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dimanche, 10 janvier 2016

MAMAN

88 printemps, je les fête avec toi

Maman qui m'a tant appris

Même si tu es loin de moi

Tu as ouvert des portes dans ma vie

Je pense à tous tes combats utiles

Ou à ceux parfaitement inutiles

Que tu as menés dans ton coeur

Accompagnés souvent de pleurs

Tu as connu la guerre et ses privations

Avec ton père tant de séparations

Mais tu as toujours tenu la barre

De notre bateau avec courage

Si je n'entends plus ta guitare

Tu continues à tourner les pages

De ton petit livre blanc

Et ensemble nous ajoutons un an.

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samedi, 14 novembre 2015

THEODORE DE BANVILLE (1823-1891)

Né à Moulins, fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, Théodore de Banville affirme très tôt son engouement pour la poésie. Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théatre en vers...

Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.

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LE THE

 

Miss Hellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise,

Où des poissons d'or cherchent noise

Au monstre rose épouvanté.

J'aime la folle cruauté

Des chimères qu'on apprivoise :

Miss Hellen, versez-moi le Thé

Dans la belle tasse chinoise.

Là sous un ciel rouge irrité,

Une dame fière et sournoise

Montre en ses longs yeux de turquoise

L'extase et la naïveté

Miss Hellen, versez-moi le Thé.

mercredi, 04 novembre 2015

ANNE, MARC, FERNAND et les autres

On croyait qu'Anne était costaud

Sauf sa mère qui la connait bien

On croyait que Marc était bobo

Sauf que Fernand en dit du bien

Guy ressemble à une limace

Mais Antoine lui réserve sa place

Marie a des occupations

Quand Eve fait des présentations

Fabrice aime tant barouder

Que Marie-Pierre va se farder

Bruno va faire des provisions

Charles est démis de ses fonctions

Oscar est allé voir Lucette

Qui lui raconte des sornettes.

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lundi, 18 mai 2015

MINETTE et LA CHAUSSETTE

Pirouettes

De Minette

Avec la chaussette

En face à face

Ou dans l'espace

Elle ne tient plus en place

La chaussette

De Minette

Se sent toute bête

Inerte sur le parquet

Ou catapultée.

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lundi, 11 mai 2015

Paul-Jean TOULET (1867-1920) : IRIS, A SON BRILLANT MOUCHOIR

Iris, à son brillant mouchoir,

De sept feux illumine

La molle averse qui chemine

Harmonieuse à choir.

 

Ah, sur les roses de l'été,

Sois la mouvante robe,

Molle averse, qui me dérobe

Leur aride beauté.

 

Et vous, dont le rire joyeux

M'a caché tant d'alarmes,

Puisé-je voir enfin des larmes

Monter jusqu'à vos yeux.

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lundi, 23 mars 2015

DEFI n° 141 des Croqueurs - Thème : CHOCOLAT

Si j'étais un morceau de chocolat

Je me cacherai sous ton oreiller pour calmer tes faims

Je m'envelopperai dans le plus bel emballage pour te séduire

Si j'étais un morceau de chocolat

Pourrais-tu me désirer sans jamais me toucher ?

Me ferais-tu fondre sous ta flamme ?

Si j'étais un morceau de chocolat

Ressemblerais-je tellement aux autres 

Que tu ne me regarderais jamais ?

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(15.07.2008)

mardi, 27 janvier 2015

NATURE

Dans les branches le vent s'amuse

Le soleil vient par ruse

Le matin dans la blancheur

La barque attend le pêcheur

Le champ attend le semeur

Chaque jour s'écoute ou se meurt

Le vent dans un tourbillon

Envole les papillons

Quand le vent déraisonne

La nature bourdonne

Les oiseaux dans leur nichoir

Cherchent leur auditoire.

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jeudi, 01 mai 2014

SOIRS (Henry BATAILLE -1872-1922)

D'origine nimoise, fils de magistrat, il fait les Beaux-Arts de Paris et commence à peindre. Après son 1er recueil poétique, La Chambre Blanche en 1895, il se tourne vers la poésie et le théâtre. L'oeuvre de BATAILLE, nostalgique, se veut une critique virulente des moeurs et de la morale figés des classes élevées de la France de l'avant-guerre.

Il y a de grands soirs où les villages meurent

Après que les pigeons sont rentrés se coucher.

Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure

Et le cri bleu des hirondelles au clocher...

Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,

Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,

Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...

Au loin le chemin gris chemine avec douceur...

Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,

Pour écouter mourir leur village d'antan,

Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...

Puis les lumières s'éteignent, cependant

Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme

Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.

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jeudi, 12 septembre 2013

CHANSON DE GRAND-PERE

Dansez, les petites filles,

Toutes en rond.

En vous voyant si gentilles,

Les bois riront.

Dansez, les petites reines,

Toutes en rond.

Les amoureux sous les frênes,

S'embrasseront.

Dansez, les petites folles,

Toutes en rond.

Les bouquins dans les écoles,

Bougonneront.

Dansez, les petites belles,

Toutes en rond.

Les oiseaux avec leurs ailes,

Applaudiront.

Dansez les petites fées,

Toutes en rond.

Dansez, de bleuets coiffées,

L'aurore au front.

Dansez, les petites femmes,

Toutes en rond.

Les messieurs diront aux dames,

Ce qu'ils voudront.

(Victor HUGO)

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samedi, 06 avril 2013

PETITE MORT POUR RIRE (Tristan CORBIERE)

Va vite, léger peigneur de comètes !

Les herbes au vent seront tes cheveux ;

De ton oeil béant jailliront les feux

Follets, prisonniers dans les pauvres têtes...

Les fleurs de tombeau qu'on nomme Amourettes

Foisonneront plein ton rire terreux...

Et les myosotis, ces fleurs d'oubliettes...

Ne fais pas le lourd : cercueils de poètes

Pour les croque-morts sont de simples jeux,

Boites à violon qui sonnent le creux...

Ils te croiront mort - Les bourgeois sont bêtes -

Va vite, léger peigneur de comètes !

 

(Edouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né en Bretagne au manoir de Coat Congar, est le fils d'un homme de lettres, capitaine au long cours et directeur de la chambre de commerce de Morlaix. Comme son père, Edouard voulait naviguer, mais des crises de rhumatismes l'obligent à interrompre ses études à 15 ans. Installé près de Roscoff, il en hante les cabarets. On se moque de sa longue silhouette, de sa laideur. Malgré ses problèmes pulmonaires, il sort en mer par tous les temps. S'étant lié à des peintres en vacances, il suit l'un d'entre eux en Italie et, lors du voyage, qui le déçoit, renconre Armida Joséfina Cuchiani, qu'il rebaptise Marcelle. Elle est déjà la maîtresse d'un hobereau français et devient sa muse avec la complicité de l'amant en titre.

Il suit le couple à Paris, collabore à une revue et fait publier à compte d'auteur son unique recueil poétiques, Les Amours jaunes, qui passe complètement inaperçu (1873).

L'année suivante, on le trouve, un soir de décembre, gisant dans sa chambre en tenue de soirée. Marcelle tente de le soigner avant que la mère du poète ne le fasse revenir à Morlaix, où il s'éteint le 1er mars 1875, l'année de ses 30 ans, en pressant sur sa poitrine une touffe de bruyères en fleur.

Ce n'est que 10 ans après leur parution que Verlaine, touché par le destin et le génie de ce poète maudit, révèlera Les Amours jaunes au public).

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