mardi, 09 juillet 2019
Victor HUGO ( A André CHENIER - Les Contemplations)
Oui, mon vers croit pouvoir, sans se mésallier,
Prendre à la prose un peu de son air familier.
André, c’est vrai, je ris quelquefois sur la lyre.
Voici pourquoi. Tout jeune encor, tâchant de lire
Dans le livre effrayant des forêts et des eaux,
J’habitais un parc sombre où jasaient des oiseaux,
Où des pleurs souriaient dans l’œil bleu des pervenches ;
Un jour que je songeais seul au milieu des branches,
Un bouvreuil qui faisait le feuilleton du bois
M’a dit : — Il faut marcher à terre quelquefois.
La nature est un peu moqueuse autour des hommes ;
Ô poëte, tes chants, ou ce qu’ainsi tu nommes,
Lui ressembleraient mieux si tu les dégonflais.
Les bois ont des soupirs, mais ils ont des sifflets.
L’azur luit, quand parfois la gaîté le déchire ;
L’Olympe reste grand en éclatant de rire ;
Ne crois pas que l’esprit du poëte descend
Lorsque entre deux grands vers un mot passe en dansant.
Ce n’est pas un pleureur que le vent en démence ;
Le flot profond n’est pas un chanteur de romance ;
Et la nature, au fond des siècles et des nuits,
Accouplant Rabelais à Dante plein d’ennuis,
Et l’Ugolin sinistre au Grandgousier difforme,
Près de l’immense deuil montre le rire énorme.
-
- Les Roches, juillet 1830.
19:46 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, poème, poète, auteur, victor hugo, culture, vers
dimanche, 07 juillet 2019
Entre 1719 et 1723, une secte à MONTPELLIER
Au début de mon installation à Montpellier, en 1975, je parcourais les rues de la ville.
Je ne connaissais pas encore certains faits historiques qui s'y sont déroulés au cours des siècles. Quand je passais Rue des Multipliants, je ne savais pas qu'une secte avait existé au n° 5. Je ne savais pas ce que signifiait le mot Multipliants.
En lutte contre prophétisme cévenol, Anne Robert, veuve d'un marchand, crée une secte à Montpellier, supposée polygame, vers 1719, une nouvelle Eglise dite des Multipliants qui fut active de 1719 à 1723.
Ses adeptes se coupaient du monde et se mariaient entre eux, pratiquaient, croit-on, la polygamie, prenaient des noms étranges, adoptaient un langage codé dicté par le Saint Esprit, et participaient à des prêches ulta fanatiques.
Ils sont arrêtés et jugés en 1723. Des femmes sont enfermées à vie dans la Tour de Constance, des hommes sont envoyés aux galères et certains sont pendus. La secte était installée au n° 5 de l'actuelle rue des Multipliants, maison dont la démolition fut décidée par jugement rendu contre la secte. La maison a été détruite avec interdiction d'en construire une sur le site.
https://www.google.com/maps/uv?hl=fr&pb=!1s0x12b6afa8...
https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1982_num_37_4_2...
14:29 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : histoire, montpellier, secte, culture, recueil
mercredi, 26 juin 2019
LA SALLE A MANGER (Francis JAMMES 1868-1938)
Il y a une armoire à peine luisante
qui a entendu les voix de mes grand-tantes
qui a entendu la voix de mon grand-père,
qui a entendu la voix de mon père.
À ces souvenirs l’armoire est fidèle.
On a tort de croire qu’elle ne sait que se taire,
car je cause avec elle.
Il y a aussi un coucou en bois.
Je ne sais pourquoi il n’a plus de voix.
Je ne peux pas le lui demander.
Peut-être bien qu’elle est cassée,
la voix qui était dans son ressort,
tout bonnement comme celle des morts.
Il y a aussi un vieux buffet
qui sent la cire, la confiture,
la viande, le pain et les poires mûres.
C’est un serviteur fidèle qui sait
qu’il ne doit rien nous voler.
Il est venu chez moi bien des hommes et des femmes
qui n’ont pas cru à ces petites âmes.
Et je souris que l’on me pense seul vivant
quand un visiteur me dit en entrant :
- comment allez-vous, monsieur Jammes ?
07:09 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, poète, francis jammes, auteur, culture, littérature, livre, recueil
vendredi, 21 juin 2019
MONTPELLIER, ville des BONAPARTE - 1783-1807 -
Le père de Napoléon y est venu faire soigner un cancer de l'estomac et y a vécu 2 ans avec son jeune fils, Joseph. Il décède de son cancer à Montpellier, à l'âge de 38 ans, le 24 février 1785.
Louis, un autre de ses jeunes fils, y est venu pour soigner une paralysie de sa main droite en 1803 et y revient en 1807 avec sa femme Hortense, pour la même raison, alors qu'il est Roi de Hollande, il loge à l'Hôtel du Midi. Sa soeur, Elisa Bacciochi, grande duchesse de Toscane, séjourne en 1814 au château de la Peyssine (piscine), "folie" construite par Jean Antoine Giral en 1771, avenue de Lodève, qu'elle loue à l'illustre famille Richer de Belleval, pendant 3 semaines, alors qu'elle fuit Lucques, principauté toscane envahie par les Austro-Hongrois.
Napoléon III y est reçu en grande pompe à l'hôtel de la Préfecture en 1852, un an avant son couronnement.
(photos du net et texte extrait du "Guide SECRET DE MONTPELLIER et de SES ENVIRONS", de Myriem Lahidely, éditions OUEST FRANCE).
18:01 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : histoire, bonaparte, napoléon, montpellier, cancer, médecin, culture
vendredi, 31 mai 2019
MAISON NATALE DE Jeanne d'ARC
En septembre 2013, je suis passée près de la maison natale de Jeanne d'Arc à DOMREMY dans les VOSGES.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_natale_de_Jeanne_d%2...
17:22 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : lorraine, jeanne d'arc, histoire, culture, voyages
vendredi, 17 mai 2019
LA MAISON DE VICTOR HUGO à GUERNESEY
14:29 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : victor hugo, maison, auteur, culture, écriture, littérature, musée
mardi, 14 mai 2019
JOLI MAI
Joli mois de mai
Que je préfère
Pour l'atmosphère
Dans les roseraies
L'été tressaille
Et se chamaille
Dans la grisaille
Avec la caille
Joli mois de mai
Que je préfère
Est bien entamé
Pour nous distraire.
14:31 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poèmes, poètes, poésie, mai, saison, mois de mai, printemps, vers, culture
jeudi, 09 mai 2019
LE THE (Théodore de BANVILLE (1823-1891)
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté ;
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
(Théodore de Banville est né à Moulins. Venu à Paris à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie).
samedi, 04 mai 2019
COEUR (Citations)
Quant le coeur est plein, il faut que les lèvres s'ouvrent (HOFFMANN).
Le coeur de l'homme est une bibliothèque où s'alignent les romans tragiques, les idylles, les livres gais et aussi quelques livres légers ; une bibliothèque rangée sans ordre apparent, mais complète (Henri DUVERNOIS).
16:27 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : citations, culture, auteurs, écriture, littérature
jeudi, 18 avril 2019
A SETE HIER
11:04 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : tourisme, sète, bateaux, culture, histoire, saisons