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jeudi, 10 août 2017

NUAGES

Nuages filent

Vers la mer

Attirés.

(photo prise ce matin vers 11 heures)

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mardi, 01 août 2017

OISIVETE (citations)

Le pénible fardeau de n'avoir rien à faire (Nicolas BOILEAU).

C'est un terrible avantage que de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser (RIVAROL).

Oisiveté de jeunesse prépare les tourments de la vieillesse.

L'oisiveté nous lasse plus promptement que le travail, et nous rend à l'action, détrompés du néant de ses promesses (Luc de Clapiers, marquis de VAUVENARGUES).

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vendredi, 21 juillet 2017

CITATIONS SUR le mot ABUS

Presque tout ce que nous appelons un abus fut un remède dans les institutions politiques (Joseph JOUBERT).

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Les abus nourrissent à la fois ceux qui les exercent et ceux qui les attaquent et se font une profession de ces attaques (Alphonse KARR).

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L'époque la plus favorable pour la répression d'un abus c'est le jour où on le découvre (Aurélien SCHOLL).

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samedi, 15 juillet 2017

LE TEMPS ET LES SAISONS

J'ai rêvé d'hier

Des années passées

Des choses abandonnées

Maman était si fière

De sa petite maison

Le temps et les saisons

Changent les horizons

Pourquoi vivre longtemps

Ma petite maman ?

(hommage à ma maman qui est décédée le 31 juillet 2016)

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samedi, 17 juin 2017

C'ETAIT DANS LA FORET

C'était dans la forêt que nous allions en famille, les dimanches après midi d'hiver, de printemps ou d'été. Papa conduisait la 203 bondée qui ne faisait que quelques kilomètres, pour s'arrêter dans un chemin goudronné au milieu des arbres. Papa choisissait le lieu où nous pouvions jouer en toute liberté. Grand mère et maman emmenaient des sièges pliants en toile rayée, des boissons, des gâteaux ainsi que de la lecture dans un grand sac. Dès la sortie de la voiture, on courait sur le tapis de feuilles en criant. Pendant que les adultes s'installaient dans un coin, nous visitions les alentours sans nous éloigner. Grand mère nous surveillait de temps en temps et maman s'installait sur un siège pliant à côté de grand père et de papa. Elle feuilletait et lisait tranquillement son magazine préféré pendant que papa et grand père bavardaient. Mon frère ramassait de grandes branches et commençait à monter une cabane. Je l'aidais en apportant des branchages. Ma petite soeur restait assise sur un siège près de maman, elle ne voulait pas jouer avec nous, les jeux des grands ne l'intéressaient pas encore. Grand mère, assise sur un gros tronc d'arbre, bavardait avec son fils et grand père. Elle faisait quelquefois rire ses petits enfants qui accouraient en lui apportant quelques fleurs trouvées ça et là. Alors, ma grande soeur lui racontait des histoires incroyables en tenant dans une main une tige déjà fanée. Ma soeur cadette et moi-même écoutions en regardant papa nous prendre en photo. Ma plus jeune soeur restait à nous écouter la bouche ouverte.

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jeudi, 18 mai 2017

ACTION

Si nous connaissions les autres comme nous-mêmes, leurs actions les plus condamnables nous paraîtraient mériter l'indulgence (André MAUROIS).

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Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent (LA ROCHEFOUCAULD).

La grandeur des actions humaines se mesure à l'inspiration qui les fait naître (Louis PASTEUR).

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jeudi, 11 mai 2017

NATACHA

(Un poème que j'ai écrit il y a plusieurs années et qui est de circonstance, vu qu'il pleut beaucoup aujourd'hui. Natacha était une jeune femme handicapée que j'aidais dans ses démarches administratives car elle avait des difficultés à lire, suite à un traumatisme crânien. Son chien, un husky, s'appelait OSTAR).

 

Natacha aime les jours de pluie

Aujourd'hui elle attend son enfant

Qu'elle a eu à plus de trente ans

Aujourd'hui elle file

S'agite sous son parapluie

Sur les trottoirs de la ville

Natacha aujourd'hui perd la raison

Un fils pour seul horizon

Un chien pour seule compagnie

Natacha aime les jours de pluie

Elle s'agite sous son parapluie

Quelquefois je lui tiens compagnie.

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mardi, 18 avril 2017

LES RHUMATISMES DE GRAND-MERE

Ma grand-mère souffrait de rhumatismes, elle ne s'en plaignait pas tous les jours où nous passions l'après midi avec elle et grand-père. Elle disait simplement : "Aie, aie, mes os, c'est dur de vieillir....". Quand elle me parlait de ses rhumatismes, je lui disais : je ne sais pas ce que c'est... Elle me répondait : tu verras quand tu auras mon âge...

Cela ne l'empêchait pas de marcher, de faire des promenades avec nous. Je pense que c'était bénéfique pour elle de marcher. Elle aimait nous emmener près de la forêt ou sur un chemin parallèle au canal. Elle gardait toujours avec elle sa canne quand elle quittait la maison pour aller faire ses courses, ou le dimanche quand elle venait chez nous. Elle marchait lentement mais nous aimions ce rythme car il nous permettait de sauter à droite ou à gauche, de regarder notre ami le cheval brun, les vaches ou admirer les jardins de quelques maisons.

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Maintenant, je sais ce que veut dire "avoir des rhumatismes" ou plutôt "avoir des douleurs dans les os".

jeudi, 06 avril 2017

SE SOUVENIR

On se souvient de ce que l'on a porté comme vêtements au cours de sa vie, dans son enfance, son adolescence ou dans sa vie d'adulte. Peut être moins de ses chaussures. 

Pour ma part, je me souviens des petites sandalettes que maman avait achetées (à ma grande soeur et à moi) pour l'été 1955 :

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De mes bottes en caoutchouc, pour les jours de pluie d'automne 1955 :

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De mes chaussures vernies pour les dimanches et jours de fêtes, c'était en 1956 :

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De mes baskets (converses) pour l'été 1955 (j'ai eu aussi des tennis bleu marine, j'aimais l'odeur) :

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D'autres bottes en caoutchouc en 1957 (mon pied avait grandi et j'ai pu mettre celles de ma soeur aînée) :

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De mes mocassins pour le printemps et l'été 1960 :

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De mes ballerines pour l'automne 1960 :

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De mes chaussures d'été en 1966 (je me souviens du magasin qui se trouvait près de l'église). Je les avais repérées, je les voulais absolument :

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De mes tongs bleu ciel, en 1968, que maman achetait en arrivant sur notre lieu de vacances en Bretagne. A la fin du mois, ils étaient tellement usés qu'on les jetait sans regrets :

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De mes chaussures d'été roses achetées en 1969 pour la communion de ma petite soeur (je les adorais) :

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De mes nu-pieds blancs, en 1971, pour les vacances d'été :souvenirs,écriture,enfance,nouvelles et textes brefs,chaussures,histoires

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de mes souliers noirs à liseré rouge que j'avais achetés avec ma paye de secrétaire, en 1972, (j'avais du mal à marcher avec mais je les trouvais tellement à la mode...) :

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dimanche, 26 mars 2017

QUATRE FILLES (11ème extrait)

Désirant mieux comprendre son état amoureux, Anna se met à la recherche de livres parlant du sujet. En sortant de la fac le soir, elle se rend à la librairie de la grand'place. Elle n'achète rien mais feuillette tout ce qui se trouve au rayon psychologie-psychiatrie. Au cours de ses recherches, elle apprend que cet état amoureux entraîne un déséquilibre. Elle se dit alors : mon dieu, il faut que je garde les pieds sur terre...

Garder les pieds sur terre, voilà le problème, son problème... Elle trouve très curieux que son moral atteigne des sommets durant quelques instants, puis retombe au plus bas, sans prévenir, dans le quart d'heure suivant. Elle ne sait plus rien maîtriser. Elle est heureuse et malheureuse en même temps car cette situation la rend insatisfaite. Monsieur DAUGET ne la regarde jamais, ou si peu, et pas plus que les autres. Comment faire pour qu'il la remarque dans cet amphi plein à craquer sans que les autres ne devinent son trouble ? Comment ne pas être invisible à ses yeux ? Comment sortir du lot ? 

Chaque soir elle se rend dans les magasins pour dénicher la tenue qui lui permettra de séduire son professeur. Elle y croit fermement. Ainsi, au fil des mois, sa garde robe enfle de plus en plus et son porte-monnaie se vide de façon inquiétante. Faisant preuve d'une imagination débordante, elle participe à des foires au troc où elle échange ses habits avec d'autres filles. Il lui est devenu impossible d'apparaître deux fois de suite avec la même tenue devant Monsieur DAUGET...

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