samedi, 17 août 2019
LE JARDIN DES PLANTES de MONTPELLIER
Le roi Henry IV a confié à Pierre Richer de Belleval, qui enseignait la botanique et l'anatomie à la faculté de médecine de Montpellier, en 1593, la création du jardin dédié à l'enseignement des simples et de la botanique aux médecins et apothicaires. Le jardin fut aménagé de terrasses jouant avec le soleil et a permis de classer les végétaux en fonction de leur biotope : plantes psammophiles au nord, exotiques au sud, végétaux de rocaille, d'ombre ou de sable. Cette "montagne de Richer" est le seul vestige avec quelques pans de murs du "Jardin Royal" originel ruiné en 1622 par le siège de Louis XIII.
Richer de Belleval, qui l'a reconstitué et agrandi 2 ans après, s'était inspiré du "Jardin médical" de Padoue, une référence en Italie, pour faire du sien un lieu prestigieux, outil d'étude inédit en France, qu'admiraient des scientifiques et visiteurs de toute l'Europe.
Quand le jardin est détruit en 1622, Pierre Richer de Belleval engloutit la fortune familiale en même temps que sa santé. Un arbre de Judée, toujours debout, aurait été planté de ses mains.
Le grand bassin du jardin des plantes conserve un précieux lotus, fleur de la création du monde, sculptée sur tous les monuments égyptiens antiques, ramené par le botaniste Alire Raffeneau-Delile que Napoléon Bonaparte avait enrôlé dans sa campagne d'Egypte. La souche égyptienne qui s'épanoui au Jardin des Plantes a disparu de son pays d'origine.
Photos personnelles :








16:00 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jardin, botanique, fleurs, plantes, histoire, roi, richer de belleval, rabelais
jeudi, 15 août 2019
CITATIONS
MATHEMATIQUES :
Les mathématiques rendent l'esprit juste en mathématiques, et les lettres le rendent juste en morale.
Les mathématiques apprennent à faire des ponts et la morale apprend à vivre.
(Joseph JOUBERT)
MEDITATION :
Nous pouvons juger le degré d'abstraction d'un homme qui médite par la manière dont il accueille une interruption. S'il est très surpris, sa rêverie n'était pas très profonde, et inversement.
(Edgar Allan POE).

11:29 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : citations, culture, auteurs, littérature, livres
mardi, 13 août 2019
TANTINE
Ma tantine s'appelait Camille. Elle aurait eu 100 ans le 17 octobre prochain. Mon père était son cousin mais plus jeune qu'elle, puisque né en 1922. Tous les deux enfants uniques de deux soeurs, Thérèse et Madeleine, ils se voyaient souvent bien que n'habitant pas la même ville. Tantine ne s'était jamais mariée et n'avait donc pas eu de descendance. Est-ce parce qu'elle n'avait jamais connu son père ? Qu'était-il devenu après la grande guerre 14-18 ? Sa mère possédait des photos de son cher et tendre et Camille devait connaître leur histoire d'amour. Thérèse s'était mariée en 1935 avec Louis que j'ai vu dans ma petite enfance quand j'allais leur rendre visite avec mes parents, les dimanches, il ne nous fallait qu'un quart d'heure en voiture. Camille est décédée en 1990 et je garde, avec mon frère et mes soeurs, de merveilleux souvenirs. Elle adorait les 5 enfants de son cousin. Son rire qui fusait dès la première plaisanterie résonne encore en moi quand je regarde les nombreuses photos des années 50 à 1986, date à laquelle elle nous annonçait qu'elle faisait de la dépression mais qu'elle se soignait. Elle est décédée de la maladie de Parkinson, dix ans après sa chère maman.
Ce n'est qu'après le décès de mon père que j'ai enfin compris qui était le père de Tantine : il s'appelait Camille, comme elle. Son nom et son prénom avaient été inscrits par Thérèse au dos des quelques photos retrouvées en 2011. Sur l'une d'elles, il portait un brassard de la Croix Rouge sur la manche gauche de son manteau, assis près d'un militaire, en tête d'une charrette tirée par des chevaux. Thérèse avait marqué Camille d'une croix au stylo bille, au-dessus de son chapeau militaire.

dimanche, 11 août 2019
LEO FERRE : METANEC
Ces oiseaux que tu portes en toi depuis septembre
Cette pâleur jalouse où tu mets tes pensées
Ce ventre qui te prend comme un enfant de cendre
Ces souvenirs gâchés qui t'ont pris tes années
Regarde cette église au bout de l'habitude
Regarde ce dessin de Rembrandt dans la nuit
Regarde cette femme en allée vers le Sud
Regarde ce printemps et son sourire appris
Ces parfums qui t'assaillent et qui te désapprennent
Ces routes perforées dans ton programmateur
Ce silence ordonné dans ton coeur qui se traîne
Cette mort de l'oubli comme venue d'ailleurs
Ecoute l'horizon dans les bras d'une femme
Ecoute la seconde éternelle qui tue
Ecoute la lueur qui regarde ton âme
Ecoute l'analyse et prends-toi par la rue
Ces chiens partis ailleurs dans ton enfance double
Cet horizon doublé par tes pensées de chien
Ce hasard muselé dans ta télévitrouble
Ce linge larmoyant où sèchent tes chagrins
Goûte cette Raison qui se prend pour ta tête
Goûte dans la Folie ta tête de Raison
Goûte cette chanson qui s'en va dans la fête
Goûte le flot rendu sur la plage des cons.....
11:17 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : musique, poèmes, poètes, poésie, léo ferré, chanson, auteur
jeudi, 08 août 2019
Mon 1er vélo
Enfant, je ne possédais pas de vélo. Je me souviens par contre avoir reçu comme cadeau de Noël une trottinette rouge qui sentait bon la peinture fraîche.
Je devais avoir 8 ans. Je roulais sur le chemin goudronné qui longeait le jardin de mes parents. Cette trottinette possédait un frein à l'angle du guidon et de la plate forme où je posais le pied. Les chats s'enfuyaient à mon passage. Je découvrais la vitesse...
Le premier vélo sur lequel j'ai fait mon apprentissage de l'équilibre, différent de celui de la trottinette, appartenait à mon grand frère. Bleu métallisé, il passait de mains en mains. La taille de ce vélo était adaptée aux enfants à partir de l'âge de 8 ans. Mais pour moi cela représentait une étape : pouvoir découvrir la ville sur une distance plus étendue. A l'époque, les voitures étaient encore assez rares. Je pouvais sans danger me rendre dans les rues et découvrir des coins perdus où mes parents ne m'emmenaient jamais.
Plus tard, vers 17 ans, j'ai pu m'acheter MON 1er VELO, avec MON argent de poche, mes parents ayant complété ce qu'il manquait pour que je puisse me l'offrir. C'était plus exactement un mini vélo de couleur blanche.
Il se pliait aisément en deux et l'on pouvait ainsi l'emmener dans le coffre d'une voiture. Ma soeur avait acheté le même mais de couleur orange métallisé. Elle m'avait demandé de la prendre en photo dans la cour, toute fière d'en posséder un.
Chaque soir d'été, avant la tombée de la nuit, j'aimais me rendre vers le carrefour d'un Calvaire ancien au bout de la rue.
Je faisais le tour du quartier et je revenais à la maison aussitôt pour que Maman ne s'inquiète pas.
(en photo, 1957, mon frère sur le vélo bleu, et ma grande soeur, dans la cour de l'usine et de la maison où habitaient mes grands parents paternels).
11:26 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : souvenirs, enfance, vélo, trottinette, enfants, rue
lundi, 05 août 2019
LA CATHEDRALE SAINT PIERRE de MONTPELLIER

Lorsque le siège de l'évêché de Maguelone dans ses marais devenus insalubres fut transféré à Montpellier, la cathédrale Saint Pierre du 16ème siècle était à l'origine une chapelle du monastère Saint Benoit Saint Germain qu'Urbain V, pape en Avignon, a fondé en 1364. Pendant les troubles religieux du 16ème siècle, la cathédrale fut attaquée plusieurs fois.


A l'issue de 50 jours de siège à l'automne 1567, une partie du cloître et une tour à terre provoquent l'effondrement de la voûte de nef. Quatre ans après, un projet de nouvelle cathédrale est envisagé au point culminant de la ville, place de la Canourgue. Une cathédrale Saint Louis doit remplacer Saint Pierre trop en contrebas. Le projet est arrêté au début des travaux. Richelieu préfère réparer la cathédrale qui reprend sa fonction de culte catholique en 1634.
Une terrasse de restaurant en contrebas s'adosse au haut mur de soubassement de l'édifice inachevé qui dessine le bout arrondi de la place de la Canourgue.

10:39 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : histoire, cathédrale, édifice, lieu de culte, culture, montpellier, chapelle
vendredi, 02 août 2019
AOUT
Quand il pleut au mois d'août
Les truffes sont au bout.
Brumes d'août font passer les châtaignes.
En août et vendanges, il n'y a ni fêtes ni dimanches
Soleil rouge en août
C'est de la pluie partout.
Jamais d'août la sécheresse
N'amènera la richesse.
(en photo, les joubarbes au jardin en ce mois d'août)
11:07 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : citations, culture, dictons, août, été, saisons
mardi, 30 juillet 2019
TOURNESOL DU JARDIN
12:30 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : jardin, jardinage, plantes, fleurs, été, tournesol
samedi, 27 juillet 2019
MEMOIRE
C'est comme l'écho qui continue à se répercuter après que le son s'est éteint. (Samuel BUTLER).
Pourquoi faut-il que nous ayons assez de mémoire pour retenir jusqu'aux moindres particularités de ce qui nous est arrivé et que nous n'en ayons pas assez pour nous souvenir combien de fois nous les avons contées à une même personne ? (LA ROCHEFOUCAULD).

15:21 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, auteur, culture, écriture, recueil, livre, littérature
mardi, 23 juillet 2019
A MONTPELLIER, UN BAIN RITUEL JUIF DU 12ème siècle
Dans le sous-sol du n° 1 rue de la Barralerie (tonneliers), un mikvé imposant a été découvert en 1985. Ce bain rituel juif du 12 ème siècle est l'un des 5 bains les plus anciens connus en Europe. Il est le seul vestige visible de la présence juive en Languedoc durant le Moyen Age. Il était utilisé par les femmes pour une purification avant les noces, après l'accouchement ou les menstrues, par les hommes les veilles de fêtes religieuses ou par les convertis dont l'immersion dans l'eau était obligatoire. On y accède par un escalier. Le bassin de pierre de 3 m sur 2 pour une hauteur d'eau de 1,50 à 1,60 est doté d'un déshabilloir avec fenêtre géminée ornée d'une colonnette à motif floral. De récents travaux ont permis de découvrir une gargouille au sol et une cuve pour le vin rituel.
http://www.maimonide-institut.com/galerie/quartier-juif-m...
https://www.montpellier-tourisme.fr/offre/fiche/mikve-med...
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/l-un-des-p...
https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/photos-le...
L'arrivée des juifs chassés d'Andalousie par le rigorisme des musulmans almohades renforce la population après 1147.
Les juifs vivaient dans ce quartier avec les chrétiens jusqu'au premier édit d'expulsion signé en 1306 par Philippe Le Bel.
(photos internet).

12:01 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : histoire, bain, moyen age, 12ème siècle, juif, culture, montpellier










