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jeudi, 24 janvier 2013

JE RANGE, TU RANGES, IL RANGE

En rangeant mes armoires et étagères, je découvre des objets oubliés parfois, mais aussi des objets que je n'ai pas oubliés. Ces objets que je n'ai pas oubliés me sont très précieux. C'est d'ailleurs pour cela que je sais où ils se trouvent.

Il peut aussi arriver que je cherche une photo pendant 10 ans sans la retrouver. Et puis en vidant complètement un placard celle-ci réapparait.

Ce petit pot rose, je ne l'ai pas oublié. Je ne risque pas de l'oublier, il m'a suivi dans tous mes déménagements. Je l'ai peint à l'école maternelle, j'avais 5 ans.

La maîtresse d'école avait étalé des pots de différentes formes sur une grande table et, en nous donnant un pinceau, elle nous avait demandé de peindre toute la surface du pot en rose.

Puis le lendemain, le temps que la peinture soit bien sèche, elle avait dessiné au crayon des voiliers en nous demandant de remplir les formes. Elle nous expliquait que les voiles devaient être peintes en blanc et la coque en vert ou bleu.

Puis de nouveau le lendemain elle nous apporta un pot de vernis incolore et nous expliqua qu'il fallait maintenant recouvrir toute la surface du pot avec ce vernis.

Les odeurs de peinture et de vernis se répandaient dans toute la classe. Mes copines et moi-même étions très appliquées.

C'est ainsi que j'ai ramené un soir ce petit pot rose à la maison en fin d'année scolaire. J'étais fière de mon oeuvre et maman en a toujours pris soin.

Aujourd'hui, la peinture s'écaille de plus en plus mais je le garde précieusement.

Il fait partie (avec mes cachiers d'écriture) des quelques souvenirs qui restent de mon temps passé à l'école maternelle.

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samedi, 17 novembre 2012

HISTOIRE D'UNE PENDULE

Le partage entre blogueurs peut être formidable.

Je viens encore de le vérifier pas plus tard qu'hier.

Un ami blogueur, voyant sur la couverture de mon dernier livre la photo de la pendule de mon grand-père, a réagit aussitôt.

En connaisseur, puisqu'il répare et collectionne de vieilles horloges, il m'a dévoilé le pays d'où est originaire mon carillon (qui doit bien avoir près de 100 ans). Je l'en remercie vivement ici.

Cependant ce mystère résolu n'apporte pas la réponse à ma question au sujet de la date et du lieu de l'achat de cette horloge car seul mon grand-père connaissait la réponse.

Je suis tout de même heureuse d'avoir pu avancer encore un peu dans mes recherches grâce à cet ami blogueur.

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samedi, 29 septembre 2012

REMUER LES SOUVENIRS D'ENFANCE

Quand on range les armoires, on remue les souvenirs anciens.

On retrouve des livres usés d'avoir été lus et passés entre de nombreuses mains et même un peu jaunis.

"Tiens, ce livre c'est T. qui me l'a offert pour mon anniversaire !"

"Ce livre, je l'ai eu à Noël 1963 !"

"Celui-là m'a été offert en fin d'année scolaire car j'avais eu de bonnes notes en rédaction"....

A l'intérieur de la couverture de celui-ci est inscrit le nom de l'enfant à qui il appartient.

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A l'intérieur de ce livre se trouve la dédicace de la personne qui me l'a offert.

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Sur la couverture de ce livre est inscrit le nom de l'enfant à qui il appartient.

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15:23 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15)

dimanche, 23 septembre 2012

CE TEMPS DE SEPTEMBRE

Ce temps de septembre me fait penser à la récolte de mûres de mon enfance.

Grand-mère nous emmenait faire un tour dans les chemins de pâtures, elle connaissait les meilleurs endroits.

C'était devenu une habitude et nous rentrions en fin d'après midi chargés de sacs contenant ces fruits noirs.

En arrivant dans sa cuisine, elle se mettait tout de suite au travail. Elle allumait le gaz et posait dessus une grande bassine. Elle avait pensé à tout, au sucre, aux bocaux et à la parafine.

Pour rien au monde elle ne voulait manquer cet évènement. Elle avait connu la guerre et les privations et donc gardé ses habitudes de profiter de ce que la nature peut offrir : pissenlits, feuilles de tilleul, pommes et mûres. Elle fabriquait même sa bière.

Et aujourd'hui, c'est l'automne !

(en photo, notre récolte du mois d'août 2011)

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vendredi, 21 septembre 2012

GABRIELLE

A l'âge de 29 ans, ma mère accouchait de son 5ème enfant.

Pour l'aider à la sortie de la maternité, Gabrielle, aide-ménagère, fut recrutée.

Patiente, courageuse, douce et efficace, elle s'occupait en priorité des lessives de notre grande famille.

Elle aidait au ménage également. Elle ne venait pas tous les jours mais elle soulageait grandement ma mère.

Il faut comprendre que 5 enfants âgés de 1 an et 9 mois, de 4 ans et 4 mois, de 6 ans et 3 mois, de 7 ans et 9 mois plus un bébé c'est beau mais cela fait du bruit, cela bouge dans tous les sens, et le linge sale de chacun s'accumule à une vitesse folle... sans parler du ravitaillement à faire chaque jour et ensuite des repas à préparer.

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mardi, 26 juillet 2011

NOUS LES FEMMES...

Nous, les femmes, nous aimons faire du shopping, nous habiller suivant les saisons et la mode.

Cependant, au fil des années, nous pouvons regretter de n'avoir pas gardé telle robe ou jupe, tel pull, tel chemisier ou bien tel pantalon ou manteau...

Soit parce que la mode change, ou bien que le vêtement est abimé, ou bien trop petit...

Je me souviens de mon petit manteau matelassé, genre anorak, de couleur rouge tirant un peu sur le rose, que maman m'avait acheté quand j'avais 11 ans. Je me vois encore debout, dans l'église sombre et glaciale d'un dimanche d'hiver, avec ce manteau sur les épaules. Il rendait ainsi la saison un peu moins triste.

A l'âge de 16 ans, j'ai porté également un manteau rouge, genre militaire, un peu napoléonien, à double boutonnage.

A 15 ans, pour une communion dans la famille, j'avais choisi un manteau d'été, bleu pâle, à double boutonnage également et doublé. J'ai retrouvé, il y a peu de temps, la photo de ce jour là.

A l'âge de 19 ans, en plein été, je portais une tunique couleur jaune vanille, à plis couchés, un peu japonisante, avec des fleurs bleues et roses. Je ne sais pas si je l'ai jetée ou donnée.

Plus tard, j'ai gardé pendant longtemps une jupe d'hiver beige chiné, à taille froncée, genre jean mais en tissu assez épais. Deux poches étaient cousues derrière, de chaque côté de la couture centrale. Je ne voulais pas m'en séparer. Comme je ne la mettais plus, au bout de 15 ans, je m'en suis séparée.

Et ce pull rose que j'avais tricoté en laine élastiquée.... et ce chemisier à manches courtes en dentelle...

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samedi, 02 juillet 2011

VACANCES DE MON ENFANCE

Dans les années soixante, pendant les deux mois de vacances d'été, maman nous laissaient libres, mes soeurs et moi, du moment que nous ne faisions pas de bétises.

Nous vivions dans une petite maison, au milieu d'un quartier calme. Nous avions comme voisins de notre âge, d'un côté, trois frères, et de l'autre côté, trois soeurs.

La seule chaine de télévision (en noir et blanc) n'émettait pas 24 h sur 24 h comme actuellement.

Nous sortions nos jeux de société quand le soleil brillait un peu trop dans l'après midi. Sylvère et David aimaient partager avec nous des parties de jeux de cartes (nain jaune, Mille bornes etc...), ou de petits chevaux, de dames ou de l'oie. En retour, ils nous invitaient chez eux. Leur maman nous offrait de la limonade. Elle était heureuse de nous voir et l'ambiance tournait aux fous rires.

Certains jours, nos petites voisines nous accueillaient sur la pelouse, devant leur maison. Nos poupées dormaient dans des poussettes ou sur l'herbe, à l'ombre. Nous passions notre temps à colorier, peindre, dessiner, ou bien lire.

S'il faisait un peu trop chaud, nous avions la permission d'aller à la piscine municipale.

Mon cousin venait partager nos jeux un après midi par semaine

Ma grand mère maternelle, comme d'habitude, venait nous embrasser et discuter un peu avec maman.

Nous partions un mois en vacances à la mer, en famille, une année sur deux.

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17:54 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (16)

vendredi, 15 avril 2011

EN VELO AVEC MON PAPA

Mon papa s'apprête à partir travailler. Il y va en vélo car c'est à l'autre bout de la ville. Pour faire plaisir à sa maman, et comme je suis trop petite pour aller à l'école, il me prend avec lui. Il m'assied sur le siège attaché au porte-bagages. Cela permet de soulager maman qui a beaucoup de travail avec ma petite soeur.

Et nous voilà partis après le repas de midi. Je m'accroche fort à son manteau car j'ai un peu peur. Je ne vois pas la rue qui défile devant moi. Je regarde les maisons qui défilent sur le côté. Arrivés au portail en fer de l'usine, il me laisse sur le vélo et descend pour ouvrir. Derrière le portail, se trouve à droite la maison de mon grand père et de ma grand mère. A gauche, ce sont les bâtiments de l'usine puis les bureaux. Au fond de la cour se trouvent aussi des bâtiments où les ouvriers travaillent. Au fond à droite, se dressent de vieux bâtiments qui servent de garage et une grange en bois, comme dans les films de cow-boys.

Mon grand père est déjà au bureau, il travaille comme comptable avec une dame. Je peux le voir car il a son bureau près de la fenêtre qui donne sur la cour. Il me fait signe bonjour. Le dimanche, il m'emmène voir son bureau quand il n'y a personne.

Mon papa me dépose chez sa maman qui m'embrasse très fort et il s'en va.

J'aide ma grand mère à ranger sa cuisine comme je peux. Elle me lit une histoire. Je dessine sur du vieux papier avec de vieux crayons de couleurs. Nous allons ensuite ramasser les oeufs que les poules ont laissés un peu partout : dans la paille de la réserve à charbon, dans certains coins du jardin. Il faut bien regarder et surtout ne pas les laisser tomber. Je m'amuse aussi quelquefois avec les poules qui s'échappent dès que je veux les toucher. Mais, j'ai l'habitude. Ensuite, ma grand mère me donne un biscuit pour le goûter car l'air de la campagne ça creuse. Elle m'emmène dans le potager car il faut penser au repas du soir. J'y vois des salades, des poireaux et d'autres légumes ainsi que quelques fleurs.

Quand mon papa a fini sa journée de travail, il rentre avec mon grand père qui m'embrasse et nous buvons un verre de jus de fruit pour moi et du café pour mon papa et mes grands parents. Ils parlent de choses que je ne comprends pas.

Maintenant, il est l'heure de rentrer pour retrouver mon frère et ma soeur qui sont déjà revenus de l'école. Je fais la route en sens inverse ce qui me permet de voir les maisons de l'autre côté de la rue.

J'aime avoir les cheveux dans le vent, même s'il fait quelquefois très froid. Mais je suis bien couverte.

L'après-midi s'est bien passée et je suis contente de revenir à ma maison. La table est déjà mise et je sens l'odeur de la soupe dès que j'arrive.

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samedi, 18 décembre 2010

LE BUREAU DE GRAND PERE

Le bureau de grand père était une pièce assez sombre, éclairée seulement par une fenêtre donnant sur la rue.

Grand père y tenait des comptes sur des grands livres. Il y lisait également le journal local en fumant la pipe. Tout était bien ordonné, bien rangé, chaque chose avait une place bien déterminée.

Je le retrouvais là, le dimanche midi, quand nous arrivions en famille pour le repas préparé par grand mère.

Dès qu'il discutait sérieusement avec papa, je partais jouer dans le jardin.

Une bibliothèque vitrée se tenait dans le coin gauche de cette pièce où règnait le calme absolu. J'ai bien essayé de m'intéresser à ce qui s'y trouvait aligné sagement, mais je n'aimais que les livres de mon grand frère.

Un canapé en cuir marron, adossé au mur près de la porte, était le seul endroit où j'aimais m'asseoir. C'est là que le Père Noël déposait ses cadeaux chaque fin d'année. Cette idée ne me semblait pas étrange, au contraire il avait la bonne idée de ne déranger personne dans la maison, lors de son bref passage.

Des bibelots anciens donnaient à ce bureau une ambiance d'un autre siècle.

Quand grand père a pris sa retraite, un autre bureau plus petit l'attendait dans sa nouvelle maison. Il avait gardé chaque meuble mais l'ambiance et les activités restaient les mêmes.

Vous retrouverez cette histoire, avec d'autres anecdotes, dans mon nouveau recueil, ELISA RACONTE, qui vient de paraître et qui est en vente dans la colonne de gauche de ce blog.BUREAU DE PEPE.jpg 

 

mardi, 14 décembre 2010

MON PETIT JARDIN

C'est le printemps et mon père achète des graines pour son potager. Il a préparé l'endroit et creuse un sillon. Il me montre comment placer les graines. Quand il a terminé, il les recouvre délicatement de terre, tasse le tout et passe l'arrosoir au-dessus pour bien mouiller les graines. Il met le paquet vide en tête de la ligne sur un petit piquet en bois. Quelquefois, il me donne les paquets presque vides. Il me désigne une petite parcelle où je suis autorisée à planter des carottes, du persil et même de fleurs. Je divise ma parcelle en quatre et avec une pelle je retourne la terre. Je dessine deux allées avec des petits cailloux. Je me rends compte que je ne peux pas bêcher comme lui. Mon premier jardin est minuscule mais je suis fière du résultat. Avec mon arrosoir en plastique, je mouille la terre chaque soir en rentrant de l'école. Je guette les premières pousses. Et le jour où elles se décident à montrer le bout de leur nez, j'appelle mon père. Je lui montre ces petites tiges fragiles qui fendent la croute terreuse. Et je suis heureuse ...