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mercredi, 06 août 2014

PUCCI, CHIEN DE COMPAGNIE (Extrait de mon livre ELISA RACONTE)

Quand je suis née, mon grand-père avait un Berger allemand qu'il aimait beaucoup. Il l'avait recueilli et je savais que Tom n'avait plus de maître à l'époque où mon grand-père l'avait trouvé. C'était l'après guerre et sans doute le propriétaire était décédé ou reparti dans son pays.

J'étais encore bébé mais j'ai vu quelques photos de Tom dans un cadre de la salle à manger. Il était très beau. Quand ma mère me langeait, il me léchait les pieds.

Quand grand-père est parti à la retraite, Tom était décédé depuis plusieurs années. Tom était leur deuxième chien. Avant la guerre, un autre petit chien, à poils longs et qui s'appelait Furax, figure sur quelques photos. 

Un jour d'été, une voisine de mes grands-parents leur proposa un chiot. Ma grand-mère, connaissant bien cette voisine, ne refusa pas, appréciant l'idée d'avoir une nouvelle compagnie. Ce chien était petit, il avait le poil ras de couleur marron clair.

Quand j'arrivais chez grand-père chaque jeudi, j'ouvrais le portail près de sa niche et cherchais partout après lui. Je savais que Pucci était un brave toutou.

Quelquefois grand-père partait en Solex l'après midi, laissant grand-mère seule avec nous. Nous passions la voir pour raconter notre semaine à l'école et nous promener avec elle le long du canal ou dans les bois. Puis nous rentrions goûter. Il arrivait que Pucci, tout à coup, dressait les oreilles et courait vers la fenêtre donnant sur la rue. Il avait entendu le Solex bien avant nous. Il aboyait alors en courant vers la porte d'entrée. Grand-mère avait l'habitude, elle savait que Pucci ne se trompait jamais. C'était la fête quand grand-père franchissait le portail du jardin !

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samedi, 02 août 2014

LUNETTE

Chacun de nous a sa lunette

Qu'il retourne suivant l'objet ;

On voit là-bas ce qui déplaît,

On voit ici ce qu'on souhaite.

(Jean Pierre CLARIS DE FLORIAN Fables, Le Chat et la Lunette - 1755-1794).

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mardi, 29 juillet 2014

L'OREILLE

L'oreille est le sens préféré de l'attention. Elle garde, en quelque sorte, la frontière du côté où la vue ne voit pas (Paul VALERY)

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samedi, 26 juillet 2014

QUE DEVIENNENT LES POETES après leur mort ?

Photo prise au Cimetière marin de SETE.

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mercredi, 23 juillet 2014

LES NOISETTES SAUVAGES (Extrait du roman de Robert SABATIER)

- Mon petit-fils, je ne sais pas ce qu'ont mes yeux ce matin. Me liras-tu l'éditorial de Monsieur Blum ? (Il prononçait Blume, comme plume).

- Avec plaisir, Pépé.

Et Olivier lisait des phrases qu'il ne comprenait guère, mais que le grand-père commentait à voix haute après chaque paragraphe et parfois faisait relire. Il disait : "Il est bien instruit, monsieur Blume !" et il ajoutait toujours : "Quel dommage !" sans qu'Olivier pût connaître la signification de ce regret. 

Après cette lecture, le pépé donnait à Olivier des leçons du patois local qu'il appelait la langue. Mais les mots étaient bien difficiles à prononcer et l'élève se trompait toujours dans les conjugaisons.

Un matin où sa jambe lui faisait plus mal qu'à l'ordinaire, le pépé troqua à regret ses énormes esclops (sabots) contre de grosses pantoufles à triple semelle de feutre. Gagné par la mélancolie, il fit à Olivier ses confidences que l'enfant n'oublierait jamais et qui marqueraient sa vie future :

- Tu vois, petit, je suis le premier des Escoulas à avoir su lire et écrire, le premier !

- Avant, on ne savait pas ? Comment on faisait ?

- Les nouvelles venaient par la bouche et la bouche n'est pas toujours fidèle. Dans notre famille, aussi loin que tu remontes dans le temps, tu trouves des travailleurs, des charpentiers, des forgerons comme mon propre père et mon grand-père, des bouviers, des tâcherons. Moi, le désir d'apprendre m'a tenaillé quand j'avais seize ans. Une sorte de honte qui m'a pris. Je me sentais comme une bête, je devenais hargneux, je me cachais pour pleurer comme une madeleine. A l'époque, pour subsister, on travaillait de cinq heures du matin à dix heures du soir comme des esclaves. On se nourrissait de soupe, d'un peu de lard le dimanche...

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vendredi, 18 juillet 2014

QUAND LE JOUR

Quand le jour se couvre d'ombrelles

La maison sent bon la cannelle

Les pommes dans leur panier d'osier

Languissent près du confiturier.

(Nature morte aux pommes de Claudius LACROIX)

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lundi, 14 juillet 2014

J'AI TROUVE DANS MA BIBLIOTHEQUE (DEFI N° 127)

J'ai trouvé dans ma bibliothèque des histoires vraies, des histoires cruelles, des histoires anciennes, des récits de voyages, des rêves, des colères, des rires, des pleurs, des guerres, des batailles, des vies décousues, des mers déchaînées, des maisons blanches, jaunes ou roses.

Et puis j'ai trouvé des paysages, des poètes, des fleurs, de la terre qui sent bon, des gens qui souffrent, des questions, des réponses, des gens heureux qui se racontent, du spleen, des vallées vertes, noires ou grises, dans des livres de toutes les couleurs.

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dimanche, 13 juillet 2014

BON 14 JUILLET

En attendant la fête de ce soir, je vous souhaite un bon 14 JUILLET

jeudi, 10 juillet 2014

CRITIQUES

Les critiques sont comme ce peintre qui, ayant peint un coq, défendait à ses apprentis de laisser approcher les coqs du tableau (MONTESQUIEU).

Les insectes piquent, non par méchanceté, mais parce que, eux aussi, veulent vivre ; il en est de même des critiques, ils veulent notre sang et non pas notre douleur (NIETZSCHE).

Certains critiques ressemblent assez à ces gens qui, toutes les fois qu'ils veulent en rire, montrent de vilaines dents (Joseph JOUBERT).

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dimanche, 06 juillet 2014

HUMILITE

L'humilité n'est souvent qu'une feinte soumission dont on se sert pour soummettre les autres.

Force gens veulent être dévots mais personne ne veut être humble.

L'humilité est l'autel sur lequel Dieu veut qu'on lui offre des sacrifices.

LA ROCHEFOUCAULD.

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