samedi, 24 septembre 2016
CHANT D'AUTOMNE - Charles BAUDELAIRE
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part...
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
15:39 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poésie, poème, poète, baudelaire, auteur, automne
jeudi, 22 septembre 2016
LES JOURNEES DU PATRIMONE
A voir sur mon autre blog :
http://nordetsud.hautetfort.com/archive/2016/09/19/journe...
12:20 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : patrimoine, visites, tourisme, saisons, automne, septembre, région
dimanche, 18 septembre 2016
APRES L'ORAGE
Le temps fait
Ce qui lui plait
Jours de pluie
Jours de soleil
Les paysages
Ne sont pas pareils
Après l'orage
Plus de bruit
La nature se remet
Et fait des projets.
11:00 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poèmes, poète, poésie, écriture, auteur, journal intime
vendredi, 16 septembre 2016
LES VENDANGES
Les grosses chaleurs terminées, on peut enfin reprendre des activités physiques normales. Sous un soleil modéré, je suis partie hier matin me promener dans la campagne A l'ombre, un vent froid soufflait mais j'ai résisté (j'avais un petit gilet dans mon sac). Je suis partie sur un chemin de vignes pour une promenade d'une heure. Les vendanges ne sont pas finies.
11:40 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : promenade, loisirs, campagne, vendanges, activité physique
samedi, 10 septembre 2016
RAINETTE VERTE (Hyla arborea)
Trouvée près de notre lieu de pique nique, l'année dernière au mois de septembre. Je me suis approchée, elle n'a pas bougé.
15:03 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : voyage, tourisme, nature, saison, automne, photo
mercredi, 07 septembre 2016
SEPTEMBRE
Ses cheveux blonds
Couleur de paille
Sa robe blanche
Comme la lune
Ondulaient au vent.
11:31 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, saison, poème, auteur, écriture, fin d'été
jeudi, 01 septembre 2016
LES DIMANCHES
Chaque samedi après midi, maman préparait le dessert du dimanche. Ses tartes aux fruits embaumaient la maison. Je voyais le jus faire de gros bouillons au milieu de la pâte. Quand maman sortait la tarte du four, je courais vers elle et je me régalais déjà. Je respirais très fort en fermant les yeux et regrettais de devoir attendre jusqu'au lendemain.
Quelquefois je l'aidais à faire sa crème Moka. Je mélangeais le beurre et le café avec une fourchette. Je malaxais bien le tout pour que le beurre boive le café. Maman mettait cette crème dans une génoise qu'elle roulait pour faire une bûche. Les babas au rhum ressemblaient à des éponges. Je prenais une grosse cuillère, je raclais le fond du plat et versait le rhum au-dessus du baba. C'était un jeu sans fin car le rhum retombait au fond du plat.
Les dimanches de fêtes, maman sortait sa belle vaisselle de l'armoire et une grande nappe blanche. Oncle Emile et Tante Jeanne venaient de Paris pour la communion de mon grand frère. Emile était le plus âgé des frères de mon Pépé. Son fils unique était mort à la guerre. Il venait rendre visite à tous ses frères, la seule famille qui lui restait. Nous le recevions pour ce grand jour, il avait préparé un cadeau pour mon frère. La salle à manger n'était pas très grande mais, comme il faisait beau, nous nous retrouvions au jardin pour discuter avant de nous mettre à table. Nous étions heureux de revoir Emile en ce beau jour ensoleillé. J'avais mis ma plus belle robe, mes soeurs également. Oncle Emile nous faisait des clins d'oeil complices. Il nous racontait des histoires drôles. Puis nous passions à table. Sur la nappe blanche, nous avions disposé des petits paniers de dragées.
En entrée, maman avait préparé des bouquets d'asperges. Elle réussissait toujours sa mayonnaise faite maison. Elle craignait de la manquer mais, au final, la mayonnaise restait ferme.
Nous nous régalions ensuite d'une langue servie avec une sauce onctueuse aux câpres. Mémé était à la cuisine pour aider maman à faire la vaisselle et servir les plats. Avant le fromage, nous allions faire quelques photos et courir dans le jardin, pendant que les adultes fumaient le cigare ou la pipe.
L'après midi se terminait avec le dessert qui apparaissait d'abord à la cuisine avant d'arriver au milieu de la table de fête. Maman sortait alors ses flûtes à champagne avant de servir ses invités. Cette belle journée passait trop vite. Nous nous quittions en nous donnant rendez-vous l'année d'après pour la communion de ma grande soeur.
14:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : souvenirs, enfance, écriture, culture, anecdotes, famille
samedi, 27 août 2016
VISITE DU SITE ARCHEOLOGIQUE près de mon village
Ma visite de ce mercredi sur le site archéologique de Murviel les Montpellier, à voir en photos ici :
http://nordetsud.hautetfort.com/archive/2016/08/27/visite...
18:01 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : tourisme, culture, fouilles, archéologie, murviel les montpellier
mercredi, 24 août 2016
ABSURDITES
La vie est pleine d'absurdités qui peuvent avoir l'effronterie de ne pas paraître vraisemblables. Et savez-vous pourquoi ? Parce que ces absurdités sont vraies.
(Luigi PIRANDELLO - Six personnages en quête d'auteur).
16:48 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : citations, culture, écriture, auteurs, société
samedi, 20 août 2016
Extrait : LES REBELLES (Jean Pierre CHABROL)
La montagne d'abord. La Cévenne.
Chacun la sienne. Atlas, géographie, dictionnaire, on ne trouve jamais imprimé que "les Cévennes" ; en passant de la vie sur le papier, cet étrange pays prend le pluriel.
La Cévenne n'est pas de ces contrées qui se laissent apercevoir, côtoyer, toiser, parcourir, aimer, quitter, elle ne peut être ni un passage, ni une passade. On est dedans ou dehors.
Dans ses vieux mas d'une hautaine misère, l'hospitalité s'applique comme une loi martiale. Dès qu'on a poussé la porte, on entend ce cri : "Entre ou sors !". Il faut décider sur l'instant, la tramontane n'attend pas mais la décision prise peut l'être à vie.
Dedans, c'est bien dit : le monde, tout le reste du monde est dehors, derrière les trois montagnes, le Lozère qui tourne le dos au Vivarais, le Bougès qui le tourne au Gévaudan, l'Aigoual qui le tourne à l'Afrique. Trois monts chauves, trapus, râblés, épaule contre épaule, pour retenir le ciel gaulois.
14:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : culture, littérature, auteur, livre, chabrol jean pierre, cévennes