mardi, 12 novembre 2024
JE VOUS RACONTE
Etant enfant, j'avais participé à un jeu télévisé (ce devait être vers 1959-1960). Il fallait envoyer un dessin à l'ORTF à Paris et j'avais gagné un beau livre de contes pour enfants. Car j'ai eu la chance d'avoir la télévision dès 1958. Je vais vous raconter une des histoires...
Peut être que vous connaissez ce conte et l'auteur ?
Il y avait une fois un prince qui voulait épouser une princesse, mais une princesse véritable. Il fit donc le tour du monde pour en trouver une, et, à la vérité, les princesses ne manquaient pas ; mais il ne pouvait jamais s'assurer si c'étaient de véritables princesses ; toujours quelque chose en elles lui paraissait suspect. En conséquence, il revint bien affligé de n'avoir pas trouvé ce qu'il désirait.
Un soir, il faisait un temps horrible, les éclairs se croisaient, le tonnerre grondait, la pluie tombait à torrents ; c'était épouvantable !
Quelqu'un frappa à la porte du château et le vieux roi s'empressa d'ouvrir.
C'était une princesse. Mais grand Dieu ! comme la pluie et l'orage l'avaient arrangée ! L'eau ruisselait de ses cheveux et de ses vêtements, entrait dans ses souliers, et sortait par le talon. Néanmoins, elle se donna pour une véritable princesse.
"C'est ce que nous saurons bientôt !" pensa la vieille reine. Puis, sans rien dire, elle entra dans la chambre à coucher, ôta toute la literie, et mit un pois au fond du lit. Ensuite, elle prit vingt matelas, qu'elle étendit sur le pois, et encore vingt édredons qu'elle entassa par-dessus les matelas.
C'était la couche destinée à la princesse. Le lendemain matin, on lui demanda comment elle avait passé la nuit.
"Bien mal ! répondit-elle ; à peine si j'ai fermé les yeux de toute la nuit : Dieu sait ce qu'il y avait dans le lit ; c'était quelque chose de dur qui m'a rendu la peau toute violette. Quel supplice !".
A cette réponse, on reconnut que c'était une véritable princesse, puisqu'elle avait senti un pois à travers vingt matelas et vingt édredons. Quelle femme, sinon une princesse pouvait avoir la peau aussi délicate ?
Le prince, bien convaincu que c'était une véritable princesse, la prit pour femme, et le pois fut placé dans le musée où il doit se trouver encore.
15:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : conte, princesse, roi, enfance, concours, télévision, nouvelles, textes brefs
lundi, 12 août 2024
ETE 1963
Pendant les grandes vacances, Sylvère et David, mes petits voisins, viennent passer l'après midi dans notre jardin. Ils vivent avec leur grand frère dans la maison construite contre l'Ecole des Garçons, Leur père est instituteur, leur mère, sosie de l'actrice Rosy Varte, est femme au foyer. Elle aime nous recevoir de temps en temps et nous offrir, mes soeurs et moi, de la limonade que mes parents n'achètent jamais. Elle est heureuse de recevoir des petites filles, elle qui n'a eu que des garçons.
Dans notre jardin et près de l'abri à charbon, nous étendons une couverture à l'ombre du pommier.
David, le plus jeune, recouvre ma soeur Bernadette avec un vieux drap. Il la prend par le cou en murmurant d'un air langoureux : "tigresse ....", comme dans les films en noir et blanc.
Sylvère, voyant la scène lui crie : "Eh ! poulet d'grain ! qu'est-ce que tu fais ?".
David la serre encore plus fort en disant : "c'est ma fiancée !".
Je me mets à rire car l'expression "Poulet d'grain", Sylvère l'emploie souvent pour parler de son frère.
Bernadette se lève et remet en place ses longs cheveux noirs en souriant.
Passant à autre chose, nous nous asseyons sur la couverture et sortons le Jeu des 7 familles. Chacun prend ses cartes en main en les cachant. Je surveille ceux qui essaient de tricher. Geneviève gagne souvent. Elle crie de joie. Je suis un peu déçue.
Nous abandonnons nos jeux pour courir à la cuisine goûter et boire un jus de fruit. Puis nous nous installons devant la télévision pour regarder la suite de notre feuilleton Zorro ou Rintintin.
10:44 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jeux, enfants, télévision, 1963, vacances d'été, copains
dimanche, 26 novembre 2023
LE MONDE EST PETIT
Peut être avez-vous comme moi croisé un jour une célébrité, changé de région et retrouvé des amis d'enfance qui se sont installés dans votre nouvelle région ? Ou rencontré une personne qui est amie avec un de vos amis d'enfance ou d'adolescence ? Le monde devient petit quand vous touchez du doigt, par hasard, un dossier d'une étoile montante.
En septembre 1975, je me suis installée avec mon mari à Montpellier. Nous venions directement du Nord de la France, des Hauts de France comme on dit maintenant. J'ai su à l'époque qu'une dame de l'âge de ma soeur aînée et qui était à la même école primaire que nous deux, travaillait comme caissière dans le supermarché de Montpellier où je faisais mes courses. Mon mari, travaillant comme maçon dans une grande entreprise, discutait un jour avec un poseur de plaque de plâtre (placo). Au bout d'un moment, parlant de ma ville de naissance, ce poseur de placo nous dit qu'il connait une dame de cette ville et il donne son nom. C'était la caissière, copine d'enfance de ma soeur aînée. Les jours où je faisais mes courses, je ne l'ai jamais rencontrée. Je sais qu'elle est restée 25 ans à Montpellier et que maintenant elle vit dans le département voisin. C'est son frère qui avait acheté la maison de mon grand père en 1983.
Entre 1976 et 1981, je travaillais dans une maison de crédit dans le vieux Montpellier. En 1979 passait en boucle une chanson d'amour que vous devez connaitre, (de même que le chanteur qui débutait sa carrière) : Je l'aime à mourir.
Débutant et ayant besoin d'un petit coup de pouce pour s'acheter des instruments afin de pouvoir faire des tournées et concerts, son dossier de demande de prêt arrive dans la maison de crédit où je travaille. Il est étudié par ma collègue et accepté après enquêtes de moralité et auprès de sa banque.
Pendant l'été 1988, mon père qui habite dans le Nord vient me rendre visite en train. Je vais le chercher à la gare de Montpellier. Pendant que je l'attends, un train venant de Paris se gare sur le quai où je me trouve. Juste devant moi, Léon Zitrone est debout, dans le compartiment. Il range une valise sur l'étagère au-dessus de lui. Puis il s'assied et déplie un journal.
En 2004, ayant internet depuis peu, je m'inscris sur Copains d'avant. Je retrouve ainsi quelques copains. Et justement, je m'aperçois que Christian D. vit à Montpellier depuis peu. Christian D. est de l'âge de ma soeur aînée, ils sortaient en bande au milieu des années 60, dans la région de ma ville de naissance, allaient aux bals et ont même flirté ensemble. Il a fait ses études au même lycée que moi. Depuis, je suis allée le voir une fois à Montpellier. Je n'oublie pas de lui souhaiter chaque année son anniversaire et à la fin de l'année je lui envoie mes voeux.
Un copain d'enfance de mon frère, Jean Pierre H., vit à 15 kms de chez moi. Je l'ai su également par Copains d'avant. Je lui ai envoyé un message il y a plusieurs années, et depuis il est re-devenu copain avec mon frère sur Copains d'avant.
En 2013, grâce cette fois-ci à Facebook, j'ai retrouvé Gisèle B., copine d'enfance et de collège de ma soeur aînée, qui s'est installée à Montpellier depuis 10 ans après son 2ème divorce. Nous ne nous sommes pas encore revues en vrai, nous correspondons par Facebook.
Au début de cette année, je retrouve sur Facebook Daniel D., le copain d'armée de mon mari chez qui nous avons passé notre voyage de noces en novembre 1973, près d'Annemasse. Nous nous étions revus dans l'Ain pendant l'été 1974.
En lui envoyant cette année les photos faites en 1973 lors de notre passage chez lui, une dame me dit : j'ai habité votre village de 2000 à 2008 ! J'habite maintenant à une demi heure de là.
Elle est la fille du meilleur ami d'enfance de Daniel D. En discutant plus amplement, elle me dit qu'elle est professeur de piano, qu'elle donnait des cours à l'école de musique jusqu'en 2008, où moi-même je prenais des cours avec mon professeur de guitare, entre 1989 et 1998, et qu'elle connait mon professeur de guitare et la professeur de piano de ma fille (entre 1990 et 1991). J'espère la rencontrer bientôt.
19:52 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : souvenirs, célébrités, chanteur, télévision, copains, amis d'enfance.
lundi, 07 novembre 2022
A QUOI PASSE-T-ON SES JOURNEES QUAND ON EST A LA RETRAITE ?
Entre les impératifs, le moins urgent mais à faire quand même, et les loisirs, j'ai compté 13 h par jour, environ, d'activités sur des journées de 14 h. Vous allez me dire : il reste 1 h de libre. Eh bien pas toujours, car il y a quelquefois des imprévus : le téléphone qui sonne, un voisin qui vient demander quelque chose, de la couture à faire, du tri, de la vente sur Leboncoin, ou dons de livres à la recyclerie pour faire de la place dans les armoires, les enfants et la descendance qui viennent de temps en temps un après-midi par semaine, sortir les jouets et les ranger, ou bien des commerciaux qui veulent vous faire des offres, laver la voiture, la porter à la révision une fois par an, au contrôle technique tous les deux ans, aller chez le médecin régulièrement et les spécialistes 2 à 4 fois par an (pour cela je vais à Montpellier et il me faut l'après-midi entière) etc, etc...
Les impératifs ce sont les repas. Comme je ne mange pas des sandwiches, je cuisine et ça prend du temps 2 fois par jour. Ensuite il faut faire la vaisselle de ce qui ne va pas au lave-vaisselle et ranger (j'ai compté 28 h par semaine)
Deuxième impératif : comme nous sommes 24 h sur 24 ou presque à la maison, on salit plus que si on est parti 10 h par jour. Je fais le ménage en plusieurs temps : le vendredi après-midi : les 3 chambres et le samedi matin le couloir, la salle de bains, les WC, la cuisine et la grande salle à manger. Mon fils passe l'aspirateur après que j'ai épousseté et avant que je passe la serpillère. Les lundis et mercredis soir je passe le balai ou l'aspirateur sinon les poussières forment des peluches sur le carrelage (j'ai compté : 6 h par semaine pour le ménage).
Troisième impératif : le matin il faut prendre son petit déjeuner, faire une petite toilette, s'habiller et faire son lit, comme tout le monde, mais ça prend 1 h par jour, soit 7 h par semaine.
Quatrième impératif : il faut aller faire les courses au moins une fois par semaine au supermarché le plus proche : soit pour moi à 6 kms de ma maison. (je les fais en 2 h par semaine). Et ensuite ranger les courses.
Cinquième impératif : avant de faire les courses, il faut savoir ce qu'on va manger et surtout ne rien oublier de ce que l'on doit acheter. Je fais également 2 fois par mois une commande de surgelés qu'on me livre toutes les 3 semaines.
Je regarde sur internet mon compte en banque, une fois par semaine au moins, je trie les pubs et le courrier dans ma boite aux lettres dehors. (J'ai compté 1 h par semaine).
Sixième impératif : faire sa toilette le soir avant de se coucher (soit 0 h 30 par jour et donc 3 h 30 par semaine).
Septième impératif : s'occuper du jardin, si on ne veut pas qu'il devienne une jungle, et suivant la météo et les saisons. (J'ai compté 4 h par semaine, en moyenne sur l'année cela me fait 100 à 125 h au total, et encore cela varie suivant les années). Arroser tous les soirs pendant la période du printemps à l'automne. En mai débâcher la piscine et rebrancher les tuyaux, ranger le matériel d'hivernage. En octobre, bâcher et débrancher les tuyaux, ranger le matériel d'été. De mai à octobre vérifier les dosages de chlore et PH, remettre de temps en temps de l'eau sinon la pompe ne fonctionnera plus. Avec l'évaporation due à la chaleur et au soleil le niveau baisse. Ramasser de septembre à décembre les feuilles de mes 2 figuiers (les jours de grand vent j'ai compté à peu près 300 feuilles à ramasser par jour, les autres jours à peu près 40 à 70). 8 fois par an désherber l'allée de graviers près de la terrasse, derrière la maison. Balayer 2 fois par jour les boules noires de mon bourdaine qui tombent sur mes dalles près de la piscine et forment un jus noir collant sous les semelles des chaussures, pendant un mois et demi ou 2 mois, en été. Au printemps il faut traiter mes 2 palmiers et plusieurs fois par an. En mai nettoyer à la javel les dalles en haut du jardin car elles deviennent grises en hiver. Tondre régulièrement dès mars, et couper des branches aux haies, etc, etc...
Huitième impératif : le repassage (1 h par semaine). Et vider tous les 2 jours l'eau de purge de mon ballon thermo dynamique à la cave.
Neuvième impératif : les lessives, 3 ou 4 par semaine : il faut pendre soigneusement (pour éviter le froissage) le linge mouillé et ranger le linge quand il est sec (1 h par semaine environ).
Ensuite je passe aux loisirs : la télévision ou la lecture (2 h par jour, soit 14 h par semaine). Et internet : épuration régulière des 5 boites mails dont celle de mon mari, recherche d'infos diverses. Et surtout, puisque j'ai un blog depuis janvier 2006, je visite et je lis les blogs des autres, sinon je n'aurai pas de commentaires et mon blog ne servirait à rien ou presque. Je publie également 2 notes nouvelles par semaine, ce qui demande d'y réfléchir et de faire des recherches. (Je passe 3 h 30 en moyenne sur internet par jour, ce qui fait à peu près 23 h par semaine, cela dépend des jours).
11:53 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (41) | Tags : retraite, loisirs, télévision, lecture, ménage, courses, repas