lundi, 05 mars 2007
ENFANTS EN VACANCES
Quand j'étais enfant, les vacances se passaient simplement. Nous ne partions qu'un été sur deux en Bretagne. Et un été sur deux, mes soeurs allaient en colonie de vacances. Moi, j'ai toujours refusé d'y aller. Ma mère n'insistait pas.
Pour passer le temps, pendant les autres vacances, celles d'hiver et de printemps, j'aimais aller vers le terrain de sport du Collège qui était à 100 mètres et nous y passions des après midi entières.
Un jour de printemps, nos deux petits voisins (Sylvère et David) jouaient sur un portique qui servait à pendre des cordres à noeuds. Le plus jeune (David) qui devait avoir 6 ans, était monté tout en haut par l'échelle droite qui se trouvait sur un des côtés. Sous le portique, le sable étalé servait à amortir les chutes des élèves qui grimpaient sur ces cordes. Malheureusement, de là haut il fit une chute, pas grave, mais il s'est ouvert la bouche sur son petit camion en métal qu'il avait posé sur le sable et avec lequel il avait joué quelques minutes plus tôt. Sa lèvre était coupée et, voyant tout le sang couler, nous sommes allés en courant le reconduire chez lui. Il habitait à 5 mètres de là. Nous connaissions bien ses parents et quand ils nous ont vus arriver si vite, sa mère et sa grand mère se sont affolées. Nous avons su le lendemain que David avait eu 4 points de suture à la lèvre. Comme nous avions eu très peur, nous sommes restés à la maison pendant quelques jours en demandant de temps en temps de ses nouvelles.
Quelquefois, ces petits voisins venaient jouer chez nous aux cartes, au Nain Jaune, aux petits chevaux, Aux Milles Bornes ou aux dames ou au Jeu de l'Oie.
Ce que j'aimais, c'est quand ils nous invitaient chez eux. Sa mère, sosie de "Maguy" (feuilleton des années 90's), portait de grandes boucles d'oreilles très lourdes. Elle nous offrait de la limonade, boisson que nous n'avions pas chez nous. Ayant eu 3 garçons, elle était heureuse de nous accueillir, nous les filles. Elle aimait plaisanter avec tous ces enfants. Je la revois dans sa cuisine, avec sa belle-mère, tous les jours en visite chez elle. Son mari était très sévère, il était instituteur et ses élèves le craignaient.
Quand ils partaient "en cure" au mois d'août, ils nous envoyaient une carte postale de là-bas et quelquefois un petit souvenir. J'ai gardé la petite cloche de St Claude où ils avaient passé un été.
Puis, le terrain de sport a été démoli pour faire place à la route qui menait au nouveau Lycée. Nous avons grandi comme tous les enfants. Sylvère, qui était dans ma classe en seconde, pensait à ses études et nous nous parlions peu pendant les cours. Je savais que son père lui mettait la pression pour qu'il réussisse ses études. Cependant, je me souviens qu'à la fin de cette année là, vers les derniers jours de classe, nous avions joué une dernière fois aux cartes avec les 4 autres élèves qui étaient encore présents.
07:30 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Ecriture, journal intime.
dimanche, 04 mars 2007
POLNAREFF
Si vous l'aimez, il passera peut être pas loin de chez vous :
LIMOGES au ZENITH le 17 mars
CLERMONT FERRAND au ZENITH le 20 MARS
LYON Halle TONY GARNIER les 24 et 25 mars
LILLE au ZENITH les 3 et 4 avril
ROUEN au ZENITH le 6 avril
STRASBOURG au RHENUS le 11 avril
AMNEVILLE au GALAXIE le 14 avril
DIJON au ZENITH les 20 et 21 avril
CAEN au ZENITH le 24 avril
BORDEAUX à la Patinoire MERIADECK le 19 juin
TOULOUSE au ZENITH le 22 juin
PAU au ZENITH le 26 juin
NICE au Palais NIKAIA les 29 et 30 juin
MARSEILLE au DOME les 3 et 4 juillet
NIMES aux ARENES le 7 juillet.
11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : musique, culture
vendredi, 02 mars 2007
CHAQUE JOUR
Chaque jour qui passe
Est enrobé de lumière
Et le soleil qui passe
Au-dessus de la clairière
Réveille mes idées de bonheur
Pas de gris au fond de mon coeur
Pourtant des malheurs
De la tristesse et des rancoeurs
Sont venus me taquiner
Mais j'ai vite fait de les balayer.
07:10 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, journal intime
mercredi, 28 février 2007
LA SOLITUDE
Une poésie de SAINT AMANT, LA SOLITUDE.
O que j'aime la solitude !
Que ces lieux sacrés à la nuit,
Eloignés du monde et du bruit,
Plaisent à mon inquiétude !
Mon Dieu ! que mes yeux sont contents
De voir ces bois, qui se trouvèrent
A la nativité du temps,
Et que tous les siècles révèrent,
Etre encore aussi beaux et verts,
Qu'aux premiers jours de l'univers !
Marc Antoine GIRARD, sieur de SAINT AMANT (1594-1661). L'oeuvre pittoresque de Saint Amant ne suscita pas que des éloges : Boileau, qui n'appréciait ni Le Melon, ni Le Fromage, s'en moqua méchamment.
22:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Poésie, poèmes, culture
lundi, 26 février 2007
NYMPHE
Si le jour fait place à la nuit,
On voit danser sous les feuillées
A la simple clarté de la lune qui luit,
Mille nymphes déshabillées
Qu'au travers des buissons le faune amoureux suit.
(Jean François SARASIN - 1605-1654- Oeuvres)
06:50 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : culture, poésie
mercredi, 14 février 2007
JE TE DONNE
06:55 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime
lundi, 12 février 2007
La Balalaïka, le Doutar, le Sas et le Saz
La balalaïka est un petit instrument que l'on rencontre dans les provinces de Russie.
Son origine semble remonter au XIIè siècle, lors des invasions successives des peuples venus d'Asie.
Sa facture est très rudimentaire et assez éloignée de celle des instruments qu'elle devait reproduire. En effet, les instruments à cordes asiatiques ont une caisse de résonance ovale et la balalaïka possède une table triangulaire et un coprs qui ressemble plus à un diamant taillé qu'à une poire. La balalaïka était habituellement construite en sapin et ne possédait à l'origine que deux cordes accordées à la quarte ; ces cordes étaient bien entendu en boyau. Le technique de jeu, également rudimentaire, était souvent ramenée à un accompagnement rythmique, on battait les cordes avec un ou deux doigts. La table servait alors aussi de membrane de percussion. Une troisième corde vint s'ajouter aux deux premières, accordée à l'unisson de la seconde. Ce n'est que vers le milieu du XIXè siècle qu'une quatrième corde compléta l'accord MI MI LA LA. De nombreux instruments n'ont cependant conservé que trois cordes.
Le résultat acoustique est loin d'être désastreux, et c'est pourquoi les constructeurs ont fabriqué des balalaïkas de toutes les tailles, de plus petites et surtout de plus grosses, alto, ténor et basse, cette dernière de la dimension d'une contrebasse.
Il y eut en Russie des orchestres uniquement formés de balalaïkas, tout comme les orchestres de mandolines aux Etats Unis. Le timbre de la balalaïka oscille entre une sonorité joyeuse et une infinie tristesse. Sa simplicité permet d'exprimer très crûment les sentiments de l'interprète.
L'Asie centrale et l'Europe de l'Est sont riches en instruments de musique à cordes, des cousins de la guitare. Trois régions sont à ce titre remarquables. L'Ousbékistant et le Tadjikistan, Sud de la Sibérie et nord de l'Iran et de l'Afganistan, ont été jadis un grand carrefour de cultures. Au début de notre ère, au IIIè siècle avant J. C., des figurines de terre cuite et des bois d'argent gravés témoignent de l'influence asiatique. Plus tard, la culture européenne viendra s'y mêler. Le plus répandu des instruments est le doutar. Il possède deux cordes accordées à la quarte (Ré-Sol). Son corps est fait de lamelles de mûrier et son long manche affiné porte quatorze barrettes en boyau. Beaucoup plus à l'Ouest, en Azerbaïdjan, se rencontre le sas qui est aussi un instrument piriforme construit en mûrier. Il possède 4 à 8 cordes et parfois plus, réparties en trois groupes accordés à la quinte et à la quarte. Cela donne des possibilités de jeu infinies, comme en témoigne le répertoire des musiciens achoughes.
Plus à l'ouest encore, la Turquie maintient depuis des siècles la culture arabopersane. Aux XVIe et XVIIe siècles, les chanteurs s'accompagnent d'un luth au corps allongé : le saz. L'usage des gammes pentatoniques atteste que l'origine de la musique turque se situe bien en Asie centrale. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer ici des instruments assez voisins.
12:20 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, guitare
dimanche, 11 février 2007
HEREDITE
L'hérédité est comme une diligence dans laquelle tous nos ancêtres voyageraient. De temps en temps, l'un d'entre eux met la tête à la portière et vient nous causer toutes sortes d'ennuis.
(O.W.HOLMES)
08:55 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, écriture, psychologie
samedi, 10 février 2007
CHAT
Chat qui roule
Chat en boule
Chat qui joue
Chat tout doux
Chat bonheur
Chat farceur
Chat qui dort
Chat qui mord
Chat perché
Je t'ai approché
Je t'ai carressé
Je t'ai bercé
17:15 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, écriture
vendredi, 09 février 2007
BEAUX JOURS
Les dimanches après-midi où il faisait beau, ma grand-mère aimait sortir ses chaises et les installaient à l'ombre des pruniers, au fond de son jardin.
Elle préparait le café à la cuisine et sortait ses tasses sur la table dehors. Après le repas pris en famille, nous profitions du jardin pour nous y amuser et laisser les grandes personnes discuter des évènements récents. Petite, j'aimais me coucher dans l'herbe haute de ce coin de jardin préservé, avec mes soeurs et mon frère. Ma grand mère nous mettait une couverture par terre, comme pour un pique nique. Mon frère me prêtait ses livres. Nous allions courir après les poules. Nous inventions des histoires comme dans les films de cow boys. Mes parents et grand-parents continaient à discuter de choses et d'autres tout en nous surveillant d'un oeil.
Mais un jour, mon frère avait disparu, nous nous sommes mis à le chercher partout en criant après lui. Il ne répondait pas. Sans doute riait-il de sa cachette en nous écoutant et se moquant bien de nous. Tout le monde se mit à le chercher et nous avions très peur car, au bout du jardin, se trouvait une rivière où mon grand père aimait pêcher. L'angoisse grandissait au bout d'une demi heure. Je trouvais ridicule qu'il ne réponde pas. Je sentais l'anxiété monter, surtout chez ma maman. Moi, j'allais et venais dans l'herbe puisqu'on m'avait interdit d'aller derrière les hangars ainsi qu'à mes soeurs.
Tout le monde criait après lui et aucune réponse ne venait. Je n'étais pas inquiète mais en colère contre lui pour cette farce qu'il nous jouait.
Au bout de cette demie heure qui nous avait semblée très longue, mon frère est apparu dans le chemin, face à la rivère, entre les deux hangars, un grand sourire au milieu de sa figure et les bras en croix, ayant l'air de dire "je vous ai bien fait marcher".
Nous nous sommes tous exclamés à sa vue et mes parents ne l'ont pas trop sermoné car il s'était caché derrière des cartons, dans un des hangars. Et puis, il était assez grand pour comprendre que l'on ne doit pas faire peur aux autres ainsi.
07:30 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Journal intime, écriture