jeudi, 30 décembre 2021
LE MONDE MERVEILLEUX
Les légendes et croyances populaires sont une façon de raconter l'histoire, l'identité des habitants d'une région. Fées, lutins, géants, ogres, revenants ou sorcières jouent un rôle culturel bien précis. Les loups-garous peuvent errer dans des tourbières, les revenants peuvent hanter des falaises ou des marécages. Ces histoires incitent à éviter des endroits dangereux la nuit.
La Bretagne abrite de nombreuses fées.
La Provence est le pays des dragons.
Dans les Vosges ou les Ardennes, on parle de lutins qui transforment le bois en charbon de bois.
Le diable, par contre, construit des ponts dans tout l'Hexagone.
Le pouvoir des sorciers et des guérisseurs est partout.
Avant la christianisation de la Gaulle dans l'Empire Romain, les gens croyaient en des divinités et des génies de la nature (fées, lutins, géants...). Avec l'évangélisation, ceux qui s'adonnaient aux cultes anciens ont été excommuniés ou punis de châtiments corporels. Cependant, il n'a pas été fait table rase de tout. Entre le 9ème et 11 ème siècle, certains génies ont été christianisés donnant des saints officiels.
La frontière entre la magie et la religion n'est pas toujours claire. Mais la religion et la magie partagent l'idée selon laquelle il existe quelque chose après la mort. Certains croient aux revenants ou cherchent à entrer en contact avec les défunts via des médiums, lesquels affirment dialoguer avec eux.
Aujourd'hui comme autrefois, les croyances se construisent autour de nos us et coutumes, autour des "on dit".
Chamanes, médium, rebouteux... d'après différents sondages, près de la moitié des Français ont recours aux médecines douces et notamment aux guérisseurs-magnétiseurs. Il arrive que des magnétiseurs, ou des barreurs de feu, interviennent à l'hôpital (par exemple à Thonon les Bains ou Grenoble). L'initiative vient rarement des médecins, plutôt des infirmiers et infirmières ou des aides-soignantes qui font le lien avec les familles.
(Dominique CAMUS, chercheur à l'Université de Rennes II).
mercredi, 19 novembre 2014
TRANCHER LE NOEUD GORDIEN
Trancher le noeud Gordien, c'est se tirer par une mesure rigoureuse d'une difficulté embarrassante.
GORDIUS, père du Roi Midas, avait un chariot dont le joug était attaché au timon par un lien fait d'écorce de cornouiller, et tellement entrelacé qu'on ne pouvait en découvrir ni le commencement ni la fin.
Un oracle promettait l'empire de l'Asie à celui qui en viendrait à bout. Alexandre le Grand fit plusieurs tentatives pour délier le noeud mystérieux ; mais, n'y parvenant pas, et craignant que ses soldats y voient un mauvais présage, il le trancha avec son épée et, par ce moyen, accomplit l'oracle.