mercredi, 14 février 2007
JE TE DONNE
06:55 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime
lundi, 12 février 2007
La Balalaïka, le Doutar, le Sas et le Saz
La balalaïka est un petit instrument que l'on rencontre dans les provinces de Russie.
Son origine semble remonter au XIIè siècle, lors des invasions successives des peuples venus d'Asie.
Sa facture est très rudimentaire et assez éloignée de celle des instruments qu'elle devait reproduire. En effet, les instruments à cordes asiatiques ont une caisse de résonance ovale et la balalaïka possède une table triangulaire et un coprs qui ressemble plus à un diamant taillé qu'à une poire. La balalaïka était habituellement construite en sapin et ne possédait à l'origine que deux cordes accordées à la quarte ; ces cordes étaient bien entendu en boyau. Le technique de jeu, également rudimentaire, était souvent ramenée à un accompagnement rythmique, on battait les cordes avec un ou deux doigts. La table servait alors aussi de membrane de percussion. Une troisième corde vint s'ajouter aux deux premières, accordée à l'unisson de la seconde. Ce n'est que vers le milieu du XIXè siècle qu'une quatrième corde compléta l'accord MI MI LA LA. De nombreux instruments n'ont cependant conservé que trois cordes.
Le résultat acoustique est loin d'être désastreux, et c'est pourquoi les constructeurs ont fabriqué des balalaïkas de toutes les tailles, de plus petites et surtout de plus grosses, alto, ténor et basse, cette dernière de la dimension d'une contrebasse.
Il y eut en Russie des orchestres uniquement formés de balalaïkas, tout comme les orchestres de mandolines aux Etats Unis. Le timbre de la balalaïka oscille entre une sonorité joyeuse et une infinie tristesse. Sa simplicité permet d'exprimer très crûment les sentiments de l'interprète.
L'Asie centrale et l'Europe de l'Est sont riches en instruments de musique à cordes, des cousins de la guitare. Trois régions sont à ce titre remarquables. L'Ousbékistant et le Tadjikistan, Sud de la Sibérie et nord de l'Iran et de l'Afganistan, ont été jadis un grand carrefour de cultures. Au début de notre ère, au IIIè siècle avant J. C., des figurines de terre cuite et des bois d'argent gravés témoignent de l'influence asiatique. Plus tard, la culture européenne viendra s'y mêler. Le plus répandu des instruments est le doutar. Il possède deux cordes accordées à la quarte (Ré-Sol). Son corps est fait de lamelles de mûrier et son long manche affiné porte quatorze barrettes en boyau. Beaucoup plus à l'Ouest, en Azerbaïdjan, se rencontre le sas qui est aussi un instrument piriforme construit en mûrier. Il possède 4 à 8 cordes et parfois plus, réparties en trois groupes accordés à la quinte et à la quarte. Cela donne des possibilités de jeu infinies, comme en témoigne le répertoire des musiciens achoughes.
Plus à l'ouest encore, la Turquie maintient depuis des siècles la culture arabopersane. Aux XVIe et XVIIe siècles, les chanteurs s'accompagnent d'un luth au corps allongé : le saz. L'usage des gammes pentatoniques atteste que l'origine de la musique turque se situe bien en Asie centrale. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer ici des instruments assez voisins.
12:20 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, guitare
dimanche, 11 février 2007
HEREDITE
L'hérédité est comme une diligence dans laquelle tous nos ancêtres voyageraient. De temps en temps, l'un d'entre eux met la tête à la portière et vient nous causer toutes sortes d'ennuis.
(O.W.HOLMES)
08:55 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, écriture, psychologie
samedi, 10 février 2007
CHAT
Chat qui roule
Chat en boule
Chat qui joue
Chat tout doux
Chat bonheur
Chat farceur
Chat qui dort
Chat qui mord
Chat perché
Je t'ai approché
Je t'ai carressé
Je t'ai bercé
17:15 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, écriture
vendredi, 09 février 2007
BEAUX JOURS
Les dimanches après-midi où il faisait beau, ma grand-mère aimait sortir ses chaises et les installaient à l'ombre des pruniers, au fond de son jardin.
Elle préparait le café à la cuisine et sortait ses tasses sur la table dehors. Après le repas pris en famille, nous profitions du jardin pour nous y amuser et laisser les grandes personnes discuter des évènements récents. Petite, j'aimais me coucher dans l'herbe haute de ce coin de jardin préservé, avec mes soeurs et mon frère. Ma grand mère nous mettait une couverture par terre, comme pour un pique nique. Mon frère me prêtait ses livres. Nous allions courir après les poules. Nous inventions des histoires comme dans les films de cow boys. Mes parents et grand-parents continaient à discuter de choses et d'autres tout en nous surveillant d'un oeil.
Mais un jour, mon frère avait disparu, nous nous sommes mis à le chercher partout en criant après lui. Il ne répondait pas. Sans doute riait-il de sa cachette en nous écoutant et se moquant bien de nous. Tout le monde se mit à le chercher et nous avions très peur car, au bout du jardin, se trouvait une rivière où mon grand père aimait pêcher. L'angoisse grandissait au bout d'une demi heure. Je trouvais ridicule qu'il ne réponde pas. Je sentais l'anxiété monter, surtout chez ma maman. Moi, j'allais et venais dans l'herbe puisqu'on m'avait interdit d'aller derrière les hangars ainsi qu'à mes soeurs.
Tout le monde criait après lui et aucune réponse ne venait. Je n'étais pas inquiète mais en colère contre lui pour cette farce qu'il nous jouait.
Au bout de cette demie heure qui nous avait semblée très longue, mon frère est apparu dans le chemin, face à la rivère, entre les deux hangars, un grand sourire au milieu de sa figure et les bras en croix, ayant l'air de dire "je vous ai bien fait marcher".
Nous nous sommes tous exclamés à sa vue et mes parents ne l'ont pas trop sermoné car il s'était caché derrière des cartons, dans un des hangars. Et puis, il était assez grand pour comprendre que l'on ne doit pas faire peur aux autres ainsi.
07:30 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Journal intime, écriture
lundi, 05 février 2007
UN JOUR EXCEPTIONNEL
Le 25 septembre 1959 fut un jour exceptionnel pour la petite ville de mon enfance.
J'avais 7 ans, ou presque, et la veille la directrice de mon école avait donné des instructions à tous les parents d'habiller les enfants en tenue correcte pour le lendemain.
Nous avons donc laissé nos cartables et tabliers à la maison. Je portais ce jour là un manteau sur mon pull et ma jupe à volants.
Dans ma petite tête d'enfant, j'avais compris que des messieurs très importants, venus de Paris, allaient s'arrêter dans notre ville et que ce jour aurait un air de fête.
Le matin, avant l'heure prévue, nous nous sommes mis en rang par classe, dans la cour.
Les institutrices nous ont donné un petit drapeau bleu, blanc, rouge et nous ont demandé de l'agiter en arrivant au lieu de rendez-vous.
Nous voilà donc parties dans les rues accompagnés de nos institutrices.
Dans les rangs, mes camarades parlaient. "Un Président de la République, c'est quelqu'un de très important" "Tu vas voir ..."
Sur la place, déjà beaucoup de monde et de grosses voitures noires étaient arrivés.
Face à la Caserne Clarke, le Maire de notre ville salua Charles de Gaulle et lui souhaita la bienvenue au nom de la ville. Un millier de personnes s'était massé sur l'Esplanade, encadrant le Maire, le Curé, le Conseil Municipal, les enfants des écoles agitant de petits drapeaux tricolores.
Le Général de Gaulle répondit en quelques mots au discours du Maire en disant sa fierté d'être reçu dans une ville aussi remarquable en raison de son histoire et de sa vaillance. Il signa ensuite le Livre d'Or de la cité.
Le Président répondit avec cordialité à l'accueil qui lui était fait et ne tarda pas à remonter en voiture pour poursuivre le périple qu'il s'était tracé.
L'entrevue avait duré 15 minutes. On a conservé à l'Hôtel de Ville le stylo dont s'est servi le Général de Gaulle pour apposer sa signature sur le Livre d'Or.
Pour moi, comme pour tous ceux qui étaient présents, ce fut un souvenir mémorable.
07:00 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ecriture, journal intime
jeudi, 01 février 2007
VOICI 35 ANS QUE ...
Boby LAPOINTE a connu le succès sur le tard et il est quand même mort jeune, il y a trente cinq ans.
Cet éternel et frémissant Alter-Ego de Brassens pourrait prendre dans le grand catalogue de l'humanité une place de choix.
Celle de ceux qui ont tout fait, tout dit, en ayant presque rien fait et presque rien dit. A peine 60 chansons, mais qui pèsent finalement dans un autre genre, comme les deux romans de Radiguet.
De son vivant bien trop court, il n'a pas vraiment profité. Mais là où il est, il peut déguster une savoureuse gloire post-mortem.
On le lit, on l'écoute, on se le chérit dans un coin, on l'étudie, on le met au programme (il paraît que les étudiants américains, ça leur fait tout drôle), et même on gagne de l'argent en rééditant des intégrales luxueuses.
Même son site fait rigoler avant même d'y être entré : bobylapointe.com. Trop beau ...
Boby Lapointe est à chaque sortie une nouvelle découverte. Car la fantaisie de sentimental humoriste dessine comme un paradis perdu, une versification du "tout est possible", un jardin d'enfants sans pédophiles.
Il appartient à ceux qui s'en emparent aujourd'hui de lui rendre justice, de le rendre éclatant parmi nous, de lui chatouiller un peu les pieds au tombeau.
Cette année Boby commence samedi 3 février à Sortie-Ouest, lieu nouveau et original (vous sortez de l'autoroute à BEZIERS OUEST, vous faites quelques centaines de mètres et vous y êtes) par une conférence-spectacle à 18 h 30 : Si le bibi de Boby m'était conté par François Fabre puis le vernissage de l'expo de l'association Hé ! dis Boby à 19 h, et le spectacle Boby dit ... avec Gérard Guillaumat dans une mise en scène de Jean Louis Hourdin à 21 h.
www.bobylapointe.com
07:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, poésie
mercredi, 31 janvier 2007
RODEO (thème proposé par Ambroise)
La vie n'est pas un rodéo
Tu l'as compris, mon Roméo
Même si tu pars
Tu reviens toujours.
Même si je pars
Je reviens toujours.
Tu es fidèle
Je suis fidèle
Pas besoin de lasso pour m'attirer
L'amour seul peut m'attirer.
07:15 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, amour
mardi, 30 janvier 2007
LE DULCIMER (cousin de la guitare)
Rien de plus facile que de jouer du dulcimer .... Si le dulcimer est correctement accordé, il est impossible de jouer faux.
Il suffit de poser l'instrument à plat sur ses genoux, les chanterelles vers soi. La main droite, à l'aide d'un plectre et par un ample mouvement de va et vient, gratte toutes les cordes au niveau de l'échancrure de la touche.
La main gauche appuie sur les chanterelles à différentes hauteurs, c'est tout.
LE SON
Le son du dulcimer est très clair et très doux, il n'est pas fait pour être joué fort.
Les harmoniques naturelles sont nombreuses, c'est sûrement pour cela qu'il donne envie de chanter. C'est d'ailleurs l'instrument de prédilection pour accompagner le chant traditionnel, sans amplification. Il s'agit, à l'origine, de chansons traditionnelles américaines. Car, pour être plus précis, le dulcimer porte un nom à rallonge : dulcimer des Appalaches ou dulcimer des montagnes. Les Appalaches sont une chaîne de montagnes qui, du nord au sud, barre tout l'est des Etats Unis.
C'est dans cette région que, il y a 60 ans, on pouvait trouver dans le grenier des fermes le fameux dulcimer.
Depuis, il est redescendu sur le plancher des vaches et ne doit sa survivance qu'à l'impulsion des Folk Singers.
Sous la véranda, le dulcimer accompagnait les vieilles ballades du temps jadis. Celle à qui l'on doit l'initiative du renouveau de cet instrument est la grande Jean Ritchie, joueuse du Kentucky, qui appris de son père l'art de jouer du dulcimer selon la tradition orale.
C'est elle qui rechercha les origines de ce bel instrument. Le dulcimer est ainsi une forme élaborée d'instrument dont les colons emportèrent avec eux le souvenir.
En Europe, les traces d'instruments semblables sont nombreuses mais ils peuplaient plus facilement les greniers que les veillées télévisées.
En Islande, elle trouve le Langspil, en Allemagne le Scheiltholt, en Suède le humle et en Finlande le hommel et, pour finir, en France l'épinette des Vosges, la petite du Val-d'Ajol et la grande de Gérardmer.
Ces instruments sont tous semblables et souvent connus depuis le Moyen Age.
C'est la vague folk qui déferla aux Etats Unis qui réactiva le jeu de ces arrière-petits-cousins de la guitare.
Toutes les ballades, toutes les chansons de travail, d'amour, les airs à danser, les berceuses, les chansons pour rire s'accommodent du dulcimer.
LA PERSONNALITE DU DULCIMER
Le dulcimer n'a pas, à proprement parler, de manche mais une touche qui court sur la caisse de résonance. La caisse de résonance est à fond plat d'une épaisseur de 4 à 10 centimètres. La table est percée en 2 ou 4 endroits d'ouvertures représentant souvent un petit coeur, un pique, deux carreaux ou quatre trèfles. Les cordes en acier sont tendues au-dessus de la touche.
Elles sont attachées à une extrémité à l'aide d'un cordier ou de simples clous. Le dulcimer possède 3 et souvent 4 cordes, la première étant doublée à l'unisson : deux chanterelles, un bourdon aigu et un bourdon grave.
La mélodie se joue sur les chanterelles. La touche est munie de barettes irrégulièrement espacées.
LE JEU
Le joueur de dulcimer traditionnel utilise un noteur pour appuyer sur les chanterelles, un petit morceau de bois dur fait parfaitement l'affaire. A l'aide d'une plume d'oie, la main gauche bat les cordes sur un rythme simple.
Beaucoup de musiciens modernes utilisent également les bourdons comme notes mélodiques. Ils plaquent les accords et jouent séparément sur chaque corde en picking.
Le dulcimer devient alors un instrument à 3 ou 4 cordes séparées. Il devient à nouveau possible de faire des fausses notes.
Quelques variantes de jeu sont possibles: l'Anglais Barry Dransfield tient son dulcimer électrifié comme une guitare, ou d'autres musiciens le joue à l'archet, comme une vielle à archet, le dulcimer debout, posé sur le genou gauche.
Mary Rhoads utilise toutes les techniques entre autre celle qui consiste à frapper les cordes à l'aide d'un baguette. Il faut tenir la baguette entre le pouce et l'index de la main gauche. Que l'on monte ou que l'on descende la main droite, la baguette s'abaisse et frappe les cordes. Elle obtient ainsi un bourdon rythmique très gai.
QUELQUES JOUEURS
Rares étaient les concerts folk des années 70 où l'on ne sortait pas un dulcimer ou une épinette des Vosges de ses valises. Quelques noms sont restés comme celui de MALICORNE avec Gabriel et Marie Yacoub. Les véritables solistes n'ont jamais été nombreux mais citons Marc Robine, Michel Legoubé et Claude Besson en France, John Molineux et Roger Nicholson en Grande Bretagne, Jean Ritchie et Mary Rhoads, Richard Farina aux Etats Unis.
11:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Musique, guitare, culture
samedi, 27 janvier 2007
MONSIEUR ROUSSEAU
Il est des professeurs qui ont marqué de leur empreinte la vie des lycées ou collèges.
Mon professeur de français de 5ème est de ceux-là.
Trois lieux ont marqué son existence : sa ville natale, l'Afrique et la ville où il a passé le reste de sa vie jusqu'à la retraite.
Au lycée où il enseignait, le mien, il approchait de la retraite. Les "jeunes" de mon époque se souviennent de la célèbre 2 CV rouge qui emmenait le professeur et ses élèves au Lycée.
Pendant les cours de français où j'assistais avec mes camarades, il aimait parler de sa vie passée en Afrique, à Bamako, capitale du Soudan (l'actuel Mali) et nous racontait des anecdotes sur les Touaregs. Il avait exercé, dans le cadre de l'éducation des fonctions de professeur, d'Inspecteur en brousse et de directeur de cabinet au sein du Ministère. Il interrompait ses cours quand il se rappelait cette vie loin de la France. Et nous, assis à notre table, nous écoutions ces récits qui nous semblaient d'un autre monde. A douze ou treize ans, nous étions si jeunes et nous ne connaissions pratiquement rien...
Il ressemblait à Jean Gabin et impressionnait quand ses grands yeux clairs et ses sourcils s'ouvraient, tous ronds.
Mais il était extraordinaire et cette année là j'ai eu de bonnes notes en français.... Je l'aimais ce "papy" bien sympathique. Je lui ai même envoyé une carte postale de mon lieu de vacances l'année où il a pris sa retraite, en racontant mes journées passées au bord de la mer.
Il était très connu dans sa ville car il avait plusieurs cordes à son arc. Il animait même un club de tir à l'arc. Il était à la fois musicien, peintre, animateur, acteur, orateur, conteur, historien. Il a touché à tout avec réussite.
En tant que peintre, il participa à de nombreuses expositions prestigieuses. Sa maison était presque tapissée de ses toiles.
En tant qu'animateur, il participait à la mise en place de défilés en costumes.
En tant qu'acteur, il avait monté plusieurs pièces de théatre dans sa commune.
Monsieur ROUSSEAU est décédé en 2003 et je n'ai pas pu lui dire ADIEU et MERCI mais je garde un souvenir fort de son visage et de sa voix forte à la Jean GABIN.
08:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Ecriture, journal intime