. Il n'était pas amoureux de moi, il n'avait aucun regard pour moi, je le trouvais juste très beau. 

Mon troisième amoureux s'appelait Didier, nous étions ensemble dans la même classe au lycée. J'avais tellement peur de lui avouer que je n'ai jamais pu lui en parler. Nous avions tous les deux 16 ans. Il a attendu le dernier jour de classe, au mois de juin, pour m'écrire (au dos de la photo de classe) qu'il pensait à moi toutes les nuits, mais je ne l'ai pas cru puisqu'il sortait avec Claudine depuis 8 mois.

Mon quatrième amoureux s'appelait Lionel, il habitait Paris et louait avec ses parents, sa soeur et leur petite bonne (ses parents étaient boulangers) une maison de vacances dans la même petite ville que celle où j'avais l'habitude de passer mes vacances. D'habitude ils partaient au Pays Basque. C'était au mois de juillet 1970, j'avais 18 ans et lui 20. Ses parents étaient amis avec un autre couple de vacanciers parisiens qui logeaient dans le même immeuble de vacances que le nôtre. Ils avaient décidé de changer de lieu de vacances, oubliant le Pays Basque pour une année. Nous avons dansé plusieurs slows ensemble, lors d'une soirée dans une salle du village mise à disposition pour les jeunes, avec disques et tourne disques, tables et chaises. Après les vacances, comme ses parents avaient donné leur adresse à ma mère avec laquelle ils avaient sympathisé, je lui ai écrit que je désirais le revoir. Il devait d'abord aller faire son service militaire. Nous nous sommes revus deux ans après, dans son studio. Après cette dernière rencontre, il a arrêté de m'écrire.

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Mon cinquième amoureux s'appelait Serge, il était marin sur le Porte-avions Clémenceau à Toulon et voyageait beaucoup. Ses parents habitait la petite ville où je passais mes vacances d'été avec mes parents depuis une dizaine d'années. On s'était rencontré avec ma soeur et ses copains au bar devant l'église du village, pendant le mois de juillet. On se retrouvait tous à la plage les après midi. Ils y allaient en mobylette et nous en voiture avec mon père. Nous nous sommes envoyé régulièrement des lettres amicales pendant presque deux ans. Puis, ce fut le silence complet. Je sais maintenant qu'il avait rencontré une fille de sa petite ville et qu'il s'était marié avec elle deux ans après avoir cessé toute correspondance avec moi.

Et puis il y a eu mon mari. Je travaillais depuis 3 mois dans un syndicat quand deux employés sont partis à la retraite. Il fallait donc les remplacer. Mon futur mari s'est présenté pour un entretien d'embauche et il a été choisi.

dimanche, 01 septembre 2019

LES CHATS DE MES PARENTS

Le premier chat que mes parents ont adopté, c'était en 1959. Nous l'avons appelée Mimine, elle est venue un jour dans notre jardin. Elle n'appartenait à personne. Nous l'avons donc gardée.

Elle était tigrée et a vécu 14 ans.

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Mimine a eu de nombreux chatons mais nous n'en avons gardé que deux : Moumousse et Moussette.

Moumousse est décédé jeune après avoir été percuté par une voiture.

Moussette a vécu chez nous jusqu'à l'âge de 12-13 ans.

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Ensuite nous avons eu un chat roux : Youki. Un chat perdu que nous n'avons pas gardé longtemps car un jour il est parti et n'est plus revenu. 

Voici quelques photos des chats de mes parents en 1983. Je ne vivais plus avec mes parents à l'époque et je ne les ai pas beaucoup connus : Titi le roux, Félice la noire et Emilie la noir et blanc. Après le décès de Félice et d'Emilie, ma mère a décidé de ne plus avoir de chats... sage décision je pense quand on devient très âgé.

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mardi, 13 août 2019

TANTINE

Ma tantine s'appelait Camille. Elle aurait eu 100 ans le 17 octobre prochain. Mon père était son cousin mais plus jeune qu'elle, puisque né en 1922. Tous les deux enfants uniques de deux soeurs, Thérèse et Madeleine, ils se voyaient souvent bien que n'habitant pas la même ville. Tantine ne s'était jamais mariée et n'avait donc pas eu de descendance. Est-ce parce qu'elle n'avait jamais connu son père ? Qu'était-il devenu après la grande guerre 14-18 ? Sa mère possédait des photos de son cher et tendre et Camille devait connaître leur histoire d'amour. Thérèse s'était mariée en 1935 avec Louis que j'ai vu dans ma petite enfance quand j'allais leur rendre visite avec mes parents, les dimanches, il ne nous fallait qu'un quart d'heure en voiture. Camille est décédée en 1990 et je garde, avec mon frère et mes soeurs, de merveilleux souvenirs. Elle adorait les 5 enfants de son cousin. Son rire qui fusait dès la première plaisanterie résonne encore en moi quand je regarde les nombreuses photos des années 50 à 1986, date à laquelle elle nous annonçait qu'elle faisait de la dépression mais qu'elle se soignait. Elle est décédée de la maladie de Parkinson, dix ans après sa chère maman.

Ce n'est qu'après le décès de mon père que j'ai enfin compris qui était le père de Tantine : il s'appelait Camille, comme elle. Son nom et son prénom avaient été inscrits par Thérèse au dos des quelques photos retrouvées en 2011. Sur l'une d'elles, il portait un brassard de la Croix Rouge sur la manche gauche de son manteau, assis près d'un militaire, en tête d'une charrette tirée par des chevaux. Thérèse avait marqué Camille d'une croix au stylo bille, au-dessus de son chapeau militaire.

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jeudi, 08 août 2019

Mon 1er vélo

Enfant, je ne possédais pas de vélo. Je me souviens par contre avoir reçu comme cadeau de Noël une trottinette rouge qui sentait bon la peinture fraîche.

Je devais avoir 8 ans. Je roulais sur le chemin goudronné qui longeait le jardin de mes parents. Cette trottinette possédait un frein à l'angle du guidon et de la plate forme où je posais le pied. Les chats s'enfuyaient à mon passage. Je découvrais la vitesse...

Le premier vélo sur lequel j'ai fait mon apprentissage de l'équilibre, différent de celui de la trottinette, appartenait à mon grand frère. Bleu métallisé, il passait de mains en mains. La taille de ce vélo était adaptée aux enfants à partir de l'âge de 8 ans. Mais pour moi cela représentait une étape : pouvoir découvrir la ville sur une distance plus étendue. A l'époque, les voitures étaient encore assez rares. Je pouvais sans danger me rendre dans les rues et découvrir des coins perdus où mes parents ne m'emmenaient jamais.

Plus tard, vers 17 ans, j'ai pu m'acheter MON 1er VELO, avec MON argent de poche, mes parents ayant complété ce qu'il manquait pour que je puisse me l'offrir. C'était plus exactement un mini vélo de couleur blanche.

Il se pliait aisément en deux et l'on pouvait ainsi l'emmener dans le coffre d'une voiture. Ma soeur avait acheté le même mais de couleur orange métallisé. Elle m'avait demandé de la prendre en photo dans la cour, toute fière d'en posséder un.

Chaque soir d'été, avant la tombée de la nuit, j'aimais me rendre vers le carrefour d'un Calvaire ancien au bout de la rue.

Je faisais le tour du quartier et je revenais à la maison aussitôt pour que Maman ne s'inquiète pas.

(en photo, 1957, mon frère sur le vélo bleu, et ma grande soeur, dans la cour de l'usine et de la maison où habitaient mes grands parents paternels).

 

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lundi, 20 mai 2019

APPRENDRE

Vers l'âge de 7 ans, ma mère m'a demandé d'aller chercher du lait avec un petit pot en aluminium. Je faisais attention de le tenir bien droit au retour.

A 11 ans, j'ai commencé à me laver les cheveux seule. Ma mère m'envoyait faire quelques courses à la poste. Elle m'a donné envie de tricoter et chaque année j'avais un pull, un gilet ou une robe à faire.

A 14 ans, je ne savais cuire que les steaks. Je regardais ma mère cuisiner le reste.

A 20 ans, je faisais la cuisine le soir, dans ma petite chambre à Lille. Je mangeais à la cantine de la banque le midi ou bien j'allais à la cafeteria du Printemps ou des Nouvelles Galeries.

A 21 ans, avec mon mari, je préparais les repas de la journée, dans une cocotte minute offerte pour notre mariage. Je suivais les recettes du livre joint à ce cadeau.

Les croques monsieur, les crêpes ou le pain perdu, c'était pour le soir, avec une bonne soupe de légumes. Nous n'avions pas de four, la cuisine était petite et juste aménagée d'un évier à un bac, de deux plaques électriques et d'un petit réfrigérateur.

Nous avions acheté une table pliante pour deux personnes et deux chaises ainsi qu'un meuble bas avec un tiroir pour y ranger les couverts.

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