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samedi, 05 mars 2016

RENCONTRE

Guitare à la main et sac sur l'épaule, elle est venue s'asseoir sur la banquette, près de la fenêtre du tramway. Ses cheveux noirs étaient retenus par un élastique dans le cou. Elle lissait ses deux mèches longues, de chaque côté de ses yeux clairs. Elle écoutait un garçon et une fille racontant en riant leur journée au lycée. Le tramway roulait en secouant les passagers. Ses yeux clairs, maquillés de noir et de gris, se fermaient de temps en temps. Elle se mit tout à coup à chercher l'heure dans la poche de son sac. Elle allait arriver bientôt à destination, à son cours avec le professeur qui la suit depuis plusieurs mois. Elle ne voulait surtout pas arriver en retard....

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lundi, 22 février 2016

LA FREGATE "LA SERIEUSE" (Alfred de Vigny) - Extrait

Qu'elle était belle, ma Frégate,

Lorsqu'elle voguait dans le vent !

Elle avait, au soleil levant,

Toutes les couleurs de l'agate ;

Ses voiles luisaient le matin

Comme des ballons de satin ;

Sa quille mince, longue et plate,

Portait deux bandes d'écarlate

Sur vingt-quatre canons cachés ;

Ses mâts, en arrière penchés,

Paraissaient à demi-couchés.

Dix fois plus vive qu'un pirate,

En cent jours du Havre à Surate

Elle nous emporta souvent.

- Qu'elle était belle, ma Frégate,

Lorsqu'elle voguait dans le vent !

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mercredi, 17 février 2016

LA COIFFEUSE

Lucie, jeune cousine de ma grand-mère maternelle, tenait un salon de coiffure, au rez de chaussée de sa maison. Maman prenait rendez-vous pour ses 4 filles en même temps. Nous y allions à pied, le salon se trouvant au bout de notre boulevard, sur une petite place près d'un calvaire. Après avoir poussé le petit portail de la cour, on suivait sur la gauche l'allée. En contournant le coin de la maison, nous entrions par une porte sur le côté. 

En attendant que Lucie ait terminé de s'occuper de sa dernière cliente, nous regardions les tubes de crèmes pour peaux grasses et sèches, les tubes de fonds de teint de différentes couleurs, les bâtons de rouges à lèvres et les vernis sur les présentoirs.

Puis Lucie nous invitait à nous asseoir dans les grands fauteuils noirs en attendant que la dame paye et dise au revoir. Lucie prenait alors son petit balai et ramassait les cheveux tombés sur le sol.

Puis elle nous disait : "à qui le tour ?". La première qui répondait était la première servie. Lucie coupait nos cheveux, les unes après les autres. Elle nous demandait comment se passaient nos journées à l'école, ou si nous profitions bien de nos vacances. Nous étions bavardes et elle s'amusait de nos histoires. Quand elle avait terminé de nous coiffer, elle nous offrait des échantillons de crèmes qu'elle sortait d'un de ses grands tiroirs. Puis ma soeur aînée ouvrait le porte-monnaie de maman pour payer Lucie qui comptait les francs déposés sur le comptoir. Nous nous regardions encore une fois dans les miroirs accrochés au mur en souriant et nous lui disions au revoir en la remerciant.

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samedi, 13 février 2016

SONNET de Louise LABE

Louise LABE est née en 1524 à LYON, et décédée le 25 avril 1566 à PARCIEUX EN DOMBES.

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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie,

J'ai chaud extrême en endurant froidure ;

La vie m'est et trop molle et trop dure ;

J'ai grands ennuis entremêlés de joie.

Tout à un coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;

Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;

Tout en un coup je sèche et je verdoie.

Ainsi Amour inconstamment me mène ;

Et quand je pense avoir plus de douleur,

Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,

Et être au haut de mon désiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.

mardi, 09 février 2016

MES LECTURES

Dans son livre MES PAYSAGES DE NERVAL ET BAUDELAIRE, Laura Vanel-Coytte présente ses poèmes et textes composés de 2007 à 2009.

Dans la 1ère partie, elle nous parle de NERVAL et, dans la seconde partie, de BAUDELAIRE, le tout avec passion, fraîcheur et talent. Elle s'adresse à eux comme si elle était leur fille, leur amie ou leur confidente, avec admiration et émotion. Elle rêve que tous les deux lui répondent. Les dialogues s'enchaînent et nous imaginons la rencontre avec NERVAL ou  BAUDELAIRE.

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Pour découvrir ce livre, je vous invite sur le site de l'éditeur :

http://www.thebookedition.com/mes-paysages-de-nerval-et-b...

et à visiter le blog de l'auteur :

http://www.lauravanel-coytte.com/

 

 

PRINTEMPS

Rose attendait le printemps

Nonchalamment

Ernest bourdonnait

Et ronchonnait

Violette souriait 

Et s'ouvrait

Le soleil jouait

A se cacher.

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samedi, 06 février 2016

BEAUTE

Mais qu'est-ce que la beauté ? C'est une nouvelle aptitude à vous donner du plaisir. (STENDHAL)

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La beauté, c'est l'harmonie du hasard et du bien. (Simone WEIL)

Qu'est-ce que la beauté ? Une convention, une monnaie, qui n'a cours qu'en temps et lieu. (Henrik IBSEN)

 

vendredi, 29 janvier 2016

Paul-Jean TOULET (1867-1920) Plage

Douce plage où naquit mon âme ;

Et toi, savane en fleurs

Que l'Océan trempe de pleurs

Et le soleil de flamme ;

Douce aux ramiers, douce aux amants,

Toi de qui la ramure

Nous charmait d'ombre et de murmure,

Et de roucoulements ;

Où j'écoute frémir encore

Un aveu tendre et fier -

Tandis qu'au loin riait la mer

Sur le corail sonore.

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Les petits carnets bleus (les derniers commentaires de mes lectrices).

Voici les derniers retours de lecture de mon livre LES PETITS CARNETS BLEUS.

Muriel E : "c'est tellement rafraîchissant ! C'est joliment raconté et Juliette est un personnage attachant, bien que, en effet, j'aurais aimé en savoir plus sur son état d'esprit, ses pensées, à certains moments de l'histoire. Merci Elisabeth pour cette immersion dans les années 70 que je n'ai guère connues car je suis née vers la fin de cette décade. Je vous souhaite beaucoup de réussite".

Elisa G. : "les années 70, je m'y retrouve. Juliette est un personnage très attachant. On survole avec elle ses doutes, ses interrogations, ses joies, ses peines, ses amours. J'aurais aimé qu'elle nous ouvre un peu plus son coeur pour mieux la connaître".

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mercredi, 27 janvier 2016

LES PETITS CARNETS BLEUS (Extrait n° 4 de mon livre)

Thierry drague Juliette pendant la récréation. Il la trouve jolie, mais elle pense que ce n'est pas important. Elle refuse ses invitations à sortir le mercredi. Elle fait un détour quand elle l'aperçoit ou retourne sur ses pas pour ne plus le voir.

Pendant le cours de physique-chimie, Aurélie a très mal au ventre mais n'a pas de médicaments pour soulager ses douleurs. Elle a hâte que le cours se termine. Elle fait quelques grimaces quand le professeur écrit au tableau. Heureusement celui-ci ne voit rien.

Alain murmure qu'il a mal au foie, il traîne dans le couloir pendant l'inter-classe. Puis il s'amuse pendant le cours de géographie à jouer de la batterie sur sa trousse et son cartable en frappant avec deux règles métalliques. Il continue en gribouillant sur son classeur. Juliette regarde son dessin. Alain lui explique qu'il a dessiné le sommeil, la femme, la nourriture et les voyages. Juliette trouve tout cela bien spécial...

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Marie Claire présente une boîte de pastilles Pulmoll pendant le cours de maths. Alain qui se trouve juste derrière Aurélie puise dans la bonbonnière en disant :"j'en prends deux car j'ai mal à la gorge". Durant l'après midi, il en redemendera plusieurs fois en continuant à faire le clown....

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