dimanche, 15 juin 2014
EN LECTURE
En lecture, actuellement :
JOURNAL D'UN INSTITUTEUR ALSACIEN (1914-1951) de Philippe HUSSER.
"Né français, Philippe Husser (1862-1951) est mort français, après avoir changé 4 fois de nationalité. De 1914 à sa mort, cet instituteur alsacien a consigné chaque jour, sur des cahiers d'écolier, les observations du protestant libéral qu'il était, déchiré entre la France et l'Allemagne. Aux évocations de la quiétude de la vie familiale, des joies de l'enseignement, des parties de scat, succède la description des épreuves que l'Histoire imposa à sa région : guerres, occupations, changements de langue, division familiale...
Ces pages n'étaient pas destinées à la publication. Son petit-fils, Frank Ténot, s'est décidé à en accepter la parution. Ce gage de leur totale sincérité fait du journal de Philippe HUSSER un document unique sur la "tragédie alsacienne". Traduction des passages en allemand par M. L Leininger".
14:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : auteur, culture, société, guerre, soldat, livre
lundi, 21 avril 2014
LA MAISON DE CLAUDINE (Colette) Le curé sur le mur.
Le mot "presbytère" venait de tomber cette année-là, dans mon oreille sensible, et d'y faire des ravages.
Loin de moi l'idée de demander à l'un de mes parents : "Qu'est-ce que c'est, un presbytère ?"
J'avais recueilli en moi le mot mystérieux comme brodé d'un relief rèche en son commencement, achevé en une longue et rêveuse syllabe... Enrichie d'un secret et d'un doute, je dormais avec le mot et je l'emportais sur mon mur. "Presbytère !" Je le jetais, par-dessus le toit du poulailler et le jardin de Miton, vers l'horizon toujours brumeux de Moutiers. Du haut de mon mur, le mot sonnait en anathème : " Allez ! vous êtes tous des presbytères ! " criais-je à des bannis invisibles.
Un peu plus tard, le mot perdit de son venin et je m'avisai que le "presbytère" pouvait bien être le nom scientifique du petit escargot rayé jaune et noir... Une imprudence perdit tout, pendant une de ces minutes où une enfant, si grave, si chimérique qu'elle soit, ressemble passagèrement à l'idée que s'en font les grandes personnes...
- Maman ! regarde le joli petit presbytère que j'ai trouvé ?
- Le joli petit... quoi ?
- Le joli petit presb...
Je me tus. Trop tard, il me fallut apprendre - "Je me demande si cette enfant a tout son bon sens..." - ce que je tenais tant à ignorer, et appeler "les choses par leur nom..."
- Un presbytère, voyons, c'est la maison du curé.
- La maison du curé... Alors M. le curé Millot habite dans un presbytère ?
- Naturellement... Ferme ta bouche, respire par le nez... Naturellement, voyons...
18:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : auteur, livre, littérature, culture, nouvelles et textes brefs, colette, la maison de claudine
samedi, 25 janvier 2014
J'AI LU, J'AI AIME
Je viens de terminer le livre de Sylvie GRIGNON, ROUGE.
Il s'agit d'un roman policier.
J'ai aimé l'action qui est très bien menée. Les personnages ont des vies entre mêlées, ce qui donne plein d'émotions à l'histoire. On a envie d'en savoir plus au fur et à mesure, le suspense grandit de pages en pages. Je vous le recommande.
Pour lire quelques extraits et le résumé du livre :
http://www.edilivre.com/rouge-sylvie-grignon.html
15:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : livre, auteur, culture, polar, écriture
jeudi, 23 janvier 2014
DU POSITIF
Sylvie, qui a récemment acheté mon livre, LES PETITS CARNETS BLEUS, m'en a fait un commentaire très encourageant.
"J'ai dévoré ton livre. C'est frais, bien écrit. J'ai adoré. Merci pour ce bon moment ! Un vrai régal !"
Je l'en remercie chaleureusement. Son appréciation m'encourage à continuer dans cette voie. J'ai actuellement en cours 3 manuscrits, peut être le savez-vous déjà. J'avance à petits pas pour l'un d'eux. Je voudrais le terminer avant les autres. Mais il reste beaucoup à faire.
15:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : livres, auteur, culture, littérature, écriture
samedi, 18 janvier 2014
UNE SOUPE AUX HERBES SAUVAGES (Emilie CARLES)
On avait beau dire qu'un siècle s'était écoulé entre le début de la guerre et après, il restait quand même pas mal de choses à changer et c'était justement cette question qui me préoccupait à cette époque-là : le rôle que je devais avoir auprès des enfants dans des pays comme les nôtres. C'était difficile de se faire une idée claire, mais ça me paraissait essentiel d'essayer. Ce qu'il fallait avant tout, c'était leur ouvrir les yeux, faire tomber toutes ces vieilles coutumes pour leur apprendre à vivre autrement, leur apprendre à vivre tout court et à aimer la vie, les détacher de l'alcoolisme et les prévenir contre les mensonges et les stupidités de l'Eglise et de l'Etat.
18:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : auteur, livre, littérature, écriture, culture. passion, société
lundi, 13 janvier 2014
VOUS AVEZ AIME
Vous avez aimé LA BOUM (avec Sophie Marceau) ? Oui ! alors...
Vous aimerez mon livre
LES PETITS CARNETS BLEUS.
http://www.thebookedition.com/les-petits-carnets-bleus-el...
16:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, auteur, écriture, roman, culture, société, journal intime
jeudi, 02 janvier 2014
VENISE, A DECOUVRIR AUTREMENT
"Oser" c'est "entreprendre, tenter avec audace, risquer" (cf Le Nouveau Petit Robert).
Avec OSER VENISE, livre écrit par Laura VANEL COYTTE, faites le tour de Venise, pas la Venise qui attire les touristes, pas la Venise que l'on nous vante sur les dépliants des agences de voyage, NON.
Avec OSER VENISE, faites le tour de Venise, l'exceptionnelle, au fond de l'Adriatique, construite au milieu d'une lagune, à 4 kms de la terre ferme.
Découvrez-là autrement dans ce livre (à commander si vous le voulez bien sur le site THEBOOKEDITION) :
http://www.thebookedition.com/oser-venise-laura-vanel-coy...
12:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : voyages, venise, culture, écriture, auteurs, livre, tourisme, société, littérature
vendredi, 27 décembre 2013
HISTOIRE D'UN ENFANT - Histoire de mes idées (Edgar QUINET - Extrait)
Si la plupart des hommes passent insensiblement d'une saison de la vie à une autre, sans avoir conscience de ce changement, au moment qu'il s'accomplit, je l'ignore. Pour moi, ce travail de la vie s'est fait par violentes secousses. Tel jour, telle heure, je me suis trouvé autre que je n'étais ; je pourrais dire l'instant où, cessant d'être enfant, j'ai commencé d'être homme. Ce fut la première fois où je fis un acte de volonté contre moi-même, où je sentis par une décision virile que je pouvais être maître de mon coeur. A cette heure-là, je passai d'un âge à un autre ; j'en eus la conscience nette et distincte, comme si je m'étais repétri de mes mains.
15:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : livre, écriture, auteur, edgar quinet
jeudi, 14 novembre 2013
LE LIVRE DE THE (Okakuza KAKURO)
La lumière de l'après-midi éclaire les bambous, les fontaines babillent délicieusement, le soupir des pins murmure dans notre bouilloire.
Rêvons de l'éphémère et laissons-nous errer dans la belle folie des choses.
19:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : livre, culture, littérature, citations, société, monde
lundi, 04 novembre 2013
LE VOYAGE INUTILE (EXBRAYAT)
N'était-ce pas perdre mon temps que de tenter de brosser le vrai portrait de Cécile Loisin ? Qui me renseignerait ? A qui pourrais-je accorder crédit ? Après tout, personne ne mentait peut être : Mme Hirel prenant sa nièce pour une ingrate, la voyait à travers le visage classique de l'ingratitude. La vieille Agathe ne se rappelant que le bébé élevé par ses soins, persistait à ne considérer dans la jeune fille d'aujourd'hui que la pure et gentille enfant d'autrefois. Georges Bénac auréolait Cécile de toutes les déceptions subies auprès de sa femme. Par contraste, elle devenait l'idéal qu'il avait souhaité et perdu par sa faute. En elle, il ne pouvait y avoir rien de trouble. Ce que les autres prenaient pour de graves écarts de conduite n'était que des élans un peu fous d'une jeune bête captive et aspirant à retrouver sa liberté. Aux yeux de Marguerite, Cécile incarnait l'adversaire qui avait failli briser ses espérances si longuement poursuivies. Elle ne lui pardonnerait jamais et sa haine survivrait à tout, y compris la mort. Pour elle, Cécile possédait les traits de ses déceptions les plus cruelles. Elle incarnait la peur longtemps nourrie de la voir triompher. Elle l'accablait pour se justifier. Cécile Loisin demeurait la rivale à laquelle elle ne cesserait jamais de penser avec haine et angoisse. Elle la dépeignait avec le visage qu'elle lui voyait durant ses insomnies quand la jeune fille représentait l'obstacle où sa vie pouvait se briser à jamais.
Tous sincères et tous se trompaient, sans doute. Seulement, ces constatations n'arrangeaient pas mes affaires. Je me disais que si le meurtrier - de l'aveu même de Cécile - n'avait été obligatoirement un homme, j'aurais volontiers parié sur la cupalbilité de Marguerite Bénac.
Durant cette nuit qui suivit mon déjeuner chez les Bénac, je dormis difficilement. Au cours de mes brefs moments de repos, mon sommeil était peuplé de ces cauchemars où l'on s'efforce de courir, sans pouvoir avancer, après quelqu'un qui n'entend pas vos appels. Me souvenant inconsciemment des remarques de Bénac, je revétais Cécile de la longue robe blanche d'Ophélie. Je voyais l'assassin sans visage s'approcher d'elle et je hurlais, sans voix, pour la prévenir du danger mortel la menaçant. Je me réveillai, trempé de sueur, haletant.
14:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livres, littérature, lecture, écriture, culture, société