lundi, 11 avril 2016
QUI SONT CES COUPLES ?
Qui sont ces jeunes couples
Qui dansent en boucle
Qui croquent l'amour
Et parlent de toujours
Qui se croient beaux
Tel un tableau
S'envoient des fleurs
Parlent avec le coeur
De l'avenir à deux
Ne parlent que d'eux
Dévorent la vie
Se sont épris
Avant que la mort
Cruel sort
Ne songe à eux ?
La course des jours
Et de leur amour
Rend plus amoureux.
17:09 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, recueil, livre, culture, amour
samedi, 13 février 2016
SONNET de Louise LABE
Louise LABE est née en 1524 à LYON, et décédée le 25 avril 1566 à PARCIEUX EN DOMBES.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
16:36 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, auteur, livre, culture, littérature
dimanche, 10 janvier 2016
MAMAN
88 printemps, je les fête avec toi
Maman qui m'a tant appris
Même si tu es loin de moi
Tu as ouvert des portes dans ma vie
Je pense à tous tes combats utiles
Ou à ceux parfaitement inutiles
Que tu as menés dans ton coeur
Accompagnés souvent de pleurs
Tu as connu la guerre et ses privations
Avec ton père tant de séparations
Mais tu as toujours tenu la barre
De notre bateau avec courage
Si je n'entends plus ta guitare
Tu continues à tourner les pages
De ton petit livre blanc
Et ensemble nous ajoutons un an.
10:29 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : mère, hommage, anniversaire, maman, poème, poète, poésie
samedi, 14 novembre 2015
THEODORE DE BANVILLE (1823-1891)
Né à Moulins, fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, Théodore de Banville affirme très tôt son engouement pour la poésie. Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théatre en vers...
Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
LE THE
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
14:46 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, poème, chansons, poète, auteur, livre, littérature, prose, culture
mercredi, 04 novembre 2015
ANNE, MARC, FERNAND et les autres
On croyait qu'Anne était costaud
Sauf sa mère qui la connait bien
On croyait que Marc était bobo
Sauf que Fernand en dit du bien
Guy ressemble à une limace
Mais Antoine lui réserve sa place
Marie a des occupations
Quand Eve fait des présentations
Fabrice aime tant barouder
Que Marie-Pierre va se farder
Bruno va faire des provisions
Charles est démis de ses fonctions
Oscar est allé voir Lucette
Qui lui raconte des sornettes.
18:32 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poésie, poème, poète, jeu, écriture, culture
lundi, 18 mai 2015
MINETTE et LA CHAUSSETTE
Pirouettes
De Minette
Avec la chaussette
En face à face
Ou dans l'espace
Elle ne tient plus en place
La chaussette
De Minette
Se sent toute bête
Inerte sur le parquet
Ou catapultée.
11:30 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poème, poésie, poète, écriture, chat, société, auteur, recueil
lundi, 11 mai 2015
Paul-Jean TOULET (1867-1920) : IRIS, A SON BRILLANT MOUCHOIR
Iris, à son brillant mouchoir,
De sept feux illumine
La molle averse qui chemine
Harmonieuse à choir.
Ah, sur les roses de l'été,
Sois la mouvante robe,
Molle averse, qui me dérobe
Leur aride beauté.
Et vous, dont le rire joyeux
M'a caché tant d'alarmes,
Puisé-je voir enfin des larmes
Monter jusqu'à vos yeux.
11:28 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poème, poésie, poète, écriture, culture, littérature, auteur, livre
lundi, 23 mars 2015
DEFI n° 141 des Croqueurs - Thème : CHOCOLAT
Si j'étais un morceau de chocolat
Je me cacherai sous ton oreiller pour calmer tes faims
Je m'envelopperai dans le plus bel emballage pour te séduire
Si j'étais un morceau de chocolat
Pourrais-tu me désirer sans jamais me toucher ?
Me ferais-tu fondre sous ta flamme ?
Si j'étais un morceau de chocolat
Ressemblerais-je tellement aux autres
Que tu ne me regarderais jamais ?
(15.07.2008)
09:00 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : jeu, défi, poème, poète, écriture, jeux d'écriture, communauté, société, chocolat
mardi, 27 janvier 2015
NATURE
Dans les branches le vent s'amuse
Le soleil vient par ruse
Le matin dans la blancheur
La barque attend le pêcheur
Le champ attend le semeur
Chaque jour s'écoute ou se meurt
Le vent dans un tourbillon
Envole les papillons
Quand le vent déraisonne
La nature bourdonne
Les oiseaux dans leur nichoir
Cherchent leur auditoire.
14:07 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, nature, saisons
jeudi, 01 mai 2014
SOIRS (Henry BATAILLE -1872-1922)
D'origine nimoise, fils de magistrat, il fait les Beaux-Arts de Paris et commence à peindre. Après son 1er recueil poétique, La Chambre Blanche en 1895, il se tourne vers la poésie et le théâtre. L'oeuvre de BATAILLE, nostalgique, se veut une critique virulente des moeurs et de la morale figés des classes élevées de la France de l'avant-guerre.
Il y a de grands soirs où les villages meurent
Après que les pigeons sont rentrés se coucher.
Ils meurent, doucement, avec le bruit de l'heure
Et le cri bleu des hirondelles au clocher...
Alors, pour les veiller, des lumières s'allument,
Vieilles petites lumières de bonnes soeurs,
Et des lanternes passent, là-bas dans la brume...
Au loin le chemin gris chemine avec douceur...
Les fleurs dans les jardins se sont pelotonnées,
Pour écouter mourir leur village d'antan,
Car elles savent que c'est là qu'elles sont nées...
Puis les lumières s'éteignent, cependant
Que les vieux murs habituels ont rendu l'âme
Tout doux, tout bonnement, comme de vieilles femmes.
22:00 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poète, poème, auteur, culture, société, livre, littérature