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samedi, 08 juin 2013

LE TALENT

Faire aisément ce qui est difficile aux autres, voilà le talent ; faire ce qui est impossible au talent, voilà le génie.

Henri Frédéric AMIEL.

Ne forçons pas notre talent,

Nous ne ferions rien avec grâce.

Jean de la Fontaine, L'Ane et le Petit chien

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mercredi, 05 juin 2013

QUELQUE PART UN HERITAGE (1)

Auguste, fils de Nicolas et Pélagie, nait durant le printemps 1788 dans un petit village du Pas de Calais .

La misère était grande en France à cette époque, surtout dans les campagnes.

L'année 1788 voit une grave crise de subsistance s'installer dans la région du Nord. La médiocre récolte de 1787 est suivie d'un hiver dur qui provoque la disette.

Le jour de la naissance d'Auguste, grand-père se tient assis dans un vieux fauteuil, au milieu de l'unique pièce du rez-de-chaussée de la maison. La cheminée illumine la salle à manger. Grand-mère aide à l'accouchement pendant que des poussins entrent par la porte ouverte. Le vieux chien, couché près de grand-père, dort le museau entre les pattes.

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lundi, 03 juin 2013

BONNE SEMAINE

Le beau temps s'est enfin installé, une chaleur digne d'un mois de juin. Nous pouvons espérer un bel été.

J'ai rangé les petits pulls qui servaient encore la semaine dernière. Les ti-shirts et les robes sont en place dans l'armoire en première ligne. Le jardin devient un lieu de détente, alors profitons-en.

Je vous souhaite une bonne semaine.

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jeudi, 30 mai 2013

L'INSTINCT

L'instinct, c'est comme cet oiseau qui mourait de soif et qui a pu boire l'eau de la cruche en jetant des cailloux dedans (James JOYCE).

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samedi, 25 mai 2013

LE POUVOIR DES FLEURS

Le pouvoir des fleurs

Et de leurs couleurs

Au fil des saisons

Reines des balcons

Des jardins, des champs,

Le pouvoir des fleurs

Au fond de mon coeur

Rien n'est plus touchant

Mai s'est installé

Mai s'est emballé

Le pouvoir des fleurs

Et de leurs couleurs

Au milieu des champs

Rien n'est plus touchant.

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vendredi, 17 mai 2013

L'AMITIE, LES AMIS

Il est sage de verser sur le rouage de l'amitié l'huile de la politesse délicate.

(Le pur et l'impur - Colette).

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Le véritable ami est celui à qui on n'a rien à dire. Il contente à la fois notre sauvagerie et notre besoin de sociabilité.

(La faune des plateaux - Tristan Bernard)

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mercredi, 15 mai 2013

LE GIBET

Si le gibet avait une bouche comme il a des oreilles, il appellerait à lui bien des gens.

(Ce vieux proverbe est fondé sur un ancien usage : le bourreau coupait les oreilles des repris de justice, et il les clouait au gibet).

Malheureux comme un gibet.

(Dans l'Antiquité, le gibet était fait du bois de certains arbres appelés "malheureux", et réputés stériles, tel que le peuplier, l'aune et l'orme).

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lundi, 13 mai 2013

ALBUMS

Photos triées

Questions posées

Photos rangées

Réponses données

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lundi, 22 avril 2013

LE PROCES (Franz KAFKA)

On avait sûrement calomnié Joseph K..., car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin.

La cuisinière de sa logeuse, Mme GRUBACH, qui lui apportait tous les jours son déjeuner à 8 heures, ne se présenta pas ce matin là. Ce n'était jamais arrivé, K... attendit encore un instant, regarda du fond de son oreiller la vieille femme qui habitait en face de chez lui et qui l'observait avec une curiosité surprenante, puis, affamé et étonné tout à la fois, il sonna la bonne. A ce moment on frappa à la porte et un homme entra qu'il n'avait encore jamais vu dans la maison. Ce personnage était svelte, mais solidement bâti, il portait un habit noir et collant, pourvu d'une ceinture et de toutes sortes de plis, de poches, de boucles et de boutons qui donnaient à ce vêtement une apparence particulièrement pratique sans qu'on pût cependant bien comprendre à quoi tout cela pouvait servir.

"Qui êtes-vous ?" demanda K... en se dressant sur son séant.

Mais l'homme passa sur la question, comme s'il était tout naturel qu'on le prit quand il venait, et se contenta de demander de son côté :

"Vous avez sonné ?

- Anna doit me porter le déjeuner", dit K... essayant d'abord muettement de découvrir par déduction qui pouvait être ce monsieur. Mais l'autre ne s'attarda pas à se laisser examiner ; il se retourna vers la porte et l'entrouvrit pour dire à quelqu'un qui devait se trouver juste derrière :

"Il veut qu'Anna lui apporte le déjeuner !"

Un petit rire suivit dans la pièce voisine ; à en juger d'après le bruit, il pouvait se faire qu'il y eût là plusieurs personnes. Bien que l'étranger n'eût pu apprendre de ce rire rien qu'il ne sût auparavant, il déclara : "C'est impossible..." à K... sur un ton de commandement.

"Voilà qui est fort, répondit K... en sautant à bas de son lit pour enfiler son pantalon. Je voudrais bien voir qui sont ces gens de la pièce à côté, et comment Mme GRUBACH m'expliquera qu'elle puisse tolérer qu'on vienne me déranger de la sorte".

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mardi, 09 avril 2013

BONJOUR TRISTESSE (Françoise SAGAN)

Je passais par toutes les affres de l'introspection sans, pour cela, me réconcilier avec moi-même. "Ce sentiment, pensais-je, ce sentiment à l'égard d'Anne est bête et pauvre, comme ce désir de la séparer de mon père est féroce".

Mais, après tout, pourquoi me juger ainsi ? Etant simplement moi, n'étais-je pas libre d'éprouver ce qui arrivait. Pour la première fois de ma vie, ce "moi" semblait se partager et la découverte d'une telle dualité m'étonnait prodigieusement. Je trouvais de bonnes excuses, je me les murmurais à moi-même, me jugeant sincère, et brusquement un autre "moi" surgissait, qui s'inscrivait en faux contre mes propres arguments, me criant que je m'abusais moi-même, bien qu'ils eussent toutes les apparences de la vérité. Mais n'était-ce pas, en fait, cet autre qui me trompait ? Cette lucidité n'était-elle pas la pire des erreurs ? Je me débattais des heures entières dans ma chambre pour savoir si la crainte, l'hostilité que m'inspirait Anne à présent se justifiaient ou si je n'étais qu'une petite jeune fille égoïste et gâtée en veine de fausse indépendance.

En attendant, je maigrissais un peu plus chaque jour, je ne faisais que dormir sur la plage et, aux repas, je gardais malgré moi un silence anxieux qui finissait par les gêner. Je regardais Anne, je l'épiais sans cesse, je me disais tout au long du repas : "Ce geste qu'elle a eu vers lui, n'est-ce pas l'amour, un amour comme il n'en aura jamais d'autre ? Et ce sourire vers moi avec ce fond d'inquiétude dans les yeux, comment pourrais-je lui en vouloir ?" Mais, soudain, elle disait : "Quand nous serons rentrés, Raymond..." Alors l'idée qu'elle allait partager notre vie, y intervenir, me hérissait.

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