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samedi, 04 août 2007

JE FAISAIS RIRE

Michel SERRAULT a écrit un livre en 2002. Il y racontait sa vie et le titre de son livre était tout simplement :

MICHEL SERRAULT ... vous avez dit Serrault ?

A Paris, il a eu la chance d'avoir pour maître de théâtre Jean LE GOFF.

Dans son livre il nous confie :

"je suis à jamais reconnaissant à cet incomparable professeur que fût Jean LE GOFF de m'avoir mis en garde contre des qualités qui auraient pu se muer en facilités. Car dès mes premières semaines au Centre, il s'était produit le phénomène que j'espérais, mais que désormais il me fallait maîtriser : je faisais rire. Il me suffisait d'entrer pour dire un texte, une fable de La Fontaine par exemple, que Le GOFF aimait nous faire travailler, et de me tenir debout en lorgnant avec envie sur la chaise à côté, et c'était parti. Les copains riaient. Je pouvais rester ainsi cinq à six minutes, simplement à regarder la chaise et à multiplier les expressions de physionomie pour savoir si j'allais m'asseoir ou pas, et ça marchait. Naturellement, j'empruntais aux clowns leurs mimiques, leur gestuelle. Mais d'évidence je possédais ce don, la vis cosmica. Une sorte de grâce, et en même temps un des mystères du spectacle. Jean LE GOFF n'y alla pas par quatre chemins : - ce n'est pas un numéro de clown, Michel. Tu vas dire La Fontaine ou jouer Scapin. Tout ce que tu es en train de faire, c'est trop, c'est déplacé. Tu as un texte. En as-tu saisi l'intention ? Es-tu sûr de respirer convenablement, de ne pas bloquer ton corps ? Es-tu entièrement disposé à écouter ton partenaire ? A te laisser porter par lui et le texte ? C'est par cette voie que tu vas inventer, que tu vas proposer, et c'est comme ça que tu te libéreras."

"Il m'arrive parfois, au théâtre ou sur un tournage, d'avoir un doute, ou d'être tenté de m'engager là où le texte ne demande pas d'aller. Alors je pense à mon vieux Le GOFF ; "s'il était là, qu'est-ce qu'il me dirait ?".

16:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, écriture, humour, livre

mardi, 24 juillet 2007

90 POEMES

SAISONS

Mon recueil de 90 poèmes

est paru au prix de 10,11 euros (frais de port inclus).

vendredi, 29 juin 2007

NOUVELLE EDITION du RECUEIL DE POESIE "PAYSAGES"

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Laura VANEL-COYTTE vient de publier son 1er Recueil de poésies intitulé "PAYSAGES".

Une nouvelle édition chez AMBROISE avec nouvelle couverture, nouvelle mise en page, nouveau format mais même contenu, vous attend.

Un recueil que j'ai personnellement beaucoup aimé lors de la 1ère édition sortie au mois d'avril 2007. J'ai pu ainsi découvrir toute sa sensibilité.

Elle nous en parle :

"En choisissant d'intituler ce Recueil de mes poèmes "PAYSAGES", j'ai en quelque sorte abusé de l'emploi figuré du mot "paysage" en considérant que tous les états de mon âme sont des paysages.

Et si mes poèmes dessinent parfois un paysage extérieur, naturel ou urbain, c'est la temporalité du paysage qui domine.

En effet, ce recueil contient aussi bien des poèmes de mon enfance (et des poèmes pour enfants regroupés sous le terme "paysages enfantins"), de mon adolescence que des poèmes plus récents.

J'aurais pu aussi l'intituler "Poèmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain" ; un bilan de mes années d'écriture et une ouverture sur l'avenir.

Laura VANEL-COYTTE possède un blog dont je vous donne l'adresse :

http://lauravanel-coytte.hautetfort.com

(Laura VANEL-COYTTE : ce que j'écris, ce (ux) que j'aime - la vie, les mots ... poèmes, prose et culture).

Allez lui rendre visite. Si vous aimez comme moi la poésie, la vraie, vous ne serez pas déçus.

Un nouveau lien pour commander cette nouvelle édition:

http://www.e-monsite.com/ecritureenvrac/rubrique-1082657.html  (le site d'Ambroise).

(Photo de couverture représentant la Lagune de OUALIDIA au Maroc)

mercredi, 06 juin 2007

LES CEVENNES, OU C'EST ?

Les Cévennes, où c'est ?

Voila ce que tente d'expliquer "Cherchemidi", Léon Larguier, dans le livre que J.P. CHABROL a écrit : LES REBELLES.

"Avant même d'être devenu "Cherchemidi", Léon Larguier s'était fabriqué une série de réponses toutes prêtes, une sorte de "tirade du nez", du pied de nez !

Vulgarisateur : vous voyez le Massif Central, vous voyez la Méditerranée ? A mi-chemin, par le chemin le plus court, la ligne droite ...

Consolant : Vous connaissez Nimes ? Bien sûr. Quand vous quittez la "Cité romaine" en direction du nord-est, avant d'arriver au Puy (vous connaissez Le Puy ? Naturellement !), vous traversez tout un troupeau de montagnettes désolées, quelques hameaux dépeuplés que personne ne connaît ... Une grande ville, pour vous fixer les idées ? Attendez ... attendez ... Non, il n'y a pas de grande ville dans les Cévennes. Les Cévennes sont ce désert où personne ne passe, dont personne ne parle ... vous voyez : il n'y a pas de honte...

Anatomique : Les Cévennes, c'est quand le Massif Central met les pieds dans le plat. Ce sont ses gros orteils qui se tendent vers la Méditerranée, pour voir si l'eau est bonne entre Sète et Marseille.

Touristique : au lieu de foncer à tombeau ouvert sur la grand-route bleue, prenez donc à droite, après Moulins. Si vous connaissez déjà la Côte d'Azur, il y a un endroit où vous aurez envie de vous arrêter, cet endroit, c'est les Cévennes...

Superbe : Les Cévennes ? mais c'est le petit pays devant lequel le Roi Soleil dut mettre les pouces !

Cuistre : "Quod se Cevenna ut muro munitos existimabant ..." Relisez donc Caesar ! De Bello Gallico, livre VII, chapitre VIII ...

Et bien d'autres, hélas ! devenues machinales, dont il était le premier fatigué, si bien qu'il lui arrivait de répondre : je ne vous le dirai pas ! si trop de gens le savaient, les Cévennes ne seraient plus ce qu'elles sont !

Et puis, ailleurs qu'au pays, les gens étaient toujours trop pressés. On n'avait pas le temps de se répondre vraiment.

Les Cévennes ne se présentent pas par téléphone.

Mais, insensiblement, devenant Cherchemidi, Léon Larguier finissait par oublier lui-même ses Cévennes, il n'avait plus, devant la fameuse question, le sursaut cévenol fait de pudeur et d'orgueil. Pour un Cévenol, parler de sa Cévenne, c'est parler de la vie, du pêché, de la mort, de la vie éternelle, de la responsabilité, de la mort à attendre, de la mort à recevoir, de la mort à donner aussi, parfois... La Cévenne, c'est une confidence."

mercredi, 09 mai 2007

PAUL

Paul n'avait pas eu de chance, il n'aurait pas dû venir au monde chez ces gens-là...

Des gens âpres, durs, que la pauvreté, subie de génération en génération, avait rendus bornés d'esprit et de sensibilité, comme rabougris et séchés dans leur condition.

Des gens, comme on disait par ici, qui n'avaient même pas un châtaignier à eux, qui louaient une pauvre ferme et des bâtiments avec quelques hectares, tout juste de quoi se nourrir. Des gens si repliés sur leur misère qu'ils en tiraient une sorte d'orgueil qui les isolait du reste du monde.Trimer du matin au soir était la règle de vie, la seule qu'ils connaissaient, qu'ils respectaient. Les choses étaient classées "utiles" ou "non utiles", c'est tout, et pour les bêtes et les humains c'était pareil, sans autre nuance.

La joie était une trivialité interdite, suspecte, et le plaisir incompatible avec le devoir de labeur. On n'était pas sur terre pour ça. Pas eux. Jamais. Il en avait toujours été ainsi pour les parents, les grands-parents, aussi loin qu'on pouvait remonter dans le temps, et il n'y avait pas de raison que ça change, sauf, si on se relâchait, à risquer de devenir des moins-que-rien, eux qui n'étaient déjà pas grand chose. Des gens qui mettaient leur point d'honneur à ne pas rêver, chez qui la méfiance était devenue un trait de caractère dominant, presque unique, qui annihilait, pour ainsi dire mangeait les autres sentiments.

(Anny Duperey - Allons voir plus loin, veux-tu ?)

23:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Culture, écriture

lundi, 09 octobre 2006

LES POEMES GERMENT DANS LES TETES

Michel BUTOR, 80 ans, écrivain, nous dit à quoi sert la poésie (ce dont nous avons déjà parlé sur ce blog).

"Dans ma tête, les poèmes germent surtout le matin, quand je vais me promener dans les bois avec mon chien. Je les griffonne sur de petits carnets Rhodia n° 12, puis je les retravaille sur l'ordinateur. Quelle peut être l'utilité de la poésie, dans un monde où la dictature de l'image tend à la bâillonner ? Je pense qu'elle doit justement lutter contre cette dictature-là, omniprésente, sournoise. Plus que jamais, la poésie a un devoir de résistance, mais elle a bien d'autres missions. Je crois d'abord qu'elle a une mission d'éveil. Elle nous aide à trouver une nouvelle spiritualité, à forger de nouvelles mythologies afin de proposer une alternative aux discours religieux actuels lesquels sont de plus en plus monolithiques, voire intégristes. Mais la poésie a une autre mission essentielle elle aussi : parce qu'elle est invention, surtout sur le plan musical, elle ajoute aux mots de tous les jours des éléments nouveaux qui les transforment, les décapent et les purifient en les détournant de leur usage routinier. La poésie sert à faire évoluer notre langage. Enfin, parce qu'ils travaillent dans le pluriel de l'imaginaire, la polyphonie et la fantaisie, les poètes tracent des chemins buissonniers qui permettent d'éviter les écueils du dogmatisme. J'ajouterais enfin qu'ils ne gagnent pas d'argent et que cette image est très subversive dans un monde où le fric est devenu un dieu."

12:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, poésie, littérature

mercredi, 04 octobre 2006

LE CIEL (par Bona MANGANGU - extraits de son livre KINSHASA Carnets Nomades paru chez L'HARMATTAN )

"Ciel tantôt de sang, pourpre, tantôt qui gémit, bleuit, s'alarme, se trouble, et les éclairs viennent approfondir les blessures par temps de pluie violente. Ciel saturé d'aubes fines, lourdes, d'aurores et de crépuscules d'ennui.

Qu'il change le matin au chant du coq, à midi quand l'air est inondé de soleil ou qu'il se pare d'or le soir, qu'il se tatoue d'étoiles mortes, étincelantes ou qu'il brille de myriades d'étoiles filantes, tant que leur quotidien reste immuable, ils ne le regardent plus."...

12:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, livre, poésie

samedi, 22 juillet 2006

VACANCES DE MON ENFANCE (suite et fin)

Pendant les vacances, lorsque j'avais 7 ans, je lisais les livres et bandes dessinées que l'on m'avait offerts durant l'année scolaire.

medium_SylvainSylvette_13012003.jpgLes Aventures de Sylvain et Sylvette font partie des B.D. que j'adorais.

C'est l'histoire de deux héros en sabots qui se sont égarés un jour dans la forêt lors d'une cueillette de champignons.

Ils vivent alors paisiblement dans une chaumière.

Mais un renard, un loup, un ours et un sanglier entrent chez eux pour leur dérober leurs provisions.

Nos deux héros ont des amis : cui cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne gris-gris qui sont là pour veiller.

medium_sylnouv05_05052003.jpgLe fondateur de la série, Maurice CUVILIER décède en 1956.

C'est Jean Louis PESCH qui lui succède alors. En amoureux de la nature, il décrit un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement.

15:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : livres, culture, loisirs

jeudi, 13 juillet 2006

VACANCES DE MON ENFANCE (suite)

medium_pimpampoum.jpgDans mon enfance, je n'aimais pas les bandes dessinées en général. Mais j'en lisais cependant quelques unes.

L'une d'elles me plaisait : il s'agit de l'histoire de 3 petits garnements (puis 2 par la suite) qui ont pour seule occupation de faire toutes sortes de blagues aux membres de leur famille ainsi qu'à tous les habitants de l'Ile du Roi fainéant.

Leur mère, PIM, l'astronome, le capitaine et le petit cousin ADOLPHE.

medium_Pimp_Pam_Poum.jpgIl s'agit de PIM PAM POUM, oeuvre du dessinateur Allemand, vivant aux Etats Unis, Rudolph DIRK.

Sa série fut publiée pour la première fois dans le supplément du dimanche du New York Journal, en décembre 1897.

Cette série connut un grand succès et, pendant 15 ans, DIRK la dessina pour le même journal.

Elle connut également des adaptations en Cartoons.

medium_pim_pam_poum.jpgSuite à des différents judiciaires et un long procès entre l'auteur et le journal, le journal ayant réussi à garder les droits, il engagea d'autres auteurs qui continuèrent à perpétrer le succès de la série.

La publication en France est surtout liée au Journal de MICKEY dès 1938

lundi, 10 juillet 2006

VACANCES DE MON ENFANCE

Dans mon enfance, les vacances étaient l"occasion de lire autre chose que les manuels scolaires.

A la distribution des prix, en fin d'année scolaire, nous recevions des beaux livres que nous lisions en vacances, sur la plage ou à l'ombre d'un arbre dans le jardin de notre maison. Avec mes soeurs, nous nous prêtions nos livres de la Bibliothèque rose ou verte.

C'est Louis HACHETTE (1800-1864) qui a inventé la BIBLIOTHEQUE ROSE destinée aux enfants.

La Comtesse de SEGUR signe un contrat avec Hachette en 1856.

En 1924 est lancée la BIBLIOTHEQUE VERTE.

Alexandre DUMAS est publié dans cette collection destinée aux garçons et, ensuite, aux préadolescents.

En 1962 est inaugurée la MINIROSE destinée aux 4-7 ans. Le plus célèbre héros est OUI-OUI.

Bonne lecture !

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10:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : culture, livres, littérature