samedi, 09 décembre 2017
QUELQUES CITATIONS
Les Anglais gardent toute leur vie l'air perplexe et pourchassé d'hommes engendrés à la hâte entre les heures de bureau (George MEREDITH).
Les Anglais, c'est drôle, quand même, comme dégaine, c'est mi-curé, mi-garçonnet (Louis Ferdinand CELINE, Mort à crédit).
Les Anglais sont occupés ; ils n'ont pas le temps d'être polis (MONTESQUIEU).
19:23 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, écriture, auteur, culture, livres
mercredi, 06 décembre 2017
LA BICYCLETTE BLEUE de Régine DEFORGES (extrait)
Il faisait nuit quand ils arrivèrent dans les faubourgs d'Orléans. Pas une boutique, pas une maison ouverte ; les Orléanais, à leur tour, avaient pris la fuite. Le boulevard de Châteaudun et le faubourg Bannier avaient été bombardés. Un violent orage éclata brusquement, ralentissant encore la marche vers on ne sait où de tous ces gens jetés sur les routes par une peur incontrôlable. Chacun s'abrita comme il put, et certains n'hésitèrent pas à forcer les portes et les volets des demeures abandonnées. L'orage cessa comme il était venu. Des maisons violées sortaient, sans même se cacher, des ombres emportant pendules, tableaux, vases, coffrets. Les pillards commençaient leur sinistre besogne.
Je crains que nous soyons obligés de passer la nuit dans la voiture, dit Mathias qui n'avait pas avancé d'un pouce depuis une heure.
21:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : livre, auteur, écriture, régine deforges, guerre
samedi, 02 décembre 2017
AU COIN DU FEU
Au coin du feu
Les pieds froids
Réclament douceur
Dans le four
Un gâteau cuit
Et embaume
La maison
La nuit arrive
Les oiseaux partis
Calme et silence
Dans le noir.
17:35 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, hiver, froidure
vendredi, 01 décembre 2017
MES PLANTES
Mes plantes sont bien au chaud dans l'entrée, avec la lumière du jour pour qu'elles s'épanouissent au mieux.
17:14 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : fleurs, plantes, jardin, main verte, loisirs
lundi, 27 novembre 2017
JE SUIS LA
Je suis là, je ne vous oublie pas, mais je suis très occupée par les différentes démarches administratives découlant de ce triste événement. Je reviendrai quand mon emploi du temps me le permettra. Je vous souhaite une bonne semaine et vous remercie chaleureusement pour vos gentils messages. A bientôt je l'espère.
18:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : deuil démarches administratives, remerciements, vie décès, formalités
mardi, 21 novembre 2017
TRISTESSE
En raison du décès de mon mari ce dimanche 19 novembre, je serai indisponible pendant une durée indéterminée. Je vous remercie à l'avance de vos messages de sympathie et de soutien.
18:52 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : tristesse, décès, funérailles, famille
samedi, 18 novembre 2017
CACTUS DE NOEL
Couleurs intenses
Nature épanouie
Bourgeons éclatés.
mercredi, 15 novembre 2017
MON VILLAGE
Je vous offre une promenade dans et autour de mon village :
Quelques croix et statue de la Vierge sur une place :
Reste de l'ancien château du 12ème siècle :
Coquille dans une entrée de maison au détour d'une ruelle :
Les lavoirs :
Une tête de cheval sur une terrasse, dans une ruelle :
Niche dans une maison (à l'origine il devait y avoir une statuette) :
Montage en pierres sèches (et maison des abeilles au fond) :
Vieux tracteur et quelques poules :
Paysages :
Colonnes trouvées sur le site des fouilles archéologiques :
14:43 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : promenade, paysages, loisirs, curiosités, histoire, archéologie, vie à la campagne
lundi, 13 novembre 2017
UNE BONNE NOUVELLE
DEUX de mes poèmes ont été publiés dans la revue PORTIQUE n° 108.
Tous les détails sur mon 2ème blog :
http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com/archive/2017/11/...
Je remercie infiniment Chris.
Si vous voulez participer à son concours Photographique, rendez-vous sur le blog de PORTIQUE :
http://portique.canalblog.com/
16:10 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : revue, recueil, poésie, poète, poème, concours, culture
vendredi, 10 novembre 2017
LES POILUS de 1914
Extrait du journal de guerre 1914 de mon grand-père paternel paru dans mon livre ARTHUR ET MADELEINE, chez TheBookEdition
https://www.thebookedition.com/fr/arthur-et-madeleine-p-8...
Le 22 août : à 2 heures debout. Les balles tombent toujours. L’émotion est très grande dans la nuit. On part sur les hauteurs vers la droite que nous occupions la veille. Longwy brûle toujours. Des nuages rapides emmenés par le vent déjà violent filent au ciel vers le sud. Enfin l’aube vient, le ciel est rouge. Dans les avoines, on n’observe rien. Au loin quelques coups de fusil. Le petit jour vient. Le 46ème aux avant-postes donne le refrain. Les bois se dessinent toujours parmi les champs d’avoine. La brume se lève, matinale. Plus rien. On attend environ une heure. Enfin l’ordre de partir en Belgique. On part à travers les champs de trèfle et d’avoine. La rosée tombe et pénètre dans les souliers. On est arrivés à Romain. On marche en colonne de Compagnies à travers les champs. On arrête à 100 mètres du pays. Halte. On se repose. On attend. Tout à coup, les balles pleuvent. On se couche sur le chemin. J’en profite pour me glisser derrière un tas de cailloux. Plusieurs balles tapent derrière moi sur le chemin et passent en sifflant dans les orties dont est bordé le chemin. Je bondis jusqu’à la 1ère maison et je me mets à l’abri avec tous ceux qui y sont déjà.
Les chefs ne savent plus, perdent la tête. Pour comble on n’a pas d’éclaireurs. Certains disent que c’est le 2ème bataillon qui tire sur nous, d’autres le 46ème. On joue les refrains des 2 régiments. Nouvelle grêle de balles. Les gens se cachent dans les avoines. La fusillade n’arrête pas. On se rue dans les maisons et quand tout le monde est rentré, là horreur ! Terrible méprise ! Le 46ème tirait sur nous. Cela nous a coûté 2 morts et 5 blessés restés sur le terrain. On rassemble. Tout le monde est consterné. Barrier et Accault sont là pour toujours enveloppés dans la mort. Nous avons reçu le vrai baptême du feu par nos propres balles.
Tout à coup en face : Ploc ! Ploc ! Ploc ! D’autres balles sifflent et ce sont des boches ! Poubeau monte à la crête à environ 200 mètres du village et nous rapporte son renseignement. On occupe les 1ères maisons et les murs de jardins et du cimetière, et on fait face à l’ennemi. Plusieurs montent dans les greniers. Je les suis, mais au moment de tirer par la lucarne, une balle passe projetant le plâtre du mur sur la figure, je sens qu’il ne faut pas insister. Je redescends, je me mets au mur avec d’autres et, de là, on tire sur les boches qui paraissent à la crête. Mais aussitôt ils sont nettoyés. Tous tombent. C’est un enfer. Les balles sifflent de partout. Un instant, ils sont descendus à mi-côte tout près d’un noyer et d’une meule de paille et on les oblige à remonter la côte sous notre feu. Ils ne peuvent avancer. Une batterie se met de la partie et on entend passer nos obus qui fauchent derrière la crête les tirailleurs venus des bois voisins. L’ennemi hésite. Quelques Compagnies du 46ème passent derrière nous et battent en retraite, venant de la droite. Tout le monde part et il ne reste plus au mur que le Lieutenant Kern avec une dizaine d’hommes. Il nous supplie de partir mais on n’entend rien. Le bruit est épouvantable. Je tire sur ceux que je vois mais je m’arrête bientôt car les cartouches s’épuisent et je ne peux plus tenir mon fusil qui me brûle les mains.
16:17 Publié dans 1893 - 2011 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poilus, guerre 14-18, grande guerre, 11 novembre, régiments, fusillade, obus