jeudi, 14 décembre 2017
LES JARDINS : L'AUTOMNE (Jacques DELILLE)
Bientôt les aquillons
Des dépouilles des bois vont joncher les vallons :
De moment en moment la feuille sur la terre
En tombant interrompt le rêveur solitaire
Mais ces ruines même ont pour moi des attraits.
Là, si mon coeur nourrit quelques profonds regrets,
Si quelque souvenir vient rouvrir ma blessure,
J'aime à mêler mon deuil au deuil de la nature ;
De ces bois desséchés, de ces rameaux flétris,
Seul, errant, je me plais à fouler les débris.
Ils sont passés, les jours d'ivresse et de folie :
Viens, je me livre à toi, tendre mélancolie ;
Viens, non le front chargé de nuages affreux,
Dont marche enveloppé le chagrin ténébreux,
Mais l'oeil demi-voilé, mais telle qu'en automne
A travers des vapeurs un jour plus doux rayonne ;
Viens, le regard pensif, le front calme, et les yeux
Tout prêts à s'humecter de pleurs délicieux.
http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jacques-de...
16:52 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : poésie, poète, poème, auteur, vers, saisons
samedi, 02 décembre 2017
AU COIN DU FEU
Au coin du feu
Les pieds froids
Réclament douceur
Dans le four
Un gâteau cuit
Et embaume
La maison
La nuit arrive
Les oiseaux partis
Calme et silence
Dans le noir.
17:35 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, hiver, froidure
samedi, 18 novembre 2017
CACTUS DE NOEL
Couleurs intenses
Nature épanouie
Bourgeons éclatés.
lundi, 13 novembre 2017
UNE BONNE NOUVELLE
DEUX de mes poèmes ont été publiés dans la revue PORTIQUE n° 108.
Tous les détails sur mon 2ème blog :
http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com/archive/2017/11/...
Je remercie infiniment Chris.
Si vous voulez participer à son concours Photographique, rendez-vous sur le blog de PORTIQUE :
http://portique.canalblog.com/
16:10 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : revue, recueil, poésie, poète, poème, concours, culture
jeudi, 28 septembre 2017
LA PETITE RUE SILENCIEUSE (Paul Fort)
Ce poème me rappelle mon enfance, ma petite soeur l'avait appris et avait dessiné la petite rue sur la page de gauche de son cahier de récitations.
LA PETITE RUE SILENCIEUSE
Le silence orageux ronronne.
Il ne passera donc personne ?
Les pavés comptent les géraniums.
Les géraniums comptent les pavés.
Rêve, jeune fille, à ta croisée.
Les petits pois sont écossés.
Ils bombent ton blanc tablier
Que tes doigts roses vont lier.
Je passe de noir habillé.
Un éclair au ciel t'a troublée,
Jeune fille, ou c'est donc ma vue ?
Tes petits pois tombent dans la rue.
Sombre je passe
Derrière moi les pavés
Comptent les petits pois.
Le silence orageux ronronne.
Il ne passera donc personne ?
18:55 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, poète, culture, écriture, littérature, livre
vendredi, 08 septembre 2017
EMILE LE PAPILLON
Emile s’étira sur son lit de paille. Sentant la chaleur monter autour de lui, il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait.
Il resta un moment à contempler la nature qui s’offrait devant lui, puis marcha vers la porte et l’ouvrit. Dehors, il n’entendit aucun bruit, seulement les abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant.
La chaleur pesante le décida à s’envoler à la recherche de quelques fleurs dont il raffole. Sur son chemin, il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux.
- - Oh là !!! lui cria-t-il.
Mais le gros hanneton poursuivit son vol sans s’occuper de lui et disparut à l’horizon. Emile reprit ses esprits sur le sol caillouteux où il était tombé, déséquilibré, mais heureusement sans se faire mal.
Un jeune lézard le guettait de loin. Emile s’envola aussitôt sans avoir eu conscience du danger auquel il venait d’échapper.
Il aperçu un bouquet d’œillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune.
A peine avait-il posé ses pattes frêles sur une des fleurs qu’un nuage d’abeilles se jeta sur lui. Il fut une nouvelle fois déséquilibré et retomba sur le sol, les pattes en l’air avec une aile cassée. Il prit peur.
Une ombre se pencha vers lui. C’était la petite fille de la maison. Elle s’agenouilla pour le regarder de plus près.
- - qu’est-il arrivé ?
- - bonjour mademoiselle… j’ai été attaqué par un nuage d’abeilles et me voilà bien mal en point.
- - Oh ! mon pauvre papillon. Je vois… Reste ici, je vais revenir, surtout ne bouge pas...
- - Je crois que c’est perdu d’avance…
- - Tu crois ? Je vais chercher de quoi te soigner. L’été n’est pas terminé, je vais te sauver, tu verras…
- - Laisse-moi, tu perds ton temps, fillette.
- - Je reviens, ne bouge pas.
- - Ah, elle est têtue…
En voyant la petite fille s’éloigner, il se mit à trembler. Regardant autour de lui, il pensa :
- - c’est bien dommage pour moi… l’été commençait à peine, je n’en ai pas profité.
La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu’elle posa près d’Emile. Elle lui dit :
- - ces fleurs vont te guérir, l’une d’elles sera ton lit. Et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera.
Etonné, il la laissa faire puis la remercia.
C’est ainsi qu’Emile passa le reste de sa vie dans la maison jaune.
Après sa mort, la petite fille s’affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet essayèrent, en vain, de la sauver.
Dans tout le pays on parla de la maladie étrange de la petite fille qui vivait dans une maison jaune.
15:25 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, texte, poème, auteur, recueil, livre, culture, loisirs, littérature
mercredi, 23 août 2017
PLUIE D'ETE
Il a plu ce matin
Bonne nouvelle
Pour les arbres
Arbustes aussi
Pour les fleurs
Pluie d'été
Soulagement
Pour arbustes
Desséchés
En souffrance
Qui crient
Depuis des mois
Il a plu ce matin
Bonne nouvelle
Pour la terre
Pour les herbes
Des prés
Pour les animaux
L'été est-il terminé ?
Temps gris
De temps en temps
Ne fait pas de mal.
10:16 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poème, poète, poésie, écriture, textes
samedi, 19 août 2017
HENRI TACHAN
16:52 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, vidéos, chanson, poème, poésie, tendresse, henri tachan
jeudi, 11 mai 2017
NATACHA
(Un poème que j'ai écrit il y a plusieurs années et qui est de circonstance, vu qu'il pleut beaucoup aujourd'hui. Natacha était une jeune femme handicapée que j'aidais dans ses démarches administratives car elle avait des difficultés à lire, suite à un traumatisme crânien. Son chien, un husky, s'appelait OSTAR).
Natacha aime les jours de pluie
Aujourd'hui elle attend son enfant
Qu'elle a eu à plus de trente ans
Aujourd'hui elle file
S'agite sous son parapluie
Sur les trottoirs de la ville
Natacha aujourd'hui perd la raison
Un fils pour seul horizon
Un chien pour seule compagnie
Natacha aime les jours de pluie
Elle s'agite sous son parapluie
Quelquefois je lui tiens compagnie.
16:01 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poème, poète, recueil, écriture, saison, pluie
jeudi, 13 avril 2017
VILLAGE PAYSAGE
La couleur cendre de l'hiver disparu
Nous profitons de la palette d'avril
Sur nos épaules presque nus
Comme sur un tableau de Bazille
Nous mettons notre châle
Et partons voir un cheval
Près du champ d'oliviers
Par un chemin dévié
Marchant en silence
Je prends de l'avance
Pour voir le village
Tel un paysage
Impressionniste
Peint par l'artiste.
(Sur mon 2ème blog j'ai réuni tous mes poèmes : http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com/)
17:01 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poème, poète, poésie, paysage, peinture, printemps, cheval, nature