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vendredi, 25 mai 2007

OH ! SOLEIL !

Oh ! Soleil ! arrête ta vigueur

Il n'est pas encore l'heure

De céder à la paresse

Quand tu tiens tes promesses.

Un léger voile nuageux

Pour soulager le besogneux

Même si la voilure t'irrite,

Voilà ce que tu mérites.

Avec ton regard suffisant

Accepte tous ces présents,

Ces chants impénétrables

De la nature redevable.

jeudi, 24 mai 2007

LA CHAINE DES POETES

Transmise par JOS à LAURA, la chaîne des poètes consiste à "présenter le texte poétique qui vous a le plus marqué, fait le plus frissonner".

Voici donc le mien :

 

X

Quinze longs jours encore et plus de six semaines

Déjà ! Certes, parmi les angoisses humaines,

La plus dolente angoisse est celle d'être loin,

On s'écrit, on se dit que l'on s'aime ; on a soin

D'évoquer chaque jour la voix, les yeux, le geste

De l'être en qui l'on met son bonheur, et l'on reste

Des heures à causer tout seul avec l'absent.

Mais tout ce que l'on pense et tout ce que l'on sent

Et tout ce dont on parle avec l'absent, persiste

A demeurer blafard et fidèlement triste.

Oh ! l'absence le moins clément de tous les maux !

Se consoler avec des phrases et des mots,

Puiser dans l'infini morose des pensées

De quoi vous rafraîchir, espérances lassées,

Et n'en rien remonter que de fade et d'amer !

Puis voici, pénétrant et froid comme le fer,

Plus rapide que les oiseaux et que les balles

Et que le vent du sud en mer et ses rafales

Et portant sur sa pointe aiguë un fin poison,

Voici venir, pareil aux flèches, le soupçon

Décroché par le Doute impur et lamentable.

Est-ce bien vrai ? Tandis qu'accoudé sur ma table

Je lis sa lettre avec des larmes dans les yeux,

Sa lettre, où s'étale un aveu délicieux,

N'est-elle pas alors distraite en d'autres choses ?

Qui sait ? Pendant qu'ici pour moi lents et moroses

Coulent les jours, ainsi qu'un fleuve au bord flétri,

Peut-être que sa lèvre innocente a souri ?

Peut-être qu'elle est très joyeuse et qu'elle oublie ?

Et je relis sa lettre avec mélancolie.

 

(Paul VERLAINE - La bonne chanson - 1871) Le livre de poche classique - 4ème trimestre 1963

mercredi, 23 mai 2007

L'ECLUSE

Au bout du boulevard s'étend le canal où je regarde passer les péniches qui s'en vont traverser le pays. Elles transportent leur matériel à livrer.

Je dois tourner vers la droite pour accéder au pont qui enjambe le canal.

La maison de l'éclusier est entourée de toutes ces manivelles qui servent à faire fonctionner l'écluse. Quand je passe près d'elle, j'aperçois de temps en temps cet homme qui veille au passage des péniches. Sa maison, construite au début des années 60, n'est pas très belle. Ce spectacle me rappelle certains livres de HERGE quand Tintin et le Capitaine sont sur le pont d'un navire. Mais ici, ce n'est pas le monde de la mer. Juste un canal qui fut construit entre la Sambre et l'Oise.

Je m'arrête sur le pont, juste au-dessus de l'écluse, et je regarde la péniche entrer et les lourdes portes se refermer derrière elle. Elle est emprisonnée maintenant. Son propriétaire attend sur le pont le signal, c'est à dire l'ouverture des portes au devant du bateau. J'entends l'éclusier lui parler pendant qu'il fait les manoeuvres. Le bruit de la chute de l'eau qui fait tomber le niveau à l'intérieur l'empêche de continuer à bavarder. La péniche doucement descend. Je reste là à regarder jusqu'à ce que les portes libèrent la péniche dont le moteur se remet à tourner à plus vive allure. D'un signe de la main, les deux hommes se disent "au revoir". Et le voyage peut continuer. Car le client attend sa livraison et il ne faut pas le décevoir.

mardi, 22 mai 2007

NOTE DE MUSIQUE PERSONNELLE

Je vous propose d'écouter un morceau en 2 parties que je viens d'enregistrer à la guitare cet après-midi.

Je vous rappelle que j'enregistre avec les moyens que je possède d'où le son un peu faible. Veuillez m'en excuser.

Ce morceau est intitulé ALL THE THINGS YOU ARE (toutes les choses que tu es ou tout ce que tu es) de Oscar HAMMERSTEIN et Jérome KERN. C'est une ballade Jazz composée en 1939.

Il m'a été donné par mon professeur la dernière année où je prenais de cours. Je vous souhaite une bonne écoute.

 podcast



podcast

dimanche, 20 mai 2007

EMMYLOU HARRIS

Emmylou HARRIS est née le 02.04.47 à Birmingham (Alabama).

Très influencée par Bob DYLAN et Joan BAEZ, elle chante dans un registre rock et country rock.

En 1969, elle se marie avec Tom SLOCUM et l'année suivante, elle enregistre son premier album : Glinding Bird.

Elle traverse ensuite une période difficile avec la banqueroute de sa compagnie de disque et divorce.

En 1971, elle joue en trio avec des musiciens locaux. Elle est alors repérée par Les Flying Burrito Brothers dont Chris Hillman, (ex Byrds) qui la recommande à Gram Parsons. En 1972, elle participe à l'enregistrement de son 1er album et commence une tournée avec le groupe de Parsons.

En 1973, Gram Parsons est retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel. Elle poursuit alors sa carrière au Canada avec son producteur et mari, Brian AHERN, qui produit son 1er album en 1975, intitulé Pieces of the sky, album qui reprend des chansons des Beatles et des Louvin Brothers.

Elle créé un groupe (The Hot Band) avec des musiciens de studio ayant accompagné Elvis Presley.

En 1976, elle sort un album, Elite Hôtel, puis l'année suivante Luxury Liner et Quarter Moon in a ten cent town en 1978. Ils ont tous du succès auprès des amateurs de musique rock ainsi que country.

Elle collabore avec de nombreux artistes comme Bob Dylan, Linda Ronstadt, Dolly Parton, Neil Young et The Band.

En 1979, elle réalise un disque de musique country : Blue Kentucky Girl et en 1980 de bluegrass : Roses in the snow pour lequel elle obtient un Grammy Award.

Elle enregistre avec Roy Orbison, légende du rock, un duo : That lovin"you feelin'again pour lequel elle obtient un nouveau Grammy.

En 1983, elle enregistre : White Shoes et en 1985 un album auto-biographique : The Ballad of Sally Rose.

En 1987 avec Dolly Parton et Linda Rondstadt elle enregistre Trio nommé pour 3 Grammy Awards. 

En 1992 avec son nouveau groupe The Nash Ramblers elle enregistre At the Ryman dont elle obtient un autre Grammy.

En 1995, elle change de répertoire et enregistre Wrecking Ball.

L'année suivante, elle participe à l'enregistrement de l'album Teatro de Willie Nelson.

En 1999, elle enregistre un album proche du rock alternatif avec ses propres compositions puis un second trio avec Dolly Parton et Linda Rondstadt.

Elle participe au 1er album de Ryan Adams en 2000.

Elle rejoint un groupe de musiciens country, folk et blues pour la musique du film des frères Coen : O Brother, Where Art Thou ? et part en tournée. En 2003, son nouvel album, Stumble into Grace, contient principalement ses propres compositions.

En 2005, elle effectue une tournée avec Elvis Costello et participe à l'album du groupe : Bright Eyes.

En 2006, son album est un duo avec Mark Knopfler et s'intitule  All the road running.

http://youtube.com/watch?v=zY7eu-tGyZg

http://youtube.com/watch?v=fKPj7Fxqh9A

http://youtube.com/watch?v=DBrvTRFNqf4

http://youtube.com/watch?v=uJyXy4Eds3Y

 

22:05 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Culture, musique

samedi, 19 mai 2007

MIDI

medium_Chateau_parc.jpgMidi, roi des étés, épandu sur la plaine,

Tombe en nappes d'argent des hauteurs du ciel bleu,

Tout se tait. L'air flamboie et brûle sans haleine ;

La terre est assoupie en sa robe de feu.

(LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques)

22:55 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Poésie, poèmes, culture

jeudi, 17 mai 2007

LES CRIS DU PASSE

Famille, j'ai besoin de vous

Pour oublier le désespoir.

Comme dans un miroir,

J'ai besoin de vous voir.

Tant de pas sur le trottoir

Qui frappent tout à coup.

Des passants qui s'empressent

Devant tant de richesses.

Déracinée, me voilà.

Je marche sur leurs pas.

Famille, j'ai besoin de vous

Ce n'est pas un cri de fou.

mardi, 15 mai 2007

LA DROGUERIE

J'entre dans la droguerie avec maman.

La lourde porte en bois annonce notre arrivée car la petite cloche accrochée tout en haut est bousculée.

Ce qui frappe en entrant, c'est l'odeur de vernis, de peintures, de cires, le mélange de tout ce qui s'y vend.

Le droguiste nous accueille en lançant un bonjour un peu traînant. Il nous dévisage en abaissant ses petites lunettes.

Il porte une blouse grise et nous demande ce que nous désirons.

Maman a fait sa liste qu'elle débite aussitôt. Le droguiste la conseille pendant que je regarde les étagères qui grimpent jusqu'au plafond et la profondeur du magasin.

Il disparaît derrière une porte au fond de sa boutique tout en parlant. Il en revient avec un pot. C'est de la cire d'abeille que maman appliquera sur le bois de ses armoires.

Elle cherche également des pinceaux pour repeindre la grille du jardin. Elle ne sait quelle taille prendre. Là encore, le droguiste lui montre un choix en la conseillant.

Elle demande combien elle doit avec tous ses achats. En payant, ils parlent tous les deux du beau temps qui va nous permettre de refaire les peintures extérieures. Nous aiderons papa et maman pendant les grandes vacances. Ainsi, nous ne nous ennuierons pas. Nous gagnerons notre argent de poche qui permettra de nous acheter quelques disques ou livres.

 

 

vendredi, 11 mai 2007

LA LUNE

LA LUNE EST MORTE CE SOIR, d'après 4 frères....

Poème de de Jacques MAREUIL.

http://dailymotion.com/video/x1y5vf_freres-jacques-la-lun...

14:06 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, écriture

mercredi, 09 mai 2007

PAUL

Paul n'avait pas eu de chance, il n'aurait pas dû venir au monde chez ces gens-là...

Des gens âpres, durs, que la pauvreté, subie de génération en génération, avait rendus bornés d'esprit et de sensibilité, comme rabougris et séchés dans leur condition.

Des gens, comme on disait par ici, qui n'avaient même pas un châtaignier à eux, qui louaient une pauvre ferme et des bâtiments avec quelques hectares, tout juste de quoi se nourrir. Des gens si repliés sur leur misère qu'ils en tiraient une sorte d'orgueil qui les isolait du reste du monde.Trimer du matin au soir était la règle de vie, la seule qu'ils connaissaient, qu'ils respectaient. Les choses étaient classées "utiles" ou "non utiles", c'est tout, et pour les bêtes et les humains c'était pareil, sans autre nuance.

La joie était une trivialité interdite, suspecte, et le plaisir incompatible avec le devoir de labeur. On n'était pas sur terre pour ça. Pas eux. Jamais. Il en avait toujours été ainsi pour les parents, les grands-parents, aussi loin qu'on pouvait remonter dans le temps, et il n'y avait pas de raison que ça change, sauf, si on se relâchait, à risquer de devenir des moins-que-rien, eux qui n'étaient déjà pas grand chose. Des gens qui mettaient leur point d'honneur à ne pas rêver, chez qui la méfiance était devenue un trait de caractère dominant, presque unique, qui annihilait, pour ainsi dire mangeait les autres sentiments.

(Anny Duperey - Allons voir plus loin, veux-tu ?)

23:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Culture, écriture

 
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