jeudi, 28 septembre 2017
LA PETITE RUE SILENCIEUSE (Paul Fort)
Ce poème me rappelle mon enfance, ma petite soeur l'avait appris et avait dessiné la petite rue sur la page de gauche de son cahier de récitations.
LA PETITE RUE SILENCIEUSE
Le silence orageux ronronne.
Il ne passera donc personne ?
Les pavés comptent les géraniums.
Les géraniums comptent les pavés.
Rêve, jeune fille, à ta croisée.
Les petits pois sont écossés.
Ils bombent ton blanc tablier
Que tes doigts roses vont lier.
Je passe de noir habillé.
Un éclair au ciel t'a troublée,
Jeune fille, ou c'est donc ma vue ?
Tes petits pois tombent dans la rue.
Sombre je passe
Derrière moi les pavés
Comptent les petits pois.
Le silence orageux ronronne.
Il ne passera donc personne ?
18:55 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, poète, culture, écriture, littérature, livre
mercredi, 13 septembre 2017
AMIS (citations)
Un ami ressemble à un habit. Il faut le quitter avant qu'il ne soit usé. Sans cela, c'est lui qui nous quitte (Jules Renard, Journal).
Je mets en fait que si tous les hommes savaient ce qu'ils disent les uns des autres, il n'y aurait pas quatre amis dans le monde (Blaise Pascal, Pensées).
Parmi beaucoup de bêtes dangereuses, la Providence a placé les amis autour de nous (Paul-Jean Toulet, Les Trois Impostures).
16:30 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : citations, auteur, écriture, livre, recueil, culture, littérature
vendredi, 08 septembre 2017
EMILE LE PAPILLON
Emile s’étira sur son lit de paille. Sentant la chaleur monter autour de lui, il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait.
Il resta un moment à contempler la nature qui s’offrait devant lui, puis marcha vers la porte et l’ouvrit. Dehors, il n’entendit aucun bruit, seulement les abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant.
La chaleur pesante le décida à s’envoler à la recherche de quelques fleurs dont il raffole. Sur son chemin, il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux.
- - Oh là !!! lui cria-t-il.
Mais le gros hanneton poursuivit son vol sans s’occuper de lui et disparut à l’horizon. Emile reprit ses esprits sur le sol caillouteux où il était tombé, déséquilibré, mais heureusement sans se faire mal.
Un jeune lézard le guettait de loin. Emile s’envola aussitôt sans avoir eu conscience du danger auquel il venait d’échapper.
Il aperçu un bouquet d’œillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune.
A peine avait-il posé ses pattes frêles sur une des fleurs qu’un nuage d’abeilles se jeta sur lui. Il fut une nouvelle fois déséquilibré et retomba sur le sol, les pattes en l’air avec une aile cassée. Il prit peur.
Une ombre se pencha vers lui. C’était la petite fille de la maison. Elle s’agenouilla pour le regarder de plus près.
- - qu’est-il arrivé ?
- - bonjour mademoiselle… j’ai été attaqué par un nuage d’abeilles et me voilà bien mal en point.
- - Oh ! mon pauvre papillon. Je vois… Reste ici, je vais revenir, surtout ne bouge pas...
- - Je crois que c’est perdu d’avance…
- - Tu crois ? Je vais chercher de quoi te soigner. L’été n’est pas terminé, je vais te sauver, tu verras…
- - Laisse-moi, tu perds ton temps, fillette.
- - Je reviens, ne bouge pas.
- - Ah, elle est têtue…
En voyant la petite fille s’éloigner, il se mit à trembler. Regardant autour de lui, il pensa :
- - c’est bien dommage pour moi… l’été commençait à peine, je n’en ai pas profité.
La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu’elle posa près d’Emile. Elle lui dit :
- - ces fleurs vont te guérir, l’une d’elles sera ton lit. Et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera.
Etonné, il la laissa faire puis la remercia.
C’est ainsi qu’Emile passa le reste de sa vie dans la maison jaune.
Après sa mort, la petite fille s’affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet essayèrent, en vain, de la sauver.
Dans tout le pays on parla de la maladie étrange de la petite fille qui vivait dans une maison jaune.
15:25 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, texte, poème, auteur, recueil, livre, culture, loisirs, littérature
vendredi, 01 septembre 2017
SEPTEMBRE
Septembre se nomme
Le mai de l'automne.
Septembre humide
Pas de tonneau vide.
Le 1er septembre : pluie de Saint Gilles ruine les glands.
Le 11 : tu peux semer sans crainte
Quand arrive la Saint Hyacinthe
Le 15 : la rosée de Saint Albin
Est, dit-on, rosée de vin.
Le 19 : qui sème à la Saint Janvier
De l'an récolte le premier.
Le 21 : si Saint Matthieu pleure au lieu de rire,
Le vin de vinaigre vire.
Le 22 : semis de Saint Maurice,
Récolte à ton caprice.
Le 25 : à la Saint Firmin
L'hiver est en chemin.
Le 29 : pluie de Saint Michel sans orage,
D'un hiver doux est le présage.
A la Saint Michel
Départ d'hirondelles.
Le 30 : à la Saint Jérôme
Hoche les pommes.
10:27 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : citations, dictons, auteur, écriture, recueil, livre
vendredi, 25 août 2017
ENFANCE
Grand-mère avait des doubles rideaux noirs aux deux fenêtres de sa salle à manger.
Le jeudi après midi, je jouais avec mon frère. Nous fermions les doubles rideaux et, dans le noir, mon frère inventait des scènes dramatiques où il finissait par mourir sous les balles des bandits. Il tombait alors sur le carrelage en disant : cuic ! Il restait quelques instants sans bouger puis se relevait. Je le regardais faire en souriant puis j'ouvrais les doubles rideaux. Nous reprenions alors la construction en mécano commencée sur la table de la salle à manger.
Nous passions aussi des moments à lire quelques bandes dessinées ou bien nous colorions une page de l'Album à colorier que grand père nous avait offert. S'il ne faisait pas froid dehors, nous allions courir dans le jardin, autour des pruniers, et nous faisions peur aux poules.
09:59 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : souvenirs, enfance, écriture, jeux, années 50, années 60
mercredi, 23 août 2017
PLUIE D'ETE
Il a plu ce matin
Bonne nouvelle
Pour les arbres
Arbustes aussi
Pour les fleurs
Pluie d'été
Soulagement
Pour arbustes
Desséchés
En souffrance
Qui crient
Depuis des mois
Il a plu ce matin
Bonne nouvelle
Pour la terre
Pour les herbes
Des prés
Pour les animaux
L'été est-il terminé ?
Temps gris
De temps en temps
Ne fait pas de mal.
10:16 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poème, poète, poésie, écriture, textes
lundi, 14 août 2017
Nouvelles en vrac
. Dans le sud où j'habite, l'été n'a pas encore dit son dernier mot. La terre du jardin est très très sèche, il faut absolument arroser au pied des plantes tous les soirs.
. Nous avons pris des bains tous les après-midi dans notre piscine (sauf les quelques jours d'orages). En août, jusqu'à maintenant, nous avons connu des températures extrêmes (près de 40 ° le 4, et 17 ° le 9), changement climatique auquel nous devons nous habituer.
. Je finalise le manuscrit de mon prochain livre, il me faut trouver une photo au format voulu par l'éditeur pour la couverture et, surtout, relire plusieurs fois pour éliminer le plus possible de coquilles.
. Le 31 juillet, je découvre sur un réseau social qu'une copine d'enfance est hospitalisée à Béziers et le lendemain à Montpellier (nous habitions dans la même ville du nord, son père tenait le seul magasin de cycles des alentours, celui où j'ai acheté mon 1er mini-vélo en 1970 et où mes parents et grands parents achetaient les rustines et le matériel nécessaire à la réparation des cycles).
Rendez-vous est pris la veille de son retour en train dans le Nord. Je lui rend visite à l'hôpital qui se trouve à 25 minutes en voiture de chez moi. Je me demande si je vais la reconnaître ? Je ne l'ai pas vue depuis que nous étions adolescentes. Dans le couloir où elle passe et où je l'attends, je devine que c'est elle. Je l'appelle, elle me reconnaît. Elle va mieux, elle craignait un nouvel infarctus (elle en a fait deux il y a quelques années). Elle doit cependant passer un scanner dans l'après midi avant de quitter l'hôpital le lendemain. Très contente de me voir, nous parlons de quelques souvenirs anciens, elle me parle aussi de ses gros soucis personnels actuels. Aidée par une assistante sociale, elle va essayer de s'en sortir, je lui souhaite de tout coeur.
. Je prépare également, tout doucement, mes prochaines vacances.
Je vous souhaite une bonne fin de vacances !
10:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : été, saison, voyage, tourisme, rencontres copines, écriture, blog
jeudi, 10 août 2017
NUAGES
Nuages filent
Vers la mer
Attirés.
(photo prise ce matin vers 11 heures)
17:31 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poèmes, poésie, poète, nuages, ciel, écriture
mardi, 01 août 2017
OISIVETE (citations)
Le pénible fardeau de n'avoir rien à faire (Nicolas BOILEAU).
C'est un terrible avantage que de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser (RIVAROL).
Oisiveté de jeunesse prépare les tourments de la vieillesse.
L'oisiveté nous lasse plus promptement que le travail, et nous rend à l'action, détrompés du néant de ses promesses (Luc de Clapiers, marquis de VAUVENARGUES).
14:32 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citations, auteurs, culture, écriture, livres, littérature
vendredi, 21 juillet 2017
CITATIONS SUR le mot ABUS
Presque tout ce que nous appelons un abus fut un remède dans les institutions politiques (Joseph JOUBERT).
Les abus nourrissent à la fois ceux qui les exercent et ceux qui les attaquent et se font une profession de ces attaques (Alphonse KARR).
L'époque la plus favorable pour la répression d'un abus c'est le jour où on le découvre (Aurélien SCHOLL).
17:28 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, auteur, écriture, recueil, livres, culture