mercredi, 12 mai 2021
LE COUCHER DU SOLEIL ROMANTIQUE (Charles BAUDELAIRE)
Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,
Comme une explosion nous lançant son bonjour !
- Bienheureux celui-là qui peut avec amour
Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !
Je me souviens !... J'ai vu tout, fleur, source, sillon,
Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...
- Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,
Pour attraper au moins un oblique rayon !
(photo personnelle, en Auvergne)
11:33 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poèmes, poésie, poète, soleil, vers, romantisme, romantique, culture, écriture
vendredi, 30 avril 2021
LEVER DE LUNE (Paul VALERY) extrait de UNE CHAMBRE CONJECTURALE
Dans un ciel couleur de violette claire, des nuages d'un rose crémeux et plumeux et gonflés et pleins de majesté.
Soudain derrière l'un d'eux apparaît un morceau de cuivre pâle et léger, qui flotte. Il se démasque et s'arrondit et c'est la Cymbale de la Lune.
Des oiseaux volent autour...
(En photos : le recueil d'où est tiré ce poème, et la tombe de Paul Valéry à SETE, photos personnelles).
15:14 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : paul valery, poèmes, poète, poésie, culture, écriture, recueil
vendredi, 23 avril 2021
EN LECTURE
14:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : livre, culture, italie, écriture, auteur, tabucchi antonio
mardi, 20 avril 2021
Fernando PESSOA
Suis ta destinée,
Arrose les plantes,
Aime les roses.
Le reste est l’ombre
D’arbres étrangers.
La réalité
Est toujours plus ou moins
Que ce que nous voulons.
Nous seuls sommes toujours
Égaux à nous-mêmes.
Vivre seul est doux,
Vivre simplement,
Toujours, est noble et grand,
Sur les autels, en ex-voto
Pour les dieux, laisse la douleur.
Regarde la vie de loin.
Ne l’interroge jamais.
Elle ne peut rien
Te dire. La réponse
Est au-delà des dieux.
Mais sereinement
Imite l’Olympe
Au fond de ton coeur.
Les dieux sont dieux
Parce qu’ils ne se pensent pas.
6 juillet 1935
Je ne pense à rien,
et cette chose centrale, qui n’est rien,
m’est agréable comme l’air de la nuit,
frais en contraste avec le jour caniculaire.
Je ne pense à rien, et que c’est bon !
Ne penser à rien,
c’est avoir une âme à soi et intégrale.
Ne penser à rien,
c’est vivre intimement
le flux et le reflux de la vie…
Je ne pense à rien.
C’est comme si je m’étais appuyé
dans une fausse posture.
Un mal aux reins, ou d’un côté des reins,
mon âme a la bouche amère :
c’est que, tout bien compté,
je ne pense à rien,
mais vraiment à rien,
à rien…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernando_Pessoa
08:07 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poésie, poète, poème, culture, vers, écriture, lisbonne, fernando pessoa
samedi, 17 avril 2021
AVRIL
Avril fait la fleur
Mai en a l'honneur.
Avril entrant
Coucou chantant
Sonnailles tintant.
LE 19 : A Sainte Léonide
Chaque blé pousse rapide.
LE 22 : Pluie le jour de Sainte Opportune
Ni cerises, ni prunes.
A la Saint Georges
Sème ton orge
A la Saint Marc
Il est trop tard.
LE 25 : A la Saint Marc, s'il tombe de l'eau
Il n'y aura pas de fruits à couteau.
Le 30 : la pluie le jour de Saint Robert
De bon vin remplira ton verre.
17:16 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : dictons, citations, expression, avril, culture, jardin, saison, fleurs, plantes
vendredi, 09 avril 2021
CHANCE (Paul GERALDY)
Et pourtant, nous pouvions ne jamais nous connaître !
Mon amour, imaginez-vous
tout ce que le Sort dut permettre
pour qu’on soit là, qu’on s’aime et pour que ce soit nous ?
Tu dis : << Nous étions nés l'un pour l'autre. >> Mais pense
à ce qu’il dut falloir de chances, de concours,
de causes, de coïncidences,
pour réaliser ça, simplement, notre amour !
Songe qu’avant d’unir nos têtes vagabondes
nous avons vécu seuls, séparés, égarés,
et que c’est long, le temps, et que c’est grand, le monde,
et que nous aurions pu ne pas nous rencontrer.
As-tu jamais pensé, ma jolie aventure,
aux dangers que courut notre pauvre bonheur
quand l’un vers l’autre, au fond de l’infinie nature,
mystérieusement gravitaient nos deux coeurs ?
Sais-tu que cette course était bien incertaine
qui vers un soir nous conduisait,
et qu’un caprice, une migraine
pouvaient nous écarter l’un de l’autre à jamais ?
Je ne t’ai jamais dit cette chose inouïe :
lorsque je t’aperçus pour la première fois,
je ne vis pas d’abord que tu étais jolie.
Je pris à peine garde à toi.
Ton amie m’occupait bien plus, avec son rire.
C’est tard, très tard, que nos regards se sont croisés.
Songe, nous aurions pu ne pas savoir y lire,
et toi ne pas comprendre, et moi ne pas oser.
Où serions-nous ce soir si, ce soir-là, ta mère
t’avait reprise un peu plus tôt ?
Et si tu n’avais pas rougi, sous les lumières,
quand je voulus t’aider à remettre ton manteau ?
Car, souviens-toi, ce furent là toutes les causes.
Un retard, un empêchement,
et rien n’aurait été du cher enivrement,
de l’exquise métamorphose !
Notre amour aurait pu ne jamais advenir !
Tu pourrais aujourd’hui n’être pas dans ma vie !…
Mon petit coeur, mon coeur, ma petite chérie,
je pense à cette maladie
dont vous avez failli mourir…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_G%C3%A9raldy
14:20 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poème, poète, culture, écriture, auteur, paul géraldy, vers, amour, couple, amoureux, coeurs
mardi, 30 mars 2021
TOMBER DANS LES POMMES
Cette expression est apparue à la fin du 19ème siècle. Elle signifie : s'évanouir, tomber en pâmoison. On pense qu'elle serait tirée des lettres adressées par George Sand à Mme Dupin, sa grand mère, dans lesquelles l'écrivaine écrit : "être dans les pommes cuites" pour imager son état de grande fatigue. A cette époque, il était d'usage de jeter des pommes cuites sur des acteurs de théâtre que l'on considérait particulièrement mauvais.
15:42 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : expression, citation, culture, bon à savoir, george sand, auteur, écriture
vendredi, 26 mars 2021
QUARTIER LIBRE (Paroles Jacques Prévert)
J'ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l'oiseau sur la tête
Alors
on ne salue plus
a demandé le commandant
Non
on ne salue plus
a répondu l'oiseau
Ah bon
excusez moi je croyais qu'on saluait
a dit le commandant
Vous êtes tout excusé tout le monde peut se tromper
a dit l'oiseau.
12:10 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poésie, poème, poète, culture, prévert, paroles
vendredi, 19 mars 2021
SE FAIRE LIMOGER
Lorsqu'un salarié se fait renvoyer, on dit parfois qu'il "se fait limoger"
L'origine de cette expression, qui fait référence à la ville de Limoges (Haute Vienne), est relativement récente.
Elle a en effet vu le jour au début de la Première Guerre Mondiale (1914-1918).
Après les premières défaites françaises, le Général Joffre, commandant en chef des armées, avait décidé de relever de leurs fonctions plusieurs officiers qu'il jugeait peu capables de commander.
Il avait alors choisi de les envoyer dans des régions éloignées du centre décisionnaire de Paris et moins exposée aux combats, en particulier à Limoges et dans ses alentours. Plus d'une centaine de hauts gradés ont ainsi été tenus de séjourner à l'écart du front. Le néologisme "limoger un soldat" est ensuite entré dans le langage courant pendant la Grande Guerre.
19:43 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : expression, citation bon à savoir, culture, joffre, guerre, salarié
jeudi, 11 mars 2021
Commencé CE MATIN
13:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : livre, auteur, culture, écriture, françois-régis bastide, musique