samedi, 24 septembre 2016
CHANT D'AUTOMNE - Charles BAUDELAIRE
Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.
Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.
J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.
Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part...
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.
15:39 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : poésie, poème, poète, baudelaire, auteur, automne
mercredi, 07 septembre 2016
SEPTEMBRE
Ses cheveux blonds
Couleur de paille
Sa robe blanche
Comme la lune
Ondulaient au vent.
11:31 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, saison, poème, auteur, écriture, fin d'été
lundi, 04 juillet 2016
L'ETE
L'été douceur
L'été couleurs
Revoilà l'été
On danse l'été
On chante les fleurs
De toutes les couleurs
Voici la chaleur
Et la bonne humeur
Les salades composées
Les plats froids
Et les desserts glacés
Sont faits pour moi.
13:46 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poésie, poème, poète, été, saisons, vacances, soleil
lundi, 09 mai 2016
AU VILLAGE
Les vieilles maisons grises
S'endorment
La lumière se brise
Sous l'orme
On dirait que tout se meurt
Lentement
Pierrot frissonne de peur
En passant
Au-dessus de la source
Ancienne
Il a peur pour sa bourse
La scène
Des vieux assis sur un banc
Rassure
Ils racontent triomphants
L'aventure
De leur ami le berger
Négligé
Parti dans les Cévennes
Pour Hélène
Pierrot pressé de rentrer
Regarde
Les vieux murs gris soupirer
Bavarde
Etait la rue cet été
Désertée
Même les chèvres sont rentrées
Fatiguées.
14:32 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, campagne, village
jeudi, 05 mai 2016
BENEDICTE
Un jour sans téléphone
Elle a cru devenir folle
Ne plus parler à personne
Elle en a eu ras le bol
Elle s'appelle Bénédicte
Elle est complètement addict
A toutes sortes d'applications
A la communication
Elle n'a plus de vie privée
Elle ne cherche qu'à s'exposer
Elle ne pense pas au danger
De perdre sa liberté.
17:26 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poème, poésie, poète, société, culture, téléphone, applications
lundi, 11 avril 2016
QUI SONT CES COUPLES ?
Qui sont ces jeunes couples
Qui dansent en boucle
Qui croquent l'amour
Et parlent de toujours
Qui se croient beaux
Tel un tableau
S'envoient des fleurs
Parlent avec le coeur
De l'avenir à deux
Ne parlent que d'eux
Dévorent la vie
Se sont épris
Avant que la mort
Cruel sort
Ne songe à eux ?
La course des jours
Et de leur amour
Rend plus amoureux.
17:09 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, recueil, livre, culture, amour
samedi, 13 février 2016
SONNET de Louise LABE
Louise LABE est née en 1524 à LYON, et décédée le 25 avril 1566 à PARCIEUX EN DOMBES.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie,
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure ;
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
16:36 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, auteur, livre, culture, littérature
dimanche, 10 janvier 2016
MAMAN
88 printemps, je les fête avec toi
Maman qui m'a tant appris
Même si tu es loin de moi
Tu as ouvert des portes dans ma vie
Je pense à tous tes combats utiles
Ou à ceux parfaitement inutiles
Que tu as menés dans ton coeur
Accompagnés souvent de pleurs
Tu as connu la guerre et ses privations
Avec ton père tant de séparations
Mais tu as toujours tenu la barre
De notre bateau avec courage
Si je n'entends plus ta guitare
Tu continues à tourner les pages
De ton petit livre blanc
Et ensemble nous ajoutons un an.
10:29 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : mère, hommage, anniversaire, maman, poème, poète, poésie
samedi, 14 novembre 2015
THEODORE DE BANVILLE (1823-1891)
Né à Moulins, fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois, Théodore de Banville affirme très tôt son engouement pour la poésie. Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théatre en vers...
Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
LE THE
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise,
Où des poissons d'or cherchent noise
Au monstre rose épouvanté.
J'aime la folle cruauté
Des chimères qu'on apprivoise :
Miss Hellen, versez-moi le Thé
Dans la belle tasse chinoise.
Là sous un ciel rouge irrité,
Une dame fière et sournoise
Montre en ses longs yeux de turquoise
L'extase et la naïveté
Miss Hellen, versez-moi le Thé.
14:46 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, poème, chansons, poète, auteur, livre, littérature, prose, culture
mercredi, 04 novembre 2015
ANNE, MARC, FERNAND et les autres
On croyait qu'Anne était costaud
Sauf sa mère qui la connait bien
On croyait que Marc était bobo
Sauf que Fernand en dit du bien
Guy ressemble à une limace
Mais Antoine lui réserve sa place
Marie a des occupations
Quand Eve fait des présentations
Fabrice aime tant barouder
Que Marie-Pierre va se farder
Bruno va faire des provisions
Charles est démis de ses fonctions
Oscar est allé voir Lucette
Qui lui raconte des sornettes.
18:32 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poésie, poème, poète, jeu, écriture, culture