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dimanche, 09 mars 2008

FUIR ( Charles Ferdinand RAMUZ - 1878-1947)

Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens ; il ne faut pas fuir excentriquement, il faut fuir concentriquement ; fuir le monde, en ce sens là, c'est le retrouver, et plus grand, plus vrai, plus essentiel.

vendredi, 07 mars 2008

RENOUVEAU (Stéphane MALLARME)

Le printemps maladif à chassé tristement

L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide,

Et, dans mon être à qui le sang morne préside

L'impuissance s'étire en un long bâillement.

Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne

Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau

Et triste, j'erre après un rêve vague et beau,

Par les champs où la sève immense se pavane

Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las,

Et creusant de ma face une fosse à mon rêve,

Mordant la terre chaude où poussent les lilas,

J'attends, en m'abîmant que mon ennui s'élève...

- Cependant l'Azur rit sur la haie et l'éveil

De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.

Monsieur, Madame

Lors d'une rencontre, il est urgent de connaître le sexe de l'autre sous peine de maladresse.

Les humains se présentent seulement avec les mots qui les désignent : Monsieur, Madame ou Mademoiselle.

On ne dit pas bonjour à une femme de la même manière qu'à un homme.

Les ethnologues ont remarqué que cette différence se trouve dans toutes les cultures mais que chaque culture exprime à sa façon ce rituel de présentation.

mercredi, 05 mars 2008

LES VACANCES DE FEVRIER (Le journal de Juliette, lycéenne 21)

Juliette est en vacances pour quinze jours. Elle aimerait apprendre à faire la cuisine avec sa mère mais elle n'a pas le temps, à part les crèpes, les gateaux, les salades et faire cuire les steaks, elle n'a jamais rien appris. Sa mère rentre des courses le matin pressée de préparer le repas de midi. Dans ces conditions, Juliette ne voit pas comment elle va pouvoir se débrouiller quand elle vivra loin de ses parents...

Cet après midi, elle part en voiture avec sa grande soeur dans la ville où habite Alain, le garçon dont elle est amoureuse. Mais la ville est semblable aux autres villes qu'elle connait : maisons en briques rouges, magasins sans attrait, rues presque vides, rien qui ne l'attire. Sur une place, quelques manèges tournent et rendent l'ambiance un peu plus joyeuse.

Le soir, elle retrouve quelques photos prises pendant les vacances d'été. Le soleil lui manque, ainsi que la mer et les maisons blanches.

Le lendemain, elle révise ses cours pour préparer la rentrée et fait ses devoirs. Il lui reste 6 jours de vacances et elle commence à s'ennuyer de ses camarades.

Dans la nuit, elle rêve d'une maison rustique, grande, comme elle aimerait posséder plus tard, avec des chambres romantiques à l'étage.

Elle pense souvent à Alain, elle ne sait pas trop quels sont ses sentiments envers elle. Il la regarde souvent sans dire un mot, pendant les cours, à la récréation mais jamais il ne va plus loin. Elle en a assez d'être amoureuse. Elle se dit qu'elle doit se décider à lui parler. Mais y arrivera-t-elle ?

mardi, 04 mars 2008

DEUX HISTOIRES DROLES

Un collégien dit à un garçon de son âge :

- "cela ne doit pas être marrant de suivre des cours par correspondance, tu ne peux pas faire l'école buissonnière".

-"Bien sûr que si, quand je dois envoyer un devoir, il me suffit de ne rien mettre dans l'enveloppe".

Un prof demande à ses élèves :

- une phrase et son contraire peuvent-elles dire la vérité ?

A l'unanimité, les élèves répondent :

- certainement pas !

- et pourtant ! voici un exemple, je dis : "cette phrase comporte cinq mots". Est-ce vrai ?

- oui

- voici maintenant son contraire : "cette phrase ne comporte pas cinq mots". Est-ce vrai ?

- oui, admettent les élèves.

23:26 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jeux, humour, école, cours

lundi, 03 mars 2008

UN AIR DE RIEN

Je n'ai pas eu à discuter

Ni à marchander

Ni à me mettre à genoux

Pour qu'il se fasse doux

Pour qu'il dévoile sa tendresse

Sa tendresse qu'il cachait si bien

Sous son corps de vaut rien

Désirant que rien n'apparaisse

Sous un air de rien

Il cachait si bien

Un trésor de tendresse

Bien que rien n'apparaisse

Je ne me suis pas mise à genoux

Pour qu'il se fasse aussi doux

Le temps passe

Sans que je me lasse

De sa tendresse

De ses caresses.

Ceci est ma participation au 10 ème PRINTEMPS DES POETES chez AMBROISE sur le Thème L'ELOGE DE L'AUTRE

dimanche, 02 mars 2008

A ECOUTER

J'écoute en ce moment :

www.youtube.com/watch?v=B5Wp-BNNCxY

www.youtube.com/watch?v=QloXf3sSz9g

 

vendredi, 29 février 2008

SYLVAIN (extrait de LA MAISON DANS LA DUNE de Maxence VAN DER MEERSCH )

Il est ainsi des coins dont, on ne sait pourquoi, l'aspect vous charme, vous prend sans résistance, vous fait soudainement reconnaître et aimer la beauté. Souvenirs inconscients, rappelés obscurément dans les profondeurs de la mémoire ? Rappel de vieilles images ? Réalisation d'un idéal lentement formé au fond de l'être ? Sylvain ne savait pas où il avait déjà vu ce coin, pourquoi il le reconnaissait, l'aimait, en retrouvait avec plaisir les détails. Mais indiscutablement, tout cela lui était familier. Il en avait dû rêver déja. C'était dans ce décor que se passaient les histoires que jadis on racontait à son enfance. Tout était comme il fallait que ce fût. Et, sans étonnement, Sylvain quitta sa route, descendit le chemin herbeux qui menait à l'auberge, et s'assit sur une chaise rustique, devant une vieille table de chêne dont le bois raclé au verre se creusait et se vallonnait par place. Et il attendit l'aubergiste, il laissa errer son regard autour de lui, sur ces choses inconnues et cependant familières.

jeudi, 28 février 2008

MES 14 ANS

Le jour de mes 14 ans, j'étais heureuse. Je n'ai pas eu de cadeau d'anniversaire, mes parents n'avaient pas les moyens d'offrir un cadeau tous les ans à leurs 5 enfants. J'étais simplement heureuse d'avoir 14 ans. Je trouvais que cet âge était important. Quand je me regardais dans le miroir, je me disais : "tu n'es plus une enfant". Je devenais une jeune adolescente.

Le chiffre 14 me plaisait, je ne sais pas pourquoi. Je voyais mon corps se transformer, je pouvais choisir des robes de jeune fille. Je tirais un trait sur les soquettes, les jupes imposées par ma mère. Je pouvais enfin porter des bas et des chaussures de jeune fille à petit talon.

mercredi, 27 février 2008

ETRE SAOUL

Etre saoul, vous ne savez pas quelle victoire

C'est qu'on emporte sur la vie, et quel don c'est !

On oublie, on revoit, on ignore et l'on sait ;

C'est du mystère plein d'aperçus, c'est du rêve

Qui n'a jamais eu de naissance et ne s'achève

Pas, et ne se meut pas dans l'essence d'ici.

Paul Verlaine, Jadis et naguère.

 
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